Synthèse libre à partir du travail de Denis Vernant: Philosophie du langage et phénomène artistique.
Les arts , (le phénomène artistique) comme langage (communication).Comment fonctionnent les arts?
Art comme poiésis, production, fabrication, fonctionne symboliquement.C’est un « signifiant sensible matériel », expérience de la présence hic et nunc, auratique,et présentation indicielle, matérielle du sens.Passage par la sensation.
Sémiologie: »La science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale ». Cours de linguistique général,F.Saussure.
Séparation de la langue et de la parole.
Philosophie positive, elle suppose un sens immanent à l’objet : le sens est donc conçu comme une entité qui possède une existence objective, externe et indépendante du sujet.
le signe linguistique=un concept + une image acoustique=signifié + le signifiant.
Notions:signe,image, langage, indice, index,icône, symbole, signifiant ,signifié, référent, interprétation, représentation, similitude, analogie..
- Théorie des signes (sémiotique de C.S. PIERCE)
- =pragmatisme. = sémiosis sur toutes sortes de médias. sens non préalable (définitions ou les usages),virtuel, reste à réaliser=work in progress =action de la sémiose. »Tout fait signe »,Classification des signes selon nature de la relation au référentiel.
- Référent ( objet) la relation du signe à son objet , ce a quoi il renvoit+ représentamen (ou ce qui le représente correspondant au signifiant de de Saussure.) matérialité du signe+ l’interprétant (donne un sens au représentamen, celui qui fait exister cette relation,correspond au signifié de de Saussure.
- Définition des trois fonctions: indicielles, iconiques, symboliques.
Le Triangle sémiotique de Peirce qualifie la « tiercéité ».
Qu’est ce que signifier?: c’est créer un processus de mise en relation entre un référent (objet) et un representamen.
- l’index=trace de pas de Vendredi dans le sable.La première dimension du sens (indicielle).
- l’icône=représentation de l’objet par similitude ou analogie: (la carte comme image topographique du territoire).
- le symbole= représentation d’un objet par convention, habitude. Association arbitraire du représentamen et l’objet, le mot et la chose. «
- donne à penser « Ricoeur.
- Evocation (evocativ, lukacs).
Travaille de décryptage, jeu d’interprétation.procès semiosis.
Sens littéral/sens figuré (métaphorique) « boire la tasse ».
Le monde comme « Emission de signes » Deleuze sur Proust.Nous devons être des égyptologues, des déchiffreurs.
« il n’y a que des signes »
« Nous avons tort de croire aux faits, il n’y a que des signes. Nous avons tort de croire à la réalité, il n’y a que des interprétations. »Deleuze
« Il n’y a pas de Logos, il n’y a que des hiéroglyphes . Penser, c’est donc interpréter, c’est donc traduire. Les essences sont à la fois la chose à traduire et la traduction même, le signe et le sens. Elles s’enroulent dans le signe pour nous forcer à penser, elles se déroulent dans le sens pour être nécessairement pensées. Partout le hiéroglyphe, dont le double symbole est le hasard de la rencontre et de la nécessité de la pensée : « fortuit et inévitable ». »
Notion de hiéroglyphe.Phénomène de l’expérience du beau.(Diderot).
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Notions:Traces, empreinte,photographie , réalisme indiciel ,enregistrement,tautologie,captures, captation, réel
Esthétique de la trace=la photographie = réalisme indiciel.
Esthétique du cinéma=enregistrement du réel.
« tout schéma symbolique se compose de caractère, avec habituellement des modes de combinaison pour en former d’autres. »P169: §1Nelson Goodman, Langages de l’art, Hachette littératures, Collection Arts Pluriel, éditions Jacqueline Chambon, Nîmes, 1990
NOTIONS: Art,contextualisation, esthétique, symbole, objet, objet d’art…
«Une image, pour représenter un objet, doit en être un symbole, valoir pour lui, y faire référence,Mais aucun degré de ressemblance ne suffit à établit le rapport requis de référence (« ), presque tout peut valoir pour presque n’importe quoi d’autre.» N. Goodman.
En quoi l’art est-il un moyen de connaissance?
Comment fonctionne l’art?« il fonctionne d’une certaine façon comme symbole. »
« l’exemplification est un mode de symbolisation important et largement en usage dans le domaine des arts. »p. 86 §1
« L’exemplification, c’est la possession plus la référence. (…) mais savoir exactement quelles propriétés du symbole on exemplifie dépend du système particulier de symbolisation adoptée. »p. 87, §1:
« comme une relation entre l’échantillon et une étiquette ».P90, §2:Nelson Goodman, Langages de l’art, Hachette littératures, Collection Arts Pluriel, éditions Jacqueline Chambon, Nîmes, 1990
Par quel mode propose t-il des significations?
Qu’est-ce que l’art? « Le pare-chocs d’une automobile accidentée dans une galerie d’art est-il une œuvre d’art ? ».
« tentatives désespérées pour répondre à la question « Qu’est-ce que l’art ? » »
» on pose une fausse question »…la véritable question n’est pas «Quels objets sont (de façon permanente) des œuvres d’art? » mais «Quand un objet fonctionne-t-il comme œuvre d’art? » – ou plus brièvement, comme dans mon titre, «Quand y a-t-il de l’art? ».
« Tant qu’elle est sur une route, la pierre n’est d’habitude pas une œuvre d’art, mais elle peut en devenir une quand elle est donnée à voir dans un musée d’art Sur la route, elle n’accomplit en général aucune fonction symbolique. Au musée, elle exemplifie certaines de ses propriétés – par exemple, les propriétés de forme, couleur, texture….la pierre de la route ne peut pas au sens strict devenir de l’art en fonctionnant comme art. De façon similaire, une chaise reste une chaise même si on ne s’assied jamais dessus, et une boîte d’emballage reste une boîte d’emballage même si on ne l’utilise jamais que pour s’asseoir dessus. «
Quant y a- t-il de l’art? « …un objet peut être une œuvre d’art en certains moments et non en d’autres. »Nelson Goodman, «Quand y a-t-il art? » (1977), in Manières de faire des mondes, trad. M.-D. Popelard, Éd. Jacqueline Chambon, coll. «Rayon art », 1992, pp. 89-90 et 93.
Notions:Copie, vrai ,faux, réplique ,reproduction ,exécution, original, autographe ,allographe ,notation, diagramme…Apocryphe, identique, authenticité, essence, faussaire, falsification.autorisé ou non,faisabilité.
« Une Copie conforme , n’est pas possible. Toute copie , si parfaite soit-elle, aura une vakeur différente de celle de l’original .N.Goodman.
- Analyse du phénomène artistique en terme symbolique. N.Goodman dans Langages de l’art*=théorie logique des signes et faits esthétiques, perception.Définition des oeuvres d’art comme langage signifiant: taxinomie des système de notation et de dénotation: dénotation/expression/exemplification.
- Constat de la crise de l’esthétique qui ne doit pas être confondue avec l’histoire de l’art.
- Art allographique ( la partition de musique , performance peintures de Sol Le Witt. )
- « La partition n’est pas un simple outil – composante théorique fondamentale de l’œuvre »P165-166
- « une partition doit déterminer de manière unique la classe d’exécutions qui appartiennent à l’œuvre, mais la partition (…) doit être déterminée de manière unique, étant donnés une exécution et le système notationnel.« P168: §1Nelson Goodman, Langages de l’art, Hachette littératures, Collection Arts Pluriel, éditions Jacqueline Chambon, Nîmes, 1990
- « Mais il va sans dire qu’une partition n’exige nullement de capturer tout la subtilité et la complexité d’une exécution. (…) La fonction d’une partition est de spécifier les propriétés essentielles qu’une exécution doit avoir pour appartenir à l’œuvre »P250:§3
- » l’œuvre est la classe des exécutions concordantes avec un caractère »P249: §2m. Vente du projet, de l’esquisse, des schémas. Il y a une certaine liberté dans la justesse de la réalisation.
Car plusieurs exécutions possibles,deux phases ou plus ( mais nombre d’étapes pas pertinent pour J.Baetens), réduction matérielle de l’oeuvre à une partition,une notation plus ou moins complexe, voire un mode d’emploi pour sa réalisation (programmation informatique, diagramme) . ( Effectuée par autrui et non par l’auteur ) . Représentation et interprétation.
« La peinture est à ce point de vue un art à une phase et la musique un art à deux phases.« chapitre III de langages de l’art.
Dans la peinture, l’œuvre est un objet individuel et dans la gravure, une classe d’objets.P249: §2m
- /art autographiques:Qui est écrit éxécuté de la main même de l’auteur.page 147 de Langages de l’art distinction entre les deux formes d’art. L’original n’est pas la copie=reproduction du premier sans altération .les signes combinés sont déjà complets et uniques.
- gravure cependant en deux temps.
- Apocryphe? ex: livres cachés, ce dit d’un texte dont l’authenticité est douteuse.Questions du vrai, de l’attribution.
Quelle est la différence entre entre œuvre originale et contrefaçon, du vrai et du faux ? Pourquoi fabriquons nous des faux? La notion faux existe t-elle a toute les époques? à l’époque ou l’art doit être une reproduction d’un original transcendant, description, reflet, d’un ordre supérieur à reconnaître, commentaire. Il n’y a pas encore d’existence d’un double.
la question de l’authenticité , de la copie, de la reproduction. La différence est perceptible ou infra-mince? Duchamp. Jugement sur la valeur de l’œuvre à partir de ce savoir conceptuel.
« ce savoir à des incidences sur notre jugement…Dans l’esthétique voir et savoir convergent…Se savoir n’a d’implication sur le voir esthétique que dans une civilisation qui,a sinon le culte, du moins le goût de l’original et qui incite à fabriquer des faux…. « Janb Baetens, p194.195.
cf; Chapitre III « Art and authenticity »,p 99,123.
« Qu’une œuvre soit ou non une copie importe non pas parce que l’original serait plus beau ou aurait plus de valeur intrinsèque ou parce que la différence serait absolument perceptible, mais parce que notre regard est toujours déterminé par ce que nous savons ou pourrions savoir…sur une œuvre. »p.194 ,Jan Baetens, Autographe/allographe ,à propos de la distinction de Nelson Goodman).
*Langages de l’art, une approche de la théorie des symboles, par Nelson Goodman, présentation et traduction par Jacques Morizot de Languages of Art: An Approach to a Theory of Symbols, Éditions Jacqueline Chambon, 1980, réédité dans la collection Pluriel Hachette Littératures.
Notion de simulacre.
« Le simulacre (…) est une image démoniaque (…) vivant de différence produisant un effet illusoire de ressemblance, construit sur une disparité.. »G.Deleuze ,Différence et répétition Edit Puf, 1968, PP.168 et 355.
Notion de protocole dans ces processus créatifs.
Qu’est-ce qu’un protocole? « comme une caractéristique propre à certaines œuvres, dont la matérialité n’apparaît que le temps de leur exposition, et dont les matériaux sont renouvelés à chaque présentation. »
conception en amont par l’artiste
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