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GEOGRAPHIE – T3 – C1: Inde

Première Générale – Géographie T3 : Les espaces ruraux, fragmentation ou multifonctionnalité ?

Etude de cas :

(après la trace écrite permettant de dissocier les différents espaces agricoles et leurs superficies différenciées en fonction des modes de culture et des densités de population).

Document 2« Une conséquence majeure des fortes densités indiennes est l’extrême fragmentation des exploitations agricoles. On considère volontiers que les exploitants de moins de 2 ha, catégories « marginales » et « petites », vivent dans des conditions très précaires, et ont du mal à dégager des surplus pour investir et progresser. Par contre, au-dessus de 2 ha, les exploitations « semi-moyennes », « moyennes » et  « grandes » peuvent être source de vie meilleure et de possibilités d’investir et d’innover. C’est à ces exploitations-là que seraient dus les succès de la « révolution verte » et les progrès remarquables de la production agricole indienne, qui a crû dans les 50 dernières années un peu plus vite que la population. Mais de recensement agricole en recensement agricole, le nombre des exploitations marginales et petites augmente.

Même si le monde rural indien connaît des améliorations récentes largement dues au développement d’activités non agricoles dans l’espace rural, aux déplacements vers les villes, le développement agricole est donc une nécessité absolue, puisqu’il faut faire vivre une population très abondante, et sans doute destinée à croître encore pendant les prochaines décennies. Il est impossible de diminuer la productivité de la terre et donc d’accepter les condamnations sans nuances d’un « productivisme » qu’on se garde d’ailleurs de définir avec précision, en disant par exemple de quelle productivité on s’occupe.  En réponse au slogan à succès selon lequel il faut « produire mieux au lieu de produire plus ». Il faut dire avec force qu’il est sans doute exact qu’il sera nécessaire de produire autrement, « mieux » certainement, mais qu’il est radicalement impossible de ne pas continuer à produire plus ».

+ Document 3 :

La fragmentation des exploitations agricoles indiennes

Tranche

Définition

Superficie
(en milliers d’ha)

% de la superficie

% de la superficie
Taux cumulé

Nombre
(en milliers)

% du nombre

Nombre.
Taux cumulé

< 1 ha marginal

35 396

22,2

22,2

92 313

67

67

1 à 2 ha small

35 120

22

44,3

24 693

17,9

85

2 à 4 ha semi-medium

37 524

23,6

67,8

13 833

10

85

4 à 10 ha medium

32 817

20,6

88,4

5 855

4,3

99,3

> 10 ha large

18 480

11,6

100

1 007

0,7

100

Source : Agricultural Census 2010-2011

Q2. Expliquez la fragmentation des espaces agricoles en Inde  (causes, proportions, conséquences).

Document 4 :

«  L’État du Kerala est une étroite langue de terre à la pointe sud de l’Inde, qui se pare d’un paysage hétéroclite et d’une culture envoûtante. Vous vous délectez des vues panoramiques de la montagne, des plantations de thé datant de l’ère coloniale à perte de vue, des eaux paisibles des marigots et des plages immaculées. « Nous avons lancé en 2007 un programme de tourisme responsable qui réunit les communautés locales et le secteur du tourisme, dans le but de définir des circuits qui s’inscrivent dans une démarche durable, avec des avantages à la fois financiers, sociaux et écologiques », explique Mme Rani George, secrétaire en charge du tourisme au Kerala. Kumarakom est un petit village tranquille sur les berges du lac Vembanad. L’agriculture et la pêche constituent les principales sources de revenus des villageois. La population locale a identifié de nouvelles opportunités touristiques. Les propriétaires de maisons, les artisans, ainsi que les villageois exerçant des métiers traditionnels se sont réunis et ont ouvert leurs portes aux touristes.

Les hôtes de ces logements chez l’habitant ont l’occasion de découvrir le quotidien d’une famille du village et de déguster des mets locaux, concoctés avec des denrées produites par les agriculteurs de la région. Les habitants proposent des « excursions » comme la découverte du village, une journée avec les agriculteurs ou une journée avec les artisans. Sur les traces des fermiers au cœur des rizières, on peut les observer semer, cultiver ou récolter le riz. On peut aussi embarquer avec un pêcheur sur un canoë taillé dans le bois pour descendre les eaux paisibles des canaux et jeter son filet pour piéger crevettes et poissons d’eau douce. Une fois rentré, la famille se charge volontiers de préparer pour vous un mets traditionnel du Kerala avec la pêche de la journée. On descend ensuite au village, où des femmes s’affairent à la fabrication de paniers en bambou ou de tapis en feuilles de palmier séchées. Au Kerala, 100 000 personnes travaillent au service du tourisme responsable. Cumulés, leurs revenus se sont élevés à deux millions d’euros l’an dernier. Le village de Kumarakom a généré à lui seul plus d’un demi-million d’euros grâce à la vente de produits locaux ». Article paru dans Euronews, « Le Kerala montre la voie au tourisme responsable en Inde », 2020.

Q3 : Identifier les acteurs et les facteurs de recomposition des territoires agricoles de la région du Kerala par l’agrotourisme.

+ Doc 5 : Reportage sur la menace de la privatisation de l’agriculture en Inde (Rajasthan, 2017)

Q4. Quelles sont les conséquences de la « révolution verte » racontée par le jeune cultivateur de blé?

Q5. Quelles sont les nouvelles lois contre lesquelles les agriculteurs indiens manifestent-ils?

Q6. Comment le passage d’une agriculture de très petites exploitations à une agriculture de grandes exploitations pourrait-il être une recomposition aux conséquences néfastes pour la production agricole en Inde?

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