Tous en prison !

Mercredi 8 octobre Rendez vous devant la prison Sainte Anne pour la visite de l’exposition de la collection Lambert…

Premier volet de la réflexion sur l’enfermement : les œuvres d’art

Dossier de Presse F

A écouter

La Collection Lambert en Avignon fait référence au texte de Pasolini, La disparition des lucioles… Dans cet article, qui fait figure de testament, Pasolini s’interrogeait sur la résistance des lueurs des contre-pouvoirs face aux lumières puissantes du pouvoir…


« Au début des années 60, à cause de la pollution atmosphérique, et surtout, à la campagne, à cause de la pollution de l’eau (fleuves d’azur et canaux limpides), les lucioles ont commencé à disparaître. Cela a été un phénomène foudroyant et fulgurant. Après quelques années, il n’y avait plus de lucioles. (Aujourd’hui, c’est un souvenir quelque peu poignant du passé : un homme de naguère qui a un tel souvenir ne peut se retrouver jeune dans les nouveaux jeunes, et ne peut donc plus avoir les beaux regrets d’autrefois.) Ce « quelque chose » qui est intervenu il y a une dizaine d’années, nous l’appellerons donc la « disparition des lucioles »…

La présence du bâtiment est d’une force incroyable ! Les travaux, réalisés en un temps très bref, se sont limités à assurer une mise aux normes de l’électricité et à aménager des accès sécurisés et réglementaires pour le public. Pour le reste, les cellules, couloirs et cours de la prison sont restés dans l’état où ils étaient après le départ des derniers prisonniers, en 2003. La déambulation dans ce bâtiment ne peut laisser indifférent !

De lourdes grilles conduisent dans un premier quartier des isolés où commence le chapitre suivant de La disparition des lucioles, intitulé  « Surveiller et punir » en référence à l’ouvrage majeur de Michel Foucault, sous-titré Naissance de la prison que nous aurons à étudier.

Les premiers ressentis