La biodiversité autour de nous

Le jardin de gauche contient des milliers d’insectes, ce faisant plus d’oiseaux et de petits mammifères, celui de droite très peu voire en général des chiens et des chats, au mieux perturbateurs, au pire destructeurs de la biodiversité animalière de petite taille du jardin de gauche.
Les jardiniers  en particuliers et tout le monde en général ont le choix entre favoriser la vie ou le vide…

Déconfinement : «La biodiversité a repris ses aises, il faut la respecter»

INTERVIEW – Les forêts s’apprêtent à accueillir les promeneurs déconfinés. Michel Béal, directeur de l’agence Île-de-France Ouest de l’Office national des forêts appelle chacun à faire preuve de bon sens.

Publié hier à 18:42
En 40 ans, Michel Béal n'a jamais vu les forêts comme durant les deux mois du confinement.
En 40 ans, Michel Béal n’a jamais vu les forêts comme durant les deux mois du confinement. Nicolas Duprey / ONF

La France se déconfine et les Français vont pouvoir apprécier à nouveau les agréments qu’offrent les forêts. Pourtant, ces forêts – dont l’accès était prohibé durant ces deux derniers mois – se sont habituées à vivre sans nous. Les animaux se sont faits moins discrets, moins craintifs, plus téméraires, jusqu’à s’aventurer dans les villes. Les réseaux sociaux regorgent de ces images qui émerveillent petits et grands.

Michel Béal, directeur de l’agence Île-de-France Ouest de l’Office national des forêts explique pourquoi le retour des promeneurs, en particulier dans les forêts «urbaines», c’est-à-dire entourées de zones densément peuplées – n’est pas sans risque.

LE FIGARO – Quels risques encourent les forêts avec le déconfinement ?

MICHEL BEAL – La forêt s’est habituée très rapidement à ne plus voir d’hommes s’y promener, notamment les forêts à proximité de Paris qui sont habituellement très fréquentées. Pendant deux mois, il n’y avait presque personne, seulement quelques forestiers ou quelques bûcherons. Pendant ce temps, les animaux ont pris leurs aises, et la forêt a pris un visage inédit. Je n’avais jamais vu ça en quarante ans. Ces prochains jours, beaucoup de gens vont revenir se promener, il faudra faire attention et respecter la biodiversité.

On entre dans la période de reproduction des mammifères et de certains oiseaux. Or les nouveau-nés, sont très vulnérables, ils peuvent très bien se faire dévorer par le chien d’un promeneur. On a vu sur les réseaux sociaux la vidéo d’un enfant caressant un jeune faon. Ça peut être très dangereux pour l’animal : il y a un risque que la mère sente des odeurs d’humains et qu’elle l’abandonne. S’il s’agit de marcassins, c’est pour le coup très dangereux pour l’homme, car la laie peut réagir en chargeant le promeneur.

On a tendance à l’oublier, mais même les forêts à proximité de Paris sont riches en animaux. Bien plus que ce que ne le croit le public. Souvent on me dit qu’il n’y a pas d’animaux dans les forêts de Meudon, ou de Versailles, mais c’est simplement parce que les promeneurs ne sont pas habitués à observer, à écouter, à être discret.

Quelles sont donc les règles à respecter ?

Il faut tout d’abord s’en tenir aux règles générales, et éviter les rassemblements de plus de dix personnes. On peut donc très bien se promener en famille, en petit groupe. Mais il ne faut pas envisager de sorties en club, ou des courses avec de nombreux participants.

Ensuite, il faut rester sur les chemins, tenir son chien en laisse – ce qui est de toute façon obligatoire durant cette période de reproduction. Il faut aussi faire très attention en voiture, les animaux ont baissé leur vigilance, ils font beaucoup moins attention à la circulation et traversent sans prendre garde.

Pensez-vous que le confinement ait des conséquences positives sur les forêts françaises?

Je ne pense pas que cela ne change grand-chose. Une forêt ne vit pas sur la même temporalité, un chêne peut vivre 300 ans. On a tendance à l’oublier, mais une forêt n’est pas un décor, elle est vivante, et elle se développe lentement. À la différence du monde agricole dont les cycles ne durent que quelques mois, les cycles des forêts durent plusieurs dizaines d’années, voire plusieurs centaines d’années.

La forêt a réagi immédiatement, et encore on parle de la faune, pas de la flore. Mais cette faune va se réhabituer vite. L’effet du confinement, dans six mois, dans un an, on ne le verra plus.

Que vous enseigne cette période?

Comme beaucoup j’espère qu’il y aura un avant et un après. Qu’on fasse plus attention aux autres, plus d’attention à la nature qui est fragile et en même temps qui nous dépasse. Dans notre travail on le voit, on est confronté à des organismes que l’on ne comprend pas totalement. La société ne réfléchit qu’en termes de maîtrise technique. Mais cette crise nous montre que nous sommes encore bien ignorants. La terre s’est faite en plusieurs milliards d’années, d’abord sans l’homme, puis avec lui. Dans notre métier, on s’en rend compte : devant la nature, il faut être humble.

Observatoires Participatifs des Espèces de la Nature

On a tous eu, à un moment ou à un autre, l’occasion d’observer la nature et sa diversité, en s’en étonnant ou en s’émerveillant.

Observer pour son plaisir, c’est bien… mais observer et faire profiter la communauté scientifique de ses observations, c’est mieux ! C’est ça, les sciences participatives : des programmes scientifiques auxquels on peut tous, spécialistes ou amateurs, contribuer par de la collecte d’observations, sur la base du volontariat.

Les jardins d’Esope

Nous n’avons pas attendu Greta Thunberg ou Nicolas Hulot et toute la dimension hystérico-médiatique qui les entoure pour faire des choses ici et maintenant.

Nous sommes les premières générations à se préoccuper et à vouloir améliorer les choses en termes de protection de l’environnement et de la biodiversité.

« Penser global, agir local » cette formule employée lors du premier sommet sur l’environnement en 1972, semble synthétiser l’esprit du développement durable en général et celui de l’Institut Esope 21 en particulier.

A l’heure d’Internet et du développement du numérique, comment une vision globale du Monde influence-t-elle l’action locale que représente l’enseignement des sciences en général et de l’éducation au développement durable (EDD) en particulier ?

Compassion avec le vivant

Plus un être vivant est éloigné de notre évolution, plus notre distance affective est grande, et moins nous n’avons d’intérêt pour lui voir on a du rejet, du dégout, de la peur …

Ce faisant,  en dehors des abeilles, quoi que …, les insectes pollinisateurs et toutes les petites sales bêtes sont mal « barrées » …

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