La conscience et l’inconscient psychique

SOUTINE-C---L-idiot

Méthode

Dans la dissertation on a besoin de références, ici Descartes ( XVII ) et Freud ( XX ).

Pour le 3ème sujet, il faut aussi les connaitre pour l’intérêt philosophique du texte.

Problématique :

La conscience n’explique pas tout le psychisme ( esprit ) humain, tout ce qui se passe en nous.

Intérêts :

Connaissance de soi ( anthropologie, qui suis-je? ) et maitrise de soi ( c’est la question morale : que dois-je faire? ).

Références :

Descartes identifie l’esprit à la conscience, par la méthode du doute ( recherche de la vérité et morale provisoire ) il arrive à la conclusion suivante : « Je pense donc je suis ».

La conscience c’est la connaissance immédiate de tout ce qui se passe dans notre esprit.

Freud fait l’hypothèse, en se plaçant sur le plan de la science, d’un inconscient psychique. Il prétend apporter 2 preuves, l’une théorique, l’une pratique, à cette hypothèse. La nécessité de l’hypothèse se justifie en mettant sur le même plan les actes manqués, les lapsus, les rêves et les symptômes psychiques. La légitimité de l’hypothèse se justifie par une pratique thérapeutique, la psychanalyse.

?= Conscience pour Descartes

?= Conscience + inconscient pour Freud

Textes :

Dans le manuel : Textes Descartes p.25 – Kant p.26 – Husserl p.28 – Kant p.31 – Hegel p.34 – Leibniz p.44 – Freud p.46

Et sur PHILOCHAR :

http://lewebpedagogique.com/philoflo/category/cours/conscience-et-inconscient/

http://lewebpedagogique.com/philoflo/2009/01/11/a-vous-de-jouer/

Vocabulaire :

Conscience, inconscient, le Moi, la substance pensante, le corps,la matière, l’âme, l’esprit, le psychisme, penser, douter, doute méthodique et le doute sceptique, les petites perceptions, l’acte manqué, le rêve ( contenu manifeste et idées latentes ), symptôme psychique ( hystérie ), psychanalyse, science humaine / science exacte, les données lacunaires de la conscience, la responsabilité, la connaissance de soi, la liberté et le déterminisme, le désir, les passions, les pulsions Eros et Thanatos, le postulat du sens, autrui…

http://lewebpedagogique.com/philoflo/la-verite-lsesvocabulaire/la-conscience-et-linconscient-psychioue/

Exemples de sujets de dissertation :

Suis-je dans mon corps comme un pilote logé dans son navire?

Qui suis-je?

Peut-on se connaitre soi-même ?

Peut-on assimiler le corps à une machine ?

Peut-on ne pas être soi-même?

Exercices de compréhension :

http://lewebpedagogique.com/philoflo/comprendre-le-discours-de-la-methode/

Un exemple de corrigé :

http://lewebpedagogique.com/philoflo/2009/04/20/la-question-qui-suis-je/

Le désir, la passion

l'avare de funès« Rien de grand ne s’est fait dans le monde sans passion » Hegel

Méthode :

Il y a deux pôles d’interprétation du désir en littérature, en art :

-Le pôle rationaliste (souvent contre les passions)

-Le pôle romantique (encourage une passion)

On peut pour ce thème puiser dans nos références culturelles.

Problématique :

Le lien raison / passion pose problème car lorsque on juge  nos désirs ou lorsque l’on condamne nos passions, on juge l’objet du désir et non le désir lui-même. Il faut analyser le désir avant de le condamner.

Intérêts :

La connaissance de soi, la maîtrise de soi, la nature humaine (anthropologie).

Références :

Un lien utile pour comprendre la problématique du désir amoureux, en particulier la vidéo en référence de bas de page…

http://lewebpedagogique.com/philoflo/le-banquet/

Dans le manuel Hatier terminale :

Spinoza p. 78 et  http://lewebpedagogique.com/philo-bac/2010/01/12/spinoza-le-conatus-dans-lethique/

Hegel p.79, Platon, p.81, Épicure, p.82, Descartes,p. 84,

et les stoïciens

Épicure:

http://lewebpedagogique.com/philo-bac/2009/12/25/782/

René Girard

http://lewebpedagogique.com/philo-bac/2009/12/20/732/

Vocabulaire :

Passion, pathos, souffrance, manque, force, imagination, morale, idéal, besoin, corps et âme, conatus, volonté, générosité, plaisir, envie, bonheur, volupté, luxe, sagesse, jouissance, conscience, autrui, matière et esprit, satisfaction, tempérance.

Exercices :

http://lewebpedagogique.com/philo-bac/2009/12/18/642/

Corrigés :

Texte de Hume merci aux ts2 de le mettre en ligne !

Augustine

Au cinéma UTOPIA mardi 11 décembre à 9 heures 30

Terminale S1 à suivre dans les pages

Synopsis

Paris, hiver 1885.

A l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, le professeur Charcot étudie une maladie mystérieuse : l’hystérie.

Augustine, 19 ans, devient son cobaye favori, la vedette de ses démonstrations d’hypnose. D’objet d’étude, elle deviendra peu à peu objet de désir.

 

I Charcot à la Salpêtrière : un précurseur de la psychanalyse ?

Notions : théorie et expérience ; le vivant

1/ L’héritage positiviste et la méthode expérimentale : chercher à comprendre l’hystérie comme une pathologie

2/ L’héritage d’une conception mécaniste du corps et ses impasses pour comprendre l’hystérie

3/ L’ambiguïté éthique des méthodes expérimentales de Charcot

4/ De Charcot à Freud : de l’explication physiologique à l’explication psychanalytique

II Charcot et Augustine : une « dialectique » du désir et de la raison ?

Notions : le désir ; la culture ; autrui ; le sujet

1/ Malaise dans la culture : Augustine victime de son époque ?

2/ Les rapports de force entre Augustine et Charcot

article

 

Descartes rocker ?

 

« Je ne sais si je dois vous entretenir des premières méditations que j’y ai faites; car elles sont si métaphysiques et si peu communes, qu’elles ne seront peut-être pas au goût de tout le monde. Et toutefois, afin qu’on puisse juger si les fondements que j’ai pris sont assez fermes, je me trouve en quelque façon contraint d’en parler. J’avais dès longtemps remarqué que, pour les mœurs, il est besoin quelquefois de suivre des opinions qu’on sait fort incertaines, tout de même que si elles étaient indubitables, ainsi qu’il a été dit ci-dessus; mais, parce qu’alors je désirai vaquer seulement à la recherche de la vérité, je pensai qu’il fallait que je fisse tout le contraire, et que je rejetasse, comme absolument faux, tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute, afin de voir s’il ne resterait point, après cela, quelque chose en ma créance, qui fût entièrement indubitable. Ainsi, à cause que nos sens nous trompent quelquefois, je voulus supposer qu’il n’y avait aucune chose qui fut telle qu’ils nous la font imaginer. Et parce qu’il y a des hommes qui se méprennent en raisonnant, même touchant les plus simples matières de géométrie, et y font des paralogismes, jugeant que j’étais sujet à faillir, autant qu’aucun autre, je rejetai comme fausses toutes les raisons que j’avais prises auparavant pour démonstrations. Et enfin, considérant que toutes les mêmes pensées, que nous avons étant éveillés, nous peuvent aussi venir, quand nous dormons, sans qu’il y en ait aucune, pour lors, qui soit vraie, je me résolus de feindre que toutes les choses qui m’étaient jamais entrées l’esprit n’étaient non plus vraies que les illusions de mes songes.

Mais, aussitôt après, je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi, qui le pensais, fusse quelque chose. Et remarquant que cette vérité : « je pense, donc je suis », était si ferme et si assurée, que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n’étaient pas capables de l’ébranler, je jugeais que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie que je cherchais. » Descartes, Discours de la méthode, IV

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=l74nvqfbvB0[/youtube]

Camille Claudel

Nous irons au cinéma UTOPIA mardi 2 avril, séance à 10 heures.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=YHuMS3w5RdE[/youtube]

Les trois jours que Camille Claudel, enfermée dans un asile du sud de la France, passe à attendre la venue de son frère, le diplomate, poète et dramaturge Paul Claudel.

Thèmes au delà de l’aliénation et de l’enfermement, la question de l’art, la passion, la relation à Dieu, le corps, la matière et l’esprit, le désir. Suite du travail entrepris lors de la séance sur le film Augustine et qui se terminera pas la visite de l’exposition Camille Claudel à l’hopital de Montfavet le 7 mai.

[Camille Claudel 1915 de Bruno Dumont. 2012. Durée : 1 h 35. Distribution : ARP Sélection.

Compte rendu de la séance

Sommes nous frappés de rhinocérite ?

RHINOCÉROS

Mise en scène, scénographie Alain Timar. Spectacle en Coréen sur-titré français. durée 1H. 40

Nous irons à la représentation de 14 heures MARDI 13 NOVEMBRE

 

Transposer Rhinocéros dans le monde de l’entreprise avec neuf comédiens et un percussionniste coréens, donne un sacré coup de fouet à cette œuvre phare du théâtre de l’absurde. Replacer cette pièce dans un cadre asiatique et libéral apporte un souffle de postmodernité qui sied bien à Ionesco et à notre temps. Dans un univers dévoré par une maladie contagieuse, tout le monde est touché par la « rhinocérite » sauf Bérenger, l’homme qui préfère son humanité au confort d’être comme les autres. Cet ultime résistant a pris conscience du danger et essaie de réagir en mettant en avant les valeurs de l’amitié, du lien social, de l’amour… Chez Ionesco, le mal mental, idéologique, furieusement contagieux, c’était le totalitarisme. Il prend une autre forme, mais pas si éloignée, dans cette version qui dénonce avec force le capitalisme triomphant. Ici, pas de masque, ni de rhinocéros en carton-pâte mais une lente descente en abîme de l’humanisme des protagonistes, laissant place à la simple bestialité, omniprésente dans cette ère de « mondialisation » effrénée, dans laquelle le monde se transforme en une grande surface sans âme et sans états d’âme… La mise en scène, par un habile jeu de miroirs, nous renvoie toujours plus précisément à nos propres images. Sommes-nous, nous aussi, frappés de rhinocérite ? Sommes-nous résistants ? Et jusqu’à quel point ?

 

Avec Joon PARK, Jinhwi KANG, Choonsung JI ,Jeonghwa CHOI , Jihyun LEE, Soyoung LIM, Bomi PARK, Duyoung MA , Hajun KIM Musicien Young-Suk Choi Création lumière et son : Alain Timar et Hugues LeChevrel Costumes, maquillage Dong Sook Lee Interprète, sous-titres : Sohee Han

Coproduction Théâtre des Halles, Seoul Performing Arts Festival, Corean Cultural Center, Ansan Culture and Arts Center. Avec l’aide de la DRAC PACA/ Ministère de la Culture et de la Communication, Conseil Régional PACA, Conseil général du Vaucluse, Ville d’Avignon.

Corrigé du bac blanc 3° sujet

  1. Les choses de la nature n’existent qu’immédiatement et d’une seule façon, tandis que l’homme, parce qu’il est esprit, a une double existence ; il existe d’une part au même titre que les choses de la nature, mais d’autre part il existe aussi pour soi, il se contemple, se représente à lui-même, se pense et n’est esprit que par cette activité qui constitue un être pour soi./
  2. Cette conscience de soi, l’homme l’acquiert de deux manières : Primo, théoriquement, parce qu’il doit se pencher sur lui-même pour prendre conscience de tous les mouvements, replis et penchants du cœur humain et d’une façon générale se contempler, se représenter ce que la pensée peut lui assigner comme essence, enfin se reconnaître exclusivement aussi bien dans ce qu’il tire de son propre fond que dans les données qu’il reçoit de l’extérieur.\
  3. Deuxièmement, l’homme se constitue pour soi par son activité pratique parce qu’il est poussé à se trouver lui-même, à se reconnaître lui-même dans ce qui lui est donné immédiatement, dans ce qui s’offre à lui extérieurement.
  4. Il y parvient en changeant les choses extérieures, qu’il marque du sceau de son intériorité et dans lesquels il ne retrouve que ses propres déterminations.
  5. L’homme agit ainsi, de par sa liberté de sujet, pour ôter au monde son caractère farouchement étranger et pour ne jouir des choses que parce qu’il y trouve une forme extérieure de sa propre réalité./
  6. Ce besoin de modifier les choses extérieures est déjà inscrit dans les premiers penchants de l’enfant ; le petit garçon qui jette des pierres dans le torrent et admire les ronds qui se forment dans l’ eau, admire en fait une œuvre où il bénéficie du spectacle de sa propre activité.

HEGEL

l'enfant à la toupie

Lecture et Compréhension du texte :

On souligne le vocabulaire qui constitue le champ sémantique de deux thèmes :

Le thème de la conscience de soi

Le thème de tout ce qui est extérieur à l’homme

Explication détaillée des phrases :

  1. Tandis que permet d’opposer les choses de la nature à l’homme, parce qu’il a une double existence : l’homme est en même temps chose de la nature est esprit. D’une part, d’autre part explicite cette double existence. La simplicité  des choses naturelles s’opposent à l’esprit, la conscience est liée à la seule activité de penser ; en effet exister pour soi c’est pouvoir se représenter à soi-même que l’on est quelque chose.
  2. La conscience s’acquiert par deux moyens Primo explique le premier par la suite des deux points : une énumération dans le temps comme l’indique l’adverbe enfin . Ce premier mode d’acquisition de la conscience est théorique : c’est un acte d’introspection qui plonge le sujet dans la complexité de la vie intérieure, accède à l’idée de soi-même, et enfin à la compréhension de ce qu’il est lui-même.
  3. Deuxièmement, c’est la seconde manière d’acquérir la conscience de soi par un mouvement externe d’action dans le monde. Ce mouvement à l’origine de la construction de l’identité du sujet est opposé au premier, se reconnaître / se reconnaître lui-même . Ce second mode d’acquisition est pratique, le sujet peut se connaitre dans les données extérieures à lui-même.
  4. Explication de ce deuxième mouvement de la connaissance de soi. Le sens du mouvement du sujet vers le monde s’explique par « en changeant les choses extérieures », c’est-à-dire une activité par laquelle l’homme transforme les données qu’il reçoit de l’extérieur. L’homme impose en effet ses propres déterminations , aux choses elles-mêmes, c’est-à-dire son image, ce qu’il est. C’est par là qu’il parvient à cette reconnaissance de soi.
  5. L’homme agit ainsi : La manifestation de la liberté s’explique parce que l’homme domine les choses naturelles et nie leur étrangeté. L’action sur le monde s’explique et éclaire le rapport de la conscience de soi avec l’extérieur: l’homme transforme le monde naturel, le rend humain et miroir de lui même parce que ce monde reflète ses propres capacités.
  6. L’exemple illustre le rapport de la reconnaissance de soi par l’enfant à ce « spectacle » extérieur de sa transformation du milieu.Le mouvement de modification du monde naturel est nécessaire, il est un besoin dont l’exemple relève l’intérêt en fait derrière l’inutilité apparente du jeu qui consiste à faire des ronds dans l’eau. La réflexion à lieu grâce au miroir qu’est le résultat de l’action.

Plan du texte :

« Les choses de la nature…être pour soi » phrase 1 : Comme toute chose, l’homme à une origine naturelle mais en même temps il est aussi esprit, c’est-à-dire pensée de soi-même.

« Cette conscience de soi…reçoit de l’extérieur » phrase 2 à 5 : Il y a deux mouvements liés mais distincts pour acquérir cette conscience de soi.

– l’homme doit se représenter lui-même par un acte d’identification interne

– l’homme doit se reconnaitre dans le résultat de son travail sur les choses de la nature phrase

« Ce besoin de modifier…de sa propre activité » phrase 6 : L’exemple du jeu enfantin explique comment se construit la propre conscience de soi.

Idée générale et problématique du texte :

L’homme ne peut pas être défini comme un être de la nature ni exclusivement par l’esprit. Il faut penser le rapport de l’homme à lui-même dans la reconnaissance à l’intérieur de lui comme dans les choses extérieures. Mais l’homme n’est pas une identité spontanée. Il doit conquérir dans le temps sa propre identité. La connaissance de soi ne suffit pas.  Il  doit transformer la nature pour être conscience de soi comme le montre l’exemple de l’enfant. Cette transformation de la nature c’est le jeu, le travail, l’art, c’est-à-dire ce qui est réalisé à l’extérieur des œuvres. Cette transformation effectuée permet à l’homme de se mirer lui-même et de se construire comme sujet libre, c’est- à-dire capable d’imposer sa marque aux choses extérieures. Le problème est celui de la liberté de la conscience : comment devient-on conscient de soi ? Est-ce seulement par l’intériorisation de soi-même telle que l’avait décrite Descartes  ou en comprenant notre puissance sur la nature ?


Spinoza : le conatus dans l’Ethique

minusculemousquetaire_80_« Le Minuscule Mousquetaire T.2 : La Philosophie dans la baignoire » par Joann Sfar

Dans le texte suivant, Spinoza montre que le désir est l’essence de l’homme, renversant ainsi la problématique du rapport entre désir et raison. L’homme ne peut pas plus s’empêcher de désirer qu’il ne peut s’empêcher d’être ; dès lors la rationalisation des passions demeure insatisfaisante, il faut plutôt étudier la véritable nature de l’homme.

Chaque chose, autant qu’il est en soi, s’efforce de persévérer dans son être. (III, Prop. VI)

L’effort par lequel chaque chose s’efforce de persévérer dans son être n’est rien d’autre que l’essence actuelle de cette chose. (Prop. VII)

L’effort par lequel chaque chose s’efforce de persévérer dans son être, n’enveloppe aucun temps fini, mais un temps infini. (Prop. VIII)

L’âme en tant qu’elle a des idées claires et distinctes, et aussi en tant qu’elle a des idées confuses, s ‘efforce de persévérer dans son être pour une durée indéfinie et a conscience de son effort. (Prop. IX)

L’essence de l’âme est constituée par des idées adéquates et des inadéquates; par suite, elle s’efforce de persévérer dans son être en tant qu’elle a les unes et aussi en tant qu’elle a les autres ; et cela pour une durée indéfinie. Puisque, d’ailleurs, l’âme, par les idées des affections du corps, a nécessairement conscience d’elle-même, elle a conscience de son effort.

Cet effort, quand il se rapporte à l’âme seule, est appelé volonté; mais, quand il se rapporte à la fois à l’âme et au corps, il est appelé appétit; l’appétit n’est par là rien d’autre que l’essence même de l’homme, de la nature de laquelle suit nécessairement ce qui sert à sa conservation; et l’homme est ainsi déterminé à le faire. De plus, il n’y a aucune différence entre l’appétit et le désir, sinon que le désir se rapporte généralement aux hommes en tant qu’ils ont conscience de leurs appétits, et peut, pour cette raison se définir ainsi: le désir est l’appétit avec la conscience de lui-même. Il est donc établi par tout ce qui précède que nous ne faisons effort vers aucune chose, que nous ne la voulons pas ou ne tendons pas vers elle par appétit ou par désir, parce que nous jugeons qu’elle est bonne; c’est l’inverse : nous jugeons qu’une chose est bonne parce que nous faisons effort vers elle, que nous la voulons et tendons vers elle par appétit ou désir. (Prop. IX, scolie)