Vous avez une dissertation à faire pour la première fois :
SUJET RECOPIÉ AU BROUILLON
CES CONSEILS vous donne des attitudes à adopter face à un sujet de dissertation, et des pistes de réflexion pour ANALYSER le sujet et ainsi vous donner des éléments importants pour l’introduction puis le plan.
Ce travail d’analyse se fait au brouillon.
PUIS CE SERA l’élaboration du plan et la mise au propre.
Qu’est-ce que je fais/je ne fais pas lorsque je découvre le sujet ?
• D’abord, le jour du bac, j’aurai le choix entre 3 sujets : 2 sujets de dissertation et 1 sujet avec un texte etdes questions (on étudiera bientôt ce type de sujet). Donc d’abord je dois choisir. Ce choix me prend 10 minutes : je lis bien les trois sujets et je prends celui sur lequel j’ai le plus de choses à dire, que je comprends le mieux et que j’ai envie de traiter. Une fois que j’ai choisi je ne change plus de sujet (sinon j’aurai gaspillé
du temps et j’en aurai moins que les autres!)
• Une fois que j’ai choisi, je me retiens de répondre trop vite au sujet. J’ai sans doute un avis personnel sur la question (ou pas..) mais je sais qu’en philosophie il ne s’agit pas de donner son opinion mais de traiter une question en montrant plusieurs réponses possibles, de la plus évidente à la plus réfléchie. Donc j’essaie plutôt
d’imaginer tout ce qu’on pourrait répondre à cette question si celle-ci faisait l’objet d’unE DISCUSSION.
• Pour être sûr d’éviter le hors-sujet (qui consiste à répondre à une autre question, proche mais différente, et qui constitue le pire danger lors d’une dissertation), je prends le temps d’analyser la question posée pour bien comprendre ce qu’on me demande. Pour cela je vais définir chaque terme en me servant du cours, je vais prendre note des mots qui ont plusieurs sens et de ce que cela change dans le sens même de la question et des
réponses que l’on va ensuite donner. C’est une étape très importante qui vous permettra d’expliquer la question dans l’introduction de la dissertation, autrement dit de la reformuler.
• Lorsque j’ai analysé les termes et que je suis capable d’expliquer et reformuler la question, alors je la problématise.
Attention ! Le sujet n’est pas la problématique ! On problématise un sujet de philosophie en montrant que la question posée conduit à au moins deux réponses.
Je présente ma problématique comme une alternative (soit/soit ou on peut penser dans un premier temps que…/dans un second temps on pensera plutôt que…
Il faut qu’on soit face à un problème à la fin de l’introduction, car la philosophie s’intéresse à ce qui pose problème à l’homme. Si vous faites bien votre problématique ce sera plus facile de faire le plan.
Comment faire sur le sujet
• Je note sur un brouillon les idées qui nous passent par la tête sur le sujet, des pistes de réflexion, et j’essaie de les ordonner et de les développer un peu.
• Je fais une analyse rigoureuse du sujet :
• Je dégage les grands sens des mots vu en cours et je me demande si le sujet peut tous les utiliser (si il y en a un qui se prête peu au sujet il ne faut pas en parler)
• Par exemple je me demande ce qu’est un « bien naturel ». Je décompose : un « bien » ?
« naturel » ? Y a-t-il plusieurs sens à ce mot ? Je
peux chercher dans un dictionnaire mais il faudra adapter la définition au sujet. Il faut que ça ait du sens !
• Je me demande ce que pourrait être la liberté si elle n’était PAS un bien naturel ? Qu’est-ce qui s’oppose à
naturel ? La liberté est-elle toujours un bien ?
• Je vois s’il y a des auteurs, des textes dans le cours (ou le manuel) qui proposent une réponse à cette question ou à des aspects de cette question. Si oui, je le note sur mon brouillon et j’essaie de formuler l’idée générale que l’auteur défend (attention on ne cite pas d’auteurs dans l’introduction mais cela vous donnera des idées et des références pour le corps du devoir).
• J’essaie de reformuler la question en n’utilisant pas les mots du sujet. Cela a pour but de montrer au correcteur que j’ai compris la question. C’est difficile mais nécessaire !
• Enfin, je problématise. Je peux m’aider de ce « squelette » de la problématique. Attention il ne suffit pas de dire OUI puis NON… il faut préciser en quel sens on répond ceci ou cela et donner un premier élément de justification.
Squelette de la problématique :
D’une part, on croit spontanément que … (1ère réponse à la question du sujet, la plus évidente, la plus facile ou logique).
Pourtant … (on fait une objection à la première réponse en montrant qu’on ne peut pas s’arrêter là. On peut imaginer une sorte de débat où quelqu’un ne serait pas d’accord avec nous)
D’autre part on peut donc penser que… (on donne une 2ème réponse à la question du sujet, qui s’appuie sur l’objection faite à la première, et qui par conséquent formule une réponse opposée ou très différente de la première)
Mais alors/cependant/toutefois…(on fait une objection à cette seconde réponse pour montrer qu’on ne peut toujours pas s’arrêter là…cette étape n’est pas obligatoire mais si vous y arrivez c’est bien mieux, votre plan sera plus riche).

Lancez-vous et faites-vous confiance ! Tenez comptes des conseils et aidez-vous du cours mais aussi des idées que vous trouvez par vous-mêmes, car vous êtes intelligents et créatifs !
Le sujet est très ouvert, je n’ai pas un corrigé en tête mais j’ai hâte de vous lire. Bien sûr il ne faut pas dire de bêtises, ne pas faire de hors sujet et rendre un travail propre et bien construit, bien exprimé. Mais il y a plein
de possibilités de traitement à cette question.
Et…je serai indulgente pour le premier devoir de l’année.

Bon courage !!