Or ou argent dans la mythologie ?

Danaé et la pluie d’or

Anselm Kiefer, peintre et sculpteur allemand, installe sa Danae dans une des niches de l’escalier nord de la Cour carrée du Louvre ( sur le palier de l’escalier nord de l’aile Sully).

Danaé, dans la mythologie grecque est la fille d’Acrisios (roi d’Argos) et d’Eurydice, mère de Persée.

Acrisios, son père, l’emprisonne dans une tour d’airain quand un oracle lui prédit que son propre petit fils mettrait sa vie en péril. Zeus lui-même parvint à séduire Danaé en se présentant à elle sous la forme d’une pluie de pièces d’or. De cette union naquit son fils Persée. Acrisios, dans sa crainte et sa colère mit sa fille et son petit fils dans un coffre qu’il jeta à la mer. Ils voguèrent à la dérive jusqu’à Sérifos, là où le roi Polydecte force Danaé à l’épouser, et voulant se débarrasser de Persée l’oblige à aller combattre les Gorgones (créatures monstrueuses). Persée revient triomphant avec la tête de l’une d’entre elle (Méduse), change le roi en pierre et réussit à ramener sa mère à Argos. C’est dans les métamorphoses d’Ovide que l’on trouve se récit.

Danaé et la pluie d’or est aussi mentionnée dans les tragédies grecques d’Eschyle, d’Euripide et de Sophocle. Elle est le symbole de la terre souffrant de sécheresse et qu’ une pluie bienfaisante, fertilisante vient apaiser.

« Il (Acrisius) ne pensait pas non plus que Jupiter était le père de Persée,

conçu par Danaé, visitée par une pluie d’or.

Pourtant – tant s’impose la vérité -, Acrisius bientôt regrette

et d’avoir outragé le dieu et de n’avoir pas reconnu son petit-fils.

Déjà l’un des deux avait été installé dans le ciel ; l’autre,

portant la dépouille mémorable du monstre vipérin,

s’envolait dans la douceur de l’air, à l’aide de ses ailes bruissantes. » OVIDE

Cette allégorie de la pluie d’or à donné de nombreuses représentations artistiques :

Danaé et la pluie d’or, cratère en cloche de Béotie, v. 450-425 av. J.-C., musée du Louvre.

Le thème de la pluie d’or a été représenté par par Giambattista Tiepolo (vers 1736, musée de Stockholm) ; par Rembrandt (1636, Musée de l’Ermitage) ;  par Orazio Gentileschi (vers 1621, Museum of Art de Cleveland) par Titien (1545, musée de Naples), par Tintoret (1580, musée des Beaux-Arts de Lyon), par Mabuse (1527, Alte Pinacotek de Munich), par Orazio Gentileschi (vers 1621, Museum of Art de Cleveland),par Mabuse (1527, Alte Pinacotek de Munich).

Gustav Klimt a également représenté en 1907-1908 le thème de manière érotique, la pluie d’or se glissant entre les cuisses fléchies d’une jeune femme dénudée, son visage suggérant l’extase amoureuse. Le positionnement de l’héroïne dans une forme blanche ovoïde symbolise la fécondité (voir ci-dessous).

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