Rentrée en Images, le programme

http://www.rencontres-arles.com/CorexDoc/ARL/Media/TRMisc/3/8/6/0/ARLMSC3513.png

Mercredi 17 septembre, journée aux rencontres photographie d’ARLES

La Rentrée en Images est un évènement qui a lieu depuis 10 ans. Il touche chaque année 10 000 élèves issus de 9 académies différentes. Le dispositif propose une approche personnelle de l’image, un dialogue entre les arts (histoire, architecture, photographie, arts plastiques) en offrant la possibilité aux élèves d’assister à des projections, de suivre des visites d’expositions, de partir à la découverte du patrimoine arlésien, de rencontrer des professionnels de l’image, ou encore de participer à des ateliers pratiques.

Chaque classe inscrite bénéficie d’un programme personnalisé, composé de 3 activités, élaboré avec la collaboration active d’une dizaine de structures culturelles partenaires de l’événement. Les classes sont accompagnées par des médiateurs formés par des professionnels de l’image et issues de parcours de médiation ainsi que d’écoles d’Art.

La Rentrée en Images invite les élèves à se forger une opinion sur les images qui les entourent au quotidien et à développer une curiosité et un esprit critique. La variété des thèmes abordés, dans les expositions, leurs lectures multiples et la diversité des genres présentés permettent aux enseignants de tisser par la suite des liens avec la discipline qu’ils enseignent.

La sensibilisation à l’image et à la création contemporaine, le développement de la capacité à analyser une œuvre d’art, l’épanouissement de la curiosité, de l’esprit critique et de la créativité artistique, représentent des enjeux au cœur de ce dispositif.

3 activités sont prévues, détail ci-dessous :

MDDA Collection Midi Antique

Parcours du Festivalier en Centre Ville

Temps Visite Libre Espace Van Gogh

Horaires et rendez-vous en gare prochainement…

Révisions : top départ

Révisions :

  • Pour chaque notion : vocabulaire + textes d’auteurs du programme (cours ou manuel)
  • Les révisions par thème
  • Ne pas oublier la méthodologie générale : Dissertation et explication de texte, vous aurez 3 sujets au choix
  • Vos devoirs corrigés et de très nombreux sujets corrigés dans les pages ci-contre
  • Les cours ont été complétés par des exercices
  • Le texte étudié en lecture suivie L : Kant, Freud, S : Épictète
  • La culture générale (faire feu de tout bois et de toute matière enseignée)

Terminale S, ES, S

Programme officiel :

Notions :
Le sujet – La conscience
– L’inconscient
Autrui ES
– Le désir
La raison et le réel – La démonstration
L’interprétation ES
– La matière et l’esprit
– La vérité
La culture Le langage ES
– L’art
– Le travail et la technique

Rappel du plan de cours

Première partie : la réflexion philosophique

Qu’est-ce que philosopher ?

Problème et question

La réflexion, les facultés de l’esprit

les trois questions Kantienne

Méthodologie de la dissertation philosophique.

Les différents types de sujet

Discours ordonné et intérêt philosophique d’un texte

Les matériaux pour la dissertation

Commencement ou origine de la philosophie

Du mythe à la raison

La cité grecque

Contre les sophistes, la spécificité de la réflexion philosophique

La philosophie à travers ses fondateurs

Le choc des contraires, Socrate et Platon

La sagesse en question

L’ignorance Socratique

Le problème de la théorie de la connaissance

Premiers aspects de la théorie de la vérité (les Idées : le langage, les formes mathématiques, les valeurs morales, la beauté)

Opinion, science et philosophie

L’éducation à la vérité (texte de l’Apologie de Socrate, Platon)

Deuxième partie : anthropologie et métaphysique

Illusion et perception, l’interprétation (ES)

Erreur des sens ou illusions perceptives ?

Les sources de l’illusion

Les illusions de la raison : La critique

La conscience et l’inconscient psychique.

L’analyse cartésienne de la conscience + matière et esprit

Les limites de la connaissance de soi : vers l’inconscient

L’hypothèse de l’inconscient psychique chez Freud (le lapsus, le rêve, la maladie…) + constitution d’une science de l’homme, la psychanalyse.

Le Désir (et autrui, L,ES)

Troisième partie : Connaissance et réalité

L’outil de la connaissance: langage et pensée

Nature et culture

(Langage animal et langage humain)

Vers la linguistique comme modèle des sciences humaines)

La structure de la connaissance

Développement des sciences et discours philosophique

Connaissance par ouïe dire, par opinion

Théologie, Métaphysique et pensée positiviste

La constitution des savoirs : le projet scientifique (S)

La méthode :

La démonstration mathématique

Les obstacles épistémologiques

Observation / expérimentation dans le rapport entre théorie et l’expérience

L’objet :

Le fait polémique, le fait expérimental

De la mesure à la loi entre les phénomènes

Les approches du vivant (S)

Les pratiques

L’art, la technique

Les échanges, Le travail

Philosophie politique

Le rationalisme en question

Connaissance et morale

L’exemple de l’évolution des espèces :  S

Le sens de la vie

Quatrième partie : philosophie politique

Violence, droit, justice

Morale et bonheur

Terminale TSLB, STLC, STG

Programme officiel :

  • La vérité

– raison et croyance

– l’expérience

  • la culture

– art et technique

– les échanges

Rappel du plan de cours septembre / mars

Première partie : la vérité

La réflexion philosophique

Commencement de la philosophie

La raison et les raisons (Malebranche)

Savoir et croire (Platon)

Deuxième partie : nature et culture

L’art

L’enfant sauvage

L’ethnologie (Lévi-Strauss)

Troisième partie : philosophie politique

Le droit, la justice et la morale

Mieux vaut être un homme…

« Peu de créatures humaines accepteraient d’être changées en animaux inférieurs sur la promesse de la plus large ration de plaisir de bêtes ; aucun être humain intelligent ne consentirait à être un ignorant, aucun homme ayant du cœur et une conscience à être égoïste et vil, même s’ils avaient la conviction que l’imbécile, l’ignorant ou le gredin sont, avec leurs lots respectifs, plus complètement satisfaits qu’eux-mêmes avec le leur. Ils ne voudraient pas échanger ce qu’ils possèdent de plus qu’eux contre la satisfaction la plus complète de tous les désirs que leurs sont communs. S’ils s’imaginent qu’ils le voudraient, c’est seulement dans des cas d’infortune si extrême que, pour y échapper, ils échangeraient leur sort pour presque n’importe quel autre, si indésirable qu’il fût à leurs propres yeux. Un être pourvu de facultés supérieures demande plus pour être heureux, est probablement exposé à souffrir de façon plus aiguë, et offre certainement à la souffrance plus de points vulnérables qu’un être de type inférieur ; mais, en dépit de ces risques, il ne peut jamais souhaiter réellement tomber à un niveau d’existence qu’il sent inférieur. Il vaut mieux être un homme insatisfait qu’un porc satisfait ; il vaut mieux être Socrate insatisfait qu’un imbécile satisfait. Et si l’imbécile ou le porc sont d’un avis différent, c’est qu’ils ne connaissent qu’un côté de la question : le leur. L’autre partie, pour faire la comparaison, connaît les deux côtés. »

Corrigé à lire…

John Stuart MILL, L’Utilitarisme.

L’art en questions…

Exposition CY TWOMBLY à la collection Lambert : Son œuvre est associée à celle d’autres grands noms de l’histoire de l’art du XIXe et du XXesiècle:

Auguste Rodin, Pierre Bonnard, Constantin Brancusi, Jacques-Henri Lartigue, Hiroshi Sugimoto, Diane Arbus, Sol LeWitt, Ed Ruscha, Cindy Sherman, Sally Mann…

Travail fait à la suite de l’exposition Le temps retrouvé :

 

PHILOSOPHIE ET ART TRAVAIL A RENDRE

 

Choisir une œuvre d’art parmi les artistes suivants :

–         Auguste RODIN

–         Paul CEZANNE

–         Claude MONET

–         Constantin BRANCUSI

–         Edgar DEGAS

–         Pierre BONNARD

–         Edouard VUILLARD

–         Jacques Henri LARTIGUES (photographe)

 

 

 

I) L’artiste

1) Expliquer les techniques mises en œuvre dans l’élaboration de la photographie ou du tableau

2) L’artiste est-il inspiré ?

3) Considérez vous l’artiste comme un génie ?

 

II) Le Statut de l’œuvre

1)   Quelle différence(s) faites vous entre une œuvre et l’objet quelconque ?

2)   L’œuvre choisie est-elle belle et immortelle ?

3)   En quel sens peut- on décider d’une œuvre  qu’elle «mérite » le musée ?

 

III) Le jugement de goût

1)   Expliquer pourquoi l’œuvre vous plaît

2)   Au-delà  de mes émotions , puis je affirmer que j’ai bon goût ?

3)   Y a-t-il un jugement de goût universel (valable pour tous )

 Dossiers des élèves en cliquant ci-dessous :

Brancusi

Brancusi 2

Degas

Impression monet

THE philo Lartigues

Monet

Lartigue 1

Les Coquelicots à Argenteuil

La promenade de monet-

Terrasse sainte adresse

Le penseur

Monet

La falaise Monet

brancusi 3

Jardin à Giverny

Lartigue

philo monnet-1-

les nymphéas

la muse endormie

 

Le penseur de Rodin par Kamis Sema Tbio1

1. L’artiste

 

  • Le Penseur est une sculpture en bronze qui représente un homme en train de méditer, de réfléchir profondément. Rodin a réalisé le modelage original en plâtre de 71.5 cm de haut vers 1880, celui-ci à été exposé pour la première fois à Copenhague en 1888. Le premier moulage en bronze est achevé en 1902 et il est présenté au public en 1904.
  • L’auteur est inspiré de Dante, l’auteur de La Divine Comédie. Rodin ne se déplaçait jamais sans « son Dante » en poche et il connaissait par cœur de nombreux passages du poème allégorique de la Comédie. Auguste Rodin reçoit une commande de la Direction des beaux Arts, pour une Porte décorative. Alors il a créé, Le Penseur qui représente Dante penché en avant pour observer les cercles de l’Enfer en méditant sur son œuvre, pour décorer le tympan de La Porte de l’Enfer. Le Penseur représente donc à la fois un être au corps torturé et un homme à l’esprit libre.
  • L’artiste est un génie car « génie » est l’aptitude faisant qu’une personne est capable de créer des choses extraordinaires et nouvelles qui est le cas ici. Ce qu’il a créé très peu de gens pourraient le faire, le sculpteur a du talent .

2.Le statut de l’œuvre

  •  Une œuvre est faite par un auteur qui est connu pour cette œuvre donc elle est irreproductible. On peut trouver des imitations mais ce n’est pas la même œuvre pour moi. Un objet quelconque, par exemple une table, elle est reproductible c’est à dire on peut trouver la même dans n’importe quel magasin donc ce n’est pas une œuvre. De plus une œuvre peut ou pas avoir d’intérêt à être créé c’est à dire l’auteur fait une œuvre pour expliquer ou montrer quelque chose ou juste pour le plaisir. Au contraire un objet est fabriquer par les hommes pour s’en servir, pour l’utilisation. Une œuvre est faite pour être admirer alors qu’un objet quelconque non!
  • Pour cette sculpture je pense qu’on ne peut pas parler de la beauté car cela représente un être vivant et pourrait-on juger un être vivant en parlant de sa beauté? Cette sculpture est plutôt très bien fait, on voit très bien ses muscles, les parties de son corps, c’est une représentation parfaite d’un homme. Si on parle d’immortalité au contraire des êtres vivantes cette sculpture est immortelle tant qu’il ne se casse pas.
  • Une œuvre « mérite » le musée si elle est unique, si elle ne peut pas être reproduite par tout le monde à part quelques personne qui ont un don, si elle est faite par une personne importante.

3.Le jugement de goût

  • L’œuvre me plait car elle est grande, très proche de la réalité, car elle représente la pensée qui représente des idées, la réflexion, trouver des solutions, tout cela est très important pour les humaines.
  • On ne peut pas parler de bon goût car pour un objet le goût est différent pour chaque personne donc le goût est personnelle. Si j’aime un objet à cause de son couleur, de sa forme car cela me plaie une autre personne ne peut pas l’aimer à cause des mêmes critères.
  • On ne peut pas parler d’un jugement de goût universel car comme on dit chaque personne a ses goûts. Ces goûts peuvent se croiser c’est à dire peut être le même goût pour un objet ou peuvent être très différent. Le goût c’est aimer ou pas si j’aime m’habiller de plein de couleur c’est à dire que j’aime les vêtements avec beaucoup de couleur et cela va être mon goût au contraire si des personnes ne vont pas aimer et cela va être leur goût. Mais de nos jours on ne choisit pas ce qu’on aime c’est à dire ceux qui va avec notre goût mais ce que la société nous montre comme bon, exemple comme la mode.

 

Philo questionnaire sur l-art -MONNET-(1)

Femme à l’ombrelle

Régates à Sainte-Adresse

 

 

L’art dans la publicité

Description du produit

Description du tableau 

Lien entre le tableau et la publicité

Quel est l’intérêt pour un publicitaire d’utiliser une œuvre classique ?

En quoi les techniques artistiques (couleurs, supports, formes) ont-elles un intérêt pour le publicitaire ?

En quoi l’œuvre d’art est-elle supplantée (laisse place) par l’idée mercatique ?

Le spectateur préfère-t-il l’œuvre ou la publicité ? En quoi reste-il perplexe lorsqu’il découvre le lien entre les deux ?

La publicité peut-elle être considérée comme une œuvre d’art ?

Qui est artiste ?

 

Cliquez sur les titres pour voir les dossiers d’élèves

Rouge Chanel

La joconde

Chapelle Sixtine

Heineken Tour Eiffel

la cène

La Joconde Philosophie(1)

Travail en cours…

La verité, dit-on…

 

La vérité, dit-on, consiste dans l’accord de la connaissance avec l’objet. Selon cette simple définition de mot, ma connaissance doit donc s’accorder avec l’objet pour avoir valeur de vérité. / Or, le seul moyen que j’ai de comparer l’objet avec ma connaissance, c’est que je le connaisse. Ainsi ma connaissance doit se confirmer elle-même ; mais c’est bien loin de suffire à la vérité. Car puisque l’objet est hors de moi et que la connaissance est en moi, tout ce que je puis apprécier, c’est si ma connaissance de l’objet s’accorde avec ma connaissance de l’objet. Les anciens appelaient diallèle un tel cercle dans la définition. Et effectivement, c’est cette faute que les sceptiques n’ont cessé de reprocher aux logiciens ; ils remarquaient qu’il en est de cette définition de la vérité comme d’un homme qui ferait une déposition au tribunal et invoquerait comme témoin quelqu’un que personne ne connaît, mais qui voudrait être cru en affirmant que celui qu’il invoque comme témoin est un honnête homme. /  Reproche absolument fondé, mais la solution du problème en question est totalement impossible pour tout le monde.

Emmanuel Kant

 

 

En lisant le texte attentivement, vous remarquerez les concepts clés : la verité, la connaissance, l’objet

De quoi est-il question dans le texte ?

De la vérité comme accord entre le jugement et l’objet

Quelle est la thèse de l’auteur ?

Kant affirme que la définition selon laquelle la vérité consiste en l’accord de la connaissance avec son objet  constitue un cercle vicieux

Plan du texte (structure de l’argumentation)

Première partie :

Énoncé de la définition classique de la vérité.  « La vérité, dit-on […]avoir valeur de vérité »

Deuxième partie :

Critique du cercle vicieux contenu dans cette définition classique de la vérité. « Or, le seul moyen […] un honnête homme. »

Troisième parie :

Constat de Kant : le problème de la vérité posé en ces termes d’adéquation du jugement à l’objet est insoluble.  » Reproche…fin


 

SUITE DU CORRIGE DANS LES PAGES STLBIO…
 Explication détaillée du plan
 Explication du vocabulaire
 Enjeu philosophique

 

Une oeuvre, une pub.

  1. Quel est l’intérêt pour le publicitaire de s’appuyer sur une œuvre d’art ?
  2. En quoi les techniques artistiques (couleurs, formes, supports) ont elles un intérêt pour le designer?
  3. En quoi l’œuvre d’art est elle supplantée par l’idée mercatique?
  4. Le spectateur préfère t-il l’œuvre ou la publicité ? En quoi est-il décontenancé ? Justifiez
  5. La publicité peut elle être considérée comme une œuvre d’art ?
  6. Qui est artiste ? Justifiez

 

 

Travail à suivre bientôt dans les pages STG

Combien d’esclaves travaillent pour vous ?

UN LIEN INTÉRESSANT EN CLIQUANT SUR L’IMAGE…ET UN TEXTE D’ARISTOTE EN REGARD :

Le même rapport se retrouve entre l’homme et les autres animaux. D’une part les animaux domestiques sont d’une nature meilleure que les animaux sauvages, d’autre part, le meilleur pour tous est d’être gouvernés par l’homme car ils y trouvent leur sauvegarde. De même, le rapport entre mâle et femelle est par nature un rapport entre plus fort et plus faible, c’est-à-dire entre commandant et commandé. Il en est nécessairement de même chez tous les hommes. Ceux qui sont aussi éloignés des hommes libres que le corps l’est de l’âme, ou la bête de l’homme (et sont ainsi faits ceux dont l’activité consiste à se servir de leur corps, et dont c’est le meilleur parti qu’on puisse tirer), ceux-là sont par nature des esclaves; et pour eux, être commandés par un maître est une bonne chose, si ce que nous avons dit plus haut est vrai. Est en effet esclave par nature celui qui est destiné à être à un autre (et c’est pourquoi il est à un autre) et qui n’a la raison en partage que dans la mesure où il la perçoit chez les autres mais ne la possède pas lui-même. Quant aux autres animaux, ils ne perçoivent même pas la raison, mais sont asservis à leurs impressions. Mais dans l’utilisation, il y a peu de différences : l’aide physique en vue d’accomplir les tâches nécessaires, on la demande aux deux, esclaves et animaux domestiques.

ARISTOTE, La politique, L. I, ch. V.  Trad. Pierre Pellegrin

COMME ROUSSEAU, EXPLIQUEZ !

Aristote avant eux tous avait dit aussi que les hommes ne sont point naturellement égaux, mais que les uns naissent pour l’esclavage et les autres pour la domination.
Aristote avait raison, mais il prenait l’effet pour la cause. Tout homme né dans l’esclavage naît pour l’esclavage, rien n’est plus certain. Les esclaves perdent tout dans leurs fers, jusqu’au désir d’en sortir ; ils aiment leur servitude comme les compagnons d’Ulysse aimaient leur abrutissement. S’il y a donc des esclaves par nature, c’est parce qu’il y a eu des esclaves contre nature. La force a fait les premiers esclaves, leur lâcheté les a perpétués.

Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social, I, 2 (1762)

OU COMME Hannah ARENDT, REAGISSEZ !

Dire que le travail et l’artisanat étaient méprisés dans l’antiquité parce qu’ils étaient réservés aux esclaves, c’est un préjugé des historiens modernes. Les Anciens faisaient le raisonnement inverse : ils jugeaient qu’il fallait avoir des esclaves à cause de la nature servile de toutes les occupations qui pourvoyaient aux besoins de la vie. C’est même par ces motifs que l’on défendait et justifiait l’institution de l’esclavage. Travailler, c’était l’asservissement à la nécessité, et cet asservissement était inhérent aux conditions de la vie humaine. Les hommes étant soumis aux nécessités de la vie ne pouvaient se libérer qu’en dominant ceux qu’ils soumettaient de force à la nécessité. La dégradation de l’esclave était un coup du sort, un sort pire que la mort, car il provoquait une métamorphose qui changeait l’homme en un être proche des animaux domestiques. C’est pourquoi si le statut de l’esclave se modifiait, par exemple par la soumission ou si un changement des conditions politiques générales élevait certaines occupations au rang d’affaires publiques, la « nature » de l’esclave changeait automatiquement.
     L’institution de l’esclavage dans l’antiquité, au début du moins, ne fut ni un moyen de se procurer de la main-d’oeuvre à bon marché ni un instrument d’exploitation en vue de faire des bénéfices ; ce fut plutôt une tentative pour éliminer des conditions de la vie le travail. Ce que les hommes partagent avec les autres animaux, on ne le considérait pas comme humain. (C’était d’ailleurs aussi la raison de la théorie grecque, si mal comprise, de la nature non humaine de l’esclave. Aristote, qui exposa si explicitement cette théorie et qui, sur son lit de mort, libéra ses esclaves, était sans doute moins inconséquent que les modernes ont tendance à le croire. Il ne niait pas que l’esclave fût capable d’être humain ; il refusait de donner le nom d’ « hommes » aux membres de l’espèce humaine tant qu’ils étaient totalement soumis à la nécessité).

Hannah ARENDT, Condition de l’homme moderne, Chap. III

 

La gamme des émotions (Suite)

Compte-rendu du concert du Vendredi 4 février

[ Opéra TSTG ]

Bilan de classe :

L’ensemble de la classe a été dérouté du fait d’aller à cette sortie dans le cadre du cours de philosophie. La plupart ne connaît pas la musique classique et ne sort pas dans ce genre de lieu. Certains étaient enthousiastes, et se sont mis sur leur 31 ! On constituait un public très hétéroclite aux avis divergents. Même les comportements ont été distincts car certains étaient passionnés, imprégnés du spectacle et faisaient fi de leurs camarades. D’autres élèves ont été insupportables avec leur téléphone portable en particulier, et leur bavardage incessant.

Il faut une grande curiosité pour tenir toute la matinée en restant à l’écoute de l’orchestre. En cours de philosophie nous espérons faire le lien avec les thèmes de la culture et celui de l’art et pouvoir utiliser cette expérience pour nos prochaines copies.

Groupe 2 :

Amélie : « Je m’attendais à une scène plus grande, c’était trop calme, la musique n’était pas assez entrainante… je n’étais jamais allée à l’opéra. Je ne pense pas y retourner, mais je pourrais au moins dire que j’y suis allée une fois et ça m’a fait apprendre quelque chose».

Nelly : « ça m’a permis de connaître des instruments que je ne connaissais pas, par exemple le haut-bois, le basson. La musique était un peu trop calme au début ( 1er morceau), j’ai préféré le 2ème morceau car il était moins calme. De ma place je ne voyais pas tous les musiciens.»

Laura : « Les musiciens avaient l’air passionné, ils étaient tous dans le rythme du morceau, je ne pense pas y retourner.»

Alexandra : «Je me suis ennuyée. Et il faisait froid. »

Guillaume : «Je me suis endormi, les sièges étaient très confortables.»

Alizée : «J’ai beaucoup aimé car la mélodie m’a plus, c’était un moment magique car les instruments étaient en harmonie entre eux.»

Wilfried : «Je n’arrivais pas à dissocier les morceaux, quand on changeait de mouvement ou de morceau. Sinon j’ai bien aimé car ça m’a fait découvrir un orchestre symphonique. Je pense retourner à l’opéra, mais pour voir autre chose qu’un orchestre. Je trouve que les musiques qu’ils ont choisi étaient plus pour des personnes initiées à la musique classique, moi qui ne connais pas du tout ce domaine, j’étais un peu perdu.»

Jonathan : « J’ai pensé que les instruments était trop traditionnels, il n’y avait rien de nouveau pour moi. Seul le son est différent que sur Youtube.»

Shannen : «J’ai trouvé que le deuxième morceau ressemblait à des mélodies de Walt Disney. Je n’aime pas la musique classique mais pourtant le son m’a plu.»

Lionel : «J’avais l’impression d’être dans un film d’horreur, les lumières étaient sombres, la musique inquiétante. Mais le 2ème morceau me faisait penser aux comédies musicales, j’en garde un bon souvenir. Le lieu était très beau. »

Malta : «Je n’ai pas trop aimé la 1er partie, mais la 2ème j’ai bien aimé. Et j’ai surtout aimé la peinture du plafond, j’ai remarqué le nom des compositeurs sur les murs.»

Clémence : « Je n’ai écouté que le 1er morceau et étant au conservatoire j’ai trouvé qu’il y avait mieux comme 1er morceau, je n’ai pas trop aimé.»

Vincent : «Dommage qu’il y avait un bavard à côté de moi, mais la musique était bien interprétée. On se rendait compte que c’était une répétition car les musiciens ne suivaient pas le chef d’orchestre. Pour une sortie c’était bien, c’était original. Dommage que l’on n’ait pas fait un apéro ou un goûter. J’ai rencontré le musicologue (à l’entracte) qui était très sympathique.»

Azzedine : «J’ai bien aimé le lieu, le plafond tout ça, mais par contre la musique je n’ai pas accroché du tout.»

Sarah : «Le lieu était intéressant mais j’aurais préféré voir un spectacle plutôt qu’un orchestre.»

Émilie : «J’ai beaucoup apprécié le lieu, c’est toujours un plaisir d’aller à L’opéra. Je suis un peu déçu d’être allée seulement à la répétition, avec des enfants qui étaient insupportables. Mais l’orchestre était bien, j’ai beaucoup aimé le piano dans la 2ème partie. Je respecte les solistes, la violoniste de la 1er partie m’a beaucoup impressionné. Dommage que la fin a été bâclée et mal mise en place.»

Groupe 1 :

Ayed : « Mes premières impressions ne sont que positives : la musicalité m’a inspiré, j’ai ressenti de l’allégresse lors des morceaux vifs et diverses émotions au rythme de la musique. Mon voisin de droite s’est endormi je ne comprends pas pourquoi. J’ai apprécier la répétition malgré quelques erreurs des musiciens. La violoniste connue sous le nom de Cordélia m’a impressionnée par son talent et sa justesse, je voyais sur son visage de la joie au plus haut point lorsque c’était à son tour de jouer. Malgré son jeune âge, le chef d’orchestre était passionné. Le lieu m’a beaucoup plu, et à l’occasion j’y retournerai. J’ai été un des derniers à partir. »

Baptiste : « J’ai adoré ce spectacle, on était qu’un petit groupe a avoir apprécié et c’est bien dommage. La deuxième partie était beaucoup plus enrichissante à mon goût et plus virevoltante que la première. L’accord des instruments était intéressant et agréable à écouter. La première soliste était impressionnante, d’une part par son talent, puis par son implication dans le morceau, elle le vivait au maximum et on ressentait son plaisir. En conclusion, j’ai apprécié le morceau, les musiques étaient belles et l’accord instrumental splendide. Merci pour cet agréable moment passé en votre compagnie.»

Christopher : « En bref, je dirais que cela m’a convaincu car j’ai passé un très bon moment. Cela m’a permis de me remémorer des passages de films tels que le Seigneur des Anneaux ou encore Star Wars car ces musiques sont envoutantes et magiques. J’y retournerai avec plaisir. »

Baptiste M. : « J’ai aimé ce spectacle mais j’ai préféré la première partie à la deuxième parce qu’il était plus entrainant que le précédent. Ce qui m’a plus dans les répétitions c’est qu’il y avait des passages de morceaux qui m’ont fait penser à des musiques de films. »

Sihame : « C’est la première fois que j’y suis allée, j’ai beaucoup aimé le décor avec les peintures au plafond, mais la répétition était ennuyante. La première violon m’a beaucoup impressionnée parce que c’était la meilleure selon moi. Je ne retournerais surement jamais à l’opéra et chacun ses goûts. Je préfère Dora l’exploratrice, yes we did it !»

Thomas : « J’étais déjà allé à l’opéra pour un spectacle et cela m’avais plus plu que celui que nous sommes allés voir. J’ai préféré la première partie parce que la deuxième était trop longue. J’ai reconnu des morceaux de musique. Je n’y retournerai surement jamais. »

Yassine : « J’y suis déjà allé quand j’étais petit mais je m’en rappelle plus. Mais cela ne m’a pas plu »

Mélissa : « J’ai simplement aimé ce concert car j’étais en compagnie de ma petite sœur Naomi. La première partie était trop longue à mon goût. »

?

Opéra-bouffe : Cosi fan Tutte Mozart


Le 10 novembre, rendez-vous devant L’opéra-théâtre d’Avignon pour la générale de COSI FAN TUTTE

Opéra-bouffe en deux actes

Livret de Lorenzo da Ponte

Musique de Wolfgang-Amadeus Mozart

(Editions musicales Kalmus)

Direction musicale : Dominique Trottein
Direction des chœurs : Aurore Marchand
Etudes musicales : Hélène Blanic

Mise en scène / Lumières : Philippe Sireuil
Réalisation de la mise en scène : Christophe Gayral*
Décors : Didier Payen
Costumes : Jorge Jara

Fiordiligi : Nathalie Manfrino
Dorabella : Patricia Fernandez
Despina : Blandine Staskiewicz

Ferrando : Florian Laconi
Guglielmo : Armando Noguera
Don Alfonso : Nicolas Courjal

Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence
Chœurs de l’Opéra-Théâtre d’Avignon et des Pays de Vaucluse

Résumé

Cosi est composé par Mozart un an avant sa mort. L’intrigue est simple et légère. Deux jeunes hommes, sûrs de la fidélité des deux soeurs à qui ils sont fiançés, font un pari avec un vieux célibataire sur leurs fidélités. Ils font semblant de partir et reviennent déguisés en amoureux.

Le thème du faux départ et du déguisement est une source inépuisable de la comédie (Molière, Beaumarchais, Goldoni, Marivaux..). Deux paires d’amoureux et une paire de cyniques avisés, permettent à un Mozart au sommet de son art, de composer un chef-d’oeuvre de verve bouffe.

Par une caractérisation musicale éblouissante des personnages, il nous donne à entendre une série d’airs fameux : l’air de Dorabella Smanie implacabili (implacables furies) à l’acte 1, les deux airs de Fiordiligi Come Scoglio immoto à l’acte I et Per pietà (ah, bien aimé, pardonne ma folie) à l’acte II, l’air de Ferrando ah, lo veggio à l’acte II et l’air Fra gli amplessi, l’un des plus beaux duos d’amour de l’opéra mozartien.

Mozart donne à l’orchestre une importance qui confère à l’oeuvre son caractère de symphonie concertante pour nous parler avec un bonheur indicible du vent, de la mer, de la joie de vivre, de la douceur du monde et de la tendresse du coeur.


Argument

Premier acte

Un café
À Naples, les officiers Guglielmo et Ferrando parient cent sequins avec le désabusé « philosophe » don Alfonso que leurs fiancées, Fiordiligi et Dorabella, sauront être fidèles en toutes circonstances.

Un jardin qui donne sur la plage
Les deux sœurs, Fiordiligi et Dorabella, admirent avec complaisance les portraits de leurs fiancés ; don Alfonso apporte une nouvelle : Guglielmo et Ferrando sont rappelés au front.
Les deux officiers arrivent, prenant tristement congé de leurs fiancées : grands serments d’amour éternel.
Au son d’une marche militaire et salués par la foule, Ferrando et Guglielmo s’éloignent à bord d’une barque.

Une jolie chambre
La servante Despina est en train de préparer le déjeuner pour ses maîtresses ; ces dernières font irruption, bouleversées, dans la pièce.
Mise au courant de la situation, Despina leur conseille de ne pas dramatiser, de toute façon, les hommes sont de grands infidèles.
Don Alfonso promet de donner de l’argent à Despina si elle consent à présenter deux gentilshommes à ses maîtresses ; Despina accepte.
L’entrée de Ferrando et de Guglielmo déguisés en nobles albanais provoque l’indignation des deux dames.
Restés seuls avec don Alfonso, les deux faux Albanais sont convaincus d’avoir gagné leur pari mais le philosophe n’est pas de leur avis.
Ferrando et Guglielmo, une fois partis, don Alfonso met au point son plan avec Despina.

Charmant jardinet
Fiordiligi et Dorabella s’avouent leur trouble. Mais on entend des cris venant de la maison : les deux Albanais se sont empoisonnés. Un médecin arrive, qui n’est autre que Despina déguisée, et grâce à son intervention les faux suicidés ressuscitent, et demandent sur-le-champ un baiser aux deux dames, qui refusent, indignées.

Deuxième acte

Une chambre
Despina tente de convaincre les dames à faire fi de leurs scrupules. Seules, les deux sœurs décident d’accepter la cour des deux nobles albanais mais il y aura inversion de couples : Fiordiligi avec Ferrando et Dorabella avec Guglielmo. Don Alfonso les invite à le suivre dans le jardin.

Petit jardin au bord de la mer
Guglielmo et Ferrando, toujours déguisés, ont organisé une sérénade pour les deux dames.
Don Alfonso et Despina aident les deux couples à rompre la glace.
Les deux couples se promènent dans le jardin ; Dorabella cède plutôt facilement à la cour de Guglielmo. Ferrando a plus de difficultés avec Fiordiligi.
Restée seule, Fiordiligi se sent en faute à l’égard de Guglielmo, qu’elle croit parti pour la guerre.
Les deux hommes se racontent leurs grandes manœuvres amoureuses. Ferrando exprime sa déception pour la trahison de Dorabella.
Fiordiligi n’a pas cédé ; par conséquent Guglielmo prétend que don Alfonso verse l’argent du pari mais don Alfonso demande d’attendre jusqu’au lendemain.

Une chambre avec plusieurs portes
Les deux sœurs font leurs confidences à Despina : Fiordiligi voudrait rester fidèle à Guglielmo mais Dorabella l’exhorte à céder.
Fiordiligi décide de se déguiser en soldat pour rejoindre Guglielmo au front. Sans être vus, les deux pseudo-Albanais et don Alfonso l’observent. Ferrando repart à l’attaque et cette fois Fiordiligi n’oppose plus aucune résistance.
Don Alfonso, qui a gagné le pari, conjure les deux amis de ne pas dramatiser l’affaire car « così fan tutte ».
Despina annonce que ses maîtresses sont prêtes à épouser les deux Albanais.

Une salle luxueuse, brillamment éclairée
Despina donne des ordres aux serviteurs pour préparer les noces.
Pendant que les deux couples portent un toast, don Alfonso et le notaire Beccavivi (encore Despina, déguisée) arrivent.
Entre-temps une marche militaire annonce le retour de Ferrando et de Guglielmo. Terrorisées, Fiordiligi et Dorabella obligent les nobles albanais à se cacher dans une salle contiguë.
Les deux officiers font leur entrée, Despina est démasquée et don Alfonso révèle aux dames le tour qui leur a été joué.