Henri Barbusse

Dessin d’Henri Barbusse, journaliste de guerre, écrivain, lauréat du Prix Goncourt

Acte de naissance d’Henri Barbusse

Adrien Gustave Henri Barbusse est un auteur français né le 19 mai 1873 à Asnières-sur-Seine . Henri Barbusse était issu d’une famille protestante de cévenols.

Depuis son jeune âge, Henri est reconnu dans le milieu littéraire. Il participe de manière remarquée au concours de poésie de L’Écho de Paris, un quotidien d’obédience conservatrice et patriotique.

Alors qu’il exerce sa profession dans le monde de la presse, Henri se tourne vers la prose. Il publie en 1908, un premier roman empreint de décadence et de naturalisme, L’Enfer puis en 1916 il publie Le Feu,  qui reçoit cette année-là Le Prix Goncourt. Le réalisme de cet écrit a beaucoup choqué les gens de l’arrière mais a soulevé l’enthousiasme de ses camarades de combat.

Extrait d’une lettre et la première de couverture de son récit :

« Mardi, 5 janvier 1915.

Ma belle petite chérie, je suis effrayé du temps que mettent les lettres pour faire le trajet Anduzeici, et vice-versa. J’ai reçu ce matin deux lettres de vous l’une datée du 27 décembre, l’autre du 28, et à ce moment, vous n’aviez pas encore ma nouvelle adresse. J’espère qu’elle vous est parvenue bientôt après et que votre prochaine lettre la portera. Il est certain qu’à Paris, où vous serez peut-être lorsque vous recevrez ce mot, le service postal avec le front est beaucoup plus rapide. Je suis, en effet, près de Soissons on peut, paraît-il, le dire discrètement. J’ai débarqué du chemin de fer à Vierzy, et j’ai cantonné à Vauxbuin. De là, nous sommes allés aux tranchées de Vauxrot, en traversant Soissons, et présentement mon régiment est cantonné à Ploizy. Vous trouverez ces localités sur une carte d’État-major. Quant à venir, il n’y faut point songer. Le régiment est trop mobile, tantôt ici, tantôt là. Le voyage à Soissons fait isolément par un soldat est impossible à envisager, et quant aux localités où nous résidons temporairement, il n’est pas possible d’y loger […] Ennuyeux qu’Ariel soit méchant, voilà les inconvénients de faire élever les enfants au collège au lieu de la vie de famille. Je vous rappelle, au point de vue du dressage que vous allez tenter qu’on dit qu’il faut prendre les collies par la douceur et ne jamais les brusquer.

Je vous embrasse tout doucement. »

En 1914, alors âgé de 41 ans, il s’engage volontaire dans l’infanterie, malgré des problèmes pulmonaires et les positions ouvertement pacifistes, qu’il déclinait avant la Grande Guerre. En août 1914, Henri Barbusse, croyant en l’idée d’une guerre juste, est un engagé volontaire de la Première Guerre mondiale. Cependant, attaché à la dignité de la condition humaine, il s’engage en 1919 pour la paix et fonde avec d’autres figures connues d’anciens combattants pour former  l’Association républicaine des anciens combattants.

Il décède le 30 août 1935 à Moscou.

Par Nathalie et Olivier.

Sources:

archives.hauts-de-seine.fr

horizon14-18.eu

 

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