FONCTION DU STREET ART=ART CONTESTATAIRE
Descendre dans la rue n’est jamais neutre. Entre art éphémère et action politique, ces artistes prennent position.Les murs leur servent de tribune mais aussi de marche-pied vers le monde marchand.
Entre contestation et stratégie publicitaire?????
Zevs : le grand détournement.
I /CARTE D’IDENTITE
- Artiste:
- C’est un artiste peintre et plasticien,graffer, Street artiste:pionniers de l’art urbain en France .Zevs (ou Zeus) alias Christophe Aguirre Schwarz.Il doit son pseudonyme au RER A nommé ZEUS qui failli le tuer en 1992 alors qu’il taguait dans le métro. Surnommé aussi « flasheur d’ombre ».
- Titre:« It’s a wonderful war.com (détournement et reprise de what a wonderful word » du chanteur américain Amstrong.
- Date:15/12/2007
- technique: Spray , bombe, pochoir
- Mouvement artistique: street Art ou Art Urbain.Zevs a fait de la ville son terrain de jeu et prend pour cible le mobilier urbain. Il créé aussi un petit collectif de street art avec Space Invader : Les @nonymous.
II/Contexte de création:Depuis 2006 l’artiste travaille sur un projet intitulé « Liquidated Logos », où il fait liquéfier les logos des grandes mutlinationales:il a « liquéfié » Louis Vuitton, Hermès, PlayBoy, Mac Donald’s, Facebook, Google…
III CONTEXTE HISTORIQUE ET SOCIALE: DANS UNE SOCIETE DU MARKETING DES CITOYENS, COLLECTIFS REMETTENT EN CAUSE CET IMPERIALISME DES MARQUES ET DE LA PUB.
Nous sommes dans une société capitaliste où la marchandise et la publicité ont pris un impacte majeur dans la société de la consommation, de « l’hyper consommation« .Nous somme dans la société hédoniste et narcissique de l’image et des médias.Omniprésente ou parfois quasi subliminale, l’image publicitaire et des marques s’impose partout au regard.( on parle de de 300 à 5000 signes/jour selon les sources imposés au spectateur):C’EST LA TYRANNIE DES MARQUES.
Déjà en 1920 le publicitaire Edward Bernays (neveu de Freud) usait de techniques de psychanalyse pour manipuler les pulsions du consommateur. On ne peut échapper aux médias.Cette société marchande affirme satisfaire non seulement nos besoins, mais aussi nos désirs.la seule conception possible du bonheur serait-ce la satisfaction matérielle? cette une logique effrénée du profit, de l’argent, pourrait bien nous faire basculer dans la Barbarie???
» Aujourd’hui, le village est « planétaire », l’adolescent « mondial » est la société de consommation dominée par les marques. Les espaces publicitaires traditionnels qu’elles se sont de tout temps montré promptes à coloniser – panneaux d’affichage, télévision, cinéma, presse écrite – sont désormais devenus trop restreints pour des logos frappés d’expansionnisme galopant. »
» Peter Schweitzer, président du géant de la publicité J. Walter Thompson [explique] : « La différence entre produits et marques est fondamentale. Un produit, c’est ce qui se fabrique en usine ; une marque, c’est ce qu’achète le consommateur. »
« le logo devint graduellement un accessoire de mode. Surtout, le logo lui-même augmentait en taille, l’emblème de deux centimètres se dilatant jusqu’à devenir une enseigne pleine poitrine. » (p. 54 de No Logo par Naomi Klein – 2001 – Actes Sud)
COMME ZEVZ DES MOUVEMENTS FONT DE LA RESISTANCE CONTRE LA DICTATURE DES MARQUES. la publicité :art ou endoctrinement ?
« À travers quatre parties intitulées Zéro espace, Zéro choix, Zéro boulot et Zéro logo, Naomi Klein dresse un état des lieux de la société de consommation:les abus commis par les grandes marques .ce livre examine les méthodes qu’utilisent les marques pour s’introduire dans la vie quotidienne des consommateurs. »Zéro logo est une description des formes de résistance qui se mettent en place face à l’invasion de l’espace public par les multinationales et face aux abus commis :les combats contre Nike, au sujet de l’affaire des ateliers d’esclaves et du travail d’enfants, ceux contre Shell et les abus commis au Nigeria contre les communautés autochtones[1], ainsi que les combats contre McDonald’s.
Des mouvements comme Antipub, Fête de rue et autres groupes militants faisant partie du mouvement altermondialiste ont pris une telle ampleur en si peu de temps dans les années 1990-2000.
On pourrait rapprocher ZEVS de ces mouvements contestataires:Ces mouvements citoyens critiquent une culture de la croissance à tout prix, de la transformation de la société en énorme supermarché.qu’en est-il des valeurs républicaines dans une société dominée par le marché? Y a t’il encore la liberté, l’égalité, la fraternité?
« la pub est aussi une machine à casser des choses »
« Les publicitaires utilisent nos symboles pour rendre nos contemporains dépendants de la consommation. Ils manipulent les valeurs qui nous permettent de nous humaniser afin de nous faire acheter…C’est ainsi qu’ils réduisent notre citoyenneté à n’être qu’une citoyenneté d’achat….Une société où la consommation n’est plus un moyen mais une fin en soi. Une société qui sacralise le profane – la science, la consommation ou l’argent, et qui profane le sacré, c’est-à-dire les valeurs : la Liberté, l’Égalité ou la Fraternité. La pub fait tout pour nous faire oublier que nous sommes des êtres humains.Elle nous réduit à l’état de consommateurs malades et toujours plus voraces »
ZEVS devient un killer de pub tout comme ses casseurs de pubs qui s’en prennent directement aux affiches du métro.
Devant ce hold-up des symboles par les publicitaires, beaucoup de nos contemporains finissent par penser que les symboles, c’est de la pub. la pub, elle capture et détruit les symboles. Elle casse et détourne les mots. En conséquence, elle détruit l’Homme. Un panneau publicitaire qui enlaidit un beau paysage se verra immédiatement, mais souvent ce qui ne se voit pas est plus grave que ce qui nous saute aux yeux immédiatement.
No Logo par Naomi Klein – 2001
Intervention et détournement de l’espace urbain.Pour protester contre « l’agression » de la pub, le meilleur moyen est de jouer sur le même terrain qu’elle : saboter son message en le détournant de son sens initial.
IV/Biographie
- Il est né le 17 novembre 1977 à Saverne, dans la région du Bas Rhin en France. Il vit à Berlin mais slalome entre New York et Paris. »Il s’initie au tag à l’âge de 12 ans, de manière frénétique il pose son blase un peu partout. Mais son pseudonyme, il le choisit vraiment à l’âge de 14 ans, en hommage au RER A (du nom de : ZEUS) qui a failli lui ôter la vie alors qu’il réalisait un tag sur les voies du RER. »C’est en 1989 qu’il commence à peindre dans la rue.
« A cette époque les murs de Paris étaient couverts de graffitis et pour se démarquer il s’est créé une signature singulière, oscillant entre logo et tag, et représentant un éclair entouré d’un nuage »
V/DESCRIPTION DE L’IMAGE
Sur une façade entre deux magasins le graffer, présent à l’image ,en pleine performance applique au pochoir une suite de logos de marques très célèbres de compagnies Américaines en rouge sur fond blanc:(CNN ,média américain, Marlbhoro ,cigarettier,Levis marchand de jeans,Keloggs céréalier et Coca Cola) et deux logos, symboles du luxe français Chanel (blanc sur fond noir), Louis Vitton en orcre sur fond maron. Chaque logo, comme ceux sur lesquels il s’attaque traditionnellement, dégoulinent.Il n’intervient pas ,ici sur des vitrines existantes qu’il vandalise, mais réalise une oeuvre picturale reprenant une accumulation de ces logos.Il indique au dessus de son travail à la bombe le titre de l’oeuvre: »It’s a wonderfull war.com ».Son travail est un performance, sa trace une photo.
VI/Interprétation:Démarche de l’artiste:
« le tagueur démon des marques »intervient dans la rue « entre « subversion des signes », « guérilla sémiotique » « attentat sémiotique ».
l’artiste-plasticien réagit contre certains signes urbains ,les signes pavloviens de la société de consommation: les Logos.Dans l’hégémonie de la culture marchande ,ses signes à l’égale de la Svastika par leur efficacité visuelle , graphique et suggestive ne sont -ils pas comme l’analysait Serge Tchakhotine dans son ouvrage « Le viol des foules par la propagande politique »des signes de conditionnement psychologiques.Ils cherchent à toucher l’affect des gens pour susciter des « conduites réflexes ». Les techniques de propagandes utilisées pour les marchandises sont les mêmes que celles employées par les tyrans.la pub cherchent à toucher l’affect des gens pour susciter des « conduites réflexes ». Les techniques utilisées pour les marchandises sont les mêmes que celles employées par les tyrans.
Le Logo des marques n’agit pas de façon aussi mortifères que la croix gammée, symbole plastique de haine et d’intimidation, mais touche l’autre partie de la pulsion freudienne qu’est l’Eros. Ils agissent comme des signes de conditionnement (émotionnels) du désir.Mais attention le signe à toujours sa part d’ombre Thanatos (pulsion de mort)
les 3 flèches est une Invention
graphique et symbolique pour contre-carrer la Svastika. Crée par Serge Tchakhotine,docteur en biologie et ancien assistant d’Yvan Pétrovitch Pavlov – le découvreur du « réflexe conditionnel »
ZEVS interroge l’espace public devenu celui des signes.Il fait ,ici, acte de résistance face à la guerre des marques, ce diktat que l’industrie capitaliste impose à la société de façon agressive: l’invasion de l’espace urbain par les signes de la société de consommation » marchande affiches, logos.ne définit-elle pas la ville exclusivement comme le lieu exclusif de la marchandise et de sa publicité?.La pub, les logos envahissent tout l’espace urbain: il devient difficile de poser son regard sur un paysage libre de pub.
Déjà en 1970 le philosophe sociologue Jean Baudrillard ,nous alerte contre cette société consumériste en nous montrant comment la consommation structure les relations sociales-elle est devenue un moyen de nous différencier plus que de satisfaire nos besoins primaires. la marques, nouvelles addictions, deviennent un tatouage identitaire qu’il faut porter, on consomme la marque, le signe lui même plus que le produit.La publicité utilise nos faiblesse et nos attachements narcissiques au jeux des apparences, elle cultive la culture du seul visible. ZEVS fait sa guerre 2.0 , à ce monde dit merveilleux « wonderful word » que propose la société de consommation et ses marques, incarnation du luxe et du bonheur factice.La pub et les logo qui en son le symbole sont des machines à casser la démocratie et la politique. La pub, elle, ne cesse d’utiliser les valeurs du politique pour faire consommer ; résultat : elle fait de ces valeurs une marchandise. Résultat : le domaine politique relève bien souvent désormais de l’idéologie publicitaire. Le discours politique devient un discours publicitaire.
La pub « communique » de manière unilatérale : on ne peut pas lui répondre. Le citoyen n’a pas les moyens de contredire les multinationales qui dépensent des sommes gigantesques pour la pub et leur image de marque : les logo
Zevs sait sans doute que le pouvoir réel aujourd’hui n’est ni politique ni religieux mais économique, et c’est à ce pouvoir- là, au travers de la séduction du logo et du luxe incarné comme objet du désir renversé en objet mortifère, qu’il entend s’en prendre ici.
Contre cet état de fait ZEVS comme de nombreux « publiphobes » pratique du JAMMING
« Le culture jamming, que l’on peut traduire en français par sabotage culturel ou détournement culturel, est l’acte de subvertir de l’intérieur le fonctionnement d’un média de masse existant, en usant de la même méthode de communication utilisée par ce média. Il peut prendre la forme d’un militantisme satirique qui s’oppose généralement au mercantilisme commercial et aux vecteurs de l’image de marque. Utilisant la tactique de l’ironie, ces actes peuvent s’apparenter à une « guérilla des communications »Wikipédia.The New Culture Jamming: How Activists Will Respond to Online Advertising.
DESACRALISATION DES MARQUES
Déjà au siècle des lumières XVIIIe ,naissance de la société capitaliste, certains philosophes s’opposeront théoriquement sur cette question d’une culture qui place le bonheur matériel et le luxe comme valeur sociale;Voltaire contre Rousseau. J.J Rousseau condamne le culte du futile et la prédominance de l’économie et du commerce en politique.Il est selon le philosophe à l’origine de tous les maux de la société.En liquéfiant la marques et en la faisant dégouliner , il y a une volonté de la part du graffer de détruire l’impacte visuel et sacralisé de la marque. Par cette destruction de ces signe de beauté et de luxe, de plaisir, il réalise un véritable acte iconoclaste. Il casse l’image publicitaire qui nous obligerait à être des iconodule ,les adorateurs de ce nouveau veau d’or:les marques, la pub.
« On fait tout pour s’enrichir mais c’est pour être considéré qu’on veut être riche. Cela se prouve en ce qu’au lieu de se borner à cette médiocrité qui constitue le bien-être, chacun veut parvenir à ce degré de richesse qui fixe tous les yeux, mais qui augmente les soins et les peines et devient presque aussi à charge que la pauvreté même[…] Il est assez évident que le désir de se distinguer est la seule source du luxe de magnificence. Car, quant à celui de mollesse, il n’y a qu’un bien petit nombre de voluptueux qui sachent le goûter et lui laisser la douceur et toute la simplicité dont il est susceptible »J.J Rousseau
VII/PROBLEMATIQUE: l’ART et LA VILLE
La ville a été construite comme un vecteur de la consommation de masse.Qu’est devenu l’ESPACE PUBLIQUE? existe -t’il encore? Qu’en est-il de l’identité de la ville? Sommes nous encore dans une ville citoyenne?Qu’est-ce qu’on fait de l’espace publique?l’artiste doit-il nous désendoctriner, nous avertir, nous inviter à réinvestir de façon citoyenne cet espace à redevenir citoyen de la ville et non plus consommateur? l’agora avant lieu de débat libre de chaque citoyen est devenu une place remplit d’encarts publicitaires, un lieu exclusivement mercantile???
« Dans la Grèce antique, l’agora (du grec ?????) désigne le lieu de rassemblement social, politique et mercantile de la cité. »
- Comment intervient -l’artiste dans la ville et pourquoi?
la ville et son décor sont devenus ses terrains de jeu favoris, lieux de mises en scène artistiques idéales pour ses « attaques visuelles ».La ville devient un lieu PERMETTANT L’expression artistique, ludique et ILLICITE. la cité urbaine est un espace réglementé, qui véhicule un certain nombre de valeurs sociales, c’est le lieu du « contrat social » celui du » vivre en semble » avec ses lois et ses droits. Ce n’est pas un espace neutre, il est publique , c’est un espace de partage ou d’exclusion.Il est le lieu de la politique et de l’économie (circulation de l’argent). Mais qu’en est -‘il quand l’économique prend tout l’espace au détriment du reste.Quand l’artiste intervient dans cet espace publique de façon clandestine , cette intervention artistique hors-la loi est déjà politique, elle entre dans le débat, « la publicité » au sens d’Habermas: L’échange libre et public des opinions produit une scène publique.Tout homme doit donc, en tant que citoyen, être acteur de l’espace public, il est un publiciste, il doit être capable d’observer et de commenter ce qui se passe dans la société. Zevs rend publique sa pensée, sa contestation du système, celui de la dictature des signes. Tout comme l’artiste le publique doit pouvoir remettre en question le pouvoir (économique, capitaliste…). Or n’y a t’il pas un échec du débat publique? La société protège la propriété et son intervention devient pour le système en place du vandalisme.En s’attaquant aux marques ,l’artiste devient hors -la loi, il perturbe le bon ordre social ,il est comme tout graffer dans un processus de désorganisation sociale.(signe d’insécurité)
Tout comme Les déboulonneurs de pub et Paysages de France qui agissent par diverses actions non-violentes contre l’invasion publicitaire qui enlaidit nos espaces urbains et ruraux, zevs par son intervention artistique dénonce La pub fer de lance d’une société de surconsommation dévastatrice pour la planète, notre santé, l’éducation . IL nous incite à réagir.La pub ne veut plus d’humains, de citoyens, elle veut des consommateurs. ZEVS nous incite à retrouver notre place d’humain , de citoyen.
Zevs , ici, parasite, tâche ( dans le sens de salir) le système de communication publicitaire.En marketing, seule la perception compte.Il pratique un sorte « d’iconoclasme », c’est à dire la destruction des images.La publicité est basé sur la clarté, la visibilité , la propreté du message. ZEVS sabote , cette belle apparence solide.
NOUS INCITE -t’il à la désobéissance civile? comme certain collectifs anti-pub comme « les déboulonneurs ».
QU’EST CE QUE LA PUBLICITE
« La publicité, est le coeur de l’espace public »
« En effet le mot « publicité » fait d’abord référence, en droit sinon en fait, à un principe de communication citoyenne, lié à des pratiques institutionnelles essentielles : publicité des débats parlementaires, publicité des cérémonies matrimoniales, des appels d’offre liés à des marchés publics, des enquêtes d’intérêt public, publicité de la justice… »(…)Au-delà de ce principe de communication, politique dans le sens le plus large, « publicité » est le nom que porte le caractère public d’une chose, et, en particulier pour ce qui nous intéresse ici, le caractère public d’une unité de communication….B – Par contre dans le langage courant « publicité » apparait surtout sous la forme, tronquée et plus familière, de « la pub », au singulier, ou « des pubs »1. Ce mot de « pub » fait référence à une multitude de messages, moments et espaces qui ont pour spécificité d’avoir fait l’objet d’une transaction commerciale.
IX/OUVERTURES: autres artistes qui s’en prennent aux marques ou à l’espace social comme lieu de la domination capitaliste de la marchandise.
Les graffeurs en guerre contre les marques.
Alors que les grandes maisons de luxe multiplient les collaborations avec les graffeurs réputés, la résistance s’organise. Autour du Français Kidult, quelques puristes martèlent que le graffiti doit rester dans la rue.
Objectif: s’attaquer aux marques qui utilisent les codes du Street art, une forme de revanche pour l’Art Urbain.
« Après Hermès (sur laquelle il avait tagué « Love ») , il s’est attaqué à la vitrine de la boutique Louis Vuitton sur laquelle nous pouvons lire « Yes ». On se demande quel pourrait être le mobile de cet artiste, s’il ne s’agit que d’un simple acte de vandalisme ou s’il cherche réellement à transmettre un message. »
« Toutes ces boutiques que l’on voit, ont utilisé le graffiti comme une image commerciale, en surfant sur cette tendance, sans même avoir de connaissance sur le graffiti. Je ne fais que leur passer un « hello ». Si ces marques aiment le graffiti, je ne fais que leur donner ce qu’elles aiment. Les marques de luxe représentent l’exact opposé du monde du graffiti, totalement différent des règles de la rue. Chacune de mes peintures est stratégique, que ce soit au niveau du lieu, du sujet choisi ou du support. Le graffiti ne serait pas ce qu’il est sans ce côté sauvage, illégal et subversif, qui le caractérise (…). Ma position est claire. Le graffiti est un art qui s’installe là où il veut, sauvagement, là où il dérange. De fait, le graffiti s’invite chez eux, dans leurs boutiques et cela dérange. » Kid Kult
En savoir plus sur http://graffmag2012.e-monsite.com/pages/les-graffeurs-et-les-enseignes-commerciales.html#ZE6olz5LZsc2Bj0E.99
Il tag récemment les boutiques de Hermes, marc Jacob, Louis Vuitton et cause des vifs débats:art ou vandalisme?
anti-conformisteMr louboutin, graffiti.
– Kidult la haine du luxe
LES ARTS PLASTIQUES au lycée Comte de Foix: Un peu d’Art de ville …
artsplastiqueslcf.blogspot.com/2014/…/un-peu-dart-de-ville-que-diable.h…
KIDULT ” Visual Dictatorship” on Vimeo
vimeo.com › misery › Videos
kidult visual dictatorship* 2012 K.ARMY.
BANKSY CRITIQUE l’exploitation et l’esclavage des enfants par NIKEla consommation est devenue la nouvelle religion, auquel l’homme se sacrifie.
Ce Christ blasphématoire aux nombreux sacs de cadeaux est un bon exemple de l’humour acerbe de Banksy. Il fut accroché en 2003, au cœur même de la frénésie commerçante de Londres, dans une galerie près de Carnaby Street, en pleine période des fêtes de Noël. L’allégeance à la société de consommation est ici ouvertement critiquée. Banksy va même jusqu’à mettre en parallèle cette allégeance à celle qu’on pourrait avoir pour un Dieu. Une allégeance fidèle et religieuse. D’ailleurs, on remarque que le Christ semble dégouliner, fondre, comme si cette usurpation lui faisait perdre de son crédit et de sa puissance. »
Banksy, agitateur social ou « art terroriste », est un artiste très engagé comme Zevs. il est Anticapitaliste et pro liberté.Contre la société libérale qui laisse tous les pouvoirs à l’économie et à l’argent.
Il provoque en montrant de façon métaphorique ce que le capitalisme peut engendrer et jusqu’où peuvent aller les vices de ce système économique. Mickey Mouse et McDonald sont perçus à travers le monde comme les symboles de la réussite du capitalisme. Ils dégagent aussi une image attrayante et sympathique en contraste avec le cri d’horreur de la jeune fille brûlée.
I/CARTE D’IDENTITE
- « Tesco Kids »
- Artiste : Banks
- Date : 2008
- Lieu : Londres, Islington, Essex Road Location: Essex Road, Islington, London.
- Nature : Street art, Graffiti.
- technique: pochoir et peinture (Stencil and spray paint.)
- support: mur
II/Mouvement artistique/contexte artistique
Le «Street Art» :C’est un mouvement artistique qui est né dans la rue il y a unetrentaine d’années. Banksy en est le plus digne représentant, Pignon-Ernest le précurseur. Le Street Art est un mouvement artistique subversif (contestataire)qui réalise ses œuvres dans «la rue» et s’adresse ainsi à un large public(lieu accessible et visible par tous). Il englobe différentes pratiques (graffiti, pochoir, projection vidéo, affiche, pastel, autocollants, mosaïques…). Le tag, acte de vandalisme (affirmation de soi, sans message artistique), en est exclu.
UN ART CONTESTATAIRE: Le Street Art mène de multiples ‘combats’ et revendique sa liberté d’expression. Par exemple, il lutte contre l’invasion de la publicité sur les murs et reprend possession de l’espace urbain.
III/Présentation de l’auteur.:Biographie
Bansky : pseudonyme, vrai nom inconnu, de Bristol (Angleterre). Controversé (n’est pas aimé par tout le monde) car est à la limite de la légalité.illégalité ou markhéting?Banksy « .Il serait né en 1974 à Bristol (Angleterre). Son identité est secrète, et grâce à de nombreuses complicités (il est en quelque sorte protégé par les habitants de Bristol) il cultive son anonymat. Il commence à graffer dans les années 1992/1994 au sein du groupe « le bristol DrybreadZ » [DBZ] avec ses amis Kato et Tes. Des graffiti personnels commencent à apparaître à Bristol vers 1993. 10 ans plus tard ses oeuvres se retrouvent sur les murs du monde entier. Fin des années 1990, après une course poursuite avec la police, il est obligé de rester plusieurs heures caché sous un wagon. Il explique que c’est cette expérience qui lui fait adopter les pochoirs, beaucoup plus rapides à poser. Il les utilise avec la bombe aérosol et les pinceaux. Au début des années 2000 ses pochoirs deviennent plus élaborés. »
BANKSY, ARTISTE MYTHIQUE DE LA SCENE GRAFFITI
Banksy est un artiste percutant, révolutionnaire, subversif qui manie l’ironie, l’irrévérence et l’humour. Il crée ses œuvres sur les murs de nos villes en utilisant pochoirs et bombes de peinture. Sa maîtrise de l’image, son esprit contestataire et son humour grinçant sont sa marque de fabrique.
LE MYSTERE BANKSY (né en 1974 en Angleterre)
Qui est Banksy? On ne le sait pas. L’artiste tient à rester anonyme et refuse la célébrité. Une attitudequi correspond à l’esprit du graffiti (réaliser des œuvres incognito) et permet d’échapper à la justice.
UN ARTISTE ENGAGE
Artiste sensible, Banksy réagit fortement à ce qui le touche ou le blesse dans notre monde. Esprit révolutionnaire, engagé politiquement et socialement
(il dénonce les injustices, la guerre, la famine et défend la liberté, la justice, les opprimés), il crée des images-choc souvent accompagnées de slogans percutants pour faire réagir et réfléchir les passants. Il utilise l’art pour exprimer son mécontentement face à des choix politiques et des situations sociales. Cependant, ses images sont aussi empreintes d’humour, de poésie et d’espoir.
IV/Description ICONO
« Cette peinture représente 3 enfants habillés d’un uniforme d’écolier, l’un d’eux hisse un drapeau pendant que les deux autres portent leur main gauche à la poitrine en signe de respect. On appelle cela « to pledge allegiance », prêter serment au drapeau (un acte quotidien aux USA), or ici les enfants ne prêtent pas serment devant un drapeau mais devant un sac plastique de la chaine de magasin « Tesco » (une chaîne de supermarché très fréquentée au Royaume-Uni). »
Description plastique
- Les couleurs: blanc, bleu (couleur du sac), blanc et noir. travail au pochoir , jeu de surfaces contrastée jouant sur le plein et le vide.
- La lumière:travail de clair obscur: la lumière éclaire la chose sacrée, le sac Tesco est source de lumière spirituelle, tandis que sur les enfants dont le visage est éclairé par le drapeau de la consommation, on découvre un fort contraste.
- La composition de l’oeuvre se fait autour d’un élément urbain qui est détourné/
V/Interprétation:Signification de son travail?UNE SATIRE SOCIALE pleine d’humour.
« Libération, le 27/03/2005Banksy et les artistes du Street-art nous offrent une nouvelle vision éphémère des rues que l’on peut traverser. Un pochoir peut nous surprendre, nous interpeller dans notre parcours, c’est ce que souhaite l’artiste : laisser un souvenir ou provoquer une réaction. »
L’artiste Critique des faits de société ou des politiques.La ville devient le lieu d’oeuvre à débat sur la vie dans la cité:le système d’organisation, place du citoyen, de l’autorité, la loi, justice…
Sa méthode? choisir un lieu , faire un pochoir et traiter un thème sociétal avec ironie, d’irrévérence et d’humour. Il comporte la plupart du temps des messages au second degré et détourne les images..
L’idée:Le consumérisme est stigmatisé comme une forme de patriotisme:
Deux enfants , la main gauche sur la poitrine ,prêtent serment devant chaîne de supermarché= sont innocents et les marques (société de consommation) profitent de cette innocence. But des marques : que les enfants achètent toujours plus (même si inutiles). Banksy critique donc la société de consommation.Enfants : ne peuvent pas se défendre contre la puissance de la société de consommation (sont en noir et blanc, se trompent de main pour prêter serment, l’enfant à droite nous tourne le dos : l’artiste est pessimiste.) Bus rouge=symbole, sac plastique : symbole.
En utilisant ce sac plastique Banksy veut dénoncer la société de consommation, ces enfants semblent soumis à l’autorité de la chaîne de magasin, comme une promesse de continuer à acheter et à consommer sans recul critique. Tesco est devenu leur Dieu et leur patrie.Banksy dénonce ainsi l’exploitation de la naïveté et de l’innocence des enfants qui ne peuvent que difficilement se défendre contre les « attaques » de la publicité et les besoins superficiels que celle-ci crée sans cesse.
VI/Problématique l’art et la ville:
La rue est un laboratoire, un atelier à ciel ouvert où il peut proposer ses œuvres à des passants pas forcement avertis ni amateurs d’art. La rue devient musée. Beaucoup d’artistes contemporains utilisent les murs de la ville comme support de leur travail (Miss Tic, Jerôme Mesnager, Obey…), ils s’approprient la rue pour faire passer des messages politique, sociaux ou simplement amusants. Ces artistes parviennent donc à investir la ville et modifient la perception que nous, habitants du lieu ou simples passants, pouvons avoir de celle-ci.
Cette oeuvre s’intègre dans l’espace urbain.L’artiste travail IN SITU et tient compte du lieu dans la création de son oeuvre.
D’un point de vue matériel, on peut constater ici à quel point le street-art est intégré dans la ville puisque la hampe du « drapeau » est en fait une gaine électrique existante sur le mur qui a sans doute inspiré à l’auteur cette idée de pochoir.
La ville devient le support du travail et du propos de l’artiste qui comme sur l’agora demande à être discuté sur sa gestion, l’exercice du pouvoir, la place de la domination marchande dans ce lieu de vie et de citoyenneté.Il y a aussi une remise en cause de l’ordre par la subversion des valeurs conservatrice que véhicule la ville: lieu de l’ordre, de l’exclusion, de la surveillance et de la loi.
Kissing cops, Soho, 2005 Kissing girls cops
Comme ZEVS l’artiste perturbe, surprend le passant, nous obliger à dépasser les préjugés: ex:celui de l’apparente incompatibilité pour l’opinion commune entre homosexualité et maintient de l’ordre.C’est en quelque sorte une double provocation : c’est à la fois le sujet et les acteurs de ce dernier qui interpellent le passant. Ici, Banksy détourne l’image traditionnelle que le public peut avoir des policiers (et donc de l’ordre) : ils ne représentent plus l’autorité mais l’amour, homosexuel qui plus est. Il s’agit là d’une remise en cause des valeurs de notre société.
Un artiste vraiment engagé, anti-système?Paradoxalement, lui qui dénonce la société de consommation et le marché de l’art est devenu au fil du temps très « bankable » (rentable), ses œuvres s’arrachent (y compris au sens physique, des supports sont découpés dans la rue) et pour poursuivre sa réflexion il a mis en vente à New York ses œuvres dans la rue, à des prix dérisoires, elles ne se sont que peu vendues….Comme le street art qui dénonce et veut apporter l’art à tous, Banksy est pris dans une commercialisation qu’il dénonce.
Banksy est un artiste plein de contradictions .ROI DU MARKETING?Il dépose ses pochoirs humoristiques et incisifs sur les murs du monde entier.Banksy est un artiste percutant, révolutionnaire, subversif qui manie l’ironie, l’irrévérence et l’humour.
Il revendique liberté et justice en détournant ou inversant des situations.Les rôles des personnages sont inversés.
Banksy critique sur les murs la société de consommation.
La ville comme lieu capitaliste , lieu de l’argent.Chacun d’entre nous, vivons le martyr de la dépendance au système bancaire.
Tradition marxiste? l’artiste peut-il changer le monde?
Comment changer l’urbanisation urbaine? quand est-il de la nature, de la poésie de la liberté dans ce lieu?
Plusieurs oeuvres de ZEVS
- Urban Shadows:Jusqu’en 1999, le street art de Zevs consiste à bomber les ombres et silhouettes appartenant au mobilier urbain parisien.A la peinture métallisée, il dote les statues, réverbères, et panneaux de signalisation de Paris d’une ombre dessinée sur le sol.
- En 2001 il lance son projet nommé : Visual Attacks, où il s’attaque aux affiches publicitaires de manière ‘crime art.
capture d’écran @Zevs .
Il shoot le cerveau des tops modèles à l’encre rouge. Les publicitaires son furieux.vont jusqu’à payer des agents de sécurité pour veiller sur leurs affiches !!!!!
C’est un « pub killer »Il s’en prend surtout à l’affiche publicitaire en plaçant par exemple un point rouge à la bombe entre les yeux des jolies mannequins.
Les mannequins sont-elles les premières « victimes » de l’industrie de la mode?
Marina Dias, mannequin brésilien connue pour ses tatouages, pour incarner la femme de ce shooting pas comme les autres.
Dans les beaux quartiers de Sao Paulo, une femme déambule, nue, puis s’écroule au sol, le sang s’écoule, le crime semble signé- siglé d’un LV qui veut dire… d’un célèbre malletier.
Victim » – performance ZEVS- Sao Paulo- Le 30.11.10
- En 2002, pour riposter face aux publicitaires, il lance un nouveau projet : Visual Kidnapping (2002-2004) où il va toujours plus loin dans la provocation.C’est un »visual kidnappeur ».
- Son dernier forfait est un trophée exposé à la galerie Patricia Dorfman. Il a scalpé (découpé au scalpel) l’égérie des cafés Lavazza. Ce rapt est l’occasion pour nous d’ouvrir le premier volet de cette série.
Visuel Kidnapping, otage sur façade d’immeuble, Paris 2004 © Zevs
« J’ai kidnappé l’objet de la publicité et je propose de le retourner contre une rançon qui ne représente que le prix courant d’une campagne publicitaire ordinaire pour une grande marque. J’espère bien que pour eux l’absence créera le désir. Ainsi ils me paieront la rançon. »ZEVS
« Il fait un énorme buzz, en « kidnappant » sur une affiche de 15X15m l’égérie Lavazza à Berlin – shootée par David Lachapelle -qu’il découpe sur Alexanderplatz. Il la ligote, l’expose dans la galerie Rebell Mind puis envoie un doigt sectionné de la mannequin au PDG de Lavazza à Turin avec une demande de rançon de 500 000 €, coût d’une campagne de communication. »
» l’artiste découpe la silhouette d’un mannequin sur une pub Lavazza, la « vole », et inscrit sur l’affiche « Visual kidnapping – Pay now » (« Kidnapping visuel – Payez maintenant »). Bon joueur, le PDG de la marque accepta de verser la « rançon »… sous forme de mécénat auprès du Palais de Tokyo. »
Il parodies le message de la cassette de Mission impossible, en invitant le spectateur à regarder le kidnapping.
2006 ,L’artiste travaille sur son projet nommé : Liquidated Logos, où il fait se liquéfier les logos des grandes multinationales.
Liquated Logo Coco-Cola, banlieue Parisienne, 2006 © Zevs
Une pratique clandestine et illégale.Forcément dans l’illégalité, il préfère agir masqué, équipé d’une combinaison d’ouvrier, d’un bas léopard sur le visage et d’un chapeau noir.
Pourquoi cette tenue?
« La combinaison jaune empruntée aux ouvriers de la voie publique me permet paradoxalement d’être invisible dans la ville. Le bas sur le visage filtre les odeurs de la peinture et des gaz d’échappement. Le chapeau me protége la nuit de la pluie. Ce vêtement a un rôle fonctionnel tout autant que celui des sapeurs-pompiers qui, eux, attaquent le feu. Il est protecteur. »
« L’artiste Zevs risque la prison. » L’Express. »Le 13 juillet dernier, il taguait le logo Chanel sur une devanture de magasin Giorgio Armani. Un acte de vandalisme aux yeux des Chinois. Le Français attend son procès à Hong Kong prévu le 14 août. »En 2009, il a même été incarcéré à Hong Kong pour avoir liquéfié le logo Chanel sur une boutique Armani. »
. »IL avait osé « liquidé » un logo Chanel dégoulinant de peinture sur la façade d’une boutique Armani . Un acte de pur vandalisme aux yeux des Chinois. Arrêté, passeport confisqué, il a écopé de deux semaine de prison avec sursis et dût nettoyé son oeuvre au karcher. »
En 1999, comme pour N.Y le Maire de Paris (Mr Tiberi) part à la chasse au street art et lance une grande campagne de nettoyage (ou lessivage) des murs de la ville. Progressivement toutes ses œuvres sont effacées.
Bombe fluo ne se voit que la nuit, seule la lumière ultraviolette est capable de révéler le dessin.
Il utilise un karcher pour dessiner au pochoir.L’artiste pousse le détournement également dans son activité de graffeur, en utilisant des techniques et matériaux inhabituels. Avec ses grafitis propres par exemple, où il décape des murs à l’aide d’un « Karcher » ! , ou encore les graffs invisible le jour.
« Moi, j’aime Marcel Dupe Champ! », et bien voilà c’est dit: « Je me sens proche de Dupe Champ ! » (Ndlr: lapsus assumé par Zevs).
UN STREET ART QUI NE DREGRADE Plus L’ENVIRONNEMENT.
La Vitrine am invite le Dtreet artist français Zevs à montrer ses travaux qui se jouent du luxe, de la pub et des marques.Contradiction??????
Ces oeuvres deveiennet oeuvre d’art, esthétique.
Performances
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SPACE INVADER
I/CARTE D’IDENTITE
- TITRE: Nom de l’oeuvre: Space Invader PA _800
- Auteur: Invader – artiste anonyme/L’artiste Invader reste toujours secret lors de ses apparitions, il apparaît le visage masqué ou pixelisé, afin de pouvoir coller ses mosaïques en toute clandestinité.L’ « envahisseur » français les installe de nuit, toujours masqué.MAIS QUI ES-TU, MISTER INVADER ?
- Date d’exécution: années 2000.
- Type de l’œuvre: mosaïque
- Support : carreaux de mozaïque cimentés sur le mur d’un immeuble
- Lieu: installation IN SITU près d’un publicité (Photo 1), près d’une caméra de surveillance ( photo 2).
- IL choisit des sites très fréquentés comme les capitales ou des lieux connus, mais aussi dans des lieux plus reculés.
- Taille : 120 x 90 cm
- Thèmes:Ces mosaïques sont issues du jeu vidéo Space Invaders devenu célèbre en 1980.
le jeu est détourné par Invader. Il assimile la mosaïque à du pixel numérique qu’il cimente sur les murs de la ville et réalise des cartes les représentant.
Toutes ses actions sont archivées, on peut en voir une partie sur son site internet. Il travail sur l’espace et le temps.
- Comme la technologie de cette époque n’était pas aussi performante que maintenant les images étaient très pixelisées donc faciles à reproduire en mosaïque.
- Un art illicite, illégal ce n’est pas une commande: a été arrêté mercredi 30 octobre à New York.
« Il aurait été surpris, selon le site France Amérique, entre 3 et 4 heures du matin par un policier en civil alors qu’il réalisait une fresque murale sur les murs d’un immeuble de Orchard Street à East Village. »…Le peintre urbain n’en n’est pas à sa première arrestation. En avril 2011, Space Invader avait déjà été interpellé à Los Angeles pour vandalisme. A l’époque, il avait collé une de ses œuvres dans le quartier de Little Tokyo,près du Moca, le musée d’art contemporain de Los Angeles. »
Combien de fois t’es-tu fait arrêter ?
Pour être tout a fait honnête, les gens sont bien plus pénibles que les flics. Les camions me klaxonnent, les gens me hèlent… Je n’ai pas l’impression de faire du vandalisme, mais certaines personnes n’aiment pas que je vienne coller mes mosaïques sur le mur de leur rue, en face de chez eux…« Space invader arrêté: L’artiste français de Street art a été placé en garde à vue ».
- Mouvement artistique:Le Street Art c’est un art de la rue qui regroupe diverses techniques : le graffiti, la tag, le pochoir, la mosaïque. et pixel art :Définition du pixel art: Premièrement qu’est-ce qu’un pixel? Pour un écran, un pixel est le plus petit point de couleur qu’il est possible d’afficher. Sa forme est carrée et plus ce point de couleur est petit, plus il est possible d’afficher des courbes lisses. La taille de ce carré va de 0,45mm de coté à 0,18mm. Le pixel art désigne les images d’une œuvre numérique avec une résolution très basse. Par extension, le pixel art inclus toutes reproductions d’une image ou d’un objet en modifiant la forme de manière à simuler un assemblage de carrés de couleurs unies. cf: des sites pour vous documenter sur le pixel art.
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pixel art HdA.pdf
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Le pixel envahit le monde réel – Bloc-notes | Arts plastiques
blog.e-artplastic.net/index.php?post/2014/05/18/Le-pixel…le.Des pixels dans l’histoire de l’art : du Pop Art aux pratiques …
e-cours-arts-plastiques.com/des-pixels-dans-lhistoire-de-lart-du-pop… - UNE OEUVRE DEVENU ARTISTIQUE QUI SE VEND BIEN SUR LE MARCHE:A l’image des JR, Banksy & Co., Invader commence à avoir sérieusement la cote sur le marché de l’art.« 220 000 EUROS C’est un record pour Space Invader : une deuxième version de son héros canin a été vendue 220 000 euros le 20 janvier par Sotheby’s à Hongkong. Un prix bien supérieur à celui qu’avaient anticipé les experts. L’acheteur ? Un Européen resté anonyme. « Il y a des collectionneurs importants qui veulent acquérir Monet ou Van Gogh, mais il y a aussi un gros vivier »
II/Biographie
- Invader, ou Space Invader, est un artiste urbain français, né en 1969. Artiste secret, Invader apparaît le visage pixélisé ou caché par un masque. Il est connu depuis la toute fin des années 1990, pour s’être immiscé peu à peu dans les interstices de l’espace urbain ou péri-urbain de mégapoles en posant de petites mosaïques inspirées de jeux vidéo à des endroits la plupart du temps peu accessibles. La pose de ces figures, effectuée le plus souvent sans accord formel préalable avec le propriétaire de l’espace concerné, constitue ce qu’il appelle « l’invasion ».
- Petit historique:Son premier Space Invader a été posé au milieu des années 1990 dans une ruelle près de la Bastille, le second un peu plus tard en 1998 c’est à partir de ce moment qu’a vraiment commencé « l’invasion », ou « la prolifération » comme se plaît à dire l’artiste.
- le premier Space Invader a été posé au milieu des années 1990 dans une ruelle parisienne près de la Bastille:un « éclaireur », d’une « sentinelle » puis « prolifération »la ville monde devient espace de jeu.
- Citations de l’artiste
« Certains prétendent que je suis un pollueur d’autres que je suis un artiste. Personnellement je me considère comme un envahisseur ! ».S.I
III/DESCRIPTION ICONO
Un personnage du jeu vidéo « Space invaders » (édité en 1978), représentant un extra-terrestre?un fantôme. – Couleurs: jaune. est placé dans la rue. Sur la photo 1 , le personnage est en présence d’une caméra de surveillance placé dans un coin près d’une publicité (société de l’image), en contraste sur la photo 2 , il est placé devant une vrai caméra de surveillance et semble s’enfuir. Acte de provocation amusé.
DESCRIPTION PLASTIQUES
Comment procède t’-il?
- « Comment les œuvres sont-elles fixées aux murs ? Ne sont elles pas enlevées ou volées ?Elles sont fixées avec des produits particulièrement robustes! Rien n’est éternel mais quitte à les coller, autant bien le faire… Il arrive cependant que certaines pièces soient détruites par un propriétaire mécontent ou par les services de nettoyage urbain. Concernant le pillage, cela se solde bien souvent par quelques carreaux cassés car ils sont trop fragiles pour qu’on puisse les décoller sans les briser. »
- En parlant de mosaïque, justement, pourquoi avoir choisi ce matériau ?Parce qu’il me permet de réaliser des Space Invaders facilement et qu’il rappelle la forme d’un pixel, mais aussi parce que la mosaïque s’utilise facilement en extérieur.S.I
Il pose de petites mosaïques inspirées de jeux vidéo des années 1970-1980, dont en particulier Space Invaders, à des endroits la plupart du temps peu accessibles ou signifiants. La pose de ces figures, mi-vaisseaux, mi-visages, effectuée le plus souvent sans accord formel préalable avec le propriétaire de l’espace concerné, constitue ce qu’il appelle l’« invasion ».Le 1108ème Invader Parisien a été collé très récemment .
Ces personnages sont réalisés en carrelage, ce qui me permet de les cimenter sur les murs et de conserver leur esthétique ultra pixelisée
Les modèles sont préfabriqués en atelier et l’artiste voyage avec. Lorsqu’il débarque dans une ville, il se procure d’abord un plan pour planifier son invasion. Puis les posent furtivement , clandestinement la nuit.Aucune de ses œuvres n’est posée au hasard, les lieux sont choisis selon divers critères qui peuvent être esthétiques, stratégiques ou conceptuels.Chaque Space invader est alors indexé dans une base de données : date, position, nombre de points attribués, deux photographies (un gros plan et une vue dans son environnement). L’artiste considère d’ailleurs ces photos aussi bien comme une œuvre qu’un document. Si S.Invader juge son invasion satisfaisante, alors un second plan est dessiné puis imprimé à l’aide d’un partenaire local.
V/ INTERPRETATION: envahir le monde, tel un jeu, de ses créations :La « Ville monde » devient un vaste jeu vidéo.
Propos de l’artiste
« Pourquoi avez-vous choisi les Space invaders comme figure centrale de ce projet ?Il y a de nombreuses raisons à cela. Je pense qu’ils représentent notre époque, la naissance des technologies contemporaines comme les jeux vidéo, les ordinateurs, l’internet, les hackers et les virus numériques…? De plus, traduit librement, Space invader peut signifier « envahisseur d’espace », ce qui est plutôt une bonne définition de ce projet… »S.I
« Quel est votre message ? Est-il politique ?Le geste en lui même est déjà politique puisque j’interviens dans 99% des cas sans autorisation. Pour le reste, je suis plutôt dans l’expérimentation que dans la contestation, et puis il y a évidemment une dimension ludique dans ce projet, car j’ai finalement passé ces huit dernières années à voyager de villes en villes avec, comme principal objectif, celui de remporter un score maximum. »S.I
« L’invasion de la planète a commencé en 1998, à Paris. Au départ, je cherchais surtout à donner corps à un projet artistique, être vu, sans passer par le circuit ultra élitiste et fermé du monde de l’art contemporain.Et puis, petit à petit, j’ai voulu user de cette visibilité pour faire évoluer le projet initial. Je suis donc parti barouder un peu partout pour « envahir l’espace » en partant à l’autre bout du monde. »S.I
Pourquoi avoir choisi les Space Invaders ?
« Space Invaders, les « envahisseurs d’espaces »… C’est une bonne définition de ce que je fais ! Il faut dire aussi qu’ils sont très pixelisés et qu’ils sont donc faciles à reproduire en mosaïques. »S.I
Objectif:.En quoi consiste le projet « Space-invaders » ?Que veut-il dire?(signification de l’oeuvre?En quoi consiste son travail? Ses collages, qu’il appelle « acupuncture urbaine », envahissent Paris, la nuit.Il commence son œuvre en 1998 à Paris, en posant dans les rues des grandes villes mondiales des mosaïques représentant des figures inspirées du jeu vidéo « Space Invaders » (années 1970-80). Plus tard, il réalise des figures de « Super Mario ».Ces anciens jeux vidéos étaient fortement pixelisés, à cause de la technologie assez rudimentaire de l’époque ; chaque carreau de mosaïque représente donc un pixel. Ces figures représentent des vaisseaux, des personnages, des fantômes, etc. Elles sont posées dans les rues, sans l’accord du propriétaire des murs. Il veut envahir l’espace urbain, le monde la ville monde globale:L’artiste installe ses travaux à Paris, Londres, L.A, Honk kong…Même l’espace.L’idée est « d’envahir » la planète en répandant dans des villes du monde entier des personnages inspirés des premières générations de jeux vidéo et principalement du célèbrissime « space-invaders ».
La démarche de l’artiste est multiple : la contamination de l’espace visuel et public, la rencontre entre le pixel et la mosaïque, et la transposition d’un jeu vidéo dans la réalité.L’artiste est=proche du pirate informatique, en ce sens qu’il propage illégalement un virus au cœur du système via un gigantesque réseau de space invaders.
l’artiste invite le spectateur à parcourir la ville.L’art est un jeu…
L’art est vivant,L’art est libre. Il faire de la ville un espace de jeu virtuel.L’artiste a lancé l’été dernier une application, Flash Invaders. But du jeu : partir à la recherche des mosaïques, les prendre en photo et gagner des points.
Ici, la problématique de la ville urbaine comme espace de surveillance est abordée de façon humoristique?« la vie dans les pays industrialisés est placée de plus en plus sous la surveillance des caméras « (Mirzoeff, 2002, p. 27),une société du panopticon.Dans la dystopie d’Orwell, son roman ,1984, l’écrivain montrait que la société devenue totalitaire avait un Big brother qui surveillait tous les faits et gestes de la population à travers les moyens technologiques:Les écrans. Dans notre société du 2.0 la question de la surveillance de chaque citoyen par les nombreuses technologies qui se sont greffées à nos vies se pose.L’artiste par cette intervention comme l’a fait déjà Banksy nous questionne sur nos libertés de circulation dans l’espace dit démocratique de la ville. La ville doit être entièrement connectée aux caméra pour notre sécurité? ou est-ce un moyen de surveiller l’espace urbain devenu prison à ciel ouvert?
VI/ PROBLEMATIQUE:L’ART ET LA VILLE: la ville « société de surveillance » Selon Gilles Deleuze et Michel Foucault ou société sous surveillance.???Caméras de surveillance, smartphones, affaire PRISM…la technologie source de liberté ne serait-il pas technologie totalitaire? »Internet, les smartphones, induisent une nouvelle forme de contrôle, plus horizontale ».Au besoin de liberté a succédé celui de la sécurité.Le contrôle généralisé a créé une prison sans murs .“Le système panoptique est devenu portatif. Le réseau est, de façon consubstantielle, panoptique ” « Prend ton smartphone et je serai tout sur ta vie?
L’artiste décide de diffuser une création virale dans la ville monde, il critique de façon humoristique cette société- ville, symbole de l’ordre, de la loi , ce lieu du Surveiller et punir disait déjà en 1975 Foucault. Espace du panoptique ,l’artiste ferai de l’espace urbain un espace de jeu vidéo d’une quette de liberté et d’appropriation libre de cet espace.La technologie numérique a entraîné un accroissement énorme du niveau de surveillance de nos déplacements, de nos actions et de nos communications.Le déplacement de l’artiste vient faire à travers ses mosaïques faire un pied de nez à cette surveillance de la circulation et géolocalisation urbaine.
Pour Résoudre la délinquance les ville de plus en plus optent pour la vidéo surveillance:véritable solution ou sacrifice des droit et libertés de chacun au nom de la sacro-sainte sécurité des biens et des personnes. on troque une partie de notre liberté pour entrer dans un régime disciplinaire au nom d’une vie plus fluide.
La caméra permettrait d’éviter la criminalité?.La ville lieu du crime?une société de surveillance et de contrôle est devenue réelle grâce à l’essor des technologies comme l’anticipait déjà le philosophe Michel Foucault.
“L’autocensure, le self-contrôle se sont développés encore plus avec les outils de surveillance du réseau ”, juge Alain Damasio. Le panoptique ne se cantonne plus à la prison, il est maintenant disséminé dans toutes les strates de la société » Non seulement l’humain est surveillé à tous les échelons, mais chacun devient son propre surveillant. »
caméra de surveillance dans une rue de LONDRES
VII/OUVERTURES: DE NOMBREUX ARTISTE REMETTENT EN CAUSE UNE SOCIETE POLICIERE SOUS SURVEILLANCE
Inutiles les caméras ? Pas pour les Street artistes qui les détournent pour dénoncer la société de surveillance ou le manque de transparence des politiques.
Dès le milieu des années 90 plusieurs collectifs informels s’attaquent à la question de la vidéosurveillance dans l’espace public, notamment aux États-Unis. Parmi eux, Surveillance Camera Players attire l’attention de leurs concitoyens sur ce sujet en jouant des pièces de théâtre avec des pancartes, comme Ubu Roi ou des passages du livre 1984 d’Orwell sous l’oeil des caméras de la ville de New York. “Les collectifs qui se sont intéressés à ce thème par des actions artistiques de rue viennent également de milieux universitaires comme les membres de l’IAA (Institute of Applied Autonomy) qui avaient distribué des “Routes of least surveillance” c’est-à-dire des cartes de New York qui montraient les zones sans surveillance”, explique Samira Ouardi auteur du livre Artivisme1.
D’autres collectifs historiques, comme Ligna, venu de la radio libre allemande, avaient mis en place des happenings de 200 personnes dans les lieux publics, avec une chorégraphie de gestes interdits dans l’espace public. Ils cherchaient à savoir “pourquoi le savoir produit dans les universités servait à la guerre ou aux technologies de surveillance. Ces actions étaient pour eux une manière de se révolter”, ajoute Samira Ouardi.
Banksy
Luz Interruptus : les politiques sous surveillance
Le dernier coup du collectif madrilène Luz Interruptus dont vous nous avions parlé début septembre, met les politiques sous surveillance vidéo via leurs affiches de la dernière campagne électorale, massivement remportée par le Partido Popular (droite) et son leader Mariano Rajoy.
Marco Zotes : CCTV Creative Control
L’architecte Marco Zotes utilise l’historique château d’eau de Milton street à Brooklyn, New-York pour son projet CCTV Creative Control. [2011].
Panopticon : les pigeons caméra
Deux artistes hollandais d’Utrecht traitent la vidéosurveillance comme la peste des villes et donnent aux caméras des corps de pigeon
« En 1949, l’écrivain anglais George Orwell décrit dans son roman d’anticipation 1984 un univers entièrement sous la coupe d’un personnage appelé Big Brother (en réalité une incarnation de l’État totalitaire) capable d’identifier les faits et gestes de toute une population grâce à un immense parc de caméras disséminées partout dans la ville. »Wikipédia
Mexico : géolocaliser les caméras avec son mobile
Un collectif anonyme a créé une application mobile open source qui permet à chaque personne de géolocaliser les caméras sur une carte Open Street Map dès qu’elle en repère une.
En vacances à Paris ? Traquez les Space Invaders. »
En vacances à Paris ? Traquez les Space Invaders – metronews
En 1998, Invader s’est également attaqué au musée du Louvre qu’il a « envahi » en posant dix Space invaders, les 134e à 143e Space Invaders. Les mosaïques ont depuis disparu.
A March 2011 LA piece by Space Invader (image via laist.com)
Space Invader & Street Art – YouTube
« Le street art est le plus grand mouvement artistique des années 2000 »
Space Invader est devenu le premier artiste à installer une œuvre à bord de la Station Spatiale Internationale. »« la spationaute italienne Samantha Cristoforetti pose un point de colle salvateur sur la mosaïque « Space2 » réalisée par Space Invader. L’œuvre du Street artiste est intégrée dans l’environnement du module Colombus de l’ISS (Station Spatiale Internationale).
« En 2012, j’ai commencé avec les moyens du bord, en achetant un ballon météorologique sur Internet. J’ai envoyé une mosaïque (Space1 NDLR) dans l’espace et filmé son ascension à l’aide d’une Go Pro. Le voyage a duré quelques heures. Le ballon s’est élevé à plus de 40 kms du sol terrestre, ce qui m’a permis de ramener de belles images et donné l’envie d’aller plus loin. C’était un premier pas dans l’espace. » Telérama.
« Je veux être inconnu mais reconnu », confiait-il en 2012.
Artiste: anonyme (secret):, ou de dos .Invader est un artiste urbain français anonyme né en 1969. Il apparaît toujours le visage pixelisé ou caché par un masque
Mouvement avec Zevs (art urbain):depuis 1998
Principe de l’œuvre ?
Récemment, il a développé un jeu pour mobiles : FlashInvaders (IOs / Androïd)Le principe est très simple (et addictif): flasher les Invaders que l’on trouve (en les prenant en photo avec son smartphone, via l’appli). Chacun (si ce sont des vrais !) donne entre 10 et 100 points au joueur qui retrouvera ensuite les Invaders flashés dans sa « galerie » et qui pourra comparer son score à celui de ses concurrents.
« Invader commence à avoir sérieusement la cote sur le marché de l’art.
Fiche niveau 3ème Histoire des Arts
To be continued
Basquiat: aller voir analyse sur autre page.
Peintre météorite venu du graff et de la rue, mort d’une overdose à 27 ans, l’Américain Jean-Michel Basquiat nous a pourtant laissé une œuvre aussi foisonnante qu’explosive. L’écrivain-critique d’art belge Pierre Sterckx nous présente deux tableaux de 1982, “Boy and Dog in a Johnnypump” et “Charles The King”, parmi les centaines présentés jusqu’au 30 janvier dans la rétrospective du Musée d’art moderne de la ville de Paris.
Deux œuvres de Basquiat à la loupe – Arts et scènes …
www.telerama.fr/…/deux-oeuvres-de-basquiat-a-la-l…
Peintre météorite venu du graff et de la rue, mort d’une overdose à 27 ans, l’Américain Jean-Michel Basquiat
Basquiat : sa vie en 4 œuvres – vidéo Dailymotion
www.dailymotion.com/…/xfaix4_basquiat-sa-vie-en…
« Slave auction » Basquiat – d’Art d’Art – vidéo Dailymotion
d’Art d’ArtSlave auctionJean-Michel Basquiat 1982Musée national d’art moderne, Centre Georges Pompidou …
Haring
Bordeaux : exposition Keith Haring au CAPC – Vidéo Ina.fr
Bordeaux : exposition Keith Haring au CAPC. Aquitaine actualités. 02 janv. 1986 374 vues 03min 08s …
Le graffeur JonOne vient d’être exposé à l’assemblée nationale, vous dans l’espace… Le Street art et le graffiti n’ont-ils plus de limites ?
Le 28 juillet 1830 : la Liberté guidant le peuple. RF129. Delacroix Eugène (1798-1863). Localisation : Paris, musée du Louvre.Inauguration de l’oeuvre de JonOne « Liberté, Égalité, Fraternité » – 21 janvier 2015
videos.assemblee-nationale.fr/video.41135_54d33a2ec
www.allcityblog.fr/69626-jonone-graffiti/
Pour cette rencontre, la Maison a confié à JonOne son flacon aux Abeilles d’un litre en guise de territoire d’expression.
Résultat : 3 fragrances emblématiques, 3 univers de couleurs qui évoquent directement l’émotion, les matières premières, la personnalité de chaque composition.Réalisés dans l’atelier de l’artiste à Paris, chaque flacon est unique.
Véritables merveilles d’abstraction et d’énergie réalisées une à une et signées par JonOne.Les flacons gravés au nom de Guerlain sont toujours ornés d’un ruban de satin autour du col par les dames de table dans la pure tradition de la Maison et glissés par elles dans un écrin collector signé par l’artiste.
JONONE:figure incontournable du street art dans le monde, considéré par beaucoup comme l’un des pionniers.
Au départ Street art, maintenant oeuvre d’art.Lettre de noblesse à cette pratique.Il se définit comme « peintre graffiti expressionniste abstrait » expose dans le monde entier et ses œuvres se négocient à plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Artiste:John Andrew Perello, alias JonOne.
JonOne à la Fondation Cartier à l’occasion de l’exposition “Né dans la rue” en 2009
- Artiste:JonOne est né en 1963 à New York. Il vit et travaille à Paris depuis 1987.Il vit aux Lilas (Seine-Saint-Denis).
D’origine dominicaine, John Perello est né dans le quartier de Harlem. Il débute dans le monde du graffiti à 17 ans grâce à son ami d’enfance White Man, taguant son nom Jon suivi de 156 (sa rue) sur les murs et les trains de son quartier, puis ceux de tout New York. Selon lui, « Le métro, c’est un musée qui traverse la ville. »
JEF AEROSOL – JEF AEROSOL
Chuuuttt – Jef Aerosol on Vimeo
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- TITRE: CHUTT!!!!Chuuuttt !!!
- Lieu: place Igor Stravinsky, 75004 Paris.Quartier artistique et culturel.(Centre Pompidou à côté)
- Pochoiriste, photo-graphiste, peintre ou musicien.
- Thème:Un autoportrait
- Format:monumental
- Date:En 2011
- Dimension: 350 m2 , 22 x 14 m.
- Support:Mur de paris la fresque) intégration du visage selon la forme du mur: un marge espace vide et vacant est laissé devant le personnage pour exprimer l’espace.
- la technique :du pochoir, un pochoir découpé en 4 bandes.
- Assisant:Oeuvre collective,Aidé de Blek le Rat, C215, Miss Tic, Kris Trappeniers et Vhils,
- Temps de réalisation:l’oeuvre a été réalisée en 3 jours, sans compter le montage et le démontage de l’échafaudage.
- Oeuvre Par essence éphémère
- Type d’art:le Street-art.
- Oeuvre non clandestine :autorisée.
II/BIOGRAPHIE:
« Jean-François mène alors une double vie: prof d’anglais le jour, il est Jef Aérosol la nuit et arpente les villes de Tours puis Lille où il s’installe en 1984. »« artiste pochoiriste français issu de la première vague de « street art » (art urbain) du début des années 1980.I »réside à Lille (Nord) depuis 1984. Il y fut enseignant mais se consacre désormais entièrement à sa carrière artistique..Il peint son premier pochoir à Tours en 1982« .Jef Aérosol, de son vrai nom Jean-François Perroy, est un des acteurs historiques du Street-art français.Ses influences?:
Il est plus proche de la culture rock que de la culture Hip-hop.Une culture par nature contestataire vis à vis de la société.Il réalise des pochoirs de personnages célèbres(Jim Morrison, Hitchcock, Gandhi etc) sur les murs des villes de Paris à Londres ou New-York.Mais une grande partie de son travail est consacrée aux anonymes de la rue : musiciens, passants, mendiants, enfants…
« Jef signe d’abord simplement « Jef » (à Tours en 82), puis il y adjoint un peu par hasard le mot « Aérosol »6. Aujourd’hui, les travaux de Jef Aérosol sont indissociables de sa fameuse flèche rouge, présente sur toutes ses peintures, à la manière d’une seconde signature. »Wikipédia
« Comment est né votre premier pochoir ?
Comme beaucoup, au début des années quatre-vingt, j’ai largué les crayons et les pinceaux pour faire des collages, des photocopies, des polaroïds, etc. Je faisais des pochettes pour les groupes des copains. Je partais de photos dont je détourais les bords. Je déformais, je bidouillais beaucoup… J’ai été très influencé par le collectif Bazooka, qui pour moi est l’exemple de la désacralisation de l’objet d’art dans les années soixante-dix, plus fort encore que Support/surface, ou Pollock. Ils m’ont beaucoup influencé, de même que les travaux des graphistes Roman Cieslewicz et Milton Glaser. En 1983, j’ai été nommé professeur d’anglais à Tours, après avoir réussi le Capès d’anglais. Pour rencontrer des gens, j’avais le choix entre traîner et chercher les bars où se réunissaient les musiciens, trouver les radios libres du coin, ou alors balancer ma carte de visite – ce que j’ai fait très vite, sur les murs de la ville. Mon premier pochoir, c’était un photomaton que j’ai agrandi. «
Chuuuttt, pochoir monumental de Jef Aérosol face à la fontaine Stravinsky.
Portrait sur une place, lieu de rencontre…agora? ancien cimetière de Paris.
III/DESCRIPTION
Sur la partie droite d’un vaste pan de mur du quartier de Beaubourg, l’artiste réalise un colossal, autoportrait en noir et blanc au pochoir, une tête géante de 3/4 nous observe , interpellant en dehors de l’image les spectateurs . D’un geste du doigt, il demande le silence. Il est comme un géant démesuré.IL signe son oeuvre sur le coin du mur.
DESCRIPTION PLASTIQUE
Travail en noir et blanc
« Pourquoi travailler le noir ?
Je pars du noir et je vais vers la lumière. On voit d’abord la silhouette générale, pour peu à peu distinguer le visage, le corps, et arriver aux yeux. Mais c’est aussi comme ça qu’on rencontre les gens dans leur âme… Les amitiés se font d’abord dans du flou, et la lumière peu à peu se fait sur ce qu’ils sont vraiment. J’aime que mes ombres soient des ombres vives : même si les gens sont morts depuis longtemps, je les ressuscite, je leur redonne vie sur le mur et ils appartiennent à nouveau à la rue. Ils se mélangent au flux des passants. Parce qu’ils sont fixes, ils sont un arrêt sur image du film de la vie, ou de la ville. Il y a un effet de miroir, d’identification. »Une ou plusieurs flèches rouges
« Cette flèche, depuis quand l’utilisez-vous ?
Elle est apparue de façon aléatoire, dans les années 80. Elle allait et venait, puis est restée. Quand j’ai commencé, le design utilisait beaucoup de signes graphiques de ce genre. Au fur et à mesure, le besoin de composer mon image et d’organiser l’espace, un peu comme sur du papier ou une toile, s’est imposé. Cette flèche me permet de créer des diagonales, des marges, un cadre là où il n’y en avait pas. Mais aussi de souligner le besoin d’accumulation, de répétition. Je voulais montrer que le pochoir était un outil qui permettait de reproduire la même image à volonté. J’aimais répéter un visage, par exemple, un peu à la façon des sérigraphies de Warhol, qui m’a beaucoup influencé, des photomatons, ou encore du photographe Duane Michals. Peu à peu, la flèche est devenue ma marque de fabrique. Pour moi, une œuvre n’est pas terminée tant que je ne l’ai pas faite, et quand je passe devant un pochoir où elle a été effacée il me semble qu’il manque quelque chose. J’aime dire que c’est une flèche qui donne du sens dans tous les sens. « J.A
la technique du pochoir
« Le pochoir, c’est un cri d’amour. On cherche tous, dans la vie, à rencontrer l’autre. On peut le faire avec un métier, la littérature, le cinéma, la religion, que sais-je. Moi, j’ai peint des centaines de gens, et mes amis sont aussi tous ces visages que j’ai peints sur les toiles. Même si mon pochoir préféré, c’est évidemment le prochain ! Je suis tourné vers l’avenir, mais j’adore aussi tout ce que le passé m’a offert d’inspiration et de rencontres.. ».J.A
Travail sur les murs de la ville:Qu’est ce que sa change au niveau de l’oeuvre?
Et sur d’autres supports, comment pensez-vous l’espace ?
C’est ce que je j’appelle le travail hors contexte. Dans la rue, je considère qu’il n’y a pas de bord. Si vous voulez faire le tour de mon œuvre, vous ferez le tour de la terre pour arriver dans la même rue, de l’autre côté… C’est extraordinaire de peindre un personnage dans la rue et de se dire que le fond, c’est l’univers ! Et qu’il change constamment, comme la lumière… L’usure, le vent, les saisons, en font un tableau différent. L’œuvre n’est pas figée, elle est en devenir — jusqu’au moment où elle disparaîtra. Quand on travaille sur une toile, par exemple (mais j’utilise aussi beaucoup de cartons, ou d’autres supports), on est déterminé par quatre angles et quatre lignes. Et il faut réussir à tout placer là-dedans. Sans contexte, le tableau doit pouvoir exister pour lui-même. J’ai une conscience aiguë du cadre, comme un photographe. Donc je casse et je coupe. J’aime bien avoir un portrait dans un coin, des blancs….
IV/Interprétation
« J.A invite les passants à mieux contempler Paris. »
« Je veux aller à la rencontre des gens »J.A
« Un bon moyen pour moi d’affirmer mon côté sale gosse »
« Au collège, j’ai souvent regretté de ne pas appartenir à un milieu défavorisé. Cela aurait légitimé mes envies de rébellion »
La lieu urbain espace de l’anonymat, des tag, territoire d’affirmation identitaire
« Il est là pour dire qu’il y a peut-être des choses à écouter, que vous n’avez pas l’habitude à écouter. Une fois dans le stress de la ville, les gens ont l’impression que la bande sonore du monde urbain, ce ne sont que des moteurs de voitures ou des sirènes de police. Or, il y a aussi des gamins qui jouent au foot, il y a des touristes qui discutent, il y a des oiseaux qui chantent. Il y a le bruit des talons des demoiselles au printemps, il y a les saltimbanques du parvis de Beaubourg qui jouent de la musique et font du théâtre. En tant que musicien, j’aime bien demander aux gens de prêter un peu d’attention à cette grande symphonie urbaine. Et puis –sans parler à voix basse- il y a aussi simplement le fait de se dire : écoutez-vous les uns les autres. »J.Aérosol
l’oeuvre de J.A s’intègre au lieu.
Quand il réalise une oeuvre , il tient toujours compte des caractéristiques de l’espace dans lequel il intervient.
Ici , il ne place pas cet autoportrait n’importe où dans paris.Il nous invite à écouter le son de la fontaine? Sous celle -ci se trouve l’IRCAM l’institut de musique contemporaine.Que nous dit ce chute? Nous demande t’il d’ écouter les bruits de la villes , du réel qui depuis le XXe siècle sont détournées et intégrer comme élément musicaux? ex:la musique concrète.La fresque se trouve à côté de l’église st Méri où l’on doit faire silence.Nous sommes dans une société où le silence semble avoir disparu, ou l’écoute n’est plus présente (Saturation de la parole, des bruits…) Que fait -il nous invite t’il à regarder la ville , à se taire? à suspendre son action urbaine quotidienne pour s’arrêter et regarder le monde?Il intervient dans la ville pour nous obliger à adopter une autre position vis à vis de l’espace dans lequel on vit.(réfléchir sur ce qu’est vivre en ville pour un homo urbanus?).
V/PROBLEMATIQUE :L’Art et Ville
« Je pense que le Street art doit magnifier la fibre urbaine et non pas la scarifier. Mon travail est d’ordre poétique. »Il y a une volonté d’intervenir pour poétiser la ville.Ne pas la dégrader mais l’esthétiser , la rendre belle, questionante .La rue grise et anonyme va être personnalisée.
Jef Aérosol : « Je veux aller à la rencontre des gens …
Teenager and Kid,100×160 cm,Spray et acrylique sur toile
LA VILLE COMME LIEU DE LA SOLITUDE.Nouveau gavroche?
« Parmi vos anonymes, il y a le « Sitting kid ».
C’est un personnage auquel les gens se sont beaucoup identifiés ! Ils s’y sont reconnus, ou y ont retrouvé leurs gamins. Je crois que l’émotion qui s’en dégage vient aussi du fait qu’on ne sait pas s’il est triste ou rêveur. Je m’y suis attaché, moi aussi. Alors que les autres vont, viennent, celui-là, je le trimballe partout ou je vais. Les pochoirs s’abîment et meurent au bout d’un moment, et souvent je ne les redécoupe pas. Lui, je l’ai déjà fait trois ou quatre fois dans différentes tailles. Il est devenu un peu iconique dans mon travail, comme la flèche rouge. »
Objectif:
Jef Aérosol impose l’être humain aux cœurs des cités de béton en peignant des visages et des regards dans la ville.
« Ce sont autant de témoins silencieux qui peuvent voir la rue et communiquer avec les passants quand je ne suis plus là ».
Il peint alors des personnalités – Martin Luther King, Gandhi ou Lennon,basquiat
Ghandi (Pix Tat) Elvis et Hendrix (Pix Tat)
TRAVAIL AU POCHOIR
Jef Aérosol – Little boy on Rue Mouffetard
Flèches au départ.
MESSAGE + POETIQUE QUE POLITIQUE
LE STREET ART ET LA LOI
L’affichage libre était réglementé par la loi n° 79-1150 du 29 décembre 1979.
L’affichage est une technique de communication en extérieure qui consiste à installer et parfois gérer dans un espace public du mobilier urbain destiné à recevoir un support de nature promotionnelle.L’affichage a toujours fait l’objet d’une réglementation. La loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, qui abrogea tous les textes antérieurs, fixa un régime très libéral, tout en garantissant les prérogatives de l’autorité publique (création d’emplacements réservés à l’affichage administratif, réglementation de l’affichage électoral, interdiction d’affichage sur les édifices publics).
Monument aux morts de Levallois Perret: les Debunkers émettent de sérieuses réservesGraffitis sur monument de guerre à Notre-Dame-de-Grâce (NDG, à Montréal)Puis, en 1902, 1910 et 1935, une série de lois assura la protection des monuments historiques. La loi du 12 août 1943, validé à la Libération, définit une réglementation spécifique applicable dans les lieux ne faisant pas l’objet d’une interdiction d’affichage, accordant de larges pouvoirs aux préfets afin de prendre en compte les circonstances locales.
Les gouvernants savent, au cours du xixe siècle, parfaire un dispositif législatif qui organise le marquage de l’espace public en véritable monopole étatique.
Des monuments au mobilier urbain, des plaques de rue aux murs de soutènement, l’emprise matérielle sur la ville a pour pendant la protection particulière qu’offre aux ouvrages construits par ou avec l’autorisation de l’État l’article 257 du Code pénal.
- Peut -on pratiquer l’art en dégradant le bien d’un autre?Est-ce du Vandalisme?
Si l’art peut être défini comme un moyen d’expression personnel, peut-il exister au point d’enfreindre d’autres droits, tels que celui de la propriété privée, droit inaliénable depuis 1789? le droit de propriété.Un pochoir de Banksy retiré d’un mur à Londres pour être restauré et venduUne œuvre de Banksy arrachée d’un mur puis vendue aux enchères provoque la grogne du voisinage
Pour la deuxième fois en 6 mois, une œuvre graphique de l’artiste de rue Banksy est arrachée de son lieu d’origine pour être vendue aux enchères. Un phénomène inquiétant qui soulève une question majeure : à qui appartiennent ces œuvres dans la rue ?
« Après “Slave Labour” retiré de son mur et vendu aux enchères pour 1 100 000 $ (environ 835 000 euros), c’est maintenant au tour de “No Ball Games”, une autre œuvre qui embellissait le quartier de Tottenham depuis septembre 2009, de disparaître pour connaître le même sort. »
“No Ball Games”, une œuvre emblématique du célèbre artiste de rue (ou street-artist) Banksy doit être vendue aux enchères pour une soirée caritative dans le but de récolter des fonds pour l’association Step by Step qui vient en aide aux enfants handicapés. C’est Sincura Group qui est à l’origine de cette initiative plutôt douteuse selon les riverains et les défenseurs du Street Art, puisque le groupe explique avoir retiré le pochoir pour des rénovations en justifiant que celle-ci avait subi de nombreuses tentatives de dégradations, dont la principale serait celle de King Robbo, le grand rival de Banksy. »
1 – Les conditions de la protection du droit d’auteur· L’exigence d’une concrétisation formelle de l’œuvre· L’exigence d’une forme originale:L’article L. 122-2 du code de la propriété intellectuelle, complété par les articles L. 112-3 et L. 112-4 du même code, énumère donc une liste indicative des œuvres protégées.
- Le street art introduit en effet des questions juridiques.Le propriétaire de la création et le propriétaire du support de la création entrent donc en conflit.le tag est sanctionné pénalement.« une pollution visuelle ».
ARTICLE 322-1 Modifié par la loi n°20002-1138 du 9 septembre 2002-Art.24 JORF 10
LA DESTRUCTION, LA DEGRADATION ou LA DETERIORATION d’un bien appartenant à autrui est punie de 2 ans d’emprisonnement et de 30000 euros d’amende…le fait de tracer des inscriptions, des signes ou des dessins sans autorisation préalable, sur les façades, les véhicules, les voies publiques ou le mobilier urbain est puni de 3750 euros et d’une peine d’intérêt générale.
Et la liberté d’expression?
le tagueur peut faire valoir ses droits d’auteur si l’œuvre est reconnue comme originale, et donc être protégé..Ce type de conflit n’existe pas lorsque l’artiste demande préalablement l’autorisation à la mairie de peindre un mur ou lorsque la peinture est issue d’une commande publique.Face au graff, les municipalités jouent généralement de trois réponses :
- larépression policière et juridique ;
- les politiques d’effacement et
- l’encadrement (murs légaux,…).
- Comment lutter
Casseurs de pub
« Graffiti is a crime » Bloomberg Graffiti= drogue=délinquance
ZERO TAG
Graffit is crim= délinquance = drogue
15OOOm2 tag effacé à Pau.
Lutte ville propre à NEW YORK (maire Juliani), en France (ville propre sous (maire Tibéri)
VIDEO. A New York, la police traque l’artiste de rue Banksy …
A New York, la police traque l’artiste de rue Banksy et ses graffitis. Le « street artist » britannique, dont on ne
“Croyez-en les vrais champions, le graffiti c’est pour les bouffons” – Campagne de lutte contre le graffiti, année 80
LE STREET ART ET L’ART:
Est-ce que tout ce qui est « street » est nécessairement « art »? vandalisme , polution visuelle ou art?Tout dépend aussi de la manière dont on définit « Art »; si on utilise la définition traditionnelle ou, par exemple, celle de George Dickie. Celui-ci considère qu’une chose est art lorsqu’elle est considérée comme tel par les institutions (musées, galeries…etc) et même l’artiste qui la crée. C’est son concept de « art making institution » qui pourra être retenu comme valable pour entériner la perception des artistes.
Les oeuvres du street art répondent à l’élargissement de la définition de l’art depuis Duchamp:
Certaines oeuvres du Street art on une réelle dimension artistique.Une oeuvre comme le tag ne répond pas au « Kunstwollen »=le « vouloir artistique.Il y a une intention artistique.L’entrée dans la « sphère » de l’art du Street art est-ce une dénaturalisation?PERD SON ÂME?Le graffiti, un art qui s’embourgeoise ?
Le graffiti, un art qui s’embourgeoise ? – Francetv info
Pendant que deux d’entre-eux vont guetter le passage, un troisième va s’attaquer aux toits de Paris. Un acte …Par définition éphémère et gratuit , transgressif, puisque dans la rue, c’est l’art qui vient aux gens et non l’inverse.
LE GRAFFITI SOURCE DE MESSAGEs.
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Il ne durera certainement pas vu que des travaux de démolition sont en cours derrière ce mur …
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- Artiste:Miss-Tic= son pseudonyme, Miss.Tic, emprunté à la sorcière railleuse du Journal de Mickey – Miss Tick. Miss Tick est une sorcière qui en veut au dernier sou de Picsou, figure féminine et rebelle.Miss Tick est une des antagonistes de la série des Picsou et Donald. Elle est une sorcière qui veut à tout prix prendre le sou fétiche de Balthazar Picsou pour le faire fondre dans le Vésuve et en faire une amulette qui lui permettra de changer les objets en or (comme le Roi Midas de la mythologie grecque).
- (+ assistant qui l’aide à bomber dans les rues).
- ARTISTE.C’est une « Poète et plasticienne »Ni « graffeur », ni tagueur, elle se revendique avant tout comme une artiste.
C’est une« pocheuse » des rues,une « artiste de rue. c’est une pionnière du Street art, Miss Tic expose ses œuvres a partir de 1986 dans les galeries, les institutions culturelles et dans les foires internationales d’art contemporain.Elle pose le premier sur un mur, en 1985. En 1986, elle réalise sa première exposition, « Pochoirs », à la galerie du Jour Agnès B.
- Nature de cette création: oeuvre d’art.Pendant longtemps pas oeuvre d’art car moyen technique de reproduction. Elle est rattaché à l’art de la rue, à l’art éphémère, mais aussi à ces artistes mi troubadours mi vagabonds qui peinent à se faire accepter par le monde « sérieux » du marché de l’art .Art marginal aujourd’hui reconnu.
- Titre:« L’ado au mur».
- Nature de l’oeuvre:c’est un graffiti, une intervention sauvage dans un lieu.Elle fait partie du « Street art ».Elle transforme l’espace urbain en support de sa créativité)
- la technique:Le pochoir.
- Lieu de création:En amont:imagine ses pochoirs dans son atelier parisien du 13 ème arrondissement.Puis l’installe dans la rue .In situ:Il est dans le 13 ième arrondissement de Paris. le quartier de Choisy .
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- Date de création:Il a été réalisé en 2006 .
- GENRE:C’est un portrait de style figuratif.
- Ce document est une photographie du tag car l’art est éphémère.
- Support:Le mur : »Les murs sont choisis, en fonction du passage dans la rue et de leur beauté. »Miss tic.L’oeuvre intervient donc en fonction du lieu.(elle réalise aussi des travaux sur toiles, parpaings, plaques d’acier rouillées… Elle crée même une collection de timbres et des coques pour des téléphones portables.
- COMMANDE OU TRAVAIL ILLEGAL?Cette technique pose des problèmes juridiques et pratiques, la loi interdit les graffitis sur les murs.Oeuvre protégée? propriété intellectuelle? droit d’auteur?Travail illégal puis désormais légal.Si légal demander l’autorisation.Janvier 2000 Miss.Tic est condamnée à une amende de 4 500 euros pour détérioration de biens publics.Miss Tic passe un certain nombre de nuits dans l’inconfort des divers commissariats de police de la capitale. Plus grave, elle est déférée devant le tribunal correctionnel suite à une plainte des copropriétaires d’un immeuble.Deux ans de procédure et une forte amende en appel, depuis Miss Tic demande l’autorisation aux propriétaires des murs ou tague sur invitation. La liberté est toujours présente mais le graphe devient plus officiel, se décale aussi, avant Miss Tic était au pochoir la nuit, clandestinement, aujourd’hui, elle œuvre au petit matin, dans la lumière mais ainsi exposée aux regards de tous, admirateurs et détracteurs – car l’œuvre de Miss Tic a aussi ses ennemis : lorsque le pochoir se fait coquin il est taxé de pornographique, lorsque le mot est salace on l’accuse d’incivisme.
« J’ai eu un procès, j’ai été condamnée, il n’est donc plus question que j’intervienne de façon sauvage. »
Travailler dans l’espace publique c’est être en position direct avec le citoyen spectateur.(Agression de Combo).
- Influences?Quelles sont vos influences ? « Les dadaïstes, les surréalistes, les situationnistes, les lettristes, les nouveaux réalistes, les droguistes, le rock’n’roll, le Rimbaud, le subversif toutes catégories, les enfants du Paradis, les femmes qui courent avec les loups, les romantiques qui prennent la rosée pour du rosé d’Anjou, l’utopiste debout, les mamans et les putains, les piétons de Paris, les Claudettes, les gens de Dublin, les Miss Argentina et surtout les animaux.Miss Tic, extraits de “Flashback, 30 ans de création”, Critères éditions, 2015
- C’est quoi l’art pour elle?
« Ma vie, c’est l’art, l’art, c’est la vie, c’est un art de vivre. »Miss tic
- II/BIOGRAPHIE
- :Née sur la butte Montmartre, à Paris, en 1956, cette fille d’ouvrier grandit à Orly (Val-de-Marne).Sa jeunesse est tragique marquée par la disparition. A dix ans, elle perd une partie de sa famille, dont sa mère, dans un accident de voiture.Elle n’a que 16 ans quand son père meurt d’un infarctus.Comme son art elle est marqué par la temporalité fugace des choses et la question de la disparition.C’est une artiste qui possède une formation artistique et décide de sa pratique artistique après la découverte américaine l’art urbain.Après des études secondaires, la jeune fille s’initie aux arts appliqués – décors de théâtre, photogravure… – puis rejoint la Californie au début des années 1980.L’émergence du hip-hop et du graff la fascine. Rentrée en France, elle a trouvé son mode d’expression : le pochoir à la bombe, qu’elle développe sur les murs de sa ville:Paris.Ex: à Montmartre, Ménilmontant, dans le Marais et le 13e arrondissement.
« J’aime tout Paris, presque tous les quartiers. »Miss tic
Au début des années 2000, ses interventions obtiennent une reconnaissance artistique. Outre son travail de rue, Miss.Tic répond à des commandes, signe des livres, réalise un travail en galerie.
III DESCRIPTION ICONO
« C’est vraiment un triptyque : un texte, une image et la signature, pas discrète du tout. »Miss tic.
Comme toutes ses oeuvres , le travail ici est constitué d’un dessin, d’une une maxime, et d’ une signature.cette silhouette noire et blanche devise et interpelle le spectateur.l’artiste allie le mot et l’image, l’aphorisme et le graphisme. elle passe du poème au dessin,
On découvre une femme debout, un pied contre le mur, une main dans la poche et un bras derrière la tête. On peut dire qu’elle pose comme les mannequins des magazines les vénus du passé (Est-ce une vénus moderne?).Elle est accompagnée d’un slogan.On retrouve une phrase en rouge & noir sur chacune des œuvres de Miss-Tic. Sa signature est aussi présente.Ce pochoir se trouve parmi d’autres tags non artistiques, des marqueurs de territoires.
IV DESCRIPTION PLASTIQUE
Comment s’effectue son processus de création?
« Je travaille d’abord sur un support de peintre. Ensuite je fais une sélection pour la rue. »
N’est-ce pas frustrant de voir ses créations murales effacées par le temps ou par un détergent ? « Non. Ça ne me fait rien du tout.»
1)Création d’un texte:elle poétise les murs des rues.
« Au départ, j’écrivais des choses plus longues, plus proches encore du poème. Mais c’est en pratiquant la rue que je me suis rendu compte qu’il fallait que j’écrive de manière très brève, pour que les passants aient une perception immédiate de mes textes. Dans cette brièveté, je voulais une pluralité de sens, qu’offrait le jeu de mot, l’humour. »
« Sûrement ! J’utilise les mots de désordre toujours en noir. C’est de la poésie, mais ce n’est pas chiant comme des Haïkus. En fait j’écris tout le temps et ce les dessins deviennent en fait « l’illustration » du texte. C’est aussi pour cela que j’utilise beaucoup l’image de cette femme comme un générique avec une idée de quotidien et de vie, et non un comme simple accompagnement de mes textes. J’écris des choses qui se veulent à la fois romanesques et universelles, personnelles et poétiques. C’est moi ! »
» Je commence par l’écriture, sans pour autant penser poésie. Ce sont de petites phrases. »
« Son petit texte est toujours subtil et et doit faire mouche.Condensé et percutant. le mot doit alerter joyeusement, la parole se fait rebelle et révolutionnaire. »
2)Création d’un dessin: créer un dessin facilement reconnaissable (le style Miss tic), facilement visible et lisible.
3)Choix d’une technique: Le pochoir (rapidité pour une exécution illicite en ville comme pour Combo, Banksy.)
4) Choix du lieu et support.
« Le mur publique lieu de l’anonymat devient le lieu d’expression de l’intime.L’artiste et poète Miss.Tic est la première à évoquer ainsi ses désirs, ses ruptures amoureuses, sa vie sur cette surface visible de tous les passants.Elle s’exprime à travers ce personnage alter ego. »Miss Tic
« Le choix des quartiers pour bomber est celui du cœur, souvent le 5 et 6 ième arrdt, le 13 ième bien sûr et sa butte aux cailles, les 10, 11, 19 et 20 ième. Et puis ceux que Miss Tic délaisse, le 15 ième le 16ième. »
Elle choisit des lieux de la ville qu’elle aime.Son choix est également liée au parcours ,au déplacement urbains.Le choix des supports est important mais il s’agit avant tout d’un choix de parcours, d’une envie de promenade.
On peut voir plusieurs couleurs: du noir, du rouge et du blanc.Elle joue sur les contrastes.Le dessin est stylisé et simplifié par la technique du pochoir qui crée un travail en silhouette.
« Une résistance en forme d’insoumission, en forme d’humour, en forme de désirs, en forme de décalage… »
« Je n’avoue pas, je me déclare. Oui, je me suis fait un nom, MISS TIC. Une nuit au pied du mur, j’ai refusé les yeux ouverts ce que d’autres acceptent les yeux fermés. » Miss Tic extrait de la postface de l’ouvrage REGARDE MOI, 2003.
V/ INTERPRETATION
« Je n’avoue pas, je me déclare. Oui, je me suis fait un nom, Miss.Tic.
Une nuit, au pied du mur, j’ai refusé les yeux ouverts ce que d’autres acceptent les yeux fermés. Par provocation j’ai inventé une fiction au rimmel littéraire et j’ai peint des femmes pour redonner du corps à la langue.
Les images des femmes que je représente sont issues des magazines féminins, je les détourne. Je développe une certaine image de la femme non pour la promouvoir mais pour la questionner. Je fais une sorte d’inventaire des positions féminines. Quelles postures choisissons-nous dans l’existence ? Je ne dessine ni n’écris mon roman personnel. Il s’agit pour moi de prendre position en tant qu’artiste et en tant que femme dans la cité et dans le monde de la création.Créer c’est résister.J’ai résisté à tout sauf à l’amour parfois, à l’humour jamais. »Mis ticComme la sorcière qui raille, son travail se veut une satire de la société:Oui, Miss.Tic parle de la femme, de l’amour, mais puise aussi son inspiration dans la politique, la mort, la place que l’homme détient dans le monde. Art engagé et enragé,elle aborde les thèmes de la condition féminine, le sexe, la tendresse.le couple ..le pochoir est un état des lieux et des préoccupations sur notre vivre ensemble, »un état du moi et du monde. »Elle donne à penser, à rêver, à révéler, à partir ailleurs autrement, à sourire, à saisir… à s’évader…MISS TIC
ELLE PASSE d’ABORD PAR LE LANGAGE Puis Questionne l’image.
« Je parle la langue des oiseaux (une langue qui consiste à donner un autre sens à des phrases, soit en jouant sur les sonorités, soit par des jeux de mots. »Miss tic
Miss-Tic aime les jeux de mots.Elle a voulu évoquer un jeu verbal avec la phrase « L’ado au mur, une bombe à retardement ».D’un côté, un détournement phonétique et sémantique de l’expression « le dos au mur » en « l’ado au mur ».Elle joue sur la polysémie du message.
« là dos au mur une bombe a retardement »
1)Un message sur la jeunesse.
le mur devient le lieu d’expression de la révolte.L’artiste se fait la porte parole d’une jeunesse qui ne peut s’exprimer.N’est elle pas présente dans la préoccupation des politique? Une jeunesse sacrifiée?La jeunesse est au mur, il n’y a pas de solution pour elle.Le pochoir est une mise en garde.Si l’on écoute pas cette jeunesse c’est une bombe à retardement.Les autres tag exprime cette pratique identitaire qui est celle du mur.Je tag donc je suis.
les Femens
« A l’heure où les médias féminins véhiculent une image de la femme soucieuse de son couple et cherchant à plaire, Miss Tic se réapproprie les Unes pour distiller une idée toute autre. Indépendance, émancipation, voilà en substance les messages dominants des nouvelles couvertures d’Elle, Vogue ou Marie Claire et consorts, ornées des pochoirs caractéristiques qui ont fait la renommée de l’artiste parisienne.Peut-on considérer que le magazine « ELLE » est féministe et engagé? ?
Une proposition de loi déposée à l’occasion de la journée internationale du droit des femmes, mardi 8 mars 2016, vise à faire reconnaître les violences au sein du couple, et plus spécifiquement “une présomption de légitime défense pour les femmes battues”.
2)Un message féministe sur la condition de la femme dans la société.Elle ne dénonce pas ,elle constate le diktat de la femme objet que cultive les médias et la pub sur les murs des cités.Cette artiste se joue avec humour du désir et de ses images de séduction stéréotypées. La femme objet sexuel n’est réduite qu’à sa plastique.Elle est souvent assimilée à une Bombe.Face à cette représentation elle nous montre son état d’esprit, sa réflexion sur les murs.Ses messages, sont très souvent féministes, elle engage le spectateur urbain à se jouer des stéréotypes et changer son regard.Elle semble joué sur le contraste entre deux attitudes corporelles:la posture de la pose féminine (haut du corps) et celui de la marche partie basse;opposition entre cette beauté stéréotypée et la féministe militante avec le pantalon.
8 mars 2011 A l’occasion de la Journée de la femme, La Poste émet des timbres à l’effigie de ses œuvres.
le slogan vient commenter l’image d’une adolescente songeuse appuyée contre un mur, donne une profondeur à cette situation. Ses différents tags soulève des questions: le droit des femmes…c’est une artiste féministe.
Objectif: de cette oeuvre? Chaque pochoir est un miroir.Chaque pochoir est un acte de résistance: »Créer c’est résister »Miss tic.Elle veut faire réagir les spectateurs passants face aux certitudes et la tranquille somnolence de leur vies. Le Réveiller, l’éveiller, « ce citadin, le « citoyen majeur », émancipé ».Chacun est juge, l’approche est très démocratique.Message politique, militant?
« Pas du tout ! On peut s’imposer sans être militant. Militant, cela a à voir avec la politique, avec une lutte ou une cause. Moi, je suis sans cause, sinon celles de la poésie et de la libre expression sans me dire qu’il faut à tout prix faire passer tel ou tel message. Et puis, il y a des choses auxquelles je n’ai pas envie de toucher. Le sensationnel notamment, comme le drame de Florence Aubenas. Malgré mon côté pirate, j’ai une éthique dans ma démarche. Je ne suis pas on plus dans une mouvance politique. Je ne suis qu’une petite plasticienne un peu exaltée. »
Détourner nos propres regards, restituer nos fantasmes dans la crudité et la violence de notre société, c’est là le travail de Miss Tic.
CONTRE LE DIKTAT DE LA BEAUTE ETERNELLE.
La femme fatale au cinéma.
Ava Garner
- « Je joue avec l’image de la femme, proie et prédatrice, objet du désir et non sa chose. J’ai la nostalgie des femmes fatales. Je mets en scène, à dessein, des femmes aux antipodes avec les starlettes d’aujourd’hui aux beautés rassurantes, qui nous parlent de leur grossesse, d’œuvres de charité et ne cessent de répéter qu’elles sont comme tout le monde. La femme fatale, c’est le jeu de la séduction, la passion de jouer et d’être jouée, l’art de l’illusion et des apparences. Cela provoque des réactions très variées. Je suis souvent cataloguée comme féministe. Dès que l’on est une femme qui s’exprime et qui pense, on est féministe. Je le suis comme une évidence. Mais je ne suis pas une militante. Certaines féministes me reprochent ces représentations très sexuées de la femme. Cependant, j’assume la charge érotique de mon travail. »Miss tic
le message n’est pas si politique que nous l’eussions pensé, il n’est peut-être pas nous plus si subversif???
Car le regard que porte Miss Tic sur les murs de la cité est aussi désenchanté, montrer les rapports de domination, de soumission, idéologique, machiste, phallocrate, et en retour pasticher la femme fatale, la pornographie, le fétichisme, la soumission.
« Etes-vous féministe ?
Je suis féministe, comme je suis de gauche, mais mon art ne défend pas la cause féministe. Je suis probablement féministe parce j’étais déjà révoltée à quatre ans. Quand il s’agit de la femme, des rôles qui lui sont assignés par nos sociétés, je prends des positions qui sont en général féministes. Par contre, je refuse de faire partie des « chiennes de garde » ! Je n’appartiens à aucun mouvements, mais par contre, je m’associe à d’associations humanitaires comme « femmes solidaires » ou la SPA, car j’adore les animaux. »Miss Tic
Ce que donne à entendre Miss Tic c’est que derrière l’apparence se cache l’état de notre regard, de nos représentations, de nos peurs et puis l’oubli d’une sexualité qui borde notre existence sous le mode même de la consommation qui aujourd’hui nous entoure et semble être le seul rapport aux choses et aux êtres possibles.
A force de fréquenter les supermarchés nous avons adoptés une sexualité de bazar.
- Quels sont les personnages de ses oeuvres?
-
« Le détournement (de l’image comme du mot) est au cœur de mon travail, et j’ai aimé détourner les images de ces femmes supposées n’avoir pas grand-chose à dire, si ce n’est vendre un produit. Tout d’un coup, je leur donnais des mots ! »
- la femme dans son œuvre est provocante, au sens propre et au sens figuré. Elle peint des femmes fatales ,des femmes sexy , femmes désirantes et désirées.(et, plus tard, des hommes musclés et des couples.)ex la flingueuse on voit des femmes avec des flingues ?La femme qu’elle représente doit être une combattante. Elle joue avec la figure détournée des magazines féminins.
- « Je trouvais à l’époque qu’il fallait que les femmes soient armées jusqu’aux dentelles ».
« Ma plus belle histoire d’humour c’est vous » Paris 13, Rue des tanneries, 2013-05-04
Elle parle de la relation homme femme.
Des femmes, toujours des femmes, en réalité n’est-ce pas une succession d’autoportraits?
des témoignages de ses peines de coeur? La rue , espace publique ne devient elle pas un journal intime à ciel ouvert, lieu d’ interrogations existentielles et de ses désirs.
Paris 13, rue des 5 diamants, 2013-05-04
Paris 13, rue des 5 diamants, 2013-05-04
le rêve du prince charmant.
Femmes en révolte, face à l’image sexualisée.
Paris 13, rue des 5 diamants, 2013-05-04
« Je suis une grande amoureuse, une nymphomane monogame qui change souvent d’homme ».Miss TIC,Miss tic 2010
Les hommes : omniprésents dans sa vie, quasi absents de ses pochoirs.?????
« Je ne sais pas les dessiner. Quand j’essaie, ils ont tous la tête de Ken (le fiancé de la poupée Barbie).
« « J’aime trop jouer pour m’intéresser au jeu des autres. » Et l’a inscrit joyeusement, comme à son habitude, à la bombe : « Protégeons les enfants utilisons des préservatifs. »Femme mais pas mère. Elle n’a jamais eu envie d’enfant . »
Miss Tic « Souvent une chose et son contraire, pudique et provocatrice ; grande généreuse qui déteste les bons sentiments »explique son assistante.
Une femme séductrice et libre, féministe évidemment mais pas militante.
Paris 13, rue des 5 diamants, 2013-05-04
En tatouant la peau des villes, elle s’est inscrite dans le prolongement des affichistes du mouvement néoréaliste fondé par Pierre Restany. »
Quels sont ses messages:
« Dans nos jardins secrets, le désir se crée. »
« Dangereuse sous tous rapports. »
« Je ne croyais à rien, mais je n’y crois plus »
« En verbe et contre tous »,
« c’est joli, avec une femme flingueuse… »
theriderpost.com/articles/street-art-rencontre-avec-miss.
www.dailymotion.com/…/x16aeaa_art-rock-les-oeuvre…
http://culturebox.francetvinfo.fr/expositions/peinture/misstic-la-lady-du-street-art-epate-la-galerie-151989
- Le mur élabore un débat sur le rapport homme femme dans une société phalocratique.
- « L’important, c’était mon texte. Il fallait qu’il soit dit par quelqu’un. Il se trouve que je suis une femme, que c’est moi qui m’exprime. »
ET LA PLACE DU SPECTATEUR?
Le passant peut décider du sens de ce qu’il voit, comprendre comme il l’entend le jeu de mot ou le mot d’esprit, si l’apparence est politique nous sommes pourtant plus proche du psychologique que du militantisme – c’est à chacun de faire sa propre œuvre, en cela nous sommes aussi plus proche de l’individualisme que du socialisme, plutôt disons que la parole est plus anarchiste que sociale.
PROBLEMATIQUE: Pourquoi et comment intervient elle dans la rue de sa ville? comment « Mettre l’Art dans la ville ?»Quelle est la place d’art dans l’espace urbain?
Shepard Fairey
Il est diplômé de la Rhode Island School of Design à Providence, où il étudie de 1989 à 1992 et se spécialise dans l’illustration. A la fin de ses études il fonde la société Alternate Grafics.
Dénonciation de la manipulation médiatique et de l’omniprésence publicitaire.Passionné par la contre-culture Hip-hop de l’époque et adepte de la communauté Skate et punk-rock, il s’attaque notamment à la publicité et aux pouvoirs publics. Il détourne les panneaux de signalisation et les affiches publicitaires.Les oeuvres OBEY nous font réfléchir sur les mécanismes du pouvoir.
IL est contre « big brother » l’oeil qui surveille la société, et pour la liberté d’expression.
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André René Roussimoff dit André The Giant
2m23 pour 225kg
Ce sont ces stickers, où l’on voit le visage du catcheur accompagné de la mention «Andre the Giant Has a Posse, 7’4?, 520LB» (traduisez : André le géant a une bande de potes, 7 pieds 4 pouces, 520 livres) qui le font connaître du public.
Il a posé sur les murs plus d’un million de stickers. C’est une des plus importantes campagnes de Street Art, qui a notamment prouvé la capacité d’action de cette nouvelle forme d’expression ‘underground’ et clandestine
.Le nom de ce mouvement a été remplacé par Obey Giant en 1998. En 1989 Shepard Fairey et d’autres étudiants à l’école Rhode Island School of Design décident de créer des stickers (autocollants) où figuraient le catcheur français « André the Giant » connu au U.S.A.
Fairey n’a alors qu’un seul but c’est de diffuser ces autocollants en masse, il préférait la quantité que la qualité, il voulait médiatiser cette affiche autant que les logos de grandes marques. Il voulait faire réagir les gens. Frank et ces comparses diffusent plus de 500 000 stickers à travers le monde entier. Ils ont commencé à coller leur autocollants dans Providence (leur ville, aux États-Unis), puis dans l’ensemble des États-Unis, et quelque temps après ils ont étendu leur diffusion à travers le monde.Il détourne et réutilise les codes de la propagande.
Ce choix n’est pas dû au hasard, je pense que c’est un moyen pour interpeller et faire réagir les personnes.
Frank Shepard Fairey (né le 15 février 1970 à Charleston en Caroline du Sud) est un artiste américain, sérigraphe, fresquiste et illustrateur.Issu de la scène du skateboard.Shepard Fairey est considéré comme l’artiste urbain le plus influent du moment.
- Il s’est d’abord fait connaître par les autocollants André the Giant Has a Posse, qui a donné la campagne Obey Giant.
- Son travail est devenu mondialement célèbre lors de la campagne présidentielle américaine de 2008, avec la création du poster HOPE de Barack Obama qui deviendra une image-icône de la campagne.
Shepard Fairey « Rise Above Rebel » – Paris 13ème
Street art Shepard Fairey Obey 09 Melrose Ave Los Angeles.
« L’affiche n’a pas de sens en soi, mais elle existe uniquement pour pousser les gens à réagir, à la contempler et à lui chercher une signification. »
Shepard Fairey décline son art avec sa marque OBEY Giant : pochoirs, stickers, vêtements, accessoires, affiches, peintures, fresques, décoration (coussins, tasses…). Il est souvent soumis à de vives critiques sur la dualité entre art de rue et fins consuméristes.
[PDF]Banksy
www.clg06-jules-romains.fr/…/diaporama_hda_banksy_streetart_arts_.p…
Pochoirs peints + écritures. Pinceaux et bombes. Style : réalisme et BD
2. UN ARTISTE ENGAGE : Artiste sensible, Banksy réagit fortement à ce qui le touche ou le blesse dans notre monde. Esprit révolutionnaire, engagé politiquement et socialement.Il crée des images-choc souvent accompagnées de slogans percutants pour faire réagir et réfléchir les passants.
Banksy Art – Street art
www.banksy-art.com/street-art.html
ERNEST PIGNON-ERNEST : Né en 1942 à Nice, précurseur du Street Art, Pignon-Ernest colle depuis plus de trente ans ses dessins de corps « grandeur nature » sur les murs de nos villes. Ses œuvres sont dites « In Situ » (créées pour un lieu en particulier) et s’intègrent parfaitement au décor. Ses images, d’une beauté visuelle époustouflante, rappellent l’histoire du lieu d’intervention : « Je fais remonter à la surface enfouie, les souvenirs oubliés, je réactive leur potentiel symbolique
dessins ou peintures sur papier installés In Situ. Sérigraphie (technique dérivée du pochoir qui permet la production à l’encre de multiples exemplaires).
https://www.ted.com/…/jr_s_ted_prize_wish_use_art_t
Portraits par JR, artiste – LA CLASSE.
Ces femmes cambodgiennes sont à un point crucial de leur combat.Elles luttent pour conserver leur maison dans …
JRhttps://www.youtube.com/watch?v=UG6FNXGITt8
Women Are Heroes – By JR | JR – Artist
Face 2 Face | JR – Artist
Le souhait de JR au Prix TED : utiliser l’art pour transformer …
En 2007 le projet Face2Face consiste à faire des portraits d’Israéliens et de Palestiniens faisant le même travail …
Women are Heroes est un projet fait de beaucoup d’images et de peu de mots. L’intention de JR est de …
photographies tirées en format gigantesques à l’échelle du lieu.
Entre 2008 et 2010, il voyage et se rend dans une favela de Rio, au Kenya, en Inde, au Cambodge pour réaliser son projet intitulé : « Women are Heroes »
: C’est un hommage qu’il rend aux femmes du monde entier. « Celles qui occupent un rôle essentiel dans les sociétés, mais qui sont les principales victimes des guerres, des crimes, des viols ou des fanatismes politiques et religieux »
Son projet aura droit à un film lui-même intitulé « Women are Heroes ».
Ci-dessous, au Brésil. L’artiste couvre les maisons et les toits de la favela Morro da Providencia (Rio) avec les photos qu’il a fait. Il s’agit d’exposer les regards des femmes qui habitent dans la favela.
« The wrinkles of the city » Shanghai
« The Wrinkles of the City » LA
– Depuis 2008, il développe le projet : « The Wrinkles of the City »
: Ce projet a pour but de mettre en évidence les diktats de l’image, de la beauté et de la perfection qui sont « imposés » par nos sociétés contemporaines… Il dénonce le culte du mythe de l’éternelle jeunesse (de la beauté – entretenue à coups de bistouri)
C’est à l’âge de 17 ans qu’il s’initie au monde du graffiti, mais c’est la photographie et plus particulièrement les portraits en Noir et Blanc qui le fascine.
C’est un artiste urbain de talent qui se définit comme un colleur d’affiche.
Ni photographe, ni graffeur : JR est un peu « photo-graffeur »
L’art urbain de JR colle aux murs des villes de New-York, Los Angeles, Rio, Berlin, Phnom Penh, Israel, Paris
Son travail de colleur d’affiche, il le réalise à 90% sans autorisation des collectivités !
Il est aujourd’hui mondialement connu, en particulier pour ses formats de photos XXL qu’il pose sous forme de collage sur les façades, sols, toits, ponts, trains… un peu partout dans le monde.
- ARTISTEs: JR, Marco Berrebi,
- et Ladj Ly, vidéaste originaire des Bosquets à Montfermeil.
- Titre:28 Millimètres, Portrait d’une Génération.
- Type d’oeuvre :Street art (photographer).
- Technique: photographie/sérigraphie/collage/travail installation In situ (occupation d’un lieu avec des images.)
- Date:2004 – 2006.
- Thème: représentation de visages (grimaçants) des jeunes du quartiers .Leur visage est photographié en gros plan,, puis reproduit à échelle monumentale sur des affiches posées dans la ville.
- lieu d’exposition: Installation sur les façade de la cité des Bosquets (Clichy-sous-bois) , espace urbain des grands ensembles en crise); Puis installation dans les rues de Paris. (On passe le périf. l’art ne s’expose pas qu’en banlieue. Le choix du lieu est signifiant et parfois insolite.
- Nature de l’oeuvre: art effémère .L’oeuvre était sera détruite par les nettoyeurs de la ville de Paris ou placée sur des immeubles en démolition , détruites avec les bâtiments, immeubles d’habitation.
- Art Illégal puis légal:. Un projet d’abord illégal qui a fini par séduire la ville de Paris.
- Objectif de son travail:Son concept? : réaliser, avec un objectif de 28 millimètres, des portraits de “gens du commun” et à les afficher dans la rue.Des photographies de portraits sont prises au 28 mm, puis tirées en très grand format et affichées aux yeux de tous.Il faut faire jouer la caricature contre la caricature que l’on donne d’eux..
Son but : provoquer l’interrogation des populations locales sur le sens de l’œuvre. Et le sens du monde.
- Comment procède t’il?: Il prend contacte avec les habitants et décide dans un travail humaniste, avec un regard bienveillant, de les photographier.Entre l’artiste et son modèle s’établit un lien de proximité. Cf:la vidéo
« Je l’ai choisi [le 28mm]pour réaliser des portraits de très près, pour sentir le souffle de ceux que je vais coller en grand format, pour que la proximité physique transforme la prise de vue en une danse avec mes sujets. »
Tout est une question de regard.Regard sur l’autre, regard sur soi…regard des autres sur soi…
Biographie
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En 2011, JR reçoit le Ted Prize qui lui offre la possibilité de formuler « Un souhait pour changer le monde ». Il crée INSIDE OUT.
- : Né en 1983,JR grandit en région parisienne. Il étudie au collège Pierre-et-Marie-Curie à Le Pecq dans les Yvelines.
- C’est à l’âge de 17 ans qu’il s’initie au monde du graffiti, mais c’est la photographie et plus particulièrement les portraits en Noir et Blanc qui le fascine.
- En 2001, alors qu’il trouve un appareil photo dans le métro parisien, il décide de parcourir l’Europe à la découverte de l’art urbain,ceux qui s’expriment sur les murs et les façades qui structurent les villes. Observant les gens qu’il rencontre et écoutant leur message, il colle leurs portraits dans les rues, les sous sols et les toits de Paris.
- JR est un photographe engagé qui s’intéresse aux gens et à leur histoire. Il incite les gens à participer à l’exposition des œuvres (projets participatifs). Faire grand pour susciter l’intérêt, l’étonnement et être vu au maximum.
- « Portrait d’une génération » (2006) : portraits géants de jeunes de banlieue collés dans les quartiers parisiens bourgeois.
- En 2007, il réalise Face2Face, avec Marc Berrebi, dit Marco. « La plus grande expo photo illégale jamais créée », d’après JR. D’immenses affiches de portraits d’Israéliens et de Palestiniens se font face dans huit villes du territoire et sur le mur qui les sépare. Il a réalisé ce tour de force en collaboration directe avec les populations locales,cherchant à leur faire reconnaître vainement qui était l’ami de l’ennemi.Il lutte contre cette vision du monde dont parlait Carl Schmitt:Penser les relations de puissance entre nations à partir de la dialectique de l’ami/ennemi.
Pour Schmitt : « la distinction spécifique du politique […] c’est la discrimination de l’ami et de l’ennemi. Elle fournit un principe d’identification qui a valeur de critère … »
- « Women are héroes » (2008) : Photographies immenses de visages de femmes vivant dans des zones violentes du monde entier. On lit dans leurs yeux leurs souffrances, leur résistance, leur dignité.emmène JR dans un voyage aux quatre coins du monde à la rencontre des femmes, au cours de l’année 2008. Au Brésil, au Libéria, en Sierra Leone, au Kenya, il rencontre les femmes qui vivent au cœur des conflits, victimes de violence, et qui pourtant partagent avec générosité leur univers. Pour conclure le projet, JR en tire un documentaire qui est sélectionné au festival de Cannes en 2010 pour la Caméra d’Or.
- La même année, il part à la rencontre des anciens de Carthagène à qui il propose de participer à son projet « Les sillons de la ville ». Son objectif se fixe sur les rides des visages avec lesquelles il essaie de raconter l’histoire de la ville. Une ville qui parfois change plus vite que les marques du temps.
Contexte de création: C’est une série de portraits d’habitants de la cité des Bosquets (dépt 93) qu’il affiche illégalement sur les murs de la ville de Clichy . En 2005, pour répondre au traitement médiatique des émeutes des banlieues, il récidive ; mais cette fois, il demande aux habitants de la cité des Bosquets de jouer leur propre caricature… Pour ensuite, coller les portraits dans les quartiers huppés de la capitale.
CONTEXTE HISTORICO-SOCIAL:Un échec made in France.
UNE SITUATION SOCIALE DIFFICILE. Créer dans un lieu anxiogène et dit difficile.
Les banlieues? C’est quoi?
Une bombe à retardement.? symbole de Trente ans d’échecs de la politique de la ville.
des « quartiers perdus de la république »..le lieu d’« apartheid territorial, social, ethnique » (manuel Valls)
« Le taux de chômage y équivaut encore à deux fois et demie celui du reste du pays.La pauvreté y sévit massivement : un ménage sur cinq vivant dans un quartier prioritaire est au-dessous du seuil de pauvreté.contre un sur dix dans le reste de la France. Côté qualification, les signes restent inquiétants : 39 % des habitants des ZUS n’ont aucun diplôme à l’issue de leurs études, contre 21,2 % des personnes des autres… »
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/banlieues/article/2015/01/24/trente-ans-d-echecs-de-la-politique-de-la-ville
Les jeunes de banlieue, ces «étrangers de l’intérieur assignés à résidence».Les jeunes «issus de l’immigration» y sont toujours «assignés à résidence», tels des «étrangers de l’intérieur»Robert Castel
« On refuse une citoyenneté effective à ces jeunes, pauvres, presque toujours d’origine étrangère et pourtant pour la majorité d’entre eux de nationalité française. Ces jeunes des quartiers ne sont pas totalement en dehors de la société (la cité n’est pas un ghetto) mais ils ne sont pas non plus dedans, puisqu’ils n’y occupent aucune place reconnu »Robert Castel
Clichy-sous -bois en 2010
- UNE GENERATION SACRIFIEE?
« l’explosion de la violence chez les jeunes de banlieue »!!! Pourquoi?
Quel avenir , vie quotidienne leur propose -t’-on? échecs scolaires, absence d’avenir professionnel, galères quotidiennes et recours aux combines de l’économie souterraine.La discrimination négative les frappe durement.
- Clichy-sous-bois échec de la mixité sociale.
- « La mixité sociale ? Ca ne marche absolument pas. La ghettoïsation de la société française est en marche : les gens se fuient mutuellement. Toute famille française qui veut un avenir pour ses enfants et qui veut un bon voisinage, elle se sauve ! Tous les gens des classes moyennes de Sarcelles et de Montfermeil, ils n’ont qu’une envie, c’est de se tirer. »Jacques Marseille en 2009 sur la mixité sociale.
- Taux de chômage : » Clichy-sous-Bois : 22,7 % » Montfermeil : 17,5 % » Ile de France : 11 %
UN TRAVAIL SUR L’IMAGE DE LA VILLE et DE LA JEUNESSE dite des banlieues EST A FAIRE.
« L’étiquette tenace de l’inutilité sociale et de la dangerosité leur colle à la peau. »Robert Castel
L’artiste dans une ville qui à une mauvaise image, il travaille à partir de ce défaut d’image ,il tente de redonner un regard positif sur cette banlieue symbole.
Contexte historique: créer après , à partir, d’un événement dramatique JR travail en Seine-Saint-Denis, un an après les émeutes .Que s’est-il passé?
« Les émeutes de 2005 dans les banlieues françaises sont des violences urbaines qui ont commencé à Clichy-sous-Bois à la suite d’un double événement: d’abord la mort de deux adolescents, Zyed Benna et Bouna Traoré le27 octobre 2005, électrocutés dans l’enceinte d’un poste électrique alors qu’ils cherchaient à échapper à un contrôle de police; et trois jours plus tard le jet d’une grenade lacrymogène à l’entrée d’une mosquée de cette même ville par des forces de l’ordre « caillassées »1. Les émeutes, d’abord limitées à Clichy-Montfermeil se sont ensuite répandues à travers la France dans un grand nombre de banlieues, fortement touchées par le chômage et l’insécurité.L’état d’urgence a été déclaré le 8novembre2005, puis prolongé pour une durée de trois semaines consécutives. »Clichy-Montfermeil, c’est le lieu d’où sont parties, selon le politologue Gilles Képel, « les plus grandes émeutes de l’Histoire de la France contemporaine ». Le 27 octobre 2005, le drame de la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré électrocutés alors qu’ils tentaient de fuir un contrôle de police marque le départ d’un embrasement social et d’un emballement médiatique international sans précédent.
En dépit de cet électrochoc national, rien n’a vraiment changé dans les banlieues.
Dans la communauté d’agglomération de Clichy-sous-Bois/Montfermeil en Seine-Saint-Denis :l’un des problèmes les plus criants y est l’articulation entre éducation et emploi. Les difficultés d’entrée sur le marché du travail, bien sûr présentes dans l’ensemble de la société française, y sont exacerbées par l’enclavement, les problèmes sociaux et l’échec scolaire massif d’une grande partie de sa jeunesse.
« Les violences urbaines de l’automne 2005 ont fait naître de nombreuses interrogations sur la capacité française de faire société. »G;Keppel
Travailler la question de l’identité à travers le portrait: dans un contexte de crise identitaire, de discrimination et de contrôle au Faciès.Le jeune des banlieues, l’habitant de la cité: un citoyen comme les autres ?……
« Leur problème majeur est celui de la reconnaissance. »Robert Castel
Il faut leur redonner une place.
Ils sont citoyens, inscrits dans le territoire français, et néanmoins ils subissent un traitement différentiel et discriminant qui les disqualifie.
J.r travail sur cette reconnaissance qui se construit dans le choix du jeune comme modèle, et fruit du regard de l’autre à travers le regard artistique.
Pendant sa campagne le Président François Hollande avait promis de mettre fin aux contrôles au faciès.
Il travail à partit du portrait, ce portrait de l’identité , de la carte d’identité.
Face aux discours simplistes qui exclus et favorisent la logique du bouc émissaire, Jr propose un notre cadrage, une autre perspective, un autre regard(photographique)sur les habitants et la jeunesse des quartiers , différent de l’image médiatique.,
DESCRIPTION: Des portraits en gros plans font des grimaces: des excès de visage des visages insolents, excessifs et hors de contrôle qui sont perçus face à la société de la beauté publicitaire comme une offense à l’encontre des règles de la beauté idéale .
La grimace:c’est une déformation momentanée du visage provoquée par une contraction volontaire ou non de certains muscles de la face. Grimace:expression des caractères et passions, comme l’indice d’une nature humaine à l’image d’un langage « primitif » prompt à trahir une animalité.
Une mimiques faciales qui leur servent à communiquer.
« La grimace est d’abord la déformation du visage du bouffon lorsqu’il se divertit, s’emporte ou se concentre. Mais, dans la plupart des textes, elle sert surtout à définir les mimiques faciales de quelqu’un qui veut dissimuler ou travestir sa nature. Dans les deux cas, il s’agit pour les auteurs de tourner en dérision un comportement ridicule. »
Street art à Berlin. ou Tel avive , Israël
Louis Léopold Boilly, Etude de trente-cinq têtes d’expression, vers 1825.
Franz Xaver Messerschmidt, Le Bâilleur, vers 1770.
Même le pouvoir est surpris parfois par l’acte photographique dans ses grimaces, là où le contrôle n’est pas complet.A l’ordre , la maîtrise s’oppose l’humanité grotesque.
La grimace du génie qui fait un pied de nez à l’image de la raison raisonnante du scientifique.
Une grimace peut-elle être de l’art?
JR se rapproche de l’objectif parfois pour déformer par l’optique les proportions du visage. On peut faire une Grimace de dégoût ou de mépris(peut être en Manifestant par l’expression de son visage un sentiment de répugnance face à la ville de à Clichy, on peut faire des grimaces de douleurs, amères,parce qu’on souffre d’une situation urbaine « aliénante »;on peut faire une grimace pour faire peur ou pour s’amuser, faire rire.C’est le cas, ici .La grimace nous permet de nous montrer sous une face humaine. »
Traditionnellement des conventions académiques régissant les représentations de la figure humaine et les codes de la photo d’identité sont très réglementés. Jr s’y oppose.
« Le sourire est le commencement de la grimace. »Jules Renard
Omar, Les Bosquets, Montfermeil, 2004. puis Omar, Paris, 20ème arrondissement, 2004.
Zid, Les Bosquets, Montfermeil, 2004/puis affiché à Paris, 19ème arrondissement, 2004.
Araba, Paris, 6ème arrondissement, 2004
inscription des portraits dans des lieux insolites.
Goune, Paris, 18ème arrondissement, 2004
Christoph, Paris, 5ème arrondissement, 2004
Amad, Paris, Bastille, 2004.
Bélé, Paris, 20ème arrondissement, 2004
INTERPRETATION
Pourquoi le thème du visage?L’expérience d’autrui prend la forme du visage.Pourquoi JR a-t-il fait des portraits humoristiques ? Qu’apporte le rire ?Comment rencontre-t-on autrui ? par Le Visage?
le visage est dénudé, offert, exposé, sans défense à la population.Pour Emmanuel Levinas : le visage est ambivalent : il signifie à la fois invitation à tuer, mais aussi interdiction de tuer.le visage est sens à lui seul. le visage “parle”. Or, ce visage exige qu’on lui réponde, qu’on réponde de lui. L’apparition du visage est un commandement moral, un ordre.
“Le visage s’impose à moi sans que je puisse cesser d’être responsable de sa misère. “.Levinas
Ethique et infini(1981), la responsabilité pour autrui
Connaître c ‘est toujours prétendre reconnaître pour s’y reconnaître ; le moi ne sort pas de lui-même pour se laisser envahir par l’inconnu. Dans l’acte de connaissance, il ne recherche qu’à se retrouver lui-même. L’objet qu’il pose d’abord comme extérieur à lui, il veut le totaliser, le maîtriser.Le moi a tendance à étendre partout son identité. Tout ce qui est pour lui n’existe qu ‘à partir de lui -même et ne correspond qu’à l’extension de ses identifications.En ce sens il n’y a pas de place pour l’altérité radicale dans le champ de la connaissance et de l’action. Pour Lévinas tout le champ de l’Etre, (tel qu’il est appréhendé par la connaissance et l’action) est absence d’altérité.
« C’est lorsque vous voyez un nez, des yeux, un front, un menton, et que vous pouvez les décrire que vous vous tournez vers autrui comme vers un objet. La meilleure manière de rencontrer autrui, c’est de ne même pas regarder la couleur de ses yeux »
Quand on observe la couleur des yeux, on n’est pas en relation sociale avec autrui Ethique et infini P. 89
Accès au visage en tant que visage est d’emblée éthique il y a un dépassement de l’acte perceptif. Je ne me contente pas de regarder le visage de l’autre homme, je me sens responsable de lui , obligé par son dénuement, la nudité essentielle de son visage exposé à toutes les violences.
« La peau du visage est celle qui reste la plus nue, … bien que d’une nudité descente. Il y a dans le visage une exposition sans défense. Une pauvreté essentielle …La preuve en est qu’on essaie de masquer cette pauvreté en se donnant des poses, une contenance. » 90
NB nudité Ce n’est pas parce qu’un cops est sans sous vêtements qu’il est nu. On peut être nu tout en étant encore paré. Il y a dénuement au sens de Lévinas lorsqu’il y a révélation de vulnérabilité.
Le visage est à la fois, par son évidence de vulnérabilité, appel au meurtre et injonction de ne pas tuer
Précision sur le meurtre : c’est une volonté de négation absolue
l’expérience du visage de l’autre.
JR l’artiste tente de revaloriser Clichy- sous -bois ,cet espace enclavé, en crise, stigmatisé de banlieue et sa population pour la remettre en valeur. Il fait de cette jeunesse oubliée, les héros participatifs d’une création artistique. En affichant ses visages anonymes grimaçant en format affiche sur les murs de la rue , il renverse la déshumanisation de ces lieux oubliés trop longtemps par la république (la discrimination, le contrôle au faciès, l’anonymat).Les visages font des grimaces, ils sont amusant et leur implantation dans les lieux parfois sinistres vont agir comme un contraste insolite. Les lieux anxiogènes, de l’ennui, deviennent ceux de la surprise…du rire ou du sourire…Celui qu’on ne regarde plus à force d’anonymat et de repli sur soi, nous interpelle et nous incite à le regarder par son humanité. Bergson exprimait bien que le rire est le propre de l’homme.Or n’avons nous pas oublié dans cette modernité qui nous pousse à l’attitude grégaire , à cette déshumanisation que nous sommes encore une communauté humaine, un animal doué de langage, un « animal politique, et sociale???
En ville dans Paris leur présence et occupation spatiale va nous étonner.La banlieu vient à la capitale.
Ces visages font une grimace à quoi? à la vie, à la ville, aux passants? il réalise un Art engageant, engagé, participatif, et éphémère. face à l’insécurité telle qu’elle est problématisée dans le débat public Jr oppose le visage grimaçant.
PROBLEMATIQUE:
L’ART ET LA VILLE:L’art peut-il changer le monde ?l’art peut-il changer la ville? Notre regard sur la ville?Pourquoi l’artiste intervient dans l’espace urbain? comment?Qu’elle est la place du citadin dans l’oeuvre? Acteur? spectateur?
- JR expose librement sur les murs du monde entier, attirant ainsi l’attention de ceux qui ne fréquentent pas les musées.La ville devient un lieu de création et d’exposition artistique.Il y a une volonté démocratique d’accès du plus grand nombre avec les oeuvres d’arts.
- L’artiste intervient dans l’espace urbain pour changer le regard, les préjugés sur les banlieues. Le point de départ : c’est l’échec républicain dans certains territoires.Comment l’artiste intervient dans cet espace pour en changer l’image .’artiste donne un portrait d’une génération génération, de la jeunesse autre que celle donnée par les médias.La ville qu’il découvre est à l’état d’abandon et de délabrement social, elle a mauvaise réputation .l’artiste montre face à l’abandon des politiques de la ville qu’on ne peut continuer à ignorer ses marges, car la société est jugée aussi à ses marges.A Clichy-sous-Bois , l’artiste travail in situ, entre en contacte avec son sujet, le montre sous une lumière insolite. »JR humanise l’urbanité. ».là où la ville est le lieu de l’anonymat, de l’aliénation par sa brutalisation architecturale ( échec des grands ensembles.), il en fait un lieu de créativité, de vie.Le projet avec le ballet de New York permet de faire de la cité le lieu fictionnelle d’une histoire, le décor d’un
il ravive le « vivre ensemble ». la ville est composé de grands ensembles construits dans les années 60 à partir de deux postulats utopiques mais erronés : le premier assurait que l’automobile est reine, et qu’une autoroute séparerait Clichy de Montfermeil, avec un superbe échangeur dispensant de prévoir des moyens de transports collectifs. Le projet d’autoroute en question a été abandonné au profit de l’A 86 et de la Francilienne, et ces grands ensembles ont donc été construits de part et d’autre d’un no man’s land (dénommé « les délaissés de la A 87 ») et absolument pas desservis par les transports en commun : il y avait là tous les ingrédients de la relégation que connaissent encore aujourd’hui les habitants de Clichy-sous-Bois. C’est une partie de la population qui n’est pas reliée à Paris.JR décide donc de faire voyager les portraits sur la capitale, lieu de contraste avec la ville lumière, capitale internationale et riche, lieu des décisions politiques.dès le milieu des années 70, la crise a touché de plein fouet ces résidences et un cycle infernal de paupérisation s’est enclenché : les charges de copropriété n’étaient plus réglées, puisque les propriétaires craignaient plus leur banquier que leur syndic, et ce dernier n’assurait plus le service minimal d’entretien. Un certain nombre d’entre eux a préféré vendre leur appartement avec une moins-value, donc à plus pauvres qu’eux : l’engrenage s’est accéléré et n’a pu être contrôlé puis qu’il s’agissait du marché privé. La situation de Clichy-sous-Bois ne diffère pas fondamentalement de celle d’autres banlieues, mais le concentré des maux de toute la société y est tellement dense qu’il n’y a plus de solution locale.LA VILLE DEVIENT GUETTO ET LIEU DE DESESPOIReS.
L’aveuglement général de la société fançaise, et de certains politiques, volontaire ou non, devant ce problème l’a longtemps aggravé la situation de la ville.En effet, la misère du monde entassée là n’est pas ailleurs, et cela arrange bien tout le monde… La politique de la ville a
JR Lutte contre cet aveuglement en faisant de celle-ci le lieu attractif d’une création artistique et culturelle. (Création avec le ballet de New York » d’un ballet et d’un film.
« 28 milimètres, portrait d’une génération, B&&, Destruction #3, Montfermeil », 2013 JR © Photo Éric Simon
« 28 milimètres, portrait d’une génération, La Forestière, Réflexion #1 Clichy sous Bois », 2006 JR © Photo Éric Simon
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