Un exemple de l’utilisation des références

Pieter Bruegel l'Ancien, la Tour de Babel La Tour de Babel Pieter Bruegel l’Ancien

En hébreu Babel signifie la confusion : Illustrant l’orgueil de l’homme voulant se passer de Dieu, cette parabole affirme aussi la nécessité qu’à l’humanité de se parler , de se comprendre pour réaliser de grands projets. Ce tableau inspirera de nombreux sujets d’utopie et de vanité chez les artistes des XVI° et XVII° siècles

Corrigé de dissertation :

La diversité des cultures est  elle un obstacle à la recherche de la vérité ?

Comment utiliser les références du cours ou des lectures personnelles ?

Arguments :

1)Définition de la ou les cultures

L’ethnologue Claude Levi Strauss nous apprend la distinction entre nature et culture : hérédité biologique d’un individu et héritage d’un langage, d’un mode de vie, de pensées, bref d’histoire propres à une communauté. Le plus important pour notre sujet est de comprendre qu’il existe plusieurs cultures sans aucune hiérarchie entre elles. Les cultures ne correspondent pas aux races ni aux aléas du climat, de la géographie comme a pu par exemple le penser à tort Rousseau dans son discours sur l’origine des langues. L’ethnologue fait l’éloge de la multiplicité des cultures et des hommes qui les produisent. De même que dans la nature rien n’est réduit à l’identique en ce qui concerne les cultures ,il existe un « optimum de diversité » quelle que soit la tendance que nous avons à affirmer une identité ou une intégration possible de l’homme, toujours différent culturellement.

2)Contre le racisme : différence et diversité

Dans la conférence « Races et histoire » Claude Levi Strauss met de l’ordre dans le débat confus de la décolonisation en affirmant le danger de l’universalisme : il est tout autant propice au racisme que la revendication de la différence inégalitaire. Il s’agit dans les deux cas d’ethno centrisme. La culture se retrouve alors au sein du débat sur le même et l’autre. Dans notre sujet, la diversité des cultures apparaît comme étant quelque chose de négatif, comme un obstacle, quelque chose qui empêche la connaissance, la philosophie. Il faut donc prendre garde de ne pas défendre l’inexorable vœu de l’identique, de l’homogène, de l’intégration.

3) La culture déborde le seul champ de la connaissance (vérité)

En l’opposant à la nature on comprend bien que la culture relève de toutes les productions humaines, l’art, la mythologie, la religion les rites et pratiques, le droit et peut même comme le dit Levi Strauss, la cuisine ou  les règles de la politesse. L’opposer à la recherche du vrai c’est donc la réduire à une seule finalité. Cette recherche de vérité définit à la foi la science et la philosophie, elle n’a qu’un seul instrument : la raison. Or, nous savons avec Descartes que le « bon sens est la chose du monde la mieux partagée ». Quelque soit la culture de tel individu ou de tel groupe, l’accès au vrai est également possible. Si la culture se caractérise par la diversité, la vérité ne peut avoir pour origine que la raison universelle.

4) La diversité des cultures permet le progrès

Loin d’être un obstacle, toute culture mérite d’être préservée dans la mesure où elle contribue au progrès des connaissances comme des pratiques. Levi Strauss montre que toute société apporte à l’humanité non seulement des expériences mais des connaissances à valeur universelle. Le paradoxe de la diversité c’est lorsque nous prétendons avoir un critère de valeur pour la nier. Ce qui semble être la tendance actuelle des sociétés occidentales : « Quand nous commettons l’erreur de croire le sauvage exclusivement gouverné par ses besoins organiques ou économiques, nous ne prenons pas garde qu’il nous adresse le même reproche, et qu’à lui son propre désir de savoir paraît mieux équilibré que le nôtre. » La pensée sauvage de Levi Strauss

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