Arrive Noël et avec lui le temps, à l’école, des premiers carnets d’évaluation de compétences de l’année. Se pose alors souvent la question : « Tu fais un carnet à part ou tu intégres tes observations dans le carnet de classe de référence ? ». Il me semble depuis quelques années important de remettre à l’élève et à sa famille ainsi qu’à son enseignant, pour chaque période, un livret spécifique rendant compte de son travail en Clin, pour plusieurs raisons :
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Le carnet informe sur les éléments de communication orale (réception/compréhension et production), souvent difficilement évaluables en classe de référence : la prise de parole en Clin est bien plus aisée qu’en grand groupe classe pour diverses raisons (peur de l’erreur et du regard des autres élèves …).
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Il renseigne aussi sur les compétences écrites (réception/compréhension et production), dont les exigences, adaptées au niveau de l’élève, doivent se rapprocher petit à petit des compétences attendues dans sa classe de référence.
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La reconnaissance d’un véritable travail, effectué hors de la classe ordinaire, témoin de l’engagement de l’élève dans l’apprentissage de la langue seconde et souvent valorisant par rapport aux premiers carnets de classe naturellement lacunaires.
Bien sûr, il est essentiel qu’un carnet de classe existe aussi. Il sera le marqueur, progressivement, du degré d’intégration de l’élève en classe, de l’évolution de sa participation à toutes les activités. Les deux carnets sont complémentaires.
Les critères d’évaluations sont regroupés en trois grands items à travers l’utilisation réelle de la langue seconde en situation de communication de la vie courante de classe. Ils visent les compétences permettant à l’élève d’aborder le plus rapidement possible les activités de sa classe :
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L’habileté à communiquer.
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La manipulation des structures de la langue française.
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L’habileté linguistique de compréhension et de production.
Avec la prise en compte :
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Des éléments lexicaux, morphosyntaxiques, phonologiques.
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La cohérence et la cohésion du message.
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L’adaptation du discours à la situation de communication.
La connaissance individuelle de départ, depuis l’évaluation initiale de l’élève (connaissances préalables de la langue française et niveau de scolarisation dans le pays d’origine – mais aussi test de lecture / compréhension en langue maternelle) et la prise en compte de la distance langue maternelle/langue seconde (ou de scolarisation), détermine le type d’activités d’apprentissage, individualisées en Clin. L’accent pourra porter alors sur telles ou telles compétences à travailler particulièrement en fonction de l’origine de l’élève et de son histoire scolaire.
Je suis intéressée par vos remarques et suggestions :
EVALUATION CLIN 2009-2010
Une lecture :
« Evaluer les apprentissages, dans une approche communicative«
Denise Lussier
Hachette FLE – 1992