Des problèmes que nous confrontons avec nos élèves

Le rôle des parents dans la prise en charge d’un enfant dyslexique

La dyslexie est un trouble d’apprentissage spécifique. Elle se caractérise par des difficultés de reconnaissance des mots, des difficultés orthographiques et de décodage. La dyslexie est une des principales causes de l’échec scolaire et plus tard, de l’échec professionnel et social.
Une bonne compréhension de la dyslexie de la part des parents est essentielle afin de fournir à l’enfant des outils adaptés pour alléger ses tâches académiques. A travers un dossier spécifique réalisé pour le compte du site Eduscol, Simone Desrousseaux, parent d’une jeune fille dyslexique, nous explique le rôle des parents envers les enfants dyslexiques, qui consiste principalement à observer  et  accepter  les difficultés chez leurs enfants.

Dans ce document, la maman nous présente les 4 étapes que doivent suivre les parents d’enfants dyslexiques pour commencer un travail de rééducation et nous explique l’attitude à avoir vis-à-vis de l’école et des enseignants.

Retrouvez l’intégralité de ces conseils sur le site Eduscol : Le rôle des parents dans la prise en charge d’un enfant dyslexique.

Excellente présentation sur la Dyspraxie – Dr Michèle Mazeau

Dans cet excellent exposé, Dr Michèle Mazeau, explique pourquoi l’ignorance en matière de Dyspraxie peut amener à l’échec un enfant intelligent et verbalement excellent !

Dr Michèle Mazeau, revient sur la définition de la Dyspraxie : un trouble de l’apprentissage gestuel qui se manifeste chez l’enfant par des signes, qu’elle classe en signes positifs et signes négatifs. Cette distinction permet en particulier de se rendre compte des point forts sur lesquels il faut que parents et enseignants bâtissent l’avenir de l’enfant.

Selon Dr Michèle Mazeau, la Dyspraxie est un trouble de l’apprentissage gestuel qui se manifeste chez l’enfant par des signes positifs ou négatifs.

Après avoir expliqué les principales étapes du diagnostic, Dr Michèle Mazeau revient sur les conséquence de la Dyspraxie dans la vie scolaire (dysgraphie, écriture, lecture, numérisation, géométrie,..) et la vie quotidienne.

Avant de conclure, Dr Michèle Mazeau, nous propose une compréhension de l’handicap, les implications thérapeutiques et surtout les conséquences pour l’orientation professionnelle.

L’éducation numérique au service du handicap

Au vu l’émergence rapide des technologies mobiles omniprésentes et la croissance des offres et besoins d’une « société en mouvement » en formation, des travaux de recherches se multiplient pour identifier des applications pédagogiques pertinentes et la capacité potentielle de ces outils à améliorer et à faciliter le processus enseignement-apprentissage (Derycke, 2006 ; Droui et al., 2009). Pour les handicapés, comme pour l’ensemble de la population, la révolution numérique fait émerger de nouvelles pratiques pour faciliter le quotidien, rendre plus autonome, voir s’intégrer pleinement dans la société, tant sur un plan personnel que professionnel.

L’Unesco analyse les applications de l’apprentissage mobile afin d’ «assurer une éducation inclusive » et promouvoir l’égalité des genres et l’accessibilité aux apprenants handicapés.

Les personnes handicapées, toujours contraintes d’optimiser leurs déplacements en fonction de l’encombrement de l’espace, ne pouvaient que rarement, comme le reste de la population, utiliser facilement un équipement informatique pour gagner en autonomie alors même que cela leur faisait cruellement défaut. La téléphonie mobile contribue aujourd’hui à limiter ces difficultés en proposant des solutions innovantes et communicantes à des populations déjà trop fragilisées et marginalisées par leur(s) handicap(s).

Cet article paru dans le site «econocom » présente les atouts  de l’éducation numérique au service du handicap.

Retrouvez l’intégrité de cet article sur le site «econocom » : L’éducation numérique au service du handicap.

Comment procéder avec un enfant dyspraxique à l’école maternelle, à l’école élémentaire, au collège ?

Le terme de « dyslexie » désigne toutes sortes de difficultés de lecture (chez des enfants d’intelligence normale, scolarisés normalement). Cet article paru dans le site « cndp.fr » explique Comment procéder avec un enfant dyspraxique à l’école maternelle, à l’école élémentaire, au collège aussi les problèmes et les solutions survenir à l’école maternelle.

DYSPRAXIE : Difficulté à exécuter des mouvements volontaires coordonnés. Chez l’enfant, Il s’agit d’un trouble évolutif caractérisé par des difficultés majeures dans les activités de construction souvent associées à un retard du développement psycho-affectif.

DYSCALCULIE : Concept qui rend compte d’un dysfonctionnement dans les domaines de la logique, de la construction des nombres et des opérations sur ces nombres, de difficultés de structuration du raisonnement et de l’utilisation des outils logiques et mathématiques.

DYSGRAPHIE : Trouble de langage écrit affectant le geste graphique et l’aspect formel de l’écriture.

DYSLEXIE, DYSORTHOGRAPHIE : Troubles spécifiques d’apprentissage de, respectivement, la lecture et l’orthographe.

En classe, les enfants dyspraxiques accusent des retards en graphisme et en mathématiques (écriture du prénom, des formes géométriques, difficulté avec l’écriture cursive, avec l’usage d’une règle, d’une équerre, d’un compas…) aussi un décalage entre l’utilisation de l’oral et de l’écrit, qui favorisant le premier mode d’échange.

Aider l’enfant dyspraxique, c’est commencer par mettre en avant ses capacités et ses facilités, au niveau du langage, des connaissances, du raisonnement, et ce, à tous les niveaux. Mais c’est aussi comprendre les difficultés à chaque niveau et adapter son enseignement le plus efficacement et justement possible.

Retrouvez l’intégralité de cet article sur le site  « cndp.fr » : Comment procéder avec un enfant dyspraxique à l’école maternelle, à l’école élémentaire, au collège ?

Les grands troubles de l’apprentissage

Un trouble d’apprentissage se caractérise par un dysfonctionnement dans le processus d’acquisition des connaissances. Il est spécifique à la fonction cognitive touchée : il y a donc des troubles d’apprentissage reliés au langage, à l’attention, mais aussi à des compétences spécifiques comme la lecture, l’orthographe, l’arithmétique, etc qui perturbe par conséquence l’acquisition, la compréhension, l’utilisation et le traitement de l’information verbale ou non verbale.

Les troubles d’apprentissage se manifestent par des retards dans le développement ou par des difficultés au niveau des aspects du fonctionnement qui suivent :

–    l’attention
–    la mémoire
–    le raisonnement
–    la coordination
–    la communication
–    la lecture
–    l’écriture
–    l’orthographe
–    le calcul
–    la sociabilité
–    la maturité affective

Cet article, paru dans le site « cogitoz.com » explique qu’est-ce qu’un trouble d’apprentissage (La Dyslexie, La Dyspraxie,  La Dysphasie, La Dyscalculie…)

Retrouvez l’intégrité de cet article sur le site « cogitoz.com » : Les grands troubles de l’apprentissage

La dysorthographie : un trouble d’apprentissage à démystifier

La dysorthographie est un trouble persistant de l’acquisition et de la maîtrise de l’orthographe. Il affecte principalement l’apprentissage et l’automatisation de la correspondance phonème-graphème (correspondance de l’unité sonore à son unité écrite) ainsi que la capacité à se représenter visuellement l’orthographe des mots. Ce trouble d’apprentissage engendre fréquemment des omissions (« fagile » pour fragile), des inversions (« fargile » pour fragile) et des substitutions de lettres et/ou de syllabes (« vragile » pour fragile) dans les mots écrits.

De façon générale, les troubles de l’orthographe sont souvent plus sévères, mais surtout persistent plus longtemps que les difficultés en lecture. Néanmoins, un enfant peut être affecté d’un trouble spécifique de l’orthographe sans qu’il n’y ait de trouble de la lecture.

Le plus souvent, ce trouble touche des enfants également atteints de dyslexie. La dysorthographie peut subsister seule, mais c’est rare. On évalue qu’entre 3 % et 5 % des enfants de 10 ans sont dysorthographiques.

Cet article paru sur le site Moietcie, explique les causes et les conséquences de ce trouble sur les enfants et présente les méthodes et ressources pour y faire face : qui est touché ? Quels sont les impacts de la dysorthographie sur la scolarité ?, comment aider l’enfant à l’école et à la maison, et aussi quelles sont les ressources disponibles ?

La dysorthographie : un trouble d’apprentissage à démystifier

« Votre enfant ajoute des lettres et des syllabes à l’intérieur des mots qu’il écrit? Il a tendance à inverser des lettres ou à orthographier des mots de trois ou quatre façons différentes? Il est peut-être dysorthographique. Voici tout ce qu’il faut savoir sur ce trouble d’apprentissage.

Qu’est-ce que la dysorthographie?
Il s’agit d’un trouble persistant de l’acquisition et de la maîtrise de l’orthographe. L’enfant dysorthographique éprouve beaucoup de difficulté à respecter la grammaire ou à faire des constructions de phrases logiques. Pour parvenir à s’exprimer correctement, il préfère utiliser la parole ou le dessin plutôt que l’écriture.

Quelles sont les principales manifestations?
L’enfant n’utilise pas la bonne lettre ou le bon groupe de lettres pour représenter un son. Il a tendance à substituer certaines lettres à d’autres (ex.: f/v, t/d); il omet, ajoute ou déplace des lettres dans le mot (ex.: il écrit abre pour arbre); il colle des mots ensemble ou les coupe de façon inappropriée; ou il écrit au son de façon systématique… »

Retrouvez le reste de cet article sur le site Moietcie : La dysorthographie : un trouble d’apprentissage à démystifier

Logiciels pour aider les enfants dyspraxiques.

La dyspraxie est appelée parfois selon les professionnels « Trouble de l’acquisition des coordinations ». Elle ne s’explique ni par une atteinte motrice, ni par une déficience intellectuelle globale car le niveau de langage est bon, ni par un trouble de la personnalité ou par un trouble psychique. La dyspraxie a un retentissement important dans la vie de l’enfant ou du jeune et de sa famille, avec des réactions secondaires liées aux échecs répétés et aux difficultés scolaires, qui survient dès la maternelle en règle générale, malgré des capacités normales à classer, catégoriser, déduire, etc…

Il existe différents types de dyspraxies : la dyspraxie gestuelle, la dyspraxie constructive, la dyspraxie constructive Visio spatiale, et la dyspraxie constructive non Visio spatiale. L’élève dyspraxique doit acquérir un maximum d’autonomie et être respecté dans sa différence.

Le blog DYS E MOI ZAZOU vous propose une liste de logiciels spécifiques, utiles pour aider les enfants dyspraxiques dans leur apprentissage.

Il existe des logiciels spécifiques utiles pour des taches différentes :

TUX TYPING2 :TUX TYPING2 : permet à l’élève d’acquérir la manipulation du clavier.

CAHIER ECRAN:CAHIER ECRAN: L’élève peut travailler sur les mêmes exercices que ses camarades de classe

Aquadictée:Aquadictée: un logiciel pour apprendre l’orthographe.

Dys vocal :Dys vocal : permet du faire des choix dans le principe de syllabation.

 

Retrouvez l’intégralité de cet article sur le site Dysmoizazou.eklablog : Logiciels pour aider les enfants dyspraxiques.

 

Témoignage : « Je ne suis ni paresseux ni bête…Juste dyslexique »

ur de nombreux parents, faire face à la dyslexie n’est pas chose facile. Pour certains enfants, le trouble n’est jamais diagnostiquer et l’école préfère souvent ne pas s’y attarder. pour d’autres les solutions ne sont pas adaptées et les progrès souvent très limités. Les parents sont souvent démunis et sans réponse face à cette situation. Aujourd’hui pourtant, tous les espoirs sont permis. Entre les progrès réalisés au niveau du diagnostic et les nouvelles méthodes pour faire progresser les enfants, le temps de l’abandon des enfants dyslexiques est révolu. Nous vous proposons le témoignage de Madame Barbara Botti et de son fils Lorenzo, pour qui la rencontre avec une nouvelle méthode de prise en charge de la dyslexie a changé la vie.

 

« Je ne suis ni paresseux ni bête…Juste dyslexique. C’est mon combat et j’en suis fier ! »

Bonjour, je suis Barbara maman de Lorenzo, 8 ans et demi et il souffre de troubles dyslexiques sévères. Italiens , nous résidons a Hammamet en Tunisie.
Lorenzo a été diagnostiqué en novembre 2012 a Hammamet, dyslexique dysorthographique, par une amie orthophoniste française.

Qu’est ce que la dyslexie ?

J’en avais toujours entendu parler ,sans en connaitre la complexité. Le jour où ce trouble a fait son entrée dans notre vie, après le choc il a fallu le connaitre,l’apprivoiser et surtout vivre avec sans relâche. Il nous a aussi permis de comprendre certaines réactions de Lorenzo et son retard dans la parole (il a seulement commencé à parler a l’age de 4 ans). Je savais que ce n’était pas normal, je me suis alors posé des questions sans avoir concrètement des réponses. Elles sont arrivées lors de son entrée a l’ école primaire , avec des dimanches a batailler pour faire les devoirs, des crises de larmes dues a son hypersensibilité (caractéristique fréquente de la dyslexie), et surtout une incompréhension totale de notre part.

Lorenzo pour nous, n’écoutait pas, ne travaillait pas a l’école, était incapable de retenir plus de 10 secondes une lettre de l’alphabet. Il a alors fallu avoir une autre psychologie et essayer de comprendre pourquoi Lorenzo n’avançait pas. Nous avons alors engagé un prof particulier, hors de question de baisser les bras. Mais rien n’y fait, et Lorenzo bloque.

C’est la que mon amie Marie intervient, elle est orthophoniste, elle exerce sur Paris. Après de longues discussions et de précieux conseils, la dyslexie se dessine petit a petit.
En novembre 2012, Marie prend les choses en main et commence par vouloir faire un bilan pour diagnostiquer Lorenzo. Il a peur et refuse en bloc, pour ne pas montrer ses difficultés , il ne l’accepte pas. Marie arrivera quand même a jouer avec lui sur des ateliers pratiques et elle sent rapidement que Lorenzo est touché par la Dyslexie… Le verdict nous assomme et nous soulage en même temps. Notre fils est dyslexique, comment l’aider ?

Déja en acceptant ce syndrome, sans se dire que nous, parents, sommes coupables et que surtout les enfants atteints de dyslexie ne le sont pas non plus. On nait dyslexique, on ne le devient pas. Comment faire comprendre a son enfant, ce que l’on a de plus cher, qu’il n’est pas anormal mais qu’il ne fonctionne pas comme les autres ? Comment lui expliquer qu’il faut prévenir son école, ses maitresses, sans que le regard des autres enfants change à son égard, qu’il ne le mettent pas de coté. La premiere chose à faire était donc d’informer l’école et les enseignants, de la part de qui j’ai reçu, et je les en remercie infinimment, une vraie écoute attentive, avec le souci de tout mettre en oeuvre pour aider Lorenzo. Je tiens spécialement à dire qu’il s’agit de l école IDEAL à Nabeul, envers la quelle je suis reconnaissante pour tout, pour l aide, le soutien et les moyens donnés pour aider ces enfants-ci.

J’étais malade à l’idée de dévoiler ce problème. Comment la direction de l école allait accepter ça ? Et surtout est ce qu’ils allaient pouvoir garder Lorenzo avec eux ? Cette peur était vraiment juste dans ma tete, car j ai trouvé au delà du bureau, une femme sensible à ca, qui a le même objectif que nous d’aider tous les enfants avec ces problèmes d’apprentissage. Je l’avoue c’est un mélange de souffrance et d’amour infini qu’il faut maitriser.

Mais comment ne pas le faire , la tâche qui nous attend est ardue et le parcours du combattant commence. Marie ne vit pas en Tunisie, et nous devons quand même trouver une solution. Trouver une orthophoniste ici en Tunisie,faire confiance à des gens que je connais pas pour rééduquer mon fils. Le travail commence alors mais Lorenzo n’accroche pas et refuse de voir les spécialistes, aucun résultat concret. On n’avance pas, et tout cela devient de plus en plus douloureux.

Lorenzo est-il prêt ? Accepte-t-il sa différence ? Mon discours vis-à-vis de lui est il bon ? Les questions reviennent comme une rengaine, un mal qui s’immisce et qui ne dit pas son nom.
Et puis l’éclair. Lorenzo parle et dit ce qu’il ressent, il sait que le travail ici en Tunisie ne lui apporte rien et il le sait depuis le début.Le déclencheur est une question d’enfant toute simple : «Maman moi aussi je veux lire et écrire comme les autres, pourquoi j’y arrive pas?…»

Cette question m’a sidérée.C’était une souffrance de plus, mon fils était conscient de sa difficulté sans pouvoir l’appréhender et j’avais pas la réponse à sa question. Il commençait à sentir la différence et la distance qui s’installait avec les autres enfants. De cette souffrance allait naitre pour nous une autre façon de fonctionner. Il avait enfin réussi, osé me poser la question. Pour une maman c’est un mélange de sentiments : tristesse profonde mais aussi à partir de ce moment là une envie encore plus féroce de battre.

J’appelle donc Marie, elle est expérimentée et son approche de la dyslexie est différente que celle pratiquée par les orthophonistes classiques. Nous décidons donc de prendre la direction de Paris. Encore une fois, je demande a Marie de me conseiller comment expliquer à Lorenzo leur methode de travail, et le bon exemple vient d’elle. J’explique donc à Lorenzo que Marie et Mme Weil sont des mécaniciens qui vont travailler pour reviser le moteur de sa voiture ( son cerveau), mais lui est le pilote, ce qui l’engage dans un travail d’équipe.

C’est bon, l’exemple est bien maitrisé par Lorenzo.

Lorenzo est prét, Mme Catherine Weil orthophoniste, et consoeur de Marie le prend en charge pour éviter la charge emotionnelle qui lie Marie à Lorenzo. Elles ont la même méthode de travail, et 6 séances sont programmées.

Première séance le lundi…et nous obtenons déjà un résultat le mercredi, sur la troisième séance. Lorenzo a réussi à garder en mémoire le mot que Mme Weil lui avait demandé de retenir ( le mot était Marie). Je suis fière, je ressens la passion et l’ amour des spécialistes vis-à-vis de mon fils. C’est la bonne méthode et cette rencontre va complètement changer notre vie. Lorenzo se sent mieux, il prend de l’assurance et de l’autonomie, il ose enfin , il ose parler en Français avec tout le monde sans se soucier des fautes…La lumière est enfin allumée, il voit le chemin et sait où il va. Il va même plus loin, il écrit beaucoup, pleins de petits mots, il apprend à aimer ça et les fait parvenir à Marie et Mme Weil.

Le lien est créé entre eux et je suis de plus en plus convaincue que pour chaque enfant il y a une bonne personne qui correspond. Marie se déplace sur Hammamet pour continuer le travail et faire progresser encore Lorenzo.

De cette rencontre nait une furieuse envie de faire profiter les autres parents et enfants en souffrance. Nous décidons alors de rencontrer les spécialistes ici en Tunisie pour leur expliquer cette nouvelle façon de travailler. Lorenzo nous accompagne et prouve par ses progrès que la méthode GELBERT est bonne.Tout s’enchaine, les orthophonistes tunisiennes que Marie et Mme Weil vont rencontrer demandent à être formées. Tout a changé pour Lorenzo et ça pourra changer pour plein d’enfants qui comme lui se trouvent dans un trou noir et qui ne voient pas une porte de sortie. La chose la plus importante est que nous, les parents, nous devons savoir écouter nos enfants et accepter en premier ce problème. Car ce n’est pas une maladie, ni un handicap, c’est un problème qu’il faut résoudre.

La première rencontre à Tunis a donné de très très bons résultats et en sortant du cabinet j’entends dire mon fils à Marie : «…Mon cerveau n’a jamais travaillé, là il commence a télécharger toutes les données…». Une autre phrase toute simple d’enfant qu’il faut écouter et développer. Évidemment cette phrase m’a donné d’autres émotions, Lorenzo est devenu positif, il croit en lui même mais surtout il a compris qu’il peut lui aussi comprendre.

Dorénavant les séances se feront en français pour Lorenzo, qui accepte avec plaisir les orthos tunisiennes (Cabinet Haifa Jandoubi, l’orthophoniste qui suit Lorenzo est Mme Wiem Brahem ), qui vont travailler comme il faudra, comme à Paris.

Le projet est en place et doit se développer sur la Tunisie par Marie Piro et Mme Catherine Weil. De notre coté , l’école et moi même y veillons tous les jours.

Le combat n’est pas encore gagné, juste une bataille tout au plus, mais aujourd’hui nous savons exactement où nous allons.

Ah oui…J’allais oublier aujourd’hui Lorenzo va mieux, il doit encore organiser ses journées et ordonner les choses dans sa tête, mais tout doucement cela commence à aller .

Je suis super fière de lui !

 

Barbara Botti

 

Pour en savoir plus sur la méthode GELBERT en Tunisie et la prise en charge des cas de dyslexie, contactez-nous à l’adresse contact@edupronet.com, nous ferons suivre vos demandes à Madame Barbara Botti.

Blog de Barbara Botti

Comment le cerveau assimile une nouvelle langue

Comment le cerveau assimile une nouvelle langue

Créé le dimanche 5 mai 2013  | Comment le cerveau assimile une nouvelle langue

Apprendre sa propre langue est déjà un défi cérébral en soi. Alors, qu’en est-il quand il faut maîtriser une autre langue que la sienne ? Et pourquoi est-il si difficile d’apprendre une langue appartenant à une autre famille que la sienne, alors que nous manipulons finalement assez bien d’autres codes complexes comme les mathématiques par exemple ?

Comment le cerveau fait-il pour maîtriser une langue?

Même si les recherches récentes montrent que de nombreuses régions de notre cerveau s’activent lors de la moindre opération mentale, les fonctions utiles au langage trouvent leur source dans deux aires qui ont donc une importance primordiale : l’aire de Wernicke et l’aire de Broca. La première nous permet de comprendreles langues et la deuxième sert à s’exprimer oralement dans une ou des langues. Le fonctionnement de ces deux aires est différent. L’aire de Broca crée un espace spécifique pour chaque langue alors que celle de Wernicke ne fait aucune différenciation.

Comme le rappelle cet article, les cerveaux des enfants élevés dans des milieux bilingues ou multilingues sont un peu dissemblables puisque l’aire de Broca ne distingue pas les langues apprises simultanément. Ce qui explique pourquoi les enfants bilingues n’ont aucun mal à passer d’une langue à l’autre dans une même phrase.

Sachant qu’il y a deux aires cervicales impliquées dans la maîtrise d’une langue, on conçoit alors qu’il soit possible de comprendre très bien une langue tout en ayant des difficultés à la parler. Si cela est votre cas, ne vous découragez pas : faites seulement travailler un peu plus votre aire de Broca en pratiquant votre expression orale. Ce qui rejoint complètement l’adage qui dit que « pour maîtriser une langue, il faut pratiquer » !

D’ailleurs, la plupart des experts s’entendent sur une chose : l’apprentissage des langues sur le modèle traditionnel ne fonctionne pas au niveau neurologique. En effet, il faut envoyer au cerveau des signaux indiquant clairement que l’on est dans un processus d’apprentissage linguistique, pour que les fonctions dévolues au langage se mettent en activité. Alors, si vous apprenez une langue comme vous apprenez de l’histoire, par exemple, en mémorisant des listes de mots comme des dates d’évènements, cela ne va pas fonctionner. Vous allez retenir vos listes de dates et vos r§ègles de grammaire, mais vous serez incapable de sortir trois mots ou de comprendre une phrase simple dans la langue cible…

Une solution souvent citée pour apprendre une langue étrangère est l’immersion. Une étude dont les résultats ont été publiés en 2012 décrivait l’expérimentation et montrait l’efficacité de la méthode :

Les scientifiques ont enseigné à des adultes un langage inventé basé sur un bonne douzaine de mots. Un groupe menait son apprentissage de façon immersive alors que l’autre le faisait de façon plus traditionnelle. Leurs connaissances sur la langue furent ensuite vérifiées en leur demandant de confirmer ou non la justesse de structures syntaxiques qui leur étaient présentées. Les scientifiques ont aussi mis des électrodes sur la tête des participants pour analyser leur activité cérébrale.

Au niveau de la compréhension du langage, les deux groupes avaient des résultats plutôt similaires, mais la réaction cérébrale était totalement différente. Le cerveau de ceux qui avaient appris en immersion agissait comme s’il s’agissait d’une langue maternelle. Et autant dans l’étude mentionnée étude que une autre encore plus récente, les scientifiques ont observé que les connaissances linguistiques perduraient bien après la période d’immersion, sans pratique complémentaire. Précisons tout de même que les deux études ont été menées avec de très petits échantillons et que leurs conclusions sont donc à prendre au conditionnel. Mais il s’agit tout de même d’une piste intéressante sur la compréhension du phénomène d’apprentissage linguistique.

Des méthodes d’apprentissage basées sur les neurosciences

Si les méthodes traditionnelles d’apprentissage du langage ne sont pas efficaces, comment les formations peuvent-elles s’adapter, dans l’hypothèse où l’immersion effective n’est pas possible ? Dans un récitpublié sur le site Salon, un capitaine de l’armée américaine raconte comment il a appris l’arabe – une langue réputée difficile à maîtriser pour les locuteurs natifs en anglais  – à partir d’une solution originale :LinguaStep. Si le site ne propose pas de l’immersion, il offre au moins une façon intéressante de mémoriser la langue. Cette initiative de Loren Siebert en 2006 est basée sur deux principes directement issus des neurosciences. Le premier est l’apprentissage sélectif : dans cette méthode, pas de temps à perdre avec les éléments que la personne maîtrise déjà. Le deuxième principe est celui des répétitions espacées. Par exemple, supposons que l’apprenant identifie bien le mot « ciel » en arabe; il n’est donc pas nécessaire de lui rappeler chaque jour comment se prononce le mot dans la langue cible. Mais s’il n’utilise pas le mot, l’apprenant risque de l’oublier ! Le mot va donc lui être présenté après un certain temps. Les intervalles de temps entre chaque présentation augmentent tant que le locuteur se souvient de la signification du mot. S’il se trompe, un cycle entier recommence.

Le Middlebury College, connu pour la qualité de ses programmes linguistiques, a vite compris qu’il fallait se servir de ce que les neurosciences nous apprennent sur l’apprentissage d’une langue et donc, immerger les élèves dans la langue cible. Les jeunes qui prennent des cours de langues l’été dans cet établissement doivent donc obligatoirement parler la langue d’apprentissage lors de leurs différentes activités. Pour le vice-président de l’établissement, il y a 4 éléments nécessaires pour bien maîtriser une langue :

  1. L’utiliser.
  2. L’utiliser avec un but, ajouter un projet en parallèle qui justifie l’apprentissage (exemples : créer une démonstration de cuisine, monter une pièce de théâtre, etc.).
  3. Avoir accès à du matériel authentique. Il faut des extraits audio et vidéo provenant de réels échanges et situations qui emploient le langage (verbal et non verbal).
  4. L’utiliser en interaction avec les autres.

Le Middlebury College a, depuis une décennie, engagé de nombreux scientifiques spécialisés dans l’apprentissage des langues et dans les sciences cognitives. Ils ont effectué des recherches sur les différentes méthodes d’apprentissage des langues et il semble que la plus efficace soit la formation hybride, qui combine à la fois des activités réalisées avec les TIC et un professeur. L’institution use donc de moyens comme les jeux en ligne pour créer des espaces d’immersion en plus des activités dirigées par des enseignants.

Il n’y a donc pas de solution magique pour apprendre une langue, ni de « code génétique national » plus apte que d’autres à l’apprentissage linguistique. Si les Allemands et les Danois parlent l’anglais mieux et plus tôt que les Français, c’est tout simplement parce qu’ils apprennent mieux cette langue. Cela exige de la patience et beaucoup de pratique. Il est donc préférable de faire pratiquer la langue le plus tôt possible, avec différents interlocuteurs, réels et virtuels. L’immersion obligera le cerveau à assimiler plus rapidement et durablement le vocabulaire et la grammaire afin de se faire comprendre des autres.

RÉFÉRENCES :

Pfromm, Robert. « Learning Another Language: How Does the Brain Process Language? » HubPages.http://sokcgold.hubpages.com/hub/The-Keys-to-Learning-Another-Language-Understanding-How-the-Brain-Processes-Language.

Bushwick, Sophie. « Immersion in a foreign language rewires your brain – especially when you take time off. » io9. 31 mars 2012. http://io9.com/5897308/immersion-in-a-foreign-language-rewires-your-brain-+-especially-when-you-take-time-off.

GLOBALITY. « Foreign language immersion can change your brain. » 29 mars 2012. http://www.globality-health.com/en/yougenio/news/2012-03-29-Foreign-language-immersion-can-change-your-brain.html.

Tsui, Bonnie. « What’s the secret to learning a second language? » Salon.com. 27 octobre 2012.http://www.salon.com/2012/10/27/whats_the_secret_to_learning_a_second_lanuage/.

Lingua Step : http://www.linguastep.com/

Middlebury College : http://middleburyinteractive.com/index.php/summer-academies/live-a-language/

Illustration : Crystal Eye Studio, shutterstock