Cours 2 La conscience et l’inconscient psychique

La conscience et l’inconscient psychique

On ne parle pas ici de l’inconscience : État qui renvoi au corps (imprudence pour traverser la route) qui sont des problèmes médicaux.

Introduction :

* Au XVIIe siècle, Descartes définit le mot conscience en utilisant l’étymologie latine : Cum (avec, ce qui accompagne) scientia (science/connaissance)

? « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » Rabelais

? (psy) = conscience

Descartes voit la conscience comme la saisie immédiate de tout ce qui se passe dans notre esprit. Ex : Je désire-? je sais que je désire ; je rêve ? je sais que je rêve.

C’est la saisie immédiate du sujet pensant.

* Au XXe siècle, le médecin autrichien Freud fait l’hypothèse d’un inconscient psychique ? quelque chose qui nous échappe dans notre esprit. «  On n’est pas maître dans notre propre maison » Freud

Dans ce débat fictif (entre Descartes et Freud) il existe un double intérêt :

– pour la connaissance, la question « Qui suis-je ? »

– pour l’action : la question « que dois-je faire ? »

Débat entre Descartes et Freud

Double intérêt : connaissance de soi & pour la maitrise de soi, le pouvoir sur soi-même.

 

Y a-t-il une activité psychique inconsciente ou bien faut-il identifier l’esprit et la conscience ?

 

  1. La conscience cartésienne

 

  1. Le projet de Descartes

Commence après ses études en maths : Qu’est ce que je sais de certain ? Puis-je faire confiance aux vérités qu’on m’a apprises ? ? met en doute toutes ses connaissance/ ébranler ses vérités/ D’où viennent mes vérités ?

Savoir c’est se ressouvenir cf Ménon de Platon : jeune esclave qui n’a jamais fait de sciences. Socrate va l’amener à comprendre par lui-même la définition d’un carré par des interrogations. Réminiscence de ce qu’on a contemplé.

L’âme ? les idées

Le corps? les sensations qui nous enchainent

Descartes : « Je ne suis pas logé dans mon corps comme un pilote dans son navire. »

2_Substances différentes

DONC : rechercher la certitude par le doute

Doute méthodique ? scepticisme

Doute méthodique Scepticisme
Recherche la vérité dans les sciences

Morale provisoire (douter de la morale est dangereux + urgence)

Se donne sa propre méthode

Incertitude/Indécision

Doute des connaissances et de la morale

Suspendre son jugement (ne recherche pas la morale)

Pour Descartes, la méthode n’est qu’un moyen/ un chemin dont il faut sortir (au risque de devenir fou). Montaigne : « Que sais-je ?… » « Le doute est un mol oreiller pour une tête bien faite. » ? C’est confortable de douter.

 

 

  1. Les étapes du doute

 

  1. La sensation (les 5 sens) ? Quelle est l’argument qui permet de mettre en doute les 5 sens ? Doute par expérience. Pendant 1 journée il doute de ses sensations. Si les sens me trompent 1 fois alors je ne peux plus leur faire confiance.

Parce que les sens nous trompent quelques fois, je décidais de tenir pour faux tout ce qu’ils nous livrent. Descartes

  1. Les raisonnements mathématiques ?Comment mettre en doute tout ce qu’il a appris ? Doute des vérités de raison. Il se peut qu’en mathématiques se glisse à notre insu une erreur de raisonnement. Descartes Ex : Erreur d’inattention/ précipitation

 

  1. La réalité elle-même comme argument ? ? Comment mettre en doute la réalité elle-même mais non pas comme je la perçois ? L’absence de critère entre le réel et l’imaginaire questionne le réel. (Comment savoir que je ne suis pas dans un rêve ? cf. Inception/ Il est impossible de prouver que nous ne sommes pas dans un rêve puisque les sensations peuvent tromper.)

 

  1. La réalité et lui-même? Comment pousser le doute à l’extrême ? (argument hyperbolique) Supposons un malin génie qui ait programmé l’homme à l’erreur ? il ne peut pas nous empêcher de douter. Cogito, sum/ Je pense donc je suis – Descartes

 

  1. La première vérité

« J’avais dès longtemps remarqué que, pour les mœurs, il est besoin quelquefois de suivre des opinions qu’on sait être fort incertaines, tout de même que si elles étaient indubitables, ainsi qu’il a été dit ci-dessus; mais, pour ce qu’alors je désirais vaquer seulement à la recherche de la  vérité, je pensai qu’il fallait que je fisse tout le contraire, et que je rejetasse, comme absolument faux, tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute, afin de voir s’il ne resterait point, après cela, quelque chose en ma créance, qui fût entièrement indubitable.

Ainsi, à cause que nos sens nous trompent quelquefois, je voulus supposer qu’il n’y avait  aucune chose qui fût telle qu’ils nous la font imaginer. Et pour ce qu’il y a des hommes qui se méprennent en raisonnant, même touchant les plus simples matières de géométrie, et y font des paralogismes’, jugeant que j’étais sujet à faillir, autant qu’aucun autre, je rejetai comme fausses toutes les raisons que j’avais prises auparavant pour démonstrations.

Et enfin, considérant que toutes les mêmes pensées, que nous avons étant éveillés, nous peuvent aussi venir quand nous dormons, sans qu’il y en ait aucune, pour lors, qui soit vraie, je me résolus de feindre que toutes les choses qui m’étaient jamais entrées en l’esprit, n’étaient non plus vraies que les illusions de mes songes. Mais, aussitôt après, je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi, qui le pensais, fusse quelque chose. Et remarquant que cette vérité : je pense, donc je suis, était si ferme et si assurée que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n’étaient pas capables de l’ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie que je cherchais ».
 

René Descartes, Discours de la Méthode (1637), IVe partie, éd. Hatier, coll. Classiques Hatier de la philosophie, 1999, pp. 36-37.

Explication :

1 « Je » est un je universel il définit l’acte même de penser

2 Cet acte de penser peut se concevoir sans aucun corps, aucune matière, ni lieu

  • Ame (substance pensante) ? le corps (substance étendue)
  • L’âme est plus facile à connaitre que le corps

– La chronologie de la connaissance l’âme est donnée est premier

– L’âme est la condition de la connaissance du corps (Je connais mon corps à l’âme connait son corps)

 

Cogito ergo sum

Ergo ? pas de cheminement chronologique, pas de cause à effet

  • Je pense, je suis – c’est au moment où je pense que je suis

Expliquer substance ?

« … je connus de là que j’étais une substance dont toute l’essence ou la nature n’est que de penser, et qui pour être n’a besoin d’aucun lieu ni ne dépend d’aucune chose matérielle ; en sorte que ce moi, c’est-à-dire l’âme, par laquelle je suis ce que je suis, est entièrement distincte du corps, et même qu’elle est plus aisée à connaître que lui et qu’encore qu’il ne fût point, elle ne laisserait pas d’être tout ce qu’elle est ».

Discours de la Méthode, IVe parti

2/ Hypothèse de l’inconscient psychique

Texte de Freud contrôle

Pour aller plus loin au cinéma :

- Freud, passions secrètes John Huston Film entier

- La maison du Dr Edwards de Hitchcock :
Le rêve dans La Maison du Dr Edwards youtube
- Salvator Dali crée le décor du rêve

- Freud et son époque La matière et la vie 2 youtube