art définition

A quoi sert l’Art ?

Propre à l’homme, nous constitue comme être humain, au même titre que le langage.

On peut se détacher du monde.

Art nous décolle de l’immédiateté du monde.« Formes symboliques » (Cassirer). Nous cache de l’immédiateté.

Nous apprend à voir et penser le monde autrement.

Nous propose une certaine vision du monde.

Paul Ricoeur (Temps et récit) : « expérience de pensée », de vision.

Qu’est-ce que l’imitation ?

Art chez Platon : condamnable. Nous éloigne de la vérité. Copie de copie de l’idée.Platon ? distinction : Imitation qui cherche à nous tromper, œuvres qui ne veulent pas .

Eikon : copie

Eidolon : simulacre

Aristote : imitation : positive/légitime.(La Poétique) Mimésis/Diégésis (IIIème personne)

Imitation naturelle chez l’homme. Nous apprenons avec des imitations. L’enfant imite pour apprendre.

Imitation : source de connaissances selon Aristote. A. attribue pouvoir aux images. Nous apporte du plaisir.Prendre plaisir à regarder des cadavres.

 

=> Religion fondée sur des textes : contre les images

– Extrait de la Bible : Moïse : pas d’images, pas de représentation « taillée ».

– Nouveau Testament : légitime les images

. Incarnation : Dieu se crée homme. Verbe s’est fait chair : Christ (image de Dieu, mais pleinement homme). Pas de perte d’être.

. Coran/hadiths : Hans Belting. Pas de passage sur images, peinture ou Art.

Pourquoi imiter ? art susceptible de révéler quelque chose, sens de la vue associé à la vérité

• 1er reproche : Platon ? perte ontologique : éloignement du réel et de la vérité, tromperie

• 2ème reproche : « Quelle vanité que la peinture, qui attire l’admiration par la ressemblance des choses dont on n’admire point les originaux. » (Pascal, Pensées)

? L’opposition entre le paraître et l’être n’existe que par rapport la nature, à la vraie vie. Le paraître doit être modifié pour révéler l’être. La vérité d’un tableau c’est son apparence elle-même. « L’habit ne fait pas le moine »

 

LA NOTION DE REPRESENTATION

. La tension constitutive au sens représentation entre représentant et représenté. Il doit y avoir coïncidence entre eux deux. Toutefois, il y a écart entre les 2.

? RE- : – valeur répressive : retour en arrière

– valeur itérative : répétition, redoublement d’une chose

– valeur intensive : intensification, lier davantage

> re-présentation : renforce la présentation/élu représentant du Peuple (mis à la place de…)/idée de montrer, d’éclairer sur quelque chose

. Image nous permet de prendre du recul par rapport à des personnes, des choses qui ne sont pas là.

. Art : on dispose grâce à la représentation d’une forme de mode de pensée, qui nous permet donc d’accéder à la réalité.

? Pierre Glaudes : liaison représentation mentale et représentation artistique (mieux connaître la fiction en général)

? Histoire nous permet de mieux appréhender le temps.

Fiction : cinéma documentaire/cinéma fictif (pas vraiment une évasion dans l’imaginaire)

Théâtre : exemplaire de ce que l’Art est exemptaire de l’homme. Prendre du recul.

? Le théâtre souligne une séparation avec la vie courante : rideau et marques qui viennent matérialiser la sortie du monde courant.

? Il va rendre visible ce qui est agitation/conflit intérieur

? Incarnation de nos vies intérieures.

? Le théâtre propose ce qu’il y a de plus matériel : le corps, le plus visible (corps en vrai) et le plus spirituel (mots, pensées)

? Convention : acteur = personnage + acteur (très présent)

? Présence du public nécessaire dans l’Art pour que l’oeuvre existe.

. Des images sans représentation

. L’image en dehors de l’art :

• Images de science : conception/construction : « image du monde »

• Images informatiques : copie exacte d’un élément

• Image mentale, image rêve, image perceptive

• Image en optique : reflet

• Figure de style (allégorie, métonymie, mettre une chose à la place d’une autre)

. 2 catégories dans le mot image :

• ce que nous voyons dans l’objet (rêve, en notre absence)

• ce qui vient à la place, remplace, tient lieu (métaphore, métonymie…)

? Est-ce que l’image d’un acteur ne fait que tenir lieu de l’objet ?

*Jacques Rancière, Les Destins des images : « régimes d’imagéité »

Lorsqu’une image est conçue, l’usage est très différent.

Depuis le développement d’Internet, nous sommes entrés dans une civilisation d’images très forte : multiplication des images, ère de la manipulation et de la création des images.

Art : cinéma et photographie sont partis de l’Art mais ne sont pas que cela : certaines sont des photographies artistiques et d’autres non.

Le cinéma est une pratique artistique mais pas uniquement : l’audiovisuel (et TV) a des usages non artistiques.

. Ressemblance/Dissemblance : Platon disait que la ressemblance ne devait pas être trop forte pour ne pas nous tromper.

Si il y a trop de dissemblance, dans une image, il n’y a pas de représentation.

Si y a trop de représentation, nous pouvons tomber, comme l’explique Platon, dans la tromperie, l’illusion, et le simulacre.

*Foucault, Ceci n’est pas une pipe : l’image n’est pas l’écriture

Effet de représentation lorsque l’on dessine un oiseau : « une certaine ressemblance »

? Schopenhauer montre l’importance de l’imagination en Art du côté du spectateur.

Par l’imagination, le spectateur peut compléter l’action.

Figure de cire : pas de l’Art car trop ressemblant (cf Musée Grévin)

Statue : formes mais pas de couleurs : laisse place à l’imagination, donc il s’agit d’une œuvre artistique.

. Mise en présence de l’absence :

*Jacques Amont : la « double réalité perceptive de l’image » : quand on regarde une image, elle apparaît en deux dimensions (projection, pigments…) dans un espace en 3D

? Support matériel + lieu en 3D imaginaire.

Matérialité physique à laquelle s’ajoute l’imaginaire (fiction).

*Merleau-Ponty, L’Oeil et l’esprit (1964) : sujet/objet

Passivité dans la perception. Merleau-Ponty insiste sur le fait que notre corps nous permet de percevoir et nous percevoir nous-même.

Nous pouvons toucher les choses, mais nous pouvons également les sentir.

Nous pouvons nous sentir : notre corps n’est pas passif.

« Le tableau n’offre pas à l’esprit une occasion de repenser les rapports constitutifs des choses »

Le monde extérieur et les images trouvent en nous un écho extraordinaire. Nous retrouvons dans le tableau un regard imaginaire.

ART ET COMMUNICATION

L’art et la communication n’ont en réalité pas grand-chose à voir.

Les œuvres produisent et signifient du sens. Elle ne communique pas dans le sens de la communication. On ne pense pas message de l’œuvre mais message de l’auteur.

Jakobson : figure du structuralisme (courant de pensées du XXème)

L’idée est de dépasser le modèle : une info, ce qui est dit, ce qui est reçu.

Message = fonction poétique > accent mis sur le message lui-même

Contexte / référent = fonction référentielle > information

Destinataire = fonction conative (impressive) > orientation vers le destinataire

Destinateur = fonction émotive (expressive) > trace de l’émetteur dans le langage

Contact / canal = fonction phatique > reflets des conditions de communication

Code = fonction métalinguistique > reflet de la conscience qu’à le locuteur du code.

Il y a un cas où l’art à sa place ici, c’est quand l’art met l’accent sur le message lui-même. On a à faire à la littérature mais pas seulement.

U.Eco en 1962 « l’œuvre ouverte » L’œuvre d’art est un message ambigüe, une pluralité de signifié dans un signifiant.

Signifié = oiseau (idée)

Signifiant = oiseau (mot)

Les œuvres sont toujours ouvertes aux sens, aux significations. Elle ne porte pas qu’un message unique.

Ecole de Constance / Jausse = Les œuvres d’arts sont plurielles selon les époques. On n’a pas à faire à un sens caché que l’auteur à mit dans son œuvre. Le lecteur / spectateur va selon sa culture construire lui-même son sens de l’œuvre.

On a trois intentions d’après U.Eco : L’intention de l’auteur, l’intention de l’œuvre et l’intention du spectateur. Il fait une certaine œuvre dans laquelle il met une certaine intention. Il y a une pluralité de signifié et de signifiants d’après Umberto Eco.

L’œuvre = ensemble de significations complexes. Phrases qui peuvent paraître univoque sont parfois souvent ouvertes au sens et l’interprétation : Je suis une œuvre d’art de Ben et Ceci n’est pas une pipe de Magritte.

Philosophe français Deleuze : La french theory = Conférence IDHEC 87 : L’œuvre se pose toujours comme un acte de résistance et n’a vraiment aucun lien avec la communication qui force à transmettre une information précise.

Il ne faut pas envisager / réduire une œuvre comment étant potentiellement réductible à un message qui pourtant peut être présent.

Exception qui confirme la règle : Du côté de l’art engagé. On aura à faire à des messages, c’est une œuvre qui veut avoir une efficacité = prise de conscience, appel à la révolte…

Picasso Guernica 1937 : Elle est l’archétype de la peinture engagé. A travers cette toile, il veut dénoncer les bombardements du régime Franquistes. Cela montre que l’œuvre échappe à son interprétation, et ensuite que le message (si il y’en a un) ne réduit pas l’œuvre.

Eluard / Aragon = ils écrivent des textes qui sont des incitations à la résistance par la poésie sans

jamais demander de prendre les armes.

Le dictateur Chaplin (40/41) : Dénonciation du régime Nazi et de la guerre qui se fait au tout début de la guerre, très surprenant historiquement : il a réagis très rapidement. Moment de bravoure oratoire. Cela dépasse la simple dénonciation nazie. L’œuvre prépare ici un ensemble de messages explicites. Chaplin s’adresse directement au spectateur avec un plan face-caméra.

Il y a un certain nombre d’œuvres « classique » dans lesquelles l’histoire / le récit montre une certaine vision du monde sans que celle-ci soit engagées.

Rancière : « régime représentatif »

Donc la publicité n’est pas de l’art car le message n’est pas ambigu.

L’œuvre sera toujours une expérience de pensée et de perception qui va nous permettre de construire du sens.

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Analyse de l’image

Introduction

La pub sert à différencier des produits tous égaux.

Stratégie marketing (quantitatif) : position marketing, objectif, cibles.

Stratégie communication : position, objectif, cible.

Stratégie de création

Analyse de l’image

Evaluation

Méthode de l’analyse d’image

En analyse de l’image, la problématique sera de savoir quels sont les procédés utilisés par le créatif pour mettre en valeur quoi ?

– introduction : annonceur, segment de marché, sur quoi l’annonceur communique. On présente l’annonceur, le produit et le contexte de la communication (affiche, annonce presse, double page, format à l’italienne qui favorise la grandeur l’idée, radio, presse magasine…). L’introduction sert à appâter le lecteur, donc ne pas faire d’introduction bateau, faut au moins abattre une de nos cartes… Ici on présente donc le concept (= qui fait quoi ?)

– analyse : parler des lignes, des couleurs… Analyse aussi du logo (ligne, couleur, typo, couleur, ligne). Ne surtout pas oublier le logo. Faire aussi de l’interprétation autour des images. Pensez à défendre le travail du créatif avant de la casser.

– conclusion : garder une dernière carte pour la conclusion pour ne pas faire de la répétition. Conclure ce quelque chose qui est plus fort que ce qu’on a dit dans l’analyse. Le mieux est de conclure sur l’axe créatif.

Remarques

– être bref et synthétique – possibilité de faire une critique négative de la composition mais faudra le justifier. Si on fait ca faut justifier le travail du créatif, ensuite le critiquer et enfin faire un contre proposition créative. – on juge de la pertinence d’un bon concept. Ce choix est il motivé ?

Exemples d’analyse d’image

Amnesty International – La violence envers les femmes est un sport universel

Format à l’italienne. Visuel s’organise pour le sujet principal dans une composition axiale, légèrement décentrée. Base rectangulaire horizontale. On voit des formes, des lignes, des structures. Visuels très structuré.

Concept : une femme collée sur un sac de frappe dans une chambre. Cette femme est vraisemblablement mariée (photo d’un enfant). Message pour Amnesty international. Amnesty me demande réagir par rapport aux violences domestiques, et plus particulièrement la violence par rapport aux femmes. Sac de frappe suspendue au plafond au dessus d’une lit. La femme est come un sac de frappe. Fil de fer barbelé.

Cette forme est une forme rectangulaire évoquant la puissance, la violence masculine. Forme phallique utilisée. Le visuel est constitué exclusivement de forme rectangulaire (forme masculine). Le sac de frappe est suspendue au dessus du lit faisant passer l’idée avec les chaines que si elle lâche elle tombera sur le lit. Le fait d’être dans une chambre implique la violence sexuelle. On est dans un univers strictement masculin (couleur, forme rectangulaire, sac de frappe). L’homme est absent par l’image mais présent grâce aux différents éléments de l’image.

Cette femme est tellement banale que ca fait passer l’idée que tout le monde est concerné. Cela est dû aussi à la banalité de l’endroit, au coté passe partout de l’endroit.

Lumière qui vient de l’extérieur (c’est nous, c’est Amnesty International).

Exemples d’analyse d’image Jeep – Un monde à part

Les différents types de composition

Rappel A la française: verticale A l’italienne: horizontale

Plein papier = pleine page = à fond perdu (pas de cadre ou de couleur) Surface utile : cadre blanc (mise en valeur, souligne, éclair, mais rétrécie l’image) Bandeaux blanc en marge haute, marge basse, gauche, droite.

Mise en page à l’américaine: image, accroche, signature et body copy. Lecture de haut en bas. Très linéaire. Dans la moitié supérieure de l’image, c’est une accroche. Si c’est dans la partie inférieure, c’est une légende. Concept créatif: qu’est ce que c’est? descriptif, pas d’interprétation.

« Le journal 20 minute communique à l’aide d’un chien avec un ordi dans la gueule, qui fait passé l’idée que c’est comme si votre chien vous apportait votre journal. L’idée du service, de l’affectivité, mignon. Proximité du service. » Le nom de la marque en verrouillage (logo).

Règles de la composition

Faire passer l’axe créatif. L’idée principale à faire passer. Composer c’est donner une structure, une colonne vertébrale. Donner de la présence, de la solidité. Permettre à l’oeil de savoir ou se poser dans une image. Prendre en charge l’oeil du spectateur et le faire passer par des endroits choisis par le créatif. La composition contribue à faire passer des émotions, des idées, des sensations. Une bonne image est d’abord une image bien composée, plus qu’une belle image. – la mise en page c’est la maquette. – la composition, c’est uniquement l’image

I. Les lignes de forces

A. Les lignes de forces

2 lignes de tiers verticales, et 2 lignes de tiers en horizontales (haute et basse). Diagonale descendante (A-B) /montante

A

B

Axe médian horizontale. Axe médian vertical.

B. Les 4 points forts « naturels » de l’image

Point d’intersection des lignes

C. Le centre homothétique de l’image

C’est lorsqu’on relie les 4

Le centre homothétique a les mêmes dimensions que la page.

Le packshot veut normalement dire dernier plan du film publicitaire. Le film créatif risque de vampiriser l’attention, c’est à dire qu’on ne se souvient pas du produit, uniquement du film. C’est la valeur d’attribution du film. Je me souviens du film mais pas de la marque. Packshot en verouillage, en bas à droite.

II. Les différentes façons de composer

A. Compositions centrées

C’est une composition assez géométrique. Elle peut être trés centrée ou moins centrée.

B. Composition décentrée (ou asymétrique)

Composition au tiers (composition sur une ligne de tiers) = composition décentrée. Certaines sont très décentrées, dans le tiers verticale gauche ou droit (entre 2 lignes). Centrée> légèrement décentrée> sur la ligne de tiers> dans le tiers.

III. Valeurs expressives

2 types de composition : axiale et décentrée – composition axiale = composition centrée (composition rigoureuse, symétrique) Consiste a placer le sujet de la pub, seul ou quasiment seul (ex : le produit) sur l’axe médian en vertical. On place le produit en plein milieu de la composition, centré par rapport à la gauche et à la droite mais pouvant être en haut ou en bas. Mise en majesté = composition axiale. On voit la pose, elle est faite pour être montrée (à la différence de la composition au tiers). Peut apparaître plus froid par rapport à la composition au tiers. Toute la composition symétrique, géométrique, donne un effet froid, lourd. L’excès d’ordre peut être désagréable comme le désordre absolu. La subtilité est dans les nuances. Elle trouve ses origines dans la peinture religieuse ou de cour (roi), qui avait pour code de présenter le roi, ou la vierge dans le centre. La métaphore de leur fonction. Il règne sur l’image comme il règne sur le monde. C’est une composition en majesté. Comme si le produit était le seuls sur son segment de marché. Cette composition met le produit sur un piédestal, ou la cible.

Utilisation de la composition axiale – c’est le code des produits de luxe. Permet de faire passer l’idée du roi ou du Dieu sur son segment de marché. Métaphore à utiliser : seul sur son segment de marché, il règne, il trône dans l’image. On parle de mise en majesté du produit, le produit est présenté sur un piédestal. – c’est une façon de communiquer pour les « produit pauvres esthétiquement et poétiquement » parlant (=produit dont ne peut rien faire, qui n’ont aucun aspect avantageux comme par exemple une ampoule, une boite d’allumette). On traite les produits pauvres comme les produits de luxe. Il s’agit de stratégie d’anoblissement des produits pauvres.

– composition décentrée = composition au tiers La composition décentrée permet d’imager la nature, parait plus naturelle, plus spontanée, plus familier. Composition au tiers paraît plus esthétique et est considérée comme plus « naturelle » par rapport à la composition axiale. Elle est censée imiter la nature et donc, plus sympathique, plus familière, simple, chaleureuse, moins de distance, moins de froideur. On casse une composition trop géométrique.

* compositions légèrement décentrée * composition au tiers (= composition carrément décentrée). C’est ce qu’à fait Chirac dans sa photo de Président officiel (alors que Sarkozy a repris la composition axiale) * composition dans le tiers

Que ce soit en composition axiale ou en composition décentrée, un excès d’ordre nui à la composition, un excès de désordre nui aussi à la composition.

IV. Les lignes et les formes de la composition

A. Les lignes de la composition

Composition sur l’horizontale, sur la verticale, sur la diagonale, circulaire.

l Lignes horizontales : les grandes lignes horizontales calmes. Trop d’horizontale génère un ennuie profond, l’oeil fuit plus rapidement du visuel. Il faut une verticale ou une diagonale pour arrêter l’oeil, on « dynamise » la composition. L’oeil se meut à l’horizontale, donc plus simple à lire que verticale. On « calme » une composition verticale par une horizontale. Les lignes horizontales expriment – la durée – la progression – l’évolution

l Lignes verticales : elles font passer un message de sécurité, de stabilité…

l Lignes diagonales : donne dynamisme, mouvement. La diagonale implique le mouvement. – la diagonale crée du mouvement en soit ainsi que du dynamisme. Elle permet de créer quelque chose quand on a rien de concret à proposer, qu’on a un truc moche ou pas ouf à proposer. – c’est toujours la direction du personnage ou de l’objet qui va donner le sens à la diagonale. Composition avec beaucoup de diagonales représente le chaos. l Lignes circulaires : « ligne de beauté ». La ligne de beauté évoque le profil d’un corps féminin. Connotation féminine, sensuelle, belle, érotique, sexuelle.. Dimension affective.

B. Les formes de la composition

Les formes servent à faire les logos. Un logo c’est une ou des formes, une ou des couleurs, et de la typo. Le carré, rectangle, cercle, triangle, losange – le triangle représente l’idée de la stabilité – le rectangle est plus dans l’idée d’équilibre, il est dynamique. Formes assez assymétrique, sauf le carré.

– le logo carré +++ Il est considéré comme la forme parfaite car les 4 cotés sont égaux entre eux. Le carré ne change pas d’identité. Le stabilité, la pérennité, la tranquillité, égalité.. -le triangle : figure spirituelle et religieuse. – le triangle descendant : ouverture – le triangle montant : fermeture, tension, élitisme. – les formes circulaires (cercle, ovale…): connoté fémininement. Le ventre, l’utérus, la maternité… Pôle maternel, réassurance, sécurité, cocooning, famille soit sur le pôle sensualité, érotisme,

séduction.

C. Divers

Composition en triangle : dans une composition, cela sert à entourer des éléments hétérogènes entre eux au sein d’un même bloc.

Contamination chromatique : la même couleur utilisée pour diriger le regard pour passer d’un objet à un autre dans une composition. (ex : pub Kookai avec livreur de pizza qui tombe dans les pommes dans les bras de la meuf)

Mise en page side by side = mise en page où la page est coupé en deux parties Mise en page à fond perdu : pour ouvrir, aérer

Contour des formes qui crée une même forme, une homothétie Ce qui compte dans une forme c’est l’extérieur, pas ce qu’il y a à l’intérieur

Analyse d’un logo – le rectangle : par rapport au carré, le rectangle amène de l’asymétrie. Le rectangle amène de la diversité par rapport au carré (ex : le rectangle de RTL fait penser à la diversité de la culture…) – le carré : rigueur – le rond

La fonction d’ancrage du texte Le texte a pour fonction d’ancrer le sens de l’image. Dans notre culture il n’y a jamais d’image sans texte. L’ancrage permet au créatif d’exercer une sorte de droit de censure. Il fait cela car une image est polysémique. Le créatif nous dit comment on doit comprendre son message. C’est le droit de censure du concepteur rédacteur. Le but est de figer le sens de l’image pour que la majorité de la cible comprenne le même sens.

Le texte est la clé du décodage de l’image, la clé du sens de l’accès de l’image

Position du logo, de la signature – en bas à droite = en verrouillage Signature en verrouillage = signature en bas à droite, comme une carte postale, une signature d’article… Surtout ne jamais oublier de signer sa publicité. Exception : Nike qui signe avec son logo – en haut à droite = en ouverture Logo en ouverture, en fin de ligne de tête – en bas à gauche = en ouverture de Baseline, en début de baseline

La cible : les publicitaires proposent toujours une image idéalisée de soit. Ex : pour les vieux on propose des jeunes et inversement pour les jeunes on va vieillir les personnages. Une fille de 25 ans dans une pub est forcément une cible ado.

Chapitre 4

Règle de la hiérarchie des éléments de l’image

« La difficulté du métier de publicitaire est que les ¾ de la communication que l’on a faire porte sur

des objets qui en eux mêmes n’ont aucune poésie, aucun charme, aucun éléments que l’on pourrait mettre en valeur » – Directeur artistique Levis

I. Règle de la hiérarchie des éléments de l’image

Il s’agit de la hiérarchie des éléments vus en premier par les spectateurs, de l’ordre dans lequel sont vus les éléments.

1 – La figure humaine (= les personnages) L’œil du spectateur va d’abord vers le personnage, la figure humaine. On communique d’abord sur les yeux / le visage / la bouche 2 – L’animal Il se trouve en 2e position car ils sont naturellement attractifs. Il est attendrissant et attractif. 3 – Les éléments animés (= tout ce qui bouge, mouvement dans le visuel). On y trouve les gestes notamment. Dans l’image, regard est comme une ligne. 4 – Les éléments inanimés (ex : la moquette, le carrelage)

II. La problématique va donc être de savoir comment attirer l’œil du spectateur vers des éléments qui n’attirent pas naturellement l’œil. Quels sont les procédés que le créatif peut utiliser pour mettre en valeur quoi et rétablir l’équilibre entre un élément inanimé et les autres éléments.

– on va neutraliser la figure humaine pour que le visage ait moins d’impact et que le regard ne focalise pas l’attention face au produit à mettre en valeur. On pourra par exemple supprimer les yeux pour mettre autre chose en valeur.

– on se sert du regard du mannequin par exemple pour créer un trajet de lecture et faire que le spectateur regarde vers là ou le mannequin regarde et donc attirer l’œil vers le produit. – faire en sorte qu’il y ait un point fort – utiliser le centre homothétique

– règle de la proximité (ex : avoir dans la main)

– produit au bout du regard

– règles des contrastes : le cerveau humain cherche toujours quelque chose par rapport au rien. Il s’agit du plein sur vide. On place un élément plein sur un fond vide pour que l’œil soit attiré dessus.

– une image prégnante

ex : le parfum Castelbalgac est un produit fleuri, léger, frais, naturel pour des filles jeunes et modernes (grâce au traitement de l’image contemporain)

Analyse de l’image –

Codes de reconnaissance culturels On a appris ces codes par l’expérience et par l’imitation

Code linguistique = fonction d’ancrage du texte sur l’image – Code des personnages – qui : statut, rôle, modèles d’identification – quoi : ?

– Code topographique : lieu (ex : concept des campagnes de communication de Nokia : la communication naturelle échoue, mais Nokia y arrive. La technique est plus forte que la nature : Nokia Connecting people. Le lieu de la pub est un café car c’est un lieu de communication)

– Code kinésique = langage corporel ( geste, regard, mimique …)

– Code proxémique : périmètre de sécurité Ce code n’est pas qu’entre les gens, on va aussi étudier tous les éléments de la pub (texte, image, logo). On va étudier la proximité et ou l’éloignement des choses (texte, image, logo) les unes par rapport aux autres dans un visuel.

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Méthodologie: l’analyse historienne de l’image

Objectifs

• Conseils méthodologiques

• Perspective différente de celles auxquelles on pense le plus souvent pour l’analyse de l’image: sémiologie, esthétique, analyse cinématographique… mais complémentaire, voire croisée

• Attention au contexte social, économique et politique de production // sociologie = contextualisation

• Sensibilité à la diachronie et à la datation: historicisation

• Ne pas exagérer l’inédit

• Souci de faire le partage entre constantes et évolutions

• = des précautions et réflexes transposables en SIC

I) Approches historiennes de l’image

• Cf. Duprat, Annie, Images et Histoires. Outils et méthodes d’analyse des documents iconographiques, Paris, Belin Sup, 2007.

• Questionnement à partir du célèbre modèle de Lasswell (1948):

Ø Qui parle?

Ø À qui?

Ø Pour dire quoi?

Ø Avec quels effets?

• (Manque: par quel canal)

1.1.Qui parle? Commanditaire et artiste

2. Le commanditaire: celui qui a ordonné la confection de l‘œuvre; ou d’almanachs (Louis XIV)

3. Peut être un individu: prince, bourgeois, marchand d’estampes, etc.

4. Peut être une institution: « corps de ville » de l’époque moderne publiant des livrets illustrer pour commémorer les entrées royales, confréries, associations de métier, etc.

Commanditaire institutionnel

• Images de nature institutionnelle: drapeaux, timbres-poste, billets de banque, sceaux des princes, logos.

• Evolution historique: vers la schématisation; iconicité s’affaiblit: d’images, on passe à des signes.

Evolution du logo de la Caisse d’Epargne

Evolution des timbres-poste français

Depuis 1849

• Saisir la posture du commanditaire-émetteur est essentiel pour comprendre le rapport entre l’image et son public et interpréter l’image : propagande, auto-célébration, acte de piété, etc.

Œuvre d’art: quelle liberté pour l’artiste?

• Statut de la commande

_____________• Cahier des charges?

• Historicité du regard: revenir au libellé de la commande (contrats, descriptions testamentaires)

• Retrouver les codes sociaux à travers lesquels les hommes du XVème s lisaient la peinture.

• « Une peinture du XVe siècle est le produit d’une relation sociale » : le client commande, finance et définit l’utilisation.

• Le peintre est un exécutant vs conception romantique de l’artiste.

• Critères d’excellence de l’œuvre tributaires des exigences des commanditaires : surface, matériaux utilisés, pigments précieux : l’or et le bleu.

• Certaines catégories de jugement des tableaux, les plus liées aux pratiques sociales de l’époque, ne nous parlent presque plus : « l’orné », « le prompt », « l’enjoué », ou du « dévot ».

Œuvre d’art: quelle liberté pour l’artiste?

• Formation dans une école d’art, une Académie? Obéissance à des règles strictes

• Comment faire la part des désirs du commanditaire et du goût de l’auteur?

• Ex. Statue équestre de Louis XIV commandée au Bernin.

• Visage extatique, souriant (// Ange de l’extase de Sainte Thérèse), reste trop contourné, trop de plis; diff. de la gravitas que le Roi veut exprimer. Placée dans les jardins => fonction esthétique, non plus politique

Statue équestre de LXIV Le Bernin

Extase de Ste Thérèse d’Avila,

Santa Maria della Vittoria, Rome ,1652

1.2. À qui? Public et réseaux de diffusion

• Les images s’adressent à et/ou rencontrent des publics variés dans leurs compositions sociales, leurs références culturelles et leurs aspirations.

• Être attentif aux lieux dans lesquels elles sont diffusées et aux milieux sociaux auxquels elles s’adressent.

Espace public

• Dans la sphère publique, l’image doit être fédératrice (// médias grand public, JT)

• Lecture à plusieurs niveaux: ex. thème du Miracle de la manne céleste envoyée aux Hébreux (Ancien Testament) -> aide que Dieu apporte à des populations menacées par la disette, espérance de la parole divine qui sauve les corps et assure le salut des âmes, réconfort de la religion, pour le spectateur « savant », préfiguration de la Cène.

• -> interprétations +/- temporelles ou religieuses

• Bâtiments publics: religieux, laïcs, officiels, commerciaux ornés de symboles relatifs à leur fonction.

• Art du décor populaire: Lieux de détente (bals publics, parcs de loisirs) inspirés par la Bibliothèque bleue et les contes de fées (ogres, méchant loup, prodiges de la nature);

• Art de l’enseigne (cf. Musée Carnavalet).

Jeux de société

• Usage plus intime de l’image, à mi-chemin entre espace public et espace privé.

• Iconographie imprégnée de références à la mythologie classique ou à l’histoire ancienne…

• Ou à l’actualité: jeux révolutionnaires

1.4. Avec quels moyens?

• Techniques de mise en image

• Procédés: figuration, répétition, effet de masse

• Vain de vouloir séparer la forme du fond.

Ex. Stéréotype graphique de la peur (A. Duprat)

• Peur médiévale de l’inconnu, peur du diable, de l’enfer, etc.

• Figure du monstre

• Bestialisation

Lucas Cranach, le Pape

Anonyme, Marie-Antoinette

• Bestiaire d’inspiration médiévale: homme-animal monstrueux

• Usages religieux: pour critiquer le catholicisme (vices des « papistes » dénoncés par les Protestants proscrivant utilisation des images dans le domaine religieux); dans les canards, propagande anti-réforme: les catastrophes sont liées à l’essor de l’hérésie.

• Usages politiques: animalisation = désacralisation, déshumanisation, prélude à l’atteinte suprême au corps (élimination physique, décapitation).

• Canards et gazettes sur la bête du Gévaudan en 1764: font frémir la France et l’Europe entière.

• Textes accompagnés de gravures sur bois regorgent de détails horrifiques: descriptions de la bête, ses crimes (enfants dévorés);

• Derrière ce sensationnel, dénonciation politique sous-jacente: défaillances du gouverneur de la province, mise en défaut de l’ordre public, souffrances du petit peuple de la part des Grands // Jack L’Eventreur.

1.5. Avec quels effets?

• L’image est essentielle dans la reconnaissance et l’institutionnalisation des autorités.

• Signe d’un événement majeur (assassinat de JFK filmé par un simple spectateur Abraham Zapruder le 22 novembre 1963).

• Elle participe des cérémonies de l’information (religieuses, politiques, sportives)

Image et événement

• Pour réfléchir sur leurs liens:

• Duprat, Annie, Delporte, Christian, L’événement, histoire, mémoire, représentations, Grâne, Créaphis, 2003.

• Choix de passer ou non par l’image pour faire événement: ex. Pendant la Fronde, les mazarinades comportent bien peu d’images car les Frondeurs, grands seigneurs et princes du sang, dédaignent cette forme d’expression.

• Souvent, en histoire, les images sont une appropriation a posteriori de l’événement: à interroger en tant que telle, donc.

Pb de l’événement sans image

• Auschwitz: 2 photos extérieures: « Arbeit Macht Frei » et rails de chemin de fer; 4 photos clandestines prises par des membres des Sonderkommando en août 1944: intérieur d’une chambre à gaz, fosse ouverte, bûchers de crémation des cadavres, file de femmes nues attendant la mort.

• Extermination dans les camps de Dora ou de Sobibor détruits par les nazis dès 1943 rejetée de la mémoire collective.

• Pb: la connaissance passe par la preuve et la preuve par l’image, or menace du révisionnisme « hypercritique ».

Autre problème: comment mesurer l’effet des images?

• Que se passe-t-il lorsqu’on voit une image?

• Marie-José Mondzain, Le commerce des regards, Paris, Seuil, 2003.

ü Association de l’image à la vision, mais les choses ne sont pas si simples

ü Question du sens partagé dans l’expérience sensible

ü Le visible n’est pas partageable

ü Opération de mise en mots

• L’historien se limite à interroger le spectateur, replacé dans son environnement (culturel, intellectuel et sensible) et l’image (décodée et analysée avec précision) mais le lien entre les deux reste e naprtie mystérieux.

• 2 questions essentielles:

• Quelle est l’intentionnalité du document?

• Comment mesurer l’effet des images sur un individu ou une population? On ne peut enregistrer que ce qui a eu lieu: « effet-action », propagande par ex. parvenue à ses fins.

Manipulation par l’image

2 réalités différentes:

• Falsification de la réalité par un document iconographique: caricature, montage, retouche. Nécessité d’une confrontation aux faits tels que décrits par ailleurs.

• Campagne d’opinion utilisant les ressources visuelles pour mieux faire passer un message: étudier nombre, rhétorique graphique, répétition des images produites (sur plusieurs supports par ex. cf. Uncle Sam aux EU)

II) Méthodologie de l’analyse historienne de l’image

Problème: analyser et décrypter les images tout en respectant des impératifs de contextualisation et d’historicisation des données.

2.1. Les réflexes méthodologiques: classer, décrypter, analyser, compter

2.1.1. Classer: établir un corpus

• Constituer, organiser et quantifier un corpus en fonction de la thématique choisie. Ce qui conviendra le mieux en fonction du projet adopté.

Ex. Représentation de la femme dans l’imagerie occidentale du XXe siècle

• -> (A. Duprat)

• photographies de manifestations de suffragettes dans les années 1920 en Angleterre, affiches publicitaires du Salon des Arts Ménagers dans les années 1960, archives filmées surs les exploits des aviatrices Hélène Boucher, Maryse Bastié, reportages filmés sur les occupations d’usines en 1936.

• Plus simple quand on décide d’emblée d’étudier un média donné: ex. Illustrations d’un périodique sur une période.

Mais précaution initiale: analyse des fonds

• Images conservées dans des collections, mais comment ces collections ont-elles été constituées: quelles logiques, quels intérêts?

• Qui était le collectionneur? Quels choix a-t-il opéré?

• S’intéresser aussi, plus simplement, à l’état des collections. Si possible, confronter plusieurs collections pour éviter une distorsion des résultats liée aux choix d’une collection précise.

2.1.2. Décrypter et analyser

• 1er piège à éviter: évidence et transparence du document, le prendre sans s’interroger sur:

• Sa nature,

• Ses auteurs,

• Les milieux dans lesquels il circule,

• Les raisons pour lesquelles il a été fabriqué

• Trucages éventuels

• 2ème piège: approche téléologique (orientée par les fins que l’on s’est assignées

Ø Chercher le document qui correspond à ce que l’on veut démontrer, toujours possible à trouver.

Ø Orienter son interprétation en fonction de ce qu’on veut prouver (plus facile avec l’image, dont le sens officiel est rarement explicité).

Ø Pour parer à cela, examiner l’ensemble des sources iconographiques.

Réflexes historiens

• Replacer l’image dans son contexte: conditions techniques de la sa production, effets (attesté par d’autres sources -> « effet-action » Duprat)

• Référer l’image à sa matérialité (qui détermine en partie son mode de « consommation »): taille, nombre, prix, reproduction en NB ou en couleur?

• Examiner le rapport entre l’image et l’événement représenté: l’image ne dit pas le réel (ce qui s’est passé) mais met en scène le réel (donne une « représentation » qui révèle une logique):

• Ex. événement révolutionnaire le plus représenté avant 1792: serment du Jeu de Paume; après 1792: prise de la Bastille.

2.1.3. Compter

• Faire un catalogue des documents repérés et/ou sélectionnés (selon des critères spécifiques à la recherche).

• Quantifier les occurrences de tel élément pertinent: ex. représentations animalières de LXVI, évolution au fil des ans: forte augmentation entre 1791 et 1793 (guillotine).

• Image précède-t-elle le réel? (mise à mort symbolique du roi avant son exécution)

• En tout cas, ici, symptôme de l’opinion et préparation des conditions de l’événement.

• Image prise en tant qu’indice.

Questions corollaires

• Image-reflet: paradigme indiciaire

• Que révèle-t-elle?

• Indice de quel changement? De quelle sensibilité nouvelle?

• Les documents iconographiques peuvent confirmer un discours construit par ailleurs ou le nuancer -> « image » d’un personnage public. Ex. Napoléon. Étudier l’apparition ou la disparition de certains signes. Ex. portraits officiels des rois de France.

• Mais image – reflet du regard porté sur l’événement et des préoccupations et/ou intentions de celui qui la produit:

• Reconstruction par la mémoire

• Point de vue

• Propagande politique

Rapports avec la sémiologie?

• Intérêt: installe la lecture des images comme une discipline à part entière.

• Risques:

• Enfermement dans le texte: en extraire une structure interne, et après? Attention à l’abstraction.

• Imposition d’une lecture idéale: celle de l’analyste qui a décortiqué le texte, mais quid des lectures « ordinaires »? Imprévisibilité de ces lectures.

• Mais le fossé se resserre: empirisme des uns, intégration de l’étude des images par les autres.

• Nécessite de reconstituer les codes culturels du moment: iconologies. (Na pas plaquer les siens).

• Attention à la grille de lecture: efficace pour le cœur de l’objet mais délaissant les marges (ce qui ne correspond pas à la grille): risque de conforter un préjugé

• Problème du comptage: tenir compte de l’écart entre ce qui a été produit et ce qui nous est parvenu -> les documents les plus répandus sont aussi les plus détruits parce que considérés trop banals pour être conservés.

• Reprise d’une image: indice de sa prégnance dans l’imaginaire collectif: hapax -> initiative isolée.

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Sémiologie de l’image

Introduction à la sémiologie de l’image.

Objectif du cours :

Acquérir les moyens d’analyser une image, maîtriser les concepts, pour tenir un discours argumenté sur une image.

Examen :

1 question de cours / 8pts ; 1 analyse d’image / 12pts

Sémiologie : définition.

Sema, sématos = caractère distinctif ; Sémion = signe

Logie, logue = discours ; Logia = théorie

La sémiologie est donc une discipline qui vise à théoriser, tenir un discours argumenté sur les signes.

Mais Qu’est ce qu’un signe ? C’est quelque chose qui « fait signe » parce qu’il est pris dans un évènement. En médecine, la sémiologie est l’étude des signes extérieure, des symptômes.

« Sémio » = terme générique utilisé dès qu’on veut savoir comment quelque chose signifie, pour que ça donne un sens > ça annonce la question de l’interprétation de ces signes.

Ex : pour un parano, tout fait signe, toujours contre lui, il est dans l’excès de l’interprétation des signes.

Exo pratique : 2 min pour donner des mots définissant l’image :

Support – visuel – transposition – imaginaire – information – volonté

Définition de l’image

L’image comme représentation.

Platon : « j’appelle image, d’abord les ombres, ensuite les reflets qu’on voit dans les eaux ou à la surface des corps opaques, polis , et brillants, et toutes les représentations de ce genre.

L’image comme ressemblance.

Ex : dieu qui créa l’homme à son image.

L’image est donc la représentation de la perfection absolue.

Image & Histoire.

Cf gravures rupestres : ce sont des images parcequ’elles imitent et schématisent les objets réels. Ce sont de pétrogrammes (peintures), ou des pétroglyphes (gravées ou taillées)

Ces images ont un rapport à la magie, au sacré, ou la sexualité.

Mais pourquoi créer ces images ? Pour laisser des traces.

Image et histoire religieuse.

présence massive des représentations religieuses.

la bible interdit la fabrication d’images

« La querelle des images » entre 4è et 7è siècle, qui oppose iconoclastes et iconophiles

Se pose alors la question de la nature divine de l’image.

A l’époque l’image st interdite pour permettre à la religion monothéiste de lutter contre d’autres religions : on ne voulait pas de représentation de dieu car il était dit incirconscrit : il n’a aucun lieu, il est infigurable.

16è : séparation religieux / profane.

Image et philosophie.

En latin : image = masque mortuaire ; on met déjà en rapport image et mort.

Roland Barthes parle de l’image comme de la mort plate.

Et pour Platon, l’image est imitatrice, elle trompe, elle détourne la vérité alors que pour Aristote l’image conduit à la connaissance.

Dans tout qu’on a vu, l’image nous rattache à la survie dans le temps, au sacré, à la mort, au savoir, à l’art, à la vérité.

Image et psychisme.

Représentation mentale, rêve, l’image de soi, l’image de marque qui met en jeu l’identification.

On peut avoir un langage imagé qui utilise la figure rhétorique de la métaphore.

Image et science.

Avec ces images, on va atteindre le réel, le vrai.

l’image prétend nous donner une image de la réalité (échographie, scan, radios)

l’image est utilisée pour la simulation, l’image de synthèse

en maths, « la graphique » : une image, une représentation différente d’un même objet auquel elle est équivalente mais non identique.

Les nouvelles images.

Les images interactives, de synthèse, jeux vidéos, 3d, etc.

Ces images virtuelles sont à opposer aux images actuelles.

Plusieurs questions :

? Est-ce que l’image « re-présente » ou est ce qu’elle évoque ?

? Est-ce que l’image cherche à exprimer une subjectivité ?

? Est-ce que l’image cherche à désigner une réalité ?

? Est-ce que l’image cherche à communiquer un message ?

…. Tout dépend du destinataire, du contexte, de l’époque.

Exemple : les cartes marines du 18ème on perdu leur rôle d’information (on se perdrait avec), mais elles évoquent pour nous l’expression coloniale du 18ème, on peut même leur trouver une valeur esthétique.

Ces images on perdu leur valeur sémantique (elle délivrait un sens) et on gagné une valeur esthétique.

Une image en elle-même n’a pas de valeur. Cette valeur n’est fonction que du contexte, qu’il soit historique, géographique ou culturel > l’image a un caractère relatif.

On peut ainsi classer les images en 2 grands groupes :

? Les images OBJECTIVES / RATIONELLES.

Ce sont des images principalement sémantiques, avant d’être esthétique : graphiques, plans, cartes, panneaux routiers… Elles proposent une représentation simplifiée du monde extérieur sous forme de message où la sémantique prime sur l’esthétique.

? Les images EXPRESSIVES.

La valeur sémantique perd son importance au profit de l’esthétique (Cf « le poids des mots, le choc des photos »). Ces images ont un caractère d’immédiateté : ça s’est vraiment passé. Elles font d’avantage appel à l’affectivité qu’à la raison et cherchent plus à frapper le lecteur qu’à l’instruire. Cela peut mener jusqu’à l’identification (personnages télé), on touche l’affectivité, le magique.

Rq : les pubs, censées vendre un produit, cherchent de plus en plus à toucher l’affectif, l’émotif. Ces images altèrent l’imaginaire collectif.

La logique du mythe se superpose à celle de la raison, la sensorialité se substitue à l’intelligibilité.

P.Vuillion : « on est plus dans une société de monstration que de démonstration », car en effet la fascination impose un rapport de séduction, de surprise et de provocation avec la cible.

Comment l’image peut elle fasciner ?

Rq : Symbolique, simbolon = tesson de terre cuite cassé en 2 qu’on remettait à son amant en se séparant de lui pour quelques temps : ce petit objet symbolise que les 2 personnes sont réunies par delà la séparation.

La symbolique réunit donc des choses « qu ne sont pas là », à l’inverse du diabolique qui les divise.

L’Eikon : l’image est la représentation symbolique du réel, elle suggère le réel.

L’Eidoion : le destinataire pense être ne présence du réel lui-même, on est fasciné.

L’image cherche-t-elle donc à servir de tierce personne pour réunir ou laisse-t-elle transparaître le réel ?

Régis Debray (ami du Ché), « l’œil naïf » : « on croit savoir pourquoi on a vu mais on ne verrait rien si on ne croyait pas »

Jean Luc Godart : « Ceci n’est pas une image juste, c’est juste une image ».

2 ème partie : étude d’images.

* Première de Couverture du magazine Bohémia, revue cubaine, dessin par Fremez.

Ce sont les traits géographiques qui nous renvoient au réel

Dans une image, une variable facultative ne change pas la signification. Dans le cas inverse on parle de trait pertinent.

Umberto Eco : « les signes iconiques reproduisent quelques conditions de la perception de l’objet, mais après les avoir sélectionnés selon des codes de reconnaissance et les avoir notés selon des conventions graphiques ».

Impression de l’amphi : « Visage Féminin, type asiatique, écoulement de sang depuis le nez »

L’impression de féminité est due aux cheveux et aux traits.

Le sentiment de l’origine asiatique nous est donné par le contour du visage, les yeux, la couleur de la peau. Ce sont donc des lignes, des couleurs, des surfaces, (aucun de ces 3 éléments n’est indissociable des autres pour donner du sens) > la combinaison des unités de signification dénote du sens.

Rq : c’est par pure convention qu’on interprète ce visage comme asiatique.

Cette image fonctionne sur une pyramide à 3 niveaux :

– A la base : les lignes, surfaces et couleurs (indissociables)

– 2nd niveau : en relation avec notre expérience, on retient des éléments figuratifs (yeux, cheveux, sang). On reconnaît ces éléments grâce à des conventions graphiques.

– 3ème niveau : Par combinaison de tout, on obtient une figure symbolique : le Vietnam en lutte ? Un peuple soumis qui résiste ?

* Première et Quatrième de couverture de Bohémia.

Sur la 4ème de couverture on voit une femme occidentale qui s’applique du rouge à lèvre.

Le rouge à lèvre = la frivolité, en opposition avec le sang.

Le regard dans l’image.

? Comment se laisse-t-elle regarder ?

? Comment se regarde-t-elle ?

? L’image imite-t-elle le réel ?

? L’œuvre d’art représente-t-elle autre chose que ce qu’elle prétend imiter ?

L’anamorphose : c’est un procédé par lequel on déforme la réalité, elle devient alors illisible. Par le procédé inverse, on peut reformer la réalité.

(cf en cinémascope on voulait faire rentre des plans larges, des images rectangulaires, sur des pellicules carrées. Du coup on se servait d’un anamorphoseur, sorte de filtre qui compressait l’image pour la faire rentrer sur les pellicules. A la projection il suffit de mettre un autre anamorphoseur pour rélargir l’image et la projeter dans les bonnes proportions).

Les VANITAS : genre pictural du 17ème, qui visait à peindre des peintures très réalistes. Ces œuvres sont tellement réalistes qu’elles en deviennent illusionnistes, notre regard est piégé > amène la question de l’illusion

L’anamorphose est le point autour duquel s’organise l’illusion de l’espace.

? La finalité de l’art est elle d’imiter ou de ne pas imiter ? L’art imite-t-il ce qu’il représente ?

L’œuvre d’art imite ce qu’elle représente, mais le but n’est pas de le représenter, elles font de cet objet autre chose, elles ne font feindre d’imiter.

Plus l’objet est présentifié en tant qu’imité, plus il nous ouvre cette dimension où l’illusion se brise et vise autre chose.

Leurre et trompe l’œil.

Cf : la joute entre les peintres grecques Zeuxis et Parrhasios. Chacun veut montrer son talent en luttant sur le terrain de la réception. Z dessine sur un mur des grains de raisin de façon hyperréaliste (les oiseaux s’en cassent le bec en essayant de picorer).

P peint quand à lui un voile et ce voile est tellement ressemblant que Z pense qu’il est vrai et que quelque chose se trouve derrière.

Il y a 2 niveaux différents dans la rapport objet représenté et le regardant.

Pour Z, on parle de Leurre, qui renvoie à la psychologie animale, l’instinct, le pulsionnel.

Pour P, on parle de Trompe l’œil, qui nous renvoie à une dimension humaine où vient s’inscrire le désir à travers l’activité pulsionnelle : le désir de voir, satisfaire la pulsion scopique. On est bien du côté du désir humain.

> Le leurre se prend pour ce qu’il donne à voir.

> Le trompe œil convoque et détruit en même temps l’illusion.

Pour le trompe œil il y a un au-delà de la prise imaginaire, cet au-delà déjoue la fascination du leurre. Le trompe œil est un leurre troué par la dimension du désir.

Cf Mignard : un chat qui regarde une tortue, tellement bien peint que des chiens se prenaient le mur > on est dans l’imitation parfaite de la nature. Face à ces imitations, les hommes sont sidérés, mais jamais émus, car le leurre nous en met plein la vue.

Dans le cas du leurre, le regard est induit en erreur, on évite le manque.

Dans le cas du trompe l’œil, l’illusion proposée n’est pas une suture mais au contraire une ouverture, le trompe l’œil nous offre une confrontation à une énigme.

La trompe l’œil ouvre sur l’absence et permet une expérience où s’éprouve le désir, le leurre de sa plénitude, bouche l’horizon, le spectateur est sidéré et ne sait rien de ce qui oriente son désir.

Le trompe l’œil est une image qui introduit la dimension de manque.

Regarder c’est toujours chercher à voir ce qui n’est pas là.

Le regard c’est l’au-delà de la vision qui, quand il destitue la simple vue, se fonde d’un rapport immédiat, non plus à l’objet, mais à l’absence de l’objet.

Reconnaître c’est accepter qu’un détail matériel de l’image nous renvoir à un objet ou a un personnage qui, simultanément, est perçu comme absent. Ainsi commence la signification.

Un élément de l’image (un signifiant) nous renvoie à signifier un élément absent mais qui existe quelque part.

Ce qui signifie dans l’image, c’est ce qui n’est pas.

L’image comme valeur de témoignage irréfutable ?

En posant cette question : « l’image est-elle une preuve du réel ? » c’est pour répondre par la négative et ouvrir le sujet de la manipulation par l’image (guerres, médias,…)

Premier concept.

Roland Barthes (« la chambre claire ») nous propose un concept qui est le concept de « noème » : le ça a été d’une photo, la conjonction de la réalité et du passé.

La photographie est donc la trace de ce qu’elle représente, mais si le réel a été, aujourd’hui il n’est plus > la photo devient le signe que nous sommes mortels, qui témoignent de la présence de quelqu’un de définitivement absent, qui ne sera plus jamais ainsi.

Pour Barthes, la photo est une mort plate > Spectrum : quand je me laisse prendre en photo, je deviens une ombre, un spectre.

Le noème, le « ça a été » est le trait essentiel de la photographie. Le référent adhère à la photo. S’il y a des adhésions, le plus important est la force constative (plus que la force représentative).

Second concept.

Barthes parle du Pontcum : détail qui, dans le champ regardé, soudainement attire notre regard. Ce détail est toujours sous le signe de l’incongru, du discordant, ce détail est enregistré par hasard.

Le ponctum est sur la photo simplement par accident. A l’inverse si le ponctum est voulu et étudié, mis en scène, le photographe rate son effet. Le ponctum tient sa valeur de son caractère accidentel (cf film « blow up »).

Ponctum = quelque chose de « raté » et qui fait place à notre regard : c’est une sorte de crevure dans l’image : « dans toute image se donne à lire ce qui la crève », on débouche sur une éthique de lecture de l’image.

On vient refuser le mirage d’une image parfaite pour rechercher une faille par laquelle rentrer pour lire l’image > on quitte la lecture du beau, la contemplation. On est plus dans la recherche de l’accident.

Ça signifie que :

?il n’y a pas de méthode pour lire l’image

?on n’est plus dans la contemplation, où la place de notre regard est désigné par la perspective : ce forçage de méthode de lecture visuelle est le principe même de la « contemplation du beau ».

J.M. Vernier : « pour une typologie des images télévisuelles »

Ex : la mythomane du métro parisien : on est dans le cas d’une image manquante : pas une seule fois pendant la semaine d’agitation on ne vit le visage de Marie dans les médias, un peu comme un trou noir autour duquel tout s’organisait.

Pour que cette image manquante fonctionne, il faut un fond idéologique d’actualité qui circule avec une pléiade de mots (« jeunes, beurs, banlieue, insécurité,…) > toutes ces images symboliques rythmaient l’actualité de l’époque, c’est ce qui fait que ça marche.

A partir de cet exemple on distingue : 3 sortes d’images télés :

1 – l’image profondeur (vérité) : objectivité du voir, qui présuppose l’histoire d’un réel à montrer : le média TV se montre transparent : on est dans le registre de la vérité.

2 – image surface (vraisemblable) : TV de mise en scène, il y a des rituels. Le monde est pris comme spectacle. Ce monde là est présenté selon la catégorie du vraisemblable et non plus du vrai.

3- image fragment : vidée de sens, recherche de la pure sensation.

C’est la coordination de ces 3 types d’images qui conduit à l’image absolue, le spectateur est sidéré

——– 2ème heure : observation d’images ———-

Image 1 : « que faire pour l’algérie » libération : Madone de Bentalha

référence évidente à la madone, la posture de la Piéta

.

Image 2 : exécution d’un taliban par des soldats de l’alliance du Nord.

Plusieurs oppositions dans la photo : horizontalité/verticalité ; nu/habillé. Cette photo est commentée dans un ouvrage de Suzanne Santac : « devant la douleur des autres ». Elle dit « il y a des horreurs sans nom parce qu’elle sont sans image » > Santac plaide en faveur de la publication de telles images.

Communication ou signification.

Définitions :

Sémantique, sens restreint : étude du langage verbal, du point de vue du sens.

sens large : étude de n’importe lequel des systèmes de signification du point de vue des seuls signifiés, et non des signifiants.

Signe : le signe est l’ensemble d’un signifiant (ST) + un signifié (SE), liés par une liaison indestructible.

Ex : nous disons « un arbre » > la matière sonore, les ondes qui parviennent à nos tympans, c’est le signifiant. Ensuite cette matière est traduite et évoque une idée de l’arbre : c’est le signifié. L’ensemble de l’enveloppe et du contenu à décrypter est le signe. La sémiologie étudie signifiants et signifiés.

Sémiotique : conception américaine de la théorie des signes, à ne pas confondre avec la sémiologie. Elle est plus rigoureuse et plus mathématique, c’est une approche qui vise à définir une grammaire des signes. Elle est aussi plus abstraite et moins littéraire.

La sémiologie est quant à elle d’inspiration européenne, plus littéraire et discussive. Elle étudie les formes mais également les discours qui se développent sur ces formes.

Communication ou signification.

La communication c’est : Emetteur + Recepteur + Message + Intention de communiquer. Sans cette dernière la communication est impossible, mais il faut ensuite la possibilité d’agir et de modifier le message par le récepteur.

Est ce que la sémiologie ne doit s’intéresser qu’aux systèmes où il y a intention de communication, ou bien doit-elle s’intéresser à la signification (même sans intention de communication) ?

Par exemple le ciné = signification, car il est impossible de modifier le message, il n’y a pas de communication à proprement parler. Barthes dit : « dès qu’il y a société, tout usage est converti en signes de cet usage » = dès qu’il y a organisation des relations, tout usage prend une signification.

L’objet premier est il de signifier, ou est ce un 2nd temps ?

(ex : objectif premier de la littérature = signifier ; objectif premier de la nourriture = nourrir, et c’est en second lieu que la nourriture signifie avec l’aspect rituel, artistique…)

Ensuite il faut comprendre qu’il y a des système de communication verbaux et non verbaux, attention à ne pas confondre verbal et oral (on parle verbal dès qu’on utilise le verbe, ex : le procès verbal qui est un document écrit).

NON VERBAL VERBAL ou partiellement verball Instrumental Artistique Instrumental Artistique

Systèmes de signification

à fonction non

significative au 1er 1er

degré – nourriture – grande cuisine – architecture

Systèmes à fonction

significative – langage sourd muet – panneaux routiers – Règles d’un jeu

Certains systèmes sont appelés continus et discontinus.

Continus : paroles, musiques, images car il s’agit d’un système unique.

Discontinus : code de la route, les panneaux n’ont rien à voir entre eux : les combiner ne donne pas le sens. C’est le panneau en lui-même qui fait sens.

On va trouver des systèmes monosémiques, polysémiques et pansémiques (pansémiques = musique ; polysémique = image par essence).

——– 2ème heure : observation d’images ———-

Image 1 : enfant qui pleure, gros plan N, 1947, Hongrie Warmer Herzog.

Nous avons tous interprété cet enfant comme un étranger, mais nous n’avons pas pensé que ce pourrait être un new-yorkais > certaines interprétations sont donc systématiquement exclues par notre façon de penser car l’interprétation des images est fonction de notre groupe culturel, de nos stéréotypes. On pense facilement que cet enfant pleure à cause d’une catastrophe.

Pour quelqu’un qui aurait rencontré en vrai, il n’y aurait pas eu de polysémie : les interprétations sont fonction de l’expérience du destinataire de l’image.

Image 2 : NB, Dr Barnard qui enfile un gant avant la première opération à cœur ouvert.

Sentiment de malaise à la vue de cette photo par les procédés suivants :

– angle de prise de vue : contre plongée qui grandit le perso.

– courte focale, qui déforme les premiers plans.

– cadrage : élément central = main grossie au 1er plan, en pleine lumière.

– lumière : jeu des zones d’ombres.

> L’interprétation de l’image dépend de l’expérience du destinataire.

> La technique photographique permet l’élaboration d’une rhétorique qui oriente l’interprétation.

Conclusion

Pour Barthes, percevoir ce qu’une substance signifie c’est recourir au découpage de la langue, il n’y a de sens que nommé. Il y a toujours du langage autour d’une image.

Principaux concepts de la linguistique.

1 – Langue = ensemble systématique de conventions (qui se partagent) nécessaires à la communication. La langue ne peut être maniée qu’à la suit d’un apprentissage.

2 – Parole = c’est un acte individuel de sélection et de combinaison qui consiste à sélectionner les mots associés à notre pensée. Ces mots vont être combinés en phrases pour les exprimer.

Entre langue et parole, il y a une relation dialectique. La langue est le produit et l’instrument de la parole.

Cette opération de sélection et combinaison est à l’œuvre dans tous les systèmes de communication.

Quand une langue est parlée par une seule personne, on parle d’ « idiolecte ».

3 – Le langage serait alors somme de langue + parole, c’est ce que je peux dire de la langue : « c’est la langue faîte parole ».

Linguistique Structurale.

Ex : une chaise de l’amphi. Sa structure = fer, bois, courbes, dimensions…

L’approche structuraliste consiste à dire en quoi cette chaise a une valeur. Si elle a une valeur c’est par rapport à toutes les autres chaises qui lui sont différentes et auxquelles elle s’oppose.

Ex : ici à la fac on ne trouvera pas de chaise de jardin, ou Louis XIV, ou de plage … cette chaise a donc une valeur par opposition aux autre qui pourraient y être mais n’y seront jamais, parce qu’elle est différente des autres.

Ces notions de différence et d’opposition sont la base du structuralisme.

MER

FER

TER

PER

SER … tous ces mots ont des sens différents, leur sens passe par les unités distinctives pour donner une unité significative. Le « M » n’a aucune valeur tout seul, mais prend sa valeur parce qu’il n’est pas le S, P, F, T.

– M, F, T… sont des unités distinctives / significatives / phonèmes / unités de 1ère articulation.

– MER est une unité significative / signifiée / un monème / unités de 2nde articulation.

(Attention : ne pas confondre mot : « travaillons » ; avec monème : « travaill + ons »)

C’est le principe de la double articulation.

2 principes à retenir : 1 ? La signification provient de l’opposition et de la différence.

2 ? La sélection / combinaison.

Un moyen de réduire efficacement le champ d’interprétation de l’image est le montage.

Peut-on trouver dans le cinéma le principe de double articulation ? Non, on ne peut pas parler d’une langue cinématographique mais d’un langage.

——– 2ème heure : observation d’images ———-

Image 1 : couverture de Newsweek « one divorced woman »

Ici le verbal “one divorced woman” vient ancrer le sens, éviter une dérive de l’interprétation.

On a l’effet de montage qui amorce et ouvre un récit, où la 2ème photographie vient préciser la première. On a l’exemple type d’une photo qui vient préciser la première.

Rque : l’utilisation des oppositions face/profil ; couleur / NB ; tristesse / joie.

Image 2 : paris match « la Caire à l’heure de Moscou », deux images juxtaposées sur un A4, séparées par un trait blanc. En haut toits et ciel de Moscou où volent 2 Tupolev, en bas : hommes agenouillés pour la prière au Caire.

La juxtaposition de ces deux images signifie que le Caire est asservi par l’URSS. Ils se prosternent au passage des avions militaires soviétiques. La supercherie consiste ici en donner à l’opinion de paris match un caractère objectif. On parle de l’effet Koulechov.

En effet Koulechov filma un acteur a qui il demanda de rester neutre, puis a fait suivre au montage des images d’une soupe, d’un bébé, d’un cercueil… les gens se sont alors étonnés de l’incroyable talent de l’acteur à exprimer tristesse, tendresse et désir, alors qu’il n’en était rien).

Visionnage de la scène de meurtre dans « psychose » de Hitchkok.

L’acte même de signification.

Comment la signification se produit-elle ?

> Saussure insiste sur le fait que Sa & Se (signifiant & signifié) sont indissociables.

> Pour Odgen, signifiant, signifié et référent sont liés.

Se (concept)

Sa Ré

(chose signifiante) (chose nommée qui renvoie au réel extra linguistique).

Ex : un drapeau maritime rouge et jaune. Signifiant : l’objet drapeau ; signifié : « un homme à la mer » ; référent : « l’homme est à la mer ».

C’est du rapport entre ces 3 termes que naît la signification : le signifiant est médiateur du signifié, le signifié n’est pas une chose mais une représentation psychique.

Le rapport Se/Sa est arbitraire, en effet il n’y a aucun raison pour que Jaune & rouge signifient « un homme à la mer ». Ce rapport est immotivé, il a juste été décidé, il est conventionnel.

Mais dans une image le signe est plus motivé que dans le langage verbal, un visage de femme directement comme féminin.

Paradigme & Syntagme.

Axe Paradigmatique

Axe syntagmatique

Le chien

Nous bouge

Il Manges

Tu Sautes …. …..

Je Viens De suite ….

C’est le fonctionnement des 2 axes en même temps qui fait signification : axe syntagmatique et paradigmatique (des pronoms, des verbes, des noms, etc).

Paradigme.

C’est un réservoir de mots, qui sont rapprochés par le son ou par le sens. Les termes du paradigme sont virtuels : ils ne sont pas mis en acte, ils sont juste potentiellement utilisables.

Ces termes sont régis par des règles d’apparition ou de substitution. On peut les classer.

Syntagme.

C’est une combinaison de signes qui a pour support l’étendue linéaire et irréversible.

Ex : la phrase « je viens tout de suite » est un syntagme, une combinaison qui a pour support une ligne irréversible (on ne peut pas changer l’ordre des mots).

Ex de syntagme : un roman, un monument, un film.

L’analyse d’un syntagme s’appelle un découpage.

? L’image n’est pas un syntagme, ce qui n’empêche pas qu’il y ait une relation entre les éléments de l’image sur un plan syntagmatique.

Les termes du syntagme sont actuels alors que ceux du paradigme sont virtuels. La relation entre termes et syntagme est du type contraste ou association.

Il existe des syntagmes continus (musique, romans) et discontinus (code de la route, pas de relation entre tous les panneaux).

La signification vient du fait qu’un élément s’oppose aux éléments qui ne sont pas là.

Le métalangage.

C’est quand le langage sert à parler du langage. Tout discours pédagogique est un métalangage.

Ex : Napoléon est un nom propre : on se sert du langage pour expliquer le langage.

Le métalangage est un système dont le signifié est lui-même constitué par un système de signification.

Dénotation / Connotation.

Dénotation : description littérale qui nous livre un sens littéral, un niveau explicite, un sens univoque.

Connotation : sens idéologique, implicite, variable suivant les cultures.

Il y a des Sa/Se de dérivation et de connotation.

Diachronie / Synchronie.

Axe Synchronique

Etude du français au 16ème siècle : ce qui se passe dans

Temps défini

15ème 16ème 21ème

Axe Diachronique : on étudie une évolution dans le temps.

——– 2ème heure : observation d’images ———-

Document 1 : publicité pour le verre : Verre, goût intact.

Première chose à faire : décrire, c’est-à-dire identifier Sa+Se de dénotation : une tomate : une bouteille ; la tomate dans la bouteille ; un fond noir ; un texte « verre goût intact ».

Ensuite s’attarder sur la connotation un citadin et un paysan ne réagiront pas avec les mêmes évocations > toujours réfléchir quel est le référé, quel est le public visé.

On joue sur l’axe paradigmatique des fruits et légumes en imaginant des unités de signification qui ne sont pas là : c’est la commutation. On se rend compte qu’une pomme ne peut pas remplacer la tomate, qui est fragile et éphémère.

La tomate est signifiante car c’est une unité de signification à laquelle sont attachées les valeurs de fraîcheur et de fragilité. La tomate « signifie » par son opposition aux autres fruits qui ne sont pas là.

Le flacon.

C’est un contenant. Dans le paradigme du contenant : poterie, pot en fer etc. Le contenant retenu ici est le verre, qui s’oppose aux autres parce qu’il est dur et transparaître.

Le fond.

Paradigme du fond : fonds rouge, blanc, jaune, rayon de supermarché,etc. le fond noir porte ici un côté neutre, qui donne un cachet esthétique.

Gouttelettes sur la tomate.

Paradigme = gouttelettes de vin… cela pose problème. En effet ici le paradigme est simple : présence de gouttes / absence de gouttes.

Axe syntagmatique.

On va combiner contenant, contenu, fond, texte, gouttelette.

Combinaison intéressante : contenant / contenu : le contenu n’est visible que par un jour de lumière, car il est transparent. La combinaison fait que le contenant semble être à l’extérieur > « il respect tellement son contenu qu’on croit la tomate à l’air libre » ; « le verre respecte la saveur de l’aliment » > voilà le fonctionnement syntagmatique.

La rhétorique classique vient de la Grèce antique. Elle a imprégné la culture occidentale. Pour les grecs c’était l’art de bien parler en public : le rhéteur grec est l’orateur, le maître d’éloquence. C’est bien parler et bien construire son discours pour convaincre un auditoire. Le Bien-parler es à prendre en terme d’efficacité, il s’agit de viser au vraisemblable, et non pas au vrai.

Vrai = accord avec le réel.

Vraisemblable = en accord avec les attentes de celui à qui on s’adresse, quand il y a conformité entre un discours t l’attente de celui à qui on s’adresse.

C’est sur ce point de la vraissemblabilité que la rhétorique a été soit blâmée, soit encensée. Tout dépend de la fonction donnée au langage. La rhétorique est alors l’art de Feindre.

Si la fonction du langage est de plaire et de toucher, la rhétorique est alors un art utile.

La rhétorique ancienne utilise 2 grands champs techniques :

? La Memoria : art de la mémoire, comme dans le métier de comédien ou d’avocat.

? L’Actio : prononciation, concerne les techniques de la diction, comme la gestuelle, redécouverte aujourd’hui dans la communication visuelle.

Une figure de rhétorique.

C’est l’opération qui nous fait passer d’un niveau de langage propre à un niveau de langage figuré.

Les figures de rhétorique, ou « tropes ».

1) La répétition, fondée sur l’accumulation.

2) L’hyperbole : c’est le + pour le – « verser des torrents de larmes »

3) La litote : c’est le – pour le + « cet homme n’est pas pauvre ! »

4) La Tautologie : c’est quand le signifiant est expliqué par le même signifiant « Mozart c’est Mozart ! »

5) L’asyndète : suppression d’un lien logique de coordination entre 2 propositions « Vous vous trompés, sachez donc vous corriger ». Surtout utilisée dans les titres chocs des journaux.

6) Anacoluthe : rupture de la structure syntaxique couramment utilisée.

7) Oxymore / oxymoron : rapprochement entre 2 termes qui s’excluent : « Enfer Polaire ».

8) Synecdoque : la partie pour le tout : « regarde cette voile à l’horizon » (voile signifie en fait le bateau). La synecdoque peut être comprise comme une variante de la métonymie.

9-10) Les deux principales figures de rhétorique :

Métaphore : Selon Romand Jakobson (linguiste) « le développement d’un discours peut se faire le long de 2 lignes sémantiques différentes : un thème en amène un autre soit par similarité, soit par contiguïté. Le mieux serait sans doute de parler de processus métaphorique dans le premier cas et de processus métonymique dans le second, puisqu’ils prennent leur expression la plus condensée l’un dans la métaphore ; l’autre dans la métonymie.

Ex : Similarité > analogie « L’or des champs » est une métaphore pour le blé.

Contiguïté > « Tu périras par le fer » il y a contiguïté de périr et de fer.

SIMILARITE Analogie, ressemblance, comparaison CONTIGUITE

Linguistique Paradigme Syntagme

Rhétorique Métaphore Métonymie

Sélection d’unités simultanées Combinaison d’unités successives

Pôle Métaphorique – Transfert de sens par analogie – on s’évade du comparé – le contexte est appauvri – registre de la subjectivité – Réminiscence du je et du Tu – L’émetteur assume son énoncé – Langage poétique – Symbolisme / Romantisme / Surréalisme Pôle Métonymique – Transfert de sens par contiguïté – on précise le comparé – le contexte est développé – registre de l’objectivité – permanence du il – L’émetteur décode le réel – langage quotidien – Naturalisme / Réalisme

11) Déictique : tous les petits mots du langage qui désignent avec précision quelque chose ou quelqu’un « ci-ici-maintenant-là ». Dans les images on trouve ça soit dans le texte, soit dans l’image même. Ex : un doigt qui pointe un objet sur une publicité.

12 Redondance : démarche qui vise à multiplier les signifiants pour un même signifié (sur détermination).

Répatition Redondance Polysémie

Sa > Se

Sa > Se

Sa > Se Sa1> Sa2> Se Sa3> Se Sa > Se Se

Fonctionnement des figures de rhétorique.

J.Durand (Cf revue « como » n°15) montre quelques pubs utilisent toute la panoplie des figures rhétorique et les classes sur 2 axes :

Paradigme

Métaphore

Hyperbole

Litotes

Ellipses du support / produit

Comparaisons visuelles

Métonymie / Répétition / Inversion / Gradation / Accumulation

Ex métaphore : La pub de marlboro où le paquet de cigarette remplace un objet du quotidien (canette de coca, batterie de voiture) > on veut transférer au paquet de cigarette les valeurs de ces objets (fraîcheur et énergie)

La signification vient de la relation entre les unités de signification d’une même image et cette signification n’est valable que pour cette image.

N’y a-t-il pas des cas où on peut déceler des signes stables ? Valables pour plusieurs images ?

« Chaque œuvre est un ensemble de signes inventés pendant l’exécution et pour les besoins de l’endroit (du moment). Sortis de cette composition pour laquelle ils ont été créés, ces signes n’ont plus aucune action. Le signe est déterminé dans le moment « que » je l’emploie et pour l’objet auquel il doit participer. » H.Matisse.

? Image 1 : université de Kent, 4 mai 1970, manifestation étudiantes contre les troupes US au Cambodge, la garde nationale tire sur les manifestants : 4 morts.

Dénotation : une personne allongée ; une personne agenouillée qui crie ; un homme debout au premier plan ; plusieurs personnes indifférentes au 2nd plan.

Connotation : on e ressent pas beaucoup le caractère tragique vu l’attitude des passants.

Cette image a pourtant été utilisée par la plupart des organes de presse à l’époque en US et occident.

L’image a été utilisée dans l’Express avec un recadrage sur la femme et le mort.

La signification quasi religieuse des bras en croix de la femme est mise en avant par ce cadrage ; ce qui est une symbolique gestuelle dans notre culture.

Et au sommaire de l’Express, le cadrage est réduit, seul reste le buste de la femme.

> « Il suffit d’un fragment pour signifier le tout »

L’image est réduite à sa plus simple expression, elle peut évoquer beaucoup de choses, le signe devient alors symbole.

Dans Newsweek, l’image est cadrée sur le mort et les jambes de la femme. Le contraste de l’image est augmenté et elle est colorée en jaune/rouge. L’image bascule ici du côté du graphisme, utilisation non-réaliste de la couleur > processus de simplification.

Dans L’Evènement on voit un dessin humoristique : scène en NB + visage caricaturé (qui met en exergue les traits caractéristiques d’un modèle connu) du président Nixon + doigt posé sur la bouche : c’est un montage narratif.

Image 1 : publicité pour Marlboro

Pourquoi la publicité utilise-t-elle la métaphore ?

La rhétorique fait passer du langage propre au langage figuré.

?Si l’on veut dire quelque chose, pourquoi dire autre chose ? Pourquoi se servir d’une canette de coca pour vanter les mérites d’un paquet de cigarette ?

1. Pour le style, qui est l’écart entre l’expression et la norme

2. Notion de désir et de censure. Selon Durand, la métaphore est toujours un mensonge. Si c’est un mensonge elle force le lecteur à l’interpréter au 2nd degré.

Ce que montre la métaphore c’est un mensonge, mais aussi une transgression des lois sociales, physiques et langagières (ex : transgression de la pesanteur pour les cigarettes light qui volent dans l’air, disproportion des objets).

3. Ces transgressions sont feintes, et tout le monde le sait, notre désir de transgression est satisfait, sans subir de censure.

Les figures de rhétoriques dans la pub ont une fonction de plaisir par le truchement de la transgression feinte et non punie. C’est une rhétorique hédoniste (qui vise le plaisir).

Image 2 : publicité pour Absorba

Exemple de plan d’analyse d’image : Dénotation / Connotation / Interprétation

Dénotation

Un enfant en position du lotus sur un fauteuil en osier et un coussin rouge ; il tient dans ses mains une fleur en carton grise à pétale blanc. Le fond est jaune. L’image est insérée dans un rond cerné d’un motif étalé gris sur fond blanc. Au dessous se trouve le texte « Absorba été 69 » écrit en Noir.

Connotation

La blondeur, le sourire, la nudité et la positon de l’enfant rappelle la notion d’innocence. Les couleurs chaudes du fond et du fauteuil connotent la chaleur et le confort. La fleur et les pétales blancs connotent une certaine pureté.

Intention

On ne peut pas savoir le sexe de l’enfant ; est ce un ange ?

Absorba est en fait une marque de vêtements pour enfants, l’enfant est entouré, enveloppé par ce décor et peut l’être pas ces vêtements.

Aucune intention de communiquer Intention de communiquer

INDICE SIGNAL SYMBOLE SIGNE

Indice : relation entre

2 phénomènes naturels,

l’un est perceptible,

l’autre ne l’est pas. Signal : relation entre émetteur et récepteur à la suite d’une convention. Le signal attend une réponse. Symbole : relation entre un terme abstrait et sa représentation. Relation stylisée et conventionnelle, parfois abstraite. Iconique Linguistique Stéréotype /mer/

La notion de Code

Pour qu’un Emetteur et un Récepteur se comprennent, li faut qu’une partie de leur code soit commune.

Code = ensemble des signes de même nature + les règles de combinaison de ces signes

Schéma de Jakobson

Contexte

|

Destinateur ——— Message ———– Destinataire

|

Contact

|

Code

Pour chacun de ces éléments, Jakobson donne une fonction prédominante

Contexte : fonction Référentielle (ou dénotative ou cognitive)

Destinateur : fonction émotive ou expressive, implication du destinateur cette fonction tend à donner l’impression d’une émotion vraie ou d’une émotion feinte

Destinataire : fonction conative ou impressive, il faut impressionner le destinataire, fonction qui vise à imposer le message aux destinataires

Contact : fonction phatique : maintien du contact, de prolonger la communication, de s’assurer que le contact passe bien

Code : fonction métalinguistique : tout c qui vise à s’assurer que le code est commun au destinataire et destinateur : fonction qui renvoie au langage et son propre fonctionnement

Message : fonction poétique, quand le message est pris comme lieu de contemplation, la signification compte moins que la forme prise par le message.

Une fonction peut coexister avec d’autres dans un message.

? Messages à prédominance Référentielle : l’accent est mis sur l’énoncé

Rq : il y a une différence entre Récit/Enoncé (la chose à lire) & Discours/Enonciation (la façon de le lire, ce que le « moi » dit, apport d’une subjectivité)

– films documentaires : mise en avant de ce dont on parle

– littérature d’apparence objective : réalisme / naturalisme

– peinture réaliste / hyperréaliste

– publicités informatives, qui décrivent les caractéristiques d’un objet

– au tribunal : lecture du procès verbal (discours neutre)

– photos d’identité

– Les titres comme « histoire de la peinture »

? Messages à prédominance Emotive : l’accent est mis sur l’énonciation, le discours, le jeu

– Journaux autobiographiques, journaux intimes

– films intimistes

– au tribunal ; témoignage des accusés

– peinture expressionniste, qui met « les tripes à l’air » (Van Gog par ex)

– photos « choc » qui visent à exprimer l’émotion

– musique romantique, ou populaire

? Messages à prédominance Conative :

Imposer le message au destinataire : message qui privilégient le « tu » et le « nous ».

– films de propagande

– la publicité

– la prière

– la prédication religieuse

– le discours de l’avocat

– les titres comme « j’irai cracher sur vos tombes »

– musique militaire & musique religieuse

? Messages à prédominance Métalinguistique : Toutes les situations de communication où c’est le commentaire qui prime.

– messages didactiques (dico)

– spectacles ayant recours à la déconstruction (où l’on montre les coulisses) « 7 personnages en quête d’auteur ».

– Magritte, cubisme (décalage entre légende et contenu)

– Bach, Jazz, Stravinsky (musique qui prononce les règles du discours qu’elle utilise).

? Messages à prédominance Poétique :

– Titres comme « autant en emporte le vent » qui privilégient la forme.

Image 1 : affiche du film « Les Damnés »

Ici c’est le texte qui a la primauté, alors que le plus souvent le texte est là pour éviter la dispersion des idées. Le texte par sa forme et sa couleur participe à la rhétorique visuelle.

L’affiche de cinéma doit d’abord imposer le titre, et les images font paradoxalement office de message marginal qui renforce le texte.

Ce film retrace la chute des nazis. Les 2 personnages dans les lettres sont Martin et sa mère qui vivent une relation incestueuse.

1er palier de lecture : message linguistique : tourbillon de mots, inclinaison des lettres vers le foyer > notion de chute.

2ème palier de lecture : couleur : le fond rouge est l’enfer où brûlent les damnés (pour une culture chrétienne) ; Jaune flamme.

3ème palier de lecture : photographique : La photo prend relativement peu de superficie sur l’ensemble de l’affiche.

Les personnages semblent entraînés irrémédiablement dans une chute.

Image 2 : affiche du film « The Discrete Charm of the Bourgeoisie »

C’est une image très sexuée ! la bouche évoque le sexe mais ne fait que le suggérer, un peu comme dans le film où il en est tout le temps question mais où on ne le montre jamais.

Les principales caractéristiques de l’image

1- Le degré d’iconicité

A l’opposé du degré d’abstraction, c’est la qualité de l’identité de la représentation par rapport au modèle réel.

2- Taux de complexité

Complexité des symboles (ex : un schéma électronique : complexité élevée des symboles)

3- Taux de prégnance

Eléments de l’image qui conduisent le regard (aplats, logos, etc)

4- Taux de Polysémie

Champ de liberté sémantique de l’image. L’image a-t-elle plusieurs sens possibles (cf nos connaissances) ou non ? ce taux est bas en publicité puisque le destinateur cherche généralement à ne faire passer qu’un message.

5- Dimension Chromatique

Couleur, NB ? Dominance d’une couleur ?

6- Distance de pertinence par rapport au texte

Y a-t-il un écart entre le texte et l’image ? Le texte n’est il qu’un rappel ?

7- Dimension de fascination

Champ de dispersion (Cf Barthes) de l’image

Image : Publicité PPB

On ne peut pas aborder le code sans faire le lien avec l’activité sociale et les conventions.

Le visage n’est pas humain (il manque les yeux, le nez, la bouche) , le personnage semble en béton > aspect froid et austère.

Revue concernée : revue professionnelle du bâtiment.

Considérons que nous lisons cette publicité comme des pros du bâtiment : on se place dans un certain code socio-professionnel.

Unités de signification :

? Le casque : sur le paradigme c’est un casque de chantier blanc : c’est la couleur de la maîtrise.

? Tenue : veste, chemise, cravate ne prennent leur signification que par rapport au casque > telle tenue est caractéristique de la maîtrise sur les chantiers.

? Etendue ocre avec des grues : terrain pour un futur chantier

? Ciel : il occupe 2/3 de l’arrière plan, il évoque le beau temps (la pluie est redoutée dans le btp), mais il y a des nuages (arrivent ils ? s’en vont-ils ?)

? Visage : matière froide (ciment / béton) , forme de l’ouverture = forme du logo PPB , la poutrelle 110, produit phare de la marque.

On considère les mêmes éléments mais en les lisant dans un autre code : le code Culturel : ensemble des conventions qui imprègnent notre vision, considérée comme naturelle.

Ce qui nous interpelle alors, c’est le côté inhumain du personnage, on le voit comme un robot.

Le problème est que ce code Culturel parasite toujours le code socioprofessionnel, ce qui explique l’échec de cette campagne > même les pros en ont fait une lecture avec leur code culturel, qui s’est superposé au code socioprofessionnel.

Rq : Cette pub fait ouvertement référence à une peinture de Magritte. C’est le code référentiel qui se rajoute aux autres codes. Le code référentiel injecte une part de non-conformisme, de mystère et d’énigme.

4ème code mis en jeu : le code esthétique ou pictural, qui utilise des règles de composition de l’image :

– Nombre d’or / règle d’harmonie / règle des tiers

> à l’intersection des lignes se trouvent les zones de force

– La découpe dans le visage autorise la profondeur de champ

– Symétrie : ici elle peut être interprétée comme un signifiant supplémentaire

Visionnage et commentaire du film « Scream » de Wes Craven.

Avec l’analyse de la scène du meurtre du proviseur (durée : 20 secondes) r, on va dégager la structure sur laquelle se construit le film.

? Utilisation de la technique du champ / contre champ > tout le film repose sur cette méthode du hors champ. Cette séquence a pour but de mettre fin à la culpabilité qui plane sur le proviseur et constitue la dernière répétition avant les meurtres finaux.

? Comme tout au long du film, le spectateur est en avance, il est le témoin le mieux placé et le mieux protégé. Mais cette avance est suffisamment réduite pour qu’il partage la peur des protagonistes. Rq : cette courte avance est matérialisée dans la scène du camion de TV et des 30 secondes de retard de la transmission.

? Le tueur ne vient jamais du hors champ, il est toujours caché dans le champ. Cette loi s’applique à tout le film : le territoire du tueur est artificiel. Le vrai hors champ est d’avantage sonore que visuel (comme dans la première scène).

?Le Champ / contre champ est utilisé lors des coups de couteau. De plus le visage allongé et les yeux grands ouverts de la victime renvoient à l’image du masque : le masque du tueur est aussi celui de la victime, le masque n’incarne rien de plus que la peur elle-même.

?L’image dans l’œil de la victime est un rappel à psychose.

Cette séquence annonce la structure du film : tout fonctionne sur l’absence de l’autre.

Ce film est plus un film de frayeur (nerfs) que d’horreur (dégoût). Toute l’angoisse provient de ce qui s’apprête à surgir, mais par où ?

? La question « où ? » est le fil rouge du film, introduit par la première séquence « l’essentiel n’est pas de savoir qui je suis mais où je suis ! »

?Tout le film est construit sur cette idée : s’il n’y a pas de hors champ, le danger ne vient pas d’un étranger mais d’un proche, donc de moi-même ». Avec ce procédé le meurtrier est tout un chacun : y compris le spectateur dans la salle qui est là pour voir le meurtrier.

Représentation sur les axes Diachroniques et synchroniques.

1- Axe synchronique : Chaque Synchronie produit la suivante : ce qui est avant construit l’après. Chacune est la cause de la suivante et la conséquence de la précédente.

Axe Diachronique : le film est un récit dans le temps.

2- Notion de Trajet.

Entre la situation finale et initiale, il y a un trajet. Le film nous propose la résolution des conflits entre 2 termes constituant la problématique. Au final, un des 2 termes l’emporte sur l’autre.

3- Comment passe-t-on de la situation finale à initiale ?

en passant par des syntagmes, des morceaux de récit où on trouve toujours les 2 termes de la problématique dans des rapports différents.

Ex : syntagmes des meurtres :

1 : 1er meurtre, en extérieur

2 : tentatives sur Sidney

3 : meurtre du proviseur (intérieur)

4 : meurtre de Tatum (mi chemin extérieur/intérieur)

5 : Mort du caméraman (extérieur)

6 : meurtre des 2 fous (intérieur)

> Le film nous propose un trajet : le ml qui est en nous peut être évacué, éliminé.

Méthode Examen : Pistes Pour analyser une image fixe.

1- Codes Morphologiques

Porter le regard sur la forme, le format de l’image (taille), la composition graphique (lignes de force, etc.)

Les codes photographiques : échelle des plans, angles de prise de vue (plongée, cotre plongée), cadrage, etc.

Les codes chromatiques : couleurs, références, nuances.

2- Codes de la communication

Cf. Les fonctions du schéma de Jakobson

3- Codes rhétoriques

Cf. figures de rhétorique (métaphore, métonymie, etc.)

4- Codes stylistiques

Cf. culture générale ; relever l’utilisation de certains procédés qui font appel à des références (artiste, style,..) connues.

5- Code Socio-Psychologique.

Codes d’implication : qui permet d’intéresser ou de distancier le spectateur (Cf. représentation des personnages : de face ? de profil ? de ¾ ?)

6-Codes gestuels et kinésiques.

7- Codes typographiques.

8- Code linguistique (quand l’image dispose de texte)


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