Désir, plaisir

Roland Barthes, écrivain, sémiologue, (dans la fumée de ses cigarettes !) à propos de la parution de son texte Le plaisir du texte, 1973

Il est « difficile de proposer une loi générale du plaisir de la lecture ».

« La notion même de plaisir est assez mal connue. Toute la philosophie occidentale a plus ou moins censuré le concept de plaisir ».

« Les philosophes du plaisir sont extrêmement rares : on peut citer des philosophes ou très anciens ou marginaux comme Épicure ou Sade ou peut-être même comme Diderot. Quand nous parlons de plaisir, nous devons lutter avec une certaine résistance culturelle »

« Je me suis servi d’une opposition, psychanalytique, entre le plaisir et la jouissance. Ce qui est du côté du plaisir, ce sont les textes qui apportent une forme d’euphorie, de confort, qui renforcent son moi. C’est pourquoi le plaisir est tout à fait compatible avec la culture. Il y a incontestablement un plaisir de la culture. La jouissance, c’est quelque chose de beaucoup plus radical, absolu, qui ébranle le sujet, qui le divise, qui le pluralise, qui le dépersonnalise. C’est une expérience de type très différente et qui va très souvent contre la culture en ce sens que les textes de jouissance, très rares et variables selon les sujets, ont la valeur d’expérience-limite et marginale ».

René Girard explique le désir mimétique créateur de rivalité. (Là, c’est le présentateur qui fume…)