Philosopher, c’est aimer la verité

 

la verité

Méthode :

 

La vérité est un thème qui regroupe différentes notions du programme  : on parle au sens courant de vérité mathématique , on jure au tribunal de dire toute la vérité , Diderot affirme l’existence d’une vérité en peinture…

Problématique :

Recherche de la vérité qui définit la philosophie suppose un objet vrai ou un discours vrai (vérité formelle ).  Le problème est l’adéquation entre la réalité et un type de discours ( logos  = ?????) de celui qui la désire .

Intérêts :

Le domaine de la connaissance (« que puis-je savoir ? »)

Le domaine moral (« que dois-je faire ? »)

La métaphysique ( « que m’est-il permis d’espérer ? »)

L’anthropologie (« qu’est-ce que l’homme ? »)

Références :

Le commencement ou l’origine de la philosophie : contre les sophistes = le dialogue socratique.

La dialectique platonicienne et le monde des idées.  http://lewebpedagogique.com/philoflo/allegorie-de-la-caverne/ et http://lewebpedagogique.com/philoflo/allegorie-de-la-caverne-2/ et http://lewebpedagogique.com/philoflo/apprendre-a-philosopher/qui-est-le-plus-sage/

Texte de Hegel : « La démarche mise en œuvre dans la familiarisation avec une philosophie riche en contenu (…) »

Texte de Kant, logique

http://lewebpedagogique.com/philoflo/textes-en-regard-du-cours/

http://lewebpedagogique.com/philoflo/apprendre-a-philosopher/

http://lewebpedagogique.com/philoflo/apprendre-la-philosophie/

Vocabulaire :

Vérité ; science ; opinion(Doxa) ; philosophie ; raison ; logos  ;discours ; dialogue ; dialectique ; universel ; particulier ; général ; réflexion ; imagination ; sensation;  sentiment;  penser ; désir et amour de la sagesse (Sophia ) ; démonstration ;  connaissance ;  méthode ; logique formelle ; monde sensible et monde intelligible ; maïeutique ;  ironie socratique croyance ; préjugés;  métaphysique ; doute;  physicien( phusis)

http://lewebpedagogique.com/philoflo/la-verite-lsesvocabulaire/la-verite/

Le vivant

leçon d'anatomieLa leçon d’anatomie, Rembrandt

« Je ne suis pas seulement logé dans mon corps, ainsi qu’un pilote dans son navire » Descartes

Méthode :

Comme le rappelle Descartes, la connaissance du corps et plus complexe que celle de l’âme. La biologie contemporaine ne peut pas définir la vie mais parle de connaissance du vivant comme système , c’est à dire ensemble d’éléments organisés en un tout. Il faut pour ce cours connaître les progrès de la biologie, science tout à fait récente, mais aussi l’histoire du concept de vivant qui la précède.

Problématique :

La connaissance du vivant suppose que ce dernier soit constitué en tant qu’objet de science, or tout objet et une chose sur laquelle on peut expérimenter. Le système vivant semble au contraire être doué d’un projet, et en ce qui concerne l’homme il ne s’agit pas d’une chose mais d’une personne. Il n’est pas sur que la notion de vie ait un statut scientifique. Le problème est donc la connaissance d’un organisme finalisé.

Le problème est de comprendre objectivement le vivant sans cependant le séparer des cercles de vie, en particulier pour l’homme de la problématique morale et de l’existence.

Intérêt :

L’histoire de la notion, il faut connaître les points de vue successifs pour l’étude du vivant :

– Le vitalisme Aristotélicien (le vivant possède une âme)

– Le mécanisme Cartésien (le vivant est une machine)

– L’élan vital de Bergson (la vie est jaillissement)

– L’organisme de la biologie contemporaine interdit de prendre en considération les causes finales et rend donc caduque une définition de la vie

Vocabulaire :

La vie, le vivant, l’ordre, le système, la nature, le déterminisme, la biologie, l’éthique, la morale, l’instinct, le monde, le milieu, la théorie cellulaire, la biochimie, la génétique, l’autonomie, la liberté, le mouvement, l’énergie, la genèse, l’organisation, le corps, subjectif objectif, causalité finalité, botanique, zoologie, espèce, genre, caractère, mort, méthode expérimentale, théorie, empirisme, hypothèse, induction, déduction.

Références :

Textes en photocopies.

http://lewebpedagogique.com/philoflo/textes-en-regard-du-cours/

Citation de Jaques Monod : « L’univers n’était pas gros de la vie ni la biosphère de l’homme. Notre numéro est sorti au jeu de Monté Carlo, quoi d’étonnant à ce que, tel celui qui vient de gagner un milliard, nous éprouvions l’étrangeté de notre condition ? »

Citation de François Jacob « D’abord simplement dépouillé de leur peau, ces corps d’hommes et de femmes exhibent le réseau des vaisseaux superficiels. Puis les couches de muscles sont retirées une à une. Sectionné à son attache supérieure, chaque muscle est rabattu, laissant émerger ce qu’il caché ( … ) Si l’homme occidental est parvenu à se constituer pour lui même en objet de science, c’est à travers son propre cadavre. Pour connaître son corps, il faut d’abord le détruire. »

Aristote, histoires des animaux, des parties des animaux, de la génération et de la corruption, le petit traité de l’âme.

Descartes, discours de la méthode, 5eme partie.

Kant, critique de la faculté de juger 1ere partie 2eme section.

Claude Bernard, introduction à l’étude de la médecine expérimentale.

Jacques Monod, le hasard et la nécessité.

François Jacob, le jeu des possibles.

L’art

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Méthode :

Il y a une difficulté liée à l’étymologie même du mot ars, artis en latin et techné en grec. Ces mots signifient l’art, la technique, l’habileté et sont utilisés aussi bien pour ce que l’on nomme aujourd’hui les beaux- arts, les arts mécaniques mais aussi l’art oratoire, l’art médical, etc. Il est difficile de distinguer l’art de l’artisanat jusqu’au XVIII siècle. Parmi les beaux arts comment parler indifféremment de sculpture, musique, architecture, peinture, 7ème art et même des arts mineurs ?

Problématique :

La reconnaissance et la dénomination de l’art pose problème : qu’est ce que l’art ? Encore faut-il bien distinguer ce que l’on veut définir:

– le statut de l’artiste : la création, la fabrication et l’inspiration. La notion de génie.

– le statut de l’objet : qu’est ce qu’une œuvre ? et en quoi se distingue-t-elle d’un simple objet ?

– le point de vue du spectateur: y a-t-il un jugement de goût universel ?

Intérêt :

Pour l’art : la confrontation entre l’art et la philosophie est ancienne, le simple amateur, l’artiste ou l’esthète trouvent dans le discours philosophique une interrogation critique sur leur pratique. A condition de dépasser l’ostracisme platonicien, le dialogue devient possible.

Pour la philosophie : l’art permet, outre de mettre a l’épreuve  ses propres goûts et jugements , de réfléchir sur la nature humaine ( raison, passion et imagination), sur les pratiques de la connaissance et de la culture, sur le bonheur et la liberté vers lesquels l’art peut nous conduire.

Vocabulaire :

art , artiste, artisan, subjectif, objectif, universel, général, particulier, singulier, formel , matériel, plaisir, goût, imitation, copie, création, inspiration, génie, œuvre,matière, reproduction

Références :

Tout ce que l’on peut citer dans les différents arts ( MUSIQUE, peinture , photographie, sculpture, cinéma, littérature)

et à toutes les époques historiques connues ( attention: à la préhistoire et aux arts dit « premiers »)

La connaissance scientifique pour les démunis*

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« La science ne peut fournir à l’homme dévasté qu’un phare aveugle,une âme de détresse, des outils sans légende.

Au plus démunis : le sifflet des manœuvres.» René Char, Le nu perdu.

Méthode :

Réflexion sur des savoirs existants supposés connus. On appelle épistémologie le discours sur la connaissance scientifique, plus précisément sur la méthode et l’objet des sciences particulières.

Problématique :

Définir la science comme un même mode de penser malgré la multiplicité des sciences dans l’histoire. (qui l’ont jalonnée tout son long).

Confronter la science à d’autres modes de penser, sans glisser vers le scientisme  ( Croire que la science est supérieure aux autres modes de penser )

Le lien entre savoir et pouvoir, le lien entre science et morale. (—> On en est très friand au BAC !!!).

Intérêts :

Le domaine de la connaissance : La science satisfait le « désir de savoir » (Cf. : Aristote*) de l’esprit humain, mais ne répond pas aux questions morales, métaphysiques, ou existentielles, que l’Homme peut se poser.

Vocabulaire :

Raison (Logos) : réel, science, scientifique, scientiste, connaissance, vérité (elle joue au Tabou), concept, hypothèse, postulat, axiome, pré-supposé,  principe, démonstration, syllogisme, erreur, illusion, croyance, ignorance, empirisme, méthode, théorie, loi.

Références :

Le texte de Bachelard.

Le texte de Auguste Comte

– Citation : « A prendre la place des religions, la science n’a pas changé de voisinage. Elle est toujours auprès du sabre, une encyclopédie à l’ombre des épées. Le pouvoir veut de l’ordre, le savoir lui en donne. A chaque moment d’inauguration, la science énonce un théorème de puissance, un mot d’ordre. » Michel Serres

– Dans votre manuel scolaire Hatier : « La démonstration : 2 p 241, 4 p 243, 6 p 245 ; Matière et esprit : 4-5 p 294, et 6 p 296, la Vérité : 1 p 310, 2 p 311, 8 p 316, 9 p 317 ; La liberté : 5 p 401, 7 p 403. » Dans votre manuel scolaire Hatier.

Exercices :

science et progrès, science et opinion

* du bac blanc!!

Le désir, la passion

l'avare de funès« Rien de grand ne s’est fait dans le monde sans passion » Hegel

Méthode :

Il y a deux pôles d’interprétation du désir en littérature, en art :

-Le pôle rationaliste (souvent contre les passions)

-Le pôle romantique (encourage une passion)

On peut pour ce thème puiser dans nos références culturelles.

Problématique :

Le lien raison / passion pose problème car lorsque on juge  nos désirs ou lorsque l’on condamne nos passions, on juge l’objet du désir et non le désir lui-même. Il faut analyser le désir avant de le condamner.

Intérêts :

La connaissance de soi, la maîtrise de soi, la nature humaine (anthropologie).

Références :

Un lien utile pour comprendre la problématique du désir amoureux, en particulier la vidéo en référence de bas de page…

http://lewebpedagogique.com/philoflo/le-banquet/

Dans le manuel Hatier terminale :

Spinoza p. 78 et  http://lewebpedagogique.com/philo-bac/2010/01/12/spinoza-le-conatus-dans-lethique/

Hegel p.79, Platon, p.81, Épicure, p.82, Descartes,p. 84,

et les stoïciens

Épicure:

http://lewebpedagogique.com/philo-bac/2009/12/25/782/

René Girard

http://lewebpedagogique.com/philo-bac/2009/12/20/732/

Vocabulaire :

Passion, pathos, souffrance, manque, force, imagination, morale, idéal, besoin, corps et âme, conatus, volonté, générosité, plaisir, envie, bonheur, volupté, luxe, sagesse, jouissance, conscience, autrui, matière et esprit, satisfaction, tempérance.

Exercices :

http://lewebpedagogique.com/philo-bac/2009/12/18/642/

Corrigés :

Texte de Hume merci aux ts2 de le mettre en ligne !

Révisions : nos citations

NOS CITATIONS PAR THÈME

L’art

“L’art se distingue de la nature comme faire (facere) d’agir… A vrai dire on ne devrait nommer art que le produit de la liberté, c’est à dire d’un vouloir qui fonde ses actes sur la raison.” Kant. (Comprendre que le travail des abeilles n’est pas une œuvre d’art)

“L’art d’imiter est donc bien éloigné du vrai, et, s’il peut tout exécuter, c’est, semble-t-il, qu’il ne touche qu’une petite partie de chaque chose, et cette partie n’est qu’un fantôme.” Platon La République, X.

“D’une façon générale, il faut dire que l’art, quand il se borne à imiter, ne peut rivaliser avec la nature, et qu’il ressemble à un ver qui s’efforce en rampant d’imiter un éléphant”. Hegel, Esthétique.

“Le goût est la faculté de juger d’un objet ou d’une représentation par une satisfaction dégagée de tout intérêt…”

“Le beau est ce qui est représenté, sans concept, comme l’objet d’une satisfaction universelle…”

“Lorsque je donne une chose pour belle, j’exige des autres le même sentiment; je ne juge pas seulement pour moi, mais pour tout le monde, je parle de la beauté comme si c’était une qualité des choses, je dis que la chose est belle… “


“La beauté est la forme de la finalité d’un objet, en tant qu’elle est perçue sans représentation d’une fin.” Kant, Critique du jugement.

La conscience et l’inconscient psychique

“… cette proposition: je suis, j’existe est nécessairement vraie, toutes les fois que je la prononce ou que je la conçois en mon esprit” Descartes, Méditations métaphysiques,Méditation seconde.

“La nature m’enseigne aussi, par ces sentiments de douleur, de faim, de soif… que je ne suis pas seulement logé dans mon corps ainsi qu’un pilote en son navire mais, outre cela, que je lui suis conjoint très étroitement et tellement confondu et mêlé que je compose comme un seul tout avec lui.” Descartes,Méditation sixième.

“Par le mot de penser, j’entends tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l’apercevons immédiatement par nous même; c’est pourquoi non seulement entendre, vouloir, imaginer, mais aussi sentir, est la même chose ici que penser.” Descartes, Principes de la philosophie.

“Qu’est-ce qu’une chose qui pense? C’est à dire une chose qui doute, qui conçoit, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi, et qui sent.” Descartes, Deuxième méditation.

“Le fait que l’homme puisse avoir le Je dans sa représentation, l’élève infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivant sur la terre. Par là, il est une personne et, grâce à l’unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui arriver, il est une seule et même personne, c’est à dire un être entièrement différent, par le rang et la dignité de choses telles que les animaux sans raison…” Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique.

“Le je pense doit pouvoir accompagner toutes mes représentations.” Kant , Critique de la Raison pure.

“Tout état de conscience en général est en lui-même, conscience de quelque chose… Par conséquent, il faudra élargir le contenu de l’ego cogito transcendantal, lui ajouter un élément nouveau et dire que tout cogito ou encore tout état de conscience “vise” quelque chose et, qu’il porte en lui-même, en tant “visé” ( en tant qu’objet d’une intention), son cogitatum (= objet de pensée) respectif.” Husserl, Méditations cartésiennes, Vrin, page 28.

“L’hypothèse de l’inconscient est nécessaire et légitime, et …. nous possédons de multiples preuves de l’existence de l’inconscient.”

“Un troisième démenti sera infligé à la mégalomanie humaine par la recherche psychologique de nos jours qui se propose de montrer au moi qu’il n’est seulement pas maître dans sa propre maison, qu’il en est réduit à se contenter de renseignements rares et fragmentaires sur ce qui se passe, en dehors de sa conscience, dans sa vie psychique.” Freud, Introduction à la psychanalyse, Payot, page 266.

Le droit, la justice, l’État

“Par Droit et Institution de la Nature, je n’entends autre chose que les règles de la nature de chaque individu, règles suivant lesquelles nous concevons chaque être comme déterminé à exister et à se comporter d’une certaine manière;” Spinoza, Traité théologico-politique. 1670.

“Il est évident qu’il est parfaitement censé et parfois même nécessaire de parler de lois… injustes. En passant de tels jugements, nous impliquons qu’il y a un étalon du juste et de l’injuste qui est indépendant du Droit positif et lui est supérieur: un étalon grâce auquel nous sommes capables de juger le droit positif”. Léo Strauss, Droit naturel et histoire.

“Mais la nature elle même, selon moi, nous prouve qu’en bonne justice, celui qui vaut plus doit l’emporter sur celui qui vaut moins, le capable sur l’incapable.” Platon, Gorgias, (C’est Calliclès, un sophiste, qui parle).

“Convenons donc que la force ne fait pas le droit et qu’on n’est obligé d’obéir qu’aux puissances légitimes.” Rousseau, du Contrat social.

“Se dessaisir de son droit sur une chose, c’est se dépouiller de la liberté d’empêcher autrui de profiter de son propre droit sur la même chose… La transmission mutuelle du droit est ce qu’on nomme contrat.” Hobbes, Léviathan.

Déclaration de 1789.
-Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit.
-Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression.
-La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme.

“Je dis donc que la souveraineté, n’étant que l’exercice de la volonté générale, ne peut jamais s’aliéner, et que le souverain qui n’est qu’un être collectif, ne peut être représenté que par lui même.” Rousseau, Du contrat social.

“En vérité le but de l’État c’est la liberté”. Spinoza, Traité théologico-politique, 20.
– Dans cet État, en effet, nul ne transfère son droit naturel à un autre de telle sorte qu’il n’est plus ensuite à être consulté, il le transfère à la majorité de la Société dont lui même fait partie; et dans ces conditions tous demeurent égaux.” Spinoza,
Traité théologico-politique, 20.

“Hors de la société, chacun a tellement droit sur toute chose qu’il ne s’en peut prévaloir et n’a la possession d’aucune; mais dans La République, chacun jouit paisiblement de son droit particulier.”. Hobbes, Le citoyen.

“Un peuple libre obéit, mais il ne sert pas; il a des chefs et non pas des maîtres; il obéit aux Lois, mais il n’obéit qu’aux Lois et c’est par la force des Lois qu’il n’obéit pas aux hommes”. Rousseau, Lettres écrites de la Montagne, huitième.

« Ce passage de l’état de nature à l’état civil produit dans l’homme un changement très remarquable, en substituant dans sa conduite la justice à l’instinct » … Rousseau, Du contrat social.

“Les maux ne cesseront pas pour les humains avant que la race des purs et authentiques philosophes n’arrive au pouvoir ou que les chefs des cités, par une grâce divine, ne se mettent à philosopher véritablement.” Platon, Lettre VII.
“Maintenant si nous disions que nous avons trouvé ce qu’est l’homme juste, la cité juste, et en quoi consiste la justice dans l’un et dans l’autre, nous ne passerions pas, je pense, pour nous tromper beaucoup.”  Platon, La République, IV

“Les êtres raisonnables sont appelés des personnes, parce que leur nature les désigne déjà comme des fins en soi, c’est à dire comme quelque chose qui ne peut pas être employé simplement comme moyen, quelque chose qui, par suite, limite d’autant toute faculté d’agir comme bon nous semble (et qui est un objet de respect).” Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs

“La justice et l’injustice entendues en toute rigueur, ne sauraient se concevoir que dans un État.” Spinoza, Traité politique, II §23.

“Il existe deux manières d’obtenir ce pouvoir souverain. La première est la force naturelle… l’autre manière apparaît quand les hommes s’entendent entre eux pour se soumettre à tel homme ou à telle assemblée, volontairement, parce qu’ils leur font confiance pour les protéger contre tous les autres. Dans ce deuxième cas, on peut parler de République politique politique ou de République d’institution.” Hobbes, Leviathan, chapitre XII.

“Le pouvoir veut de l’ordre, le savoir lui en donne.” M. Serres, Hermès, IV

La liberté et le bonheur

« La Nature commande à tout animal et la bête obéit. l’homme éprouve la même impression, mais il se reconnaît libre d’acquiescer, ou de résister, et c’est surtout dans la conscience de cette liberté que se montre la spiritualité de son âme .» Rousseau

« l’homme est né libre, et partout il est dans les fers » Rousseau

“Renoncer à sa liberté c’est renoncer à sa qualité d’homme, aux droits de l’humanité, même à ses devoirs. Il n’y a nul dédommagement possibles pour quiconque renonce à tout. Une telle renonciation est incompatible avec la nature de l’homme, et c’est ôter toute moralité à ses actions que d’ôter cette liberté à sa volonté .” Rousseau


“L’homme libre, c’est à dire qui vit selon le seul commandement de la Raison.” Spinoza

“Conçois-tu maintenant que quelqu’un puisse être supérieur au sage, qui a sur les dieux des opinions pieuses, qui ne craint pas la mort, qui est arrivé à comprendre quel est le but de la nature, qui sait que le souverain bien est à notre portée et facile…” Épicure, Lettre à Ménécée.

“Le Sage, au contraire, considéré en cette qualité, ne connaît guère le trouble intérieur, mais ayant, par une certaine nécessité éternelle conscience de lui même, de Dieu et des choses, ne cesse jamais d’être et possède le vrai contentement.” Spinoza, Ethique V° partie, Scolie prop. XLI

“Le concept du bonheur est un concept si indéterminé, que, malgré le désir qu’a tout homme d’arriver à être heureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce que véritablement il veut et il désire… Le bonheur est un idéal, non de la raison, mais de l’imagination.” Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs, deuxième section.

“Une hirondelle ne fait pas le printemps, non plus qu’une seule journée de soleil; de même ce n’est ni un seul jour ni un court intervalle de temps qui font la félicité et le bonheur.” Aristote, Éthique de Nicomaque, I, VII, 16

à suivre… à compléter aussi avec vos révisions des cours et vos manuels…merci de publier pour tous !

Réviser par les auteurs

Les courants de pensée – Les auteurs clés du programme

  1. La philosophie antique

La philosophie nait en Grèce par la volonté de fonder un discours rationnel et universel. La figure majeure du philosophe est Socrate, l’homme qui n’a rien écrit et qui si présente lui-même comme un accoucheur d’esprit (celui qui fait naitre la vérité = la maïeutique). Contre les sophistes ces professeurs de rhétorique qui enseignent l’art de bien parler , Platon disciple de Socrate affirme la réalité des Idées (le vrai, le bien, le beau). Par ces dialogues, il crée une manière originale de philosopher en échos à son maître et il fonde également la dialectique propre à la philosophie. L’opposition entre le monde des Idées et le monde sensible est à l’origine de la pensée idéaliste.

L’élève de Platon, Aristote emprunte à son maître l’idée d’une vérité universelle et nécessaire, son projet est une totalisation du savoir pour édifier une physique (l’étude de la nature et du vivant), une cosmologie (l’étude du cosmos) et une logique.

A la différence de Platon, Aristote considère que la science à pour point de départ des faits particuliers et s’élèvent aux vérités générales. A côté de cette physique, Aristote écrit une métaphysique c’est-à-dire une science de l’être en tant qu’être.

Le scepticisme est fondé par Pyrron pour affirmer l’impossibilité de parvenir à la connaissance absolue des choses :

« Nous devons demeurer sans opinion, sans inclination, sans agitation ». Il s’agit de suspendre son jugement c’est-à-dire de ne rien affirmer et de ne rien nier. Le scepticisme se distingue du doute cartésien qui est une méthode pour atteindre la vérité.

Épicure est un disciple lointain de Démocrite (atomisme ancien ? dans le monde il y a que des atomes et du vide) . La nature est un ordre nécessaire qu’il convient de connaître pour ne pas craindre ce qui serait un obstacle au bonheur. Le plaisir ce comprend en effet comme vivre en conformité avec la nature. Il faut savoir distinguer parmi nos désirs ceux dont la satisfaction conduisent au bonheur. Le plaisir c’est l’absence de souffrance physique et de troubles de l’âme.

Dans la lettre à Ménécée, Épicure affirme que pour atteindre le bonheur il faut se détacher des 4 craintes : celle des dieux, celle de la mort, celle de la souffrance et celle qui nous empêche de connaître le plaisir véritable.

Les stoïciens pensent que l’univers est organisé selon une raison universelle et que chaque être humain participe à cette raison. Il règne une nécessité absolue, il s’agit d’accepter : « Il ne faut pas demander que les évènements arrivent comme tu le veux mais il faut les vouloir comme ils arrivent », Épictète. Afin d’être heureux et libres, il faut savoir ce qui dépend de nous et non pas s’inquiéter des choses qui n’en dépendent pas.

  1. De la philosophie classique aux Lumières

Au Moyen-Age c’est la prédominance de la scolastique (la philosophie de l’école) qui réintroduit les thèses d’Aristote pour étendre l’emprise de la raison sur la science.

Averroès est un penseur qui commente Aristote et entend réconcilier ses idées avec l’interprétation des textes sacrés.

Thomas d’Aquin est également un maitre en théologie qui tente d’accorder la pensée chrétienne aux thèses d’Aristote.

Par ailleurs, le souci de connaissance prédominant au Moyen-Age prend à la renaissance une nouvelle ampleur lorsqu’il s’agit de l’articuler à la morale (Montaigne) ou à l’action politique (Machiavel, La Boétie).

C’est au XVIIe siècle que le rationalisme est le plus important à la fois dans les sciences (Galilée) et en philosophie. C’est l’idée que l’esprit humain peut former des connaissances indépendamment des expériences sensibles. Pour Descartes, Spinoza ou Leibniz nous avons en nous des idées innées qui nous permettent de déduire les lois de la nature selon une démonstration nécessaire. Galilée a exprimé, en formules mathématiques, les lois du mouvement, cette explication devient le modèle de la vérité scientifique et même philosophique. En s’appuyant sur la théorie de Copernic, Galilée abjurera (il nie, renonce à sa théorie) devant l’inquisition.

L’influence de Descartes est décisive pour les sciences comme pour la philosophie, il introduit la notion de sujet connaissant d’une conscience comprise comme étant universelle et comme première vérité fondatrice de tous les savoirs.

C’est le cogito ergo sum qui au terme du doute apparaît comme le premier principe de la philosophie. Grâce à la méthode, il est possible non seulement de fonder la science c’est-à-dire de « se rendre comme maître et possesseur de la nature ». Mais aussi de fonder la morale comme couronnement des sciences. C’est la victoire de la raison sur les passions. C’est l’accomplissement d’une philosophie spéculative et pratique.

Spinoza est une figure particulière parmi les disciples de Descartes. Chassé de la communauté juive, il écrit un ouvrage explosif : L’Éthique ; il critique les textes sacrés, les miracles et toutes les fausses imaginations. Il rejette par exemple Dieu « asile de l’ignorance », personnifié et transcendant le monde. Pour Spinoza, l’homme fait partie de la nature, il n’est pas « un empire dans un empire » et n’a pas non plus de volonté libre qui lui permettent de soumettre toutes ses passions à la raison. C’est le désir qui est l’essence de l’homme.

Les empiristes (John Locke, Georges Berkeley) affirment qu’il n’existe pas d’idées innées mais que toutes nos connaissances viennent de l’expérience. L’esprit humain est une page blanche que l’expérience vient imprimer progressivement. Ainsi les lois de la nature ne peuvent être connues démonstrativement par déduction. La connaissance est induite par la répétition d’expérience qui constitue des généralités. L’empirisme rejette donc les idées abstraites comme par exemple l’âme, l’être, la vérité. Berkeley affirme « exister c’est être perçu ».

La révolution française reconnaît en Rousseau celui qui ouvre la voie à la liberté et aux droits de l’homme. Pour Rousseau, l’homme à l’état de nature n’est pas le bon sauvage mais un individu perfectible (qui est capable du meilleur comme du pire) qui n’a peut-être jamais existé mais est compris comme une hypothèse méthodologique pour comprendre ce qu’est l’homme. Il se distingue de l’animal par sa liberté qui n’est pas toujours effective mais doit être réalisée dans l’histoire « l’homme est né libre et partout il est dans les fers ». Rousseau montre la nécessité d’un contrat social pour mettre fin au droit du plus fort comme aux effets néfastes du progrès ou à la propriété engendrant l’inégalité et la violence. Le véritable contrat doit former l’alliance de la liberté et de l’obéissance. Il doit unir l’obligation morale (le devoir) et la discipline. Ce contrat s’exprime comme volonté générale du peuple ou chaque citoyen prend part par le vote à la vie sociale organisée par des lois.

Kant procède à une révolution en philosophie comparée à celle de Copernic dans les sciences : réveillé par le scepticisme de Hume contre le dogmatisme des savoirs, il affirme qu’il n’y a pas d’autres fondements de savoirs que le sujet pensant.

« Le ciel étoilé au dessus de moi et la loi morale en moi »

Que puis-je connaître ? La méthode critique permet de limiter les pouvoirs de la raison à la connaissance des seuls phénomènes ; les noumènes ou choses en soi sont des idées de la raison qu’aucune intuition ne peut saisir et qu’aucun concept ne peut servir. ? critique de la raison pure.

Que dois-je faire ? Il s’agit pour la raison pratique de chercher les conditions de possibilité d’une action morale universelle. La première formule du devoir est, en effet l’universalité de la maxime qui détermine notre action. La seconde formule du devoir est le respect inconditionnel de la personne. Seul la volonté peut être appelée bonne, il s’agit pour la déterminer de concevoir un impératif qui soit catégorique.

Que m’est-il permis d’espérer ? Cette interrogation montre que si la raison est limitée, elle ne peut pas cependant s’empêcher de penser les idées métaphysiques qui sont légitimes dans la mesure où elles n’ont pas la prétention d’être des concepts scientifiques.

La réflexion politique de Kant s’inscrit à la fois dans le projet des Lumières qui consiste à sortir de la minorité et dans une philosophie de l’histoire. Il y a un paradoxe que Kant appelle « l’insociable sociabilité des hommes » (Manuel Philo, p.80).

Les hommes ont deux penchants contraire : s’associer et défendre ses intérêts privés paradoxalement, cette opposition assure le développement de la société, de la culture, de la civilisation. Kant dans la Critique du jugement analyse la particularité du goût qui exprime une satisfaction désintéressée et une universalité ne reposant pas sur des concepts. Le jugement de goût ne peut pas être démontré mais discuté. D’autre part, Kant défini le génie comme celui qui donne ses règles à l’art, qui créer véritablement des œuvres de manière exemplaire. Enfin ces œuvres elles-mêmes sont inimitables à l’image du vivant, cet être qui s’organise lui-même n’est pas réductible à l’état de machine.

III. Des Lumières aux philosophies de l’histoire

Hegel s’efforce de dégager dans l’histoire la marche progressive de l’esprit qui par une dialectique surmonte les contradictions et les moments individuels. L’esprit est compris comme la pensée qui se clarifie progressivement, il incarne toutes les réalités et aux termes du processus représente ce qui est en soi et par soi. La philosophie nait de la nécessité à surmonter les difficultés de la pensée, elle forme un système (une organisation qui se suffit à elle-même).

Pour l’individu, il s’agit de montrer qu’il parvient à la conscience de soi c’est ce mouvement que Hegel nomme phénoménologie. A partir de forme les plus simples (conscience sensible), la conscience s’élève jusqu’à des formes spirituelles par exemple dans l’art, la religion et la philosophie. Il faut retenir dans ce processus le moment où l’homme prend conscience de soi dans un absolu déchainement parce que la conscience est désir et que ce désir se manifeste par la risque de la mort. C’est la lutte pour la reconnaissance qui est nécessaire à la conscience de soi.

Hegel considère que la raison gouverne le monde et que le devenir des hommes est utilisé dans un but universel. La raison utilise comme instrument les passions et les intérêts humains, même les grands comme César ou Napoléon ne réalisent pas seulement leurs ambition, leurs projets individuels mais ils sont les outils de l’esprit en marche. L’universel se sert du particulier pour se réaliser dans l’histoire. L’histoire universelle à donc un sens même si chacun de ses moments échappent à l’enseignement, il n’y a pas de leçons de l’histoire. Dans la longue conquête de l’universalité, interviennent violence, travail et technique qui sont comme autant de moments nécessaires pour accéder à l’esprit absolu.

Auguste Comte fondateur du positivisme, il entend dépasser la religion et la métaphysique par al recherche des lois de la nature. La loi des 3 États explique le nécessaire progrès du théologique au positif. Auguste Comte prétend ainsi unifier l’histoire de l’humanité sur le modèle de l’histoire individuelle.

Marx affirme « les philosophes n’ont faits qu’interpréter le monde de différentes manières, il s’agit de le transformer »Marx s’inscrit dans la lignée des philosophes matérialistes et reprend la démarche dialectique de Hegel en la remettant « sur pied », c’est-à-dire en prenant pour point de départ la production matérielle des hommes. Marx veut affranchir l’homme de tous ce qui ne constitue pas son essence, de tout ce qui l’aliène par l’illusion religieuse. La propriété privée ou l’argent, la vocation de l’homme et le travail, la pratique concrète qui consiste à transformer le monde. L’essence de l’homme se trouve en cela dans les rapports sociaux et non dans un individu abstrait. On trouve ainsi chez Marx une sociologie et une économie politique dans la production social et politique c’est la lutte des classes qui joue un rôle prépondérant et fourni le fils conducteur de l’évolution historique. Il y a un sens de l’histoire qui s’explique par les différents antagonismes présents dans les sociétés du passé comme les sociétés modernes.

IV. De la pensée moderne jusqu’aux contemporains

La modernité commence avec les philosophes du soupçons : Marx, Nietzsche et Freud. C’est la critique de la métaphysique et de toutes les valeurs établies, des catégories logiques et rationnelles qui permet à Nietzsche de dénoncer la culture européenne au début du XXe siècle. Nietzsche critique l’illusion des arrières-monde et oppose la volonté de puissance à tout ce qui rend l’homme esclave, faible et qui vivent dans le ressentiment. La volonté de puissance est une énergie puissante et conquérante qui consiste à créer, à favoriser l’avènement du surhomme. La volonté de puissance est conçue comme une force conduisant tout être à s’enrichir par ses créations tout en détruisant celles des autres car le monde n’a pas de sens, pas plus que la morale ou l’idée d’un devenir obéissant au progrès. En critiquant toutes les idées établies Nietzsche parvient à un nihilisme total essentiel pour porter de nouvelles valeurs.

L’idée d’une finalité disparaît comme celle d’intention à donner à l’histoire, tout reste suspendu au grand hasard et au grand jeu de la vie.

Freud est un médecin qui fonde la psychanalyse et interroge les philosophes en particulier à propos de la constitution de l’esprit humain. Descartes avait défini la conscience comme la connaissance immédiate de tout ce qui se passe dans notre esprit. Freud fait l’hypothèse d’un inconscient psychique, c’est-à-dire d’un ensemble de représentations refoulées, maintenues par la censure hors du champ de notre conscience. Ce sont surtout les désirs inadmissibles pour la conscience qui constituent l’inconscient et ce depuis l’enfance. Freud donne une interprétation du rêve des symptômes psychiques, des actes incompréhensibles comme les actes manqués par le même processus inconscient et légitime, une pratique celle de l’usage de la parole pour rendre compte de tous les troubles de l’esprit humain. Enfin, Freud interprète le processus de création des œuvres d’arts en expliquant quelles sont des substitutions imaginaires et des satisfactions de désirs sublimés. Freud dans l’avenir d’une illusion montre que l’origine d’une représentation religieuse est une croyance d’ordre affectif. Le dogme religieux est une illusion dérivée du désir de protection, cette illusion apaise l’angoisse humaine, l’état de détresse et le complexe paternel auquel l’individu est attaché.

Connaître l’épreuve des bacs généraux et technologiques.

Bac 2012 : Philosophie

Par Jeanne-Claire Fumet

L’épreuve de philosophie fait peur : première des épreuves écrites du bac, elle est réputée pour sa difficulté et son caractère imprévisible. Au-delà des préjugés, comment faire face à une épreuve qui, comme toutes les autres, peut se préparer efficacement ?

 

La définition de l’épreuve écrite.

Pour toutes les séries, trois sujets sont proposés au choix des candidats ; deux de ces sujets sont des sujets de dissertation ; le troisième est constitué par une explication de texte philosophique. Pour le troisième sujet, il faut que le texte, emprunté à un auteur qui figure dans la liste du programme, se rapporte à une ou plusieurs notions du programme. Pour les sections technologiques, le texte est accompagné de 3 questions qui en guident l’explication. La durée de l’épreuve est de 4h pour toutes les sections. Le coefficient est de 7 en L, 4 en ES, 3 en S et en TMD (théâtre, musique et danse) et 2 dans les autres sections technologiques.

NB : le programme en TMD est celui des sections S, publié en 2003. Dans les autres sections technologiques, programme de 2005 (voir ci-dessous).

Les textes de référence :

Bac général :

http://www.education.gouv.fr/botexte/bo010830/MEN[…]

Bac technologique :

http://www.education.gouv.fr/bo/2006/23/MENE0601210N.htm

 

L’épreuve orale du second groupe :

L’épreuve de « rattrapage » permet de remplacer une note faible obtenue à l’écrit par une meilleure performance réalisée à l’oral. Cette épreuve est souvent profitable aux candidats, puisqu’elle supprime la difficulté de l’expression écrite et permet de mettre directement en valeur les aptitudes à la réflexion. Pour bien la réussir, ne pas négliger l’étude d’œuvre complète menée pendant l’année : l’interrogation portera sur ce texte !

 

Séries générales : Le candidat présentera à l’examinateur la liste des œuvres philosophiques dont l’étude est obligatoire (une en S et ES, deux en L). Cette obligation s’impose à tous les candidats, qu’ils soient élèves d’un établissement ou candidats libres. La liste présentée par les élèves d’un établissement d’enseignement sera signée par le professeur, visée par le chef d’établissement et annexée au livret scolaire.

 

L’épreuve orale portera obligatoirement sur l’une des œuvres présentées, dont un bref fragment devra être expliqué. Au cours de l’entretien, toute notion du programme pourra éventuellement faire l’objet d’une interrogation distincte ou, si possible, en liaison avec l’étude du texte.

 

Dans toutes les séries, l’interrogation durera vingt minutes environ afin de permettre au candidat de montrer ses possibilités ; il disposera de vingt minutes environ pour la préparer.

 

Séries technologiques : Le candidat présente à l’examinateur la liste des textes étudiés, empruntés ou non à une même œuvre, parmi les œuvres des auteurs inscrits au programme. La liste présentée par les élèves d’un établissement public ou privé sous contrat sera signée par le professeur, visée par le chef d’établissement et annexée au livret scolaire. Le candidat se présente à l’épreuve avec un exemplaire des textes de sa liste.

 

L’évaluation

L’évaluation et la notation des copies du bac  font l’objet de réflexions et de discussions très actuelles.  De manière générale, les consignes données aux correcteurs appellent à l’ouverture des critères d’appréciation et à l’attention portées aux qualités singulières d’une réflexion débutante.

http://espaceeducatif.ac-rennes.fr/jahia/Jahia/site/e[…]

http://enseigner-la-philosophie.blogspot.fr/2010/09/c[…]

Le programme : ni encyclopédisme, ni histoire des idées.

 

La spécificité du programme d’enseignement de la philosophie, dispensé sur une seule année à titre propédeutique et non exhaustif, explique la liberté – ou l’indétermination, protestent d’aucuns – de sa mise en œuvre par les professeurs. Constitué d’une liste de notions et de d’auteurs, accompagnée depuis 2003 d’un ensemble de « repères », il couvre un champ très vaste mais à titre seulement indicatif. On ne saurait prétendre faire connaître aux élèves le détail des doctrines des dizaines d’auteurs, ni l’ensemble des formulations problématiques engendrées par les recoupements des notions. Il s’agit de les familiariser avec une modalité particulière de la réflexion conceptuelle,  afin de leur permettre de traiter selon des modalités philosophiques l’un des sujets proposés à l’épreuve. Les tentatives successives de réforme du programme, dans les années 2000, ont donné lieu à d’âpres discussions pour aboutir à un quasi statu-quo : entre l’exigence d’un programme plus libre et celle d’une détermination plus précise des compétences et connaissances attendues, se joue le paradoxe d’un enseignement qualitatif tenu à une évaluation quantitative. Un débat loin d’être clos.

Programme des séries générales  :

http://www.education.gouv.fr/bo/2003/25/MENE0301199A.htm

Programme des séries technologiques :

http://www.education.gouv.fr/bo/2005/hs7/MENE0501664A.htm

Se préparer à l’épreuve.

Les ressources disponibles sont pléthoriques, attention à éviter la dispersion et  la perte de temps !

Pour bien se préparer, mieux vaut privilégier 3 axes : une approche synthétique des notions au programme,  des conseils simples de méthode, la relecture attentive de quelques textes clés.S’appuyer sur le cours du professeur est évidemment la première ressource à privilégier. Pour la compléter et l’enrichir, on consultera avec profit quelques sites de référence.

 

Le plus complet : le site du CNED.

Le CNED offre en accès gratuit l’ensemble des cours de l’année de terminale. Il présente 3 études d’œuvres complètes (Descartes, Rousseau, Bergson) particulièrement utiles pour des références précises sur de nombreux sujets. On trouvera d’autres approches des notions au programme sur tous les sites académiques cités dans les points suivants.

http://www.academie-en-ligne.fr/Lycee/Ressources[…]

 

Pour les sciences, le site de Nantes.

Le site académique de Nantes propose, entre autres ressources multimédia, une série de films d’animation sur les questions d’épistémologie parfois délicates à saisir (mathématiques et réalité, paradigme, causalité, etc.). Une approche ludique et éclairante.

http://www.pedagogie.ac-nantes.fr/1302938077739/[…]

 

Conseils de méthode sur le site de Grenoble.

Pour quelques rappels de méthode brefs et concis, le site de Grenoble propose une page efficace.

http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/articles.p[…]

 

Exercices sur les repères : le site d’Amiens.

Une batterie d’exercices de toutes sortes, dont quelques QCM pour vérifier qu’on maîtrise bien les distinctions conceptuelles et les repères du programme, proposée par des professeurs de l’Académie d’Amiens.

http://philosophie.ac-amiens.fr/spip.php?rubrique51

 

Nouveautés : boîte à outils, le bac dont vous êtes le héros…

Publié par Olivier Dhilly, concepteur du site Webphilo, aux éditions de l’Opportun, une Boîte à outils plutôt bien faite pour avoir à l’esprit les notions et les problématiques de base.

http://editionsopportun.com/?cat=64

 

Un ouvrage conseillé par le site de l’Académie de Grenoble, pour s’approprier les programmes en douceur : le bac philo dont vous êtes le héros, par Thimotée Coyras aux éditions Ellipses.

http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article378

 

Se familiariser avec les sujets du bac sur le site de l’Académie de Nice

Une base de données permettant d’accéder à tous les sujets du bac depuis 1996, par séries, année, auteur (pour les textes), etc.

http://www.ac-nice.fr/philo/inf2000/index3.php

 

Et pour approfondir la réflexion…

Les éditions M-Éditer mettent progressivement en ligne, gratuitement, leur catalogue de vidéos de sciences humaines en général et de philosophie en particulier sur Youtube.

La collection de vidéos

http://www.youtube.com/user/M1962Editer#g/u

 

Pour le plaisir de mieux voir et de mieux comprendre les images, le site d’Alain Pourriol, auteur du Studio philo : un atelier de commentaire et d’analyse philosophique du cinéma au MK2 Bibliothèque (Paris).

http://studiophilo.fr/regarder

 

Blogs philosophiques.

Un blog de référence, très complet pour la méthode et les ressources de travail, destinés aux élèves et aux professeurs, celui de Cédric Eyssette,  propose de nombreux liens vers des blogs d’enseignants de philosophie.

http://eyssette.net/

http://lewebpedagogique.com/philo-bac/

Quelques précautions indispensables.

 

L’épreuve de philosophie,comme toutes les autres, exige des connaissances acquises au cours de l’année. Mais elle consiste aussi dans un moment de réflexion qui doit mobiliser la présence d’esprit du candidat : rien n’est perdu si on ne trouve pas d’emblée les éléments de réponse, le travail consiste justement à les élaborer à nouveaux frais. Mais rien de gagné non plus parce qu’on pense avoir une réponse toute faite – gare au lieu commun péremptoire.

Inutile donc de se pourvoir d’un arsenal de réponses mécaniques ou de citations « passe-partout » ; mieux vaut se fier à l’usage intelligent que l’on peut faire, en fonction du sujet, de savoirs forcément limités. Se préparer à l’épreuve suppose donc, en plus des révisions, de se tenir prêt à travailler  sur une question inattendue, dont l’intérêt réside justement dans ce qu’elle peut avoir d’original. Pas de réponses « vraies » ou « fausses », en philosophie, mais une démarche de dépassement des paradoxes et des contradictions. Qu’il ne faut donc pas craindre de soulever !

Révisions : entrainement

 

Conseils de révision avant l’écrit :

  • Commencer par la notion qui vous semble la plus difficile, la moins intéressante, celle sur laquelle vous n’aimeriez pas tomber…
  • Travailler les textes pour l’oral avant l’écrit
  • Réviser toujours les textes des auteurs et non leur commentaire.
  • Relisez vos propres copies avant les corrigés
  • Ne pas apprendre des citations par thème sans un contexte ni sans savoir les expliquer
  • De même pour les concepts clés, sachez les utiliser vous même ou les comprendre dans un texte de philosophe mais n’apprenez pas par cœur leur définition.
  • N’hésitez pas à questionner votre professeur sur la méthode de dissertation, d’explication de texte ou tout autre question autre que « quel sujet va tomber cette année ? » dont ils n’ont pas la réponse ! Plutôt que de jouer aux pronostics, préparez vous sérieusement.
  • N’oubliez pas que la première épreuve est à l’écrit ; exercez vous à rédiger de la philosophie lors de vos révisions (ne recopiez pas votre cahier ni le manuel de philosophie mais faites des exercices d’introduction, de plan, de conclusion par exemple…)

Les grands courants de la pensée philosophique.

Les grands courants de la pensée philosophique.

  1. La philosophie antique.

À l’origine de la philosophie, c’est Socrate, l’homme qui n’a rien écrit, qui créé une forme de dialogue contre les sophistes. Platon, son disciple, va plus loin dans la recherche de la vérité, de la justice ou de la beauté en affirmant un monde des idées seules réelles et opposées au monde sensible.

Son élève, Aristote veut constituer une totalisation des savoirs : la physique, étude de la nature et du vivant, la cosmologie et la logique. À coté de ces sciences objectives, il écrit une métaphysique comme science de l’être en tant qu’être.

Le scepticisme est fondé par Pyrrhon et a pour but de suspendre son jugement c’est à dire de douter et de se plaire dans ce doute qui ne conduit à aucune affirmation ni à aucune négation.

Pour les Stoïciens, l’univers est organisé selon une raison universelle ; chaque individu en est une parcelle. Ils affirment que dans le monde règne une nécessité absolue qui ne dépend pas de nous. « La liberté consiste à vouloir que les choses arrivent non comme il te plait mais comme elles arrivent » Epictète. Atteindre le bonheur, ce n’est pas accepter la fatalité mais comprendre par la raison individuelle que ce qui arrive dépasse notre pouvoir et est en cohérence avec la raison universelle.

Épicure est un lointain disciple des atomistes (Démocrite) qui affirmaient que dans la nature il n’y a que des atomes et du vide. Or vivre dans le plaisir c’est comprendre cette nature matérielle pour échapper aux souffrances physiques comme aux troubles de l’âme. Pour atteindre le bonheur, il faut se détacher des quatre craintes majeures de l’homme : la crainte des dieux, la crainte de la mort, la crainte de la souffrance et les troubles de l’âme.

  1. Philosophie classique.

À l’époque de Galilée et de Descartes, la science et la philosophie sont inséparables pour former des connaissances indépendantes de l’expérience sensible. C’est le rationalisme qui permet aux philosophes de déduire les règles de la pensée avec un nécessité démonstrative. Ainsi, pour Descartes, Spinoza ou Leibniz, nous avons en nous des idées vraies.

À l’opposé du rationalisme, certains penseurs empiristes affirment que l’esprit est comme une table rase que l’expérience vient remplir progressivement . Les empiristes tels Locke, Berkeley affirment qu’il n’y a pas d’idées abstraites mais que les lois de la nature sont induites par la répétition d’expériences et constituent des généralités.

C’est l’époque des Lumières qui permet à Kant de fonder une philosophie critique et de poser 4 questions essentielles : Que puis je savoir ? Que dois je faire ? Que m’est-il permis d’espérer ? Qu’est ce que l’homme ? Ces réponses permettent d’examiner les limites de l’esprit humain et de montrer qu’il ne peut connaître que ce qui est objet d’une expérience possible. Pour le reste, l’esprit peut toujours penser, supposer, espérer légitimement, ce qui ne relève pas de la science mais d’une métaphysique dans les limites de la simple raison.