C/ Intro pour aller plus loin…

 

Kant (1724-1804) est né en Prusse orientale (Allemagne) à Königsberg. Issu d’une famille modeste, il est élevé dans les règles de la religion piétiste (piétisme = mouvement religieux de Luther qui prône la piété dans toutes les pratiques de la vie) mais il gardera une grande rigueur. Il fait des études de science puis de philosophie et devient précepteur dans des familles nobles. A partir de 1755, il enseigne à l’université dans les matières suivantes : sciences de la nature, géographie, physique, philosophie et théologie.

En 1770, il est nommé précepteur de logique et de métaphysique. Il enseignera jusqu’à 1797. L’Aufklärung est un courant de pensée du XVIII ème siècle né en France, en Angleterre et en Allemagne qui affirme la toute puissance de la raison humaine comme condition des progrès de l’humanité. Ce progrès existe d’abord dans le domaine des sciences et des techniques : de 1751 à 1772 c’est la publication de l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, par Diderot et D’alembert.

Un progrès s’amorce dans le domaine politique. En Angleterre, la « glorieuse révolution » renverse la monarchie de droits divins.

Il se répand l’idée d’émancipation religieuse à l’égard des dogmes et du pouvoir religieux. Le terme allemand Aufklarung évoque l’idée d’éclaircissement de sortie d’une obscurité. Comme dans l’Allégorie de la Caverne on peut dire que l’obscurité est le symbole de l’ignorance.

Le texte de Kant paraît sous la forme d’un article dans la revue Berlinische Monatschrift.

En 1784, un périodique qui diffuse les idées des Lumières.

C’est l’époque de Frédéric Legrand (1712-1786) appelé par Kant le « Roi Philosophe ». Il est déjà au pouvoir de la Prusse depuis 14 ans lorsque Kant rédige Qu’est-ce que les Lumières.

C’est un « despote » éclairé, musicien, amateur des lettres et des arts, invitant à sa Cour des savants, des philosophes. Il a tous les éloges de Kant car il traite lui-même les affaires de l’Etat. Sa souveraineté reste absolue, mais il essaie d’adapter la monarchie à l’esprit des Lumières en favorisant les progrès de la civilisation.

En 1784, son règne est cependant sur le déclin. Son successeur Frédéric Guillaume II fera peser une lourde censure sur la liberté d’expression et fera preuve d’intolérance en matière de liberté religieuse.

La Révolution française sera saluée par Kant, cependant, son déroulement (en particulier la période de la Terreur) semble donner raison aux affirmations du philosophe : le renversement brutal des tuteurs ne chasse pas les préjugés et n’établit pas la liberté.

 

Une longue explication du texte de Kant par le philosophe Michel Foucault, Texte et entretiens

 

 

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