Alexis Berthomieu

Livret militaire d’Alexis Berthomieux

Alexis Berthomieu, né le 24 Août 1885 à Frémouilles, dans le canton de Pont De Salars , fils d’Alexis et de Marie Férial, était un conducteur d’auto. Il a été ajourné pour faiblesse et bon au service en 1907. Il est classé dans la 5ème partie de la liste en 1906 et classé dans 1ère partie de la liste du recrutement cantonal en 1907.  Numéro 62 de la liste dans le canton de pont de Salars, il est incorporé au 96ème régiment d’Infanterie le 7 octobre 1907. Arrivé au corps le 4 août 1914, il fut démobilisé le 17 mars 1919 par le deuxième régiment de guerre et libéré du service militaire le 15 octobre 1934.                                                                       

Alexis Berthomieu a survécu à la guerre, pendant laquelle il a souvent écrit à sa femme Marie-Robert qu’il avait épousée en 1914 : 

« Ma chère Marinou,

J’ai reçu ta lettre du 20 et je m’empresse d’y répondre pour te dire que je suis toujours en bonne santé, et suis heureux de t’en savoir de même. Tu me dis que tu es contente des renseignements que je te donne, mais tu comprends que je suis heureux de pouvoir te dire ce que je sais. Tu veux savoir le poids des obus, je le savais bien au juste, mais maintenant je ne me rappelle pas bien de tous, le 77 pèse 20 à 25 kg et la pièce 25 quintaux ; le 105 pèse 30 à 35 kg et la pièce 45 quintaux ; le 220 pèse 80 kg et la pièce 80 quintaux ; le 320 pèse 150 kg et la pièce 150 quintaux. Ils ont aussi des canons monstrueux de 420 qui pèsent 450 quintaux et les obus pèsent 1000 kg. Ceux-là, ils s’en servent pour démolir les forts ou les fortifications, ceux-là sont traînés par destracteurs automobiles et l’obus est placé dans la pièce par l’électricité, car c’est impossible aux hommes de remuer un obus. Chaque coût de ses obus leur coûte trente-trois mille francs. Comme artillerie lourde ils en ont en masse, c’est ce qui les sauve, car ces obus font un ravage terrible. Nous autres nous commençons à en avoir beaucoup mais pas comme eux ; les Anglais aussi ont une belle artillerie lourde. L’Italie aussi a une puissante artillerie, leurs canons de campagne sont du même calibre que les nôtres. Quand tu recevras mes cartes, tu l’auras peut-être vue sur les journaux : une belle victoire navale remportée par les Russes sur les Allemands. Ils leur ont coulé trois croiseurs, sept torpilleurs et un grand cuirassé de 22 000 tonnes et ayant à bord mille treize hommes d’équipage. Tu sais que c’est joli ça, ce sont des milliards qui ont coulé au fond de la mer. Et puis ça les empêche de débarquer à Riga, car s’ils avaient pu débarquer des troupes, ils auraient marché sur Saint-Pétersbourg et les Russes étaient perdus. C’est une belle victoire pour les Russes. Je ne t’en dis pas plus long pour aujourd’hui et en attendant toujours de tes chères nouvelles, reçois  ma chérie mes meilleures caresses et mes plus doux baisers. Ton mari qui t’aime.

Alexis »

Donel NGUANGA et Ali SALAME

Sources:

ww2.ac-poitiers.fr

www.archives.aveyron.fr

 

 

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