Futurs bacheliers

BIBLIOGRAPHIE  ESTIVALE

« Celui qui veut apprendre à philosopher
doit… considérer tous les systèmes de philosophie
uniquement comme une histoire de l’usage de la raison
et comme des objets d’exercice de son talent philosophique. »
Kant, Logique, Introduction III
Trad. L. Guillermit, Vrin


Les titres apparaissant en GRAS sont conseillés pour débuter (pas tous, faites votre choix!)

PLATON
(427-347 avant notre ère) : Premier et second Alcibiade ; Hippias Mineur ; Eutyphron ; Lachès ; Charmide ; Lysis ; Hippias Majeur ; Ion ; Apologie de Socrate ; Criton ; Protagoras ; Gorgias ; Banquet ; Phèdre ; Phédon ; République (tous dans la collection GF)

ARISTOTE
(384-322 avant notre ère) : Ethique à Nicomaque (Livre de Poche) ; Politique (Vrin) Poétique (livre de poche)

EPICURE (341-270 avant notre ère) : Lettres et maximes (Livre de Poche) Lettre à Ménécée

LUCRECE (98-55 avant notre ère) : De la nature (GF)

CICERON (106-43 avant notre ère) Traité des devoirs (in : Les stoïciens, La Pléiade, Gallimard).

SENEQUE ( 2 avant notre ère-65) De la tranquillité de l’âme (Rivages).

EPICTETE (50-125) : Manuel (GF) suivi de MARC-AURELE Pensées pour moi-même

MACHIAVEL (1469-1527) : Le prince (GF)

LA BOETIE (1530-1563) : Le discours de la servitude volontaire (Payot).

MONTAIGNE (1533-1592) : Essais (GF)

DESCARTES(1596-1650) : Discours de la méthode (GF) ; Méditations métaphysiques (1 à 4). Les passions de l’âme (GF). Régles pour la direction de l’esprit
HOBBES
(1588-1679) : Le citoyen (GF)

PASCAL (1623-1662 ) : Pensées (Folio) ; De l’esprit géométrique [et autres textes] (GF). Préface au traité du vide.

SPINOZA (1632-1677) : Traité théologico-politique ; Lettres ( Oeuvres I, II, III, IV, GF) Traité de la réforme de l’entendement.

LOCKE (1632-1704 ): Lettre sur la tolérance (GF) ; Traité du gouvernement civil (GF) ; Essai philosophique concernant l’entendement humain (Vrin).

MALEBRANCHE(1638-1715) : De la recherche de la vérité

LEIBNIZ ( 1646-1716) : Système nouveau de la nature (Présentation et notes de Christiane Frémont, GF) ; Nouveaux essais sur l’entendement humain (GF) livre 4 ; La Monadologie (Edition annotée et précédée d’une exposition du système de Leibniz par E. Boutroux, Le Livre de Poche).

MONTESQUIEU 1689-1755) : De l’esprit des lois (livres I à V) (GF)

VOLTAIRE (1694-1778) : Lettres philosophiques (GF) ; Traité sur la tolérance

ROUSSEAU1712-1778) : Discours sur l’origine de l’inégalité (GF) ; Discours sur les sciences et les arts (GF) Du contrat social (GF) Discours sur l’origine des langues

DIDEROT (1713-1784) : Entretien entre d’Alembert et Diderot (GF) ; Le neveu de Rameau (GF) Pensées sur l’intérprétation de la nature (GF)

HUME (1711-1776) : Traité de la nature humaine (GF) ; Enquête sur l’entendement humain (GF) ; Dialogues sur la religion naturelle (Vrin) ; Enquête sur les principes de la morale (GF)

KANT (1724-1804 ) : Opuscules sur l’histoire (GF) ; Critique de la raison pure (Préface à la seconde édition) (GF) ; Réponse à la question : Qu’est-ce que les lumières ; Fondements de la métaphysique des moeurs (Le livre de poche) ; Que signifie s’orienter dans la pensée ? (GF) ; Anthropologie du point de vue pragmatique (Vrin)

FICHTE (1762-1814) : Contributions sur la Révolution française ; La destination de l’homme (GF) ; de la liberté de penser (éd.mille et une nuit)

HEGEL (1770-1831) : Esthétique (2 vol. 1997, Livre de poche) ; Principe de la philosophie du droit (Vrin) ; La raison dans l’histoire (10-18) ; Propédeutique philosophique (Médiations) ; Leçons sur l’histoire de la philosophie (Folio).

KIERKEGAARD (1813-1855) : Le journal du séducteur (Folio) ; Le concept d’angoisse (dées/Gallimard) ; Traité du désespoir (Folio).

MARX (1818-1883) : Manuscrits de 1844 (Editions sociales) ; L’idéologie allemande (Editions sociales) ; Manifeste du Parti Communiste (10-18) ; Contribution à une critique de l’économie politique (Editions sociales).

NIETZSCHE (1844-1900) : La naissance de la tragédie (Folio) ; Le gai savoir (Folio) ; Ainsi parlait Zarathoustra (Folio) ; Par delà Bien et Mal (Folio) ; La généalogie de la morale (Folio) ; Crépuscules des idoles (Folio).

BERGSON (1859-1941) : Essai sur les données immédiates de la conscience (Quadrige/PUF) ; Matière et mémoire (Quadrige/PUF) ; Le rire (Quadrige/PUF) ; L’évolution créatrice (Quadrige/PUF) ; Les deux sources de la morale et de la religion (Quadrige/PUF)

HUSSERL (1859-1938) La philosophie comme science rigoureuse (PUF) ; L’idée de la phénoménologie (PUF) ; Méditations cartésiennes (Vrin). La crise de l’humanité européenne et la philosophie, trad. N.Depraz, Paris, Hatier, 1992.

WITTGENSTEIN (1889-1951) : Traité logico-philosophique (Tel/Gallimard) ; Conférence sur l’éthique (in Leçons et conversations, Folio) ; De la certitude (Gallimard).

RUSSELL (1872-1970) : Problèmes de philosophie (Payot)

HEIDEGGER (1889-1976) : Lettre sur l’humanisme (Aubier) ; Chemins qui ne mènent nulle part (Idées-Gallimard) ; Qu’est-ce que la métaphysique ? (Gallimard) ; Questions I, II, III (Gallimard)

BACHELARD (1884-1962) : Le nouvel esprit scientifique (PUF). ; La formation de l’esprit scientifique (Vrin)

MERLEAU-PONTY (1908-1961) : Sens et non-sens (Nagel) ; Eloge de la philosophie (Folio) ; L’oeil et l’esprit (Folio).

SARTRE (1905-1980) L’existentialisme est un humanisme (Folio)

FOUCAULT (1926-1984) : Histoire de la folie (Gallimard) ; Les mots et les choses (Gallimard) ; L’archéologie du savoir (Gallimard) ; Surveiller et punir (Gallimard).

DELEUZE (1925-1997) : Qu’est-ce que la philosophie ? (Minuit)

Dictionnaires et encyclopédies au C. D. I. lycée (armoire philo) :


LALANDE A., Vocabulaire de la philosophie, P.U.F, Paris (site de rencontre gratuit), 1996 (1re éd. 1926).

Dictionnaire d’éthique et de philosophie morale (1996, PUF)

Dictionnaire des sciences sous la direction de D. Lecourt (PUF,1998)

Pratique de la philosophie de A à Z (Hatier)

E. Bréhier : Histoire de la philosophie (PUF)

Ne pas oublier les revues (nombreux abonnements au lycée) :

Le magazine littéraire consacre quelques n° à la philosophie
Le nouveau mensuel « Philosophie »
Le magazine « sciences humaines »

Œuvres en rapport avec la philosophie et les thèmes du programme (liste non exhaustive)

La littérature et les autres formes d’art (cinéma, Bande dessinée etc.)

Psychologie, psychanalyse, psychiatrie.

S. Freud, Cinq leçons sur la psychanalyse
S. Freud, Introduction à la psychanalyse
S. Freud, Le rêve et son interprétation.
S. Freud, Trois essais sur la théorie de la sexualité, Idées
Freud (S.) : Psychopathologie de la vie quotidienne, traduit par S. Jankélévitch, PBP/payot, Paris.
Freud (S.) : Malaise dans la civilisation, traduit de l’allemand par Ch. et J. Odier, PUF, Paris.
Bettelheim (B.), Psychanalyse des contes de fées, Pluriel
Sacks (O.) : L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau, Points-Seuil

Ethnologie.

Caillois (R.) : L’homme et le sacré, Folio-essais
Girard (R.) : La violence et le sacré, Pluriel
Leiris (M.), Cinq études d’ethnologie, Tel.
Leroi-Gourhan (A.), Le geste et la parole, Quadrige/PUF.
Levi-Strauss (C.), Race et histoire suivi de l’oeuvre de Claude Lévi-Strauss par Jean Pouillon, Folio/Essais.
Levi-Strauss (C.), La pensée sauvage, Agora-Presses Pocket
Levi-Strauss (C.), Entretiens avec G. Charbonnier, 10/18
Levi-Strauss (C.), Tristes tropiques, Agora-Presses Pocket
M. Mead, Moeurs et sexualité en Océanie, Agora-Presses Pocket.
B. Malinowski, Trois essais sur la vie sociale des primitifs, PbP

Biologie.

Bernard (C.) : Introduction à la médecine expérimentale, GF
Canguilhem, Le normal et le pathologique, Quadrige/PUF
Canguilhem (G.) : La connaissance de la vie, Vrin, Paris.
Darwin (Ch.) : L’origine des espèces
Dagognet (F.) : Le vivant, Bordas
Gould (S. J.), Darwin et les grandes énigmes de la vie, Points/Seuil.
Jacob (F.) : Le jeu des possibles, Le livre de Poche.
Jacquard (A.), Eloge de la différence, Points/Seuil, [pas au CDI].
Jacquard (A.), Au péril de la science, Points/Seuil.
Jacquard (A.), L’héritage de liberté, Points/Seuil.
Jacquard (A.), Moi et les autres, Points/Seuil. Monod(J) le hasard et la necessité, Points/Seuil
Joël de Rosnay : Les origines de la vie de l’atome à la cellule, Points/Seuil.
Rostand (J.) : Esquisse d’une histoire de la biologie, Idées/Gallimard.
J. Ruffié, De la biologie à la culture, 2 volumes, Champs/Flammarion.

Physique, mathématiques, logique

Penser les mathématiques, Points-Seuil
Mathématiques et Art, Hermann.
L’espace et le temps aujourd’hui, Points-Seuil
Blanché (R.) : L’axiomatique, initiation philosophique-PUF
Blanché (R.) : Introduction à la logique contemporaine, A. Colin.
Hawking (S.) : Une brève histoire du temps, Champs/Flammarion
Koyré (A.), Du monde clos à l’univers infini, Idées/Gallimard
Kuhn (T.), La structure des révolutions scientifiques, Champs/Flammarion
Thom (R.) : Paraboles et catastrophes, Champs/Flammarion.

Sociologie

Bourdieu (P.) et Passeron (J.-C.), Les héritiers, Minuit.
Bourdieu (P.), Questions de Sociologie, Minuit.
Bourdieu (P.), Choses dites, Minuit.
Bourdieu (P.), La distinction, Minuit.
Bourdieu (P.), La misère du monde, Minuit.
Burdeau (G.), L’Etat, Points-Seuil
Camus (A.), Koestler (A.) : Réflexions sur la peine capitale, Agora-Presses Pocket
Malson (L.) : Les enfants sauvages, Folio-Essais.
Morin (E.) : L’homme et la mort, Points-Seuil
Morin (E.) : Le paradigme perdu. La nature humaine, Points-Seuil
Moscovici (S.) : La société contre nature, 10/18
Strauss (L.) : Droit naturel et histoire, Champs-Flammarion
Virilio (P.) : Vitesse et politique, Galilée, 1977.
Virilio (P.) : Esthétique de la disparition, Balland, 1980.

Histoire

Ariès (P.) : Essai sur l’histoire de la mort en occident, Points-Seuil
Braudel (F.) : Ecrits sur l’histoire, Champs-Flammarion
Popper (K.) : Misère de l’historicisme, Presses Pocket
Vernant (J.-P.), Les origines de la pensée grecque, PUF
Vernant (J.-P.), Mythe et pensée chez les grecs, Points/Seuil

Linguistique

Benvéniste : Problèmes de linguistique générale, 2 tomes, Tel-Gallimard
Gursdof : La parole, initiation philosophique-PUF
Hagège (C.) : L’homme de paroles, Folio essais
Martinet : Eléments de linguistique générale, A. Colin

Futurs bacheliers (CRU 2012)

« Non, vraiment, une vie sans examen n’est pas vivable pour l’homme« . Platon, Apologie de Socrate

Pour effacer l’angoisse du bac, pour se préparer activement à l’examen et rassurer tous les parents des apprentis philosophes !

Vous y trouverez :
des conseils de lectures
des citations sous forme de « mot du jour »
du vocabulaire
des plans de cours
des exercices
des informations culturelles
A bientôt…

PROGRAMME OFFICIEL

Pour se rassurer, voici le programme officiel qui donne une idée des thèmes pouvant être abordés en classe ou par des lectures personnelles. Si celles-ci sont incontournables, elles doivent être mesurées et guidées par le professeur. Je déconseille à tous les futurs bacheliers l’achat et la lecture des « annabac », « prépabac » ou autre résumé qui prétend les aider à philosopher. Il faut aller aux textes mêmes des grands auteurs pour se confronter au véritable travail de pensée exigé en terminale.

PROGRAMME D’ENSEIGNEMENT DE LA PHILOSOPHIE EN CLASSE TERMINALE DES SÉRIES GÉNÉRALES

I – Présentation

I.1 L’enseignement de la philosophie en classes terminales a pour objectif de favoriser l’accès de chaque élève à l’exercice réfléchi du jugement, et de lui offrir une culture philosophique initiale. Ces deux finalités sont substantiellement unies. Une culture n’est proprement philosophique que dans la mesure où elle se trouve constamment investie dans la position des problèmes et dans l’essai méthodique de leurs formulations et de leurs solutions possibles ; l’exercice du jugement n’a de valeur que pour autant qu’il s’applique à des contenus déterminés et qu’il est éclairé par les acquis de la culture.
La culture philosophique à acquérir durant l’année de terminale repose elle-même sur la formation scolaire antérieure, dont l’enseignement de la philosophie mobilise de nombreux éléments, notamment pour la maîtrise de l’expression et de l’argumentation, la culture littéraire et artistique, les savoirs scientifiques et la connaissance de l’histoire. Ouvert aux acquis des autres disciplines, cet enseignement vise dans l’ensemble de ses démarches à développer chez les élèves l’aptitude à l’analyse, le goût des notions exactes et le sens de la responsabilité intellectuelle. Il contribue ainsi à former des esprits autonomes, avertis de la complexité du réel et capables de mettre en œuvre une conscience critique du monde contemporain.
Dispensé durant une seule année, à la fin du cycle secondaire, et sanctionné par les épreuves d’un examen national, l’enseignement de la philosophie en classes terminales présente un caractère élémentaire qui exclut par principe une visée encyclopédique. Il ne saurait être question d’examiner dans l’espace d’une année scolaire tous les problèmes philosophiques que l’on peut légitimement poser, ou qui se posent de quelque manière à chaque homme sur lui-même, sur le monde, sur la société, etc. Il ne peut pas non plus s’agir de parcourir toutes les étapes de l’histoire de la philosophie, ni de répertorier toutes les orientations doctrinales qui s’y sont élaborées. Il convient donc d’indiquer clairement à la fois les thèmes sur lesquels porte l’enseignement et les compétences que les élèves doivent acquérir pour maîtriser et exploiter ce qu’ils ont appris. Le programme délimite ainsi le champ d’étude commun aux élèves de chaque série.
I.2 Dans les classes terminales conduisant aux baccalauréats des séries générales, le programme se compose d’une liste de notions et d’une liste d’auteurs. Les notions définissent les champs de problèmes abordés dans l’enseignement, et les auteurs fournissent les textes, en nombre limité, qui font l’objet d’une étude suivie.
Ces deux éléments seront traités conjointement, de manière à respecter l’unité et la cohérence du programme. C’est dans leur étude que seront acquises et développées les compétences définies au titre III ci-dessous. Les notions peuvent être interrogées à la faveur du commentaire d’une œuvre ; le commentaire d’une œuvre peut à son tour être développé à partir d’une interrogation sur une notion ou sur un ensemble de notions, qu’il permet aussi d’appréhender dans certains moments historiques et culturels de leur élaboration. Le professeur déterminera la démarche qui lui paraîtra le mieux correspondre aux exigences de son cours et aux besoins de ses élèves.
La liste des notions et celle des auteurs ne proposent pas un champ indéterminé de sujets de débats ouverts et extensibles à volonté. Elles n’imposent pas non plus un inventaire supposé complet de thèmes d’étude que l’élève pourrait maîtriser du dehors par l’acquisition de connaissances spéciales, soit en histoire de la philosophie, soit en tout autre domaine du savoir. Elles déterminent un cadre pour l’apprentissage de la réflexion philosophique, fondé sur l’acquisition de connaissances rationnelles et l’appropriation du sens des textes.

II.1 Notions et repères

Le choix d’un nombre restreint de notions n’a d’autre principe que d’identifier les plus communes et les mieux partagées. Les notions retenues doivent constituer un ensemble suffisamment cohérent et homogène pour que leur traitement fasse toujours ressortir leurs liens organiques de dépendance et d’association. En outre, la spécification des listes de notions propres au programme de chaque série tient compte non seulement de l’horaire dévolu à l’enseignement de la philosophie, mais aussi des connaissances acquises par les élèves dans les autres disciplines. Enfin, l’intelligence et le traitement des problèmes que les notions permettent de poser doivent être guidés par un certain nombre de repères explicites.

II.1.1 Notions
Dans toutes les séries, la liste des notions s’articule à partir de cinq champs de problèmes, eux-mêmes désignés par des notions, isolées ou couplées, qui orientent les directions fondamentales de la recherche. Ces cinq notions ou couples de notions occupent la première colonne des tableaux ci-après.
La deuxième colonne présente les principales notions, isolées ou couplées, dont le traitement permet de spécifier et de déterminer, par les relations qu’il établit entre elles, les problèmes correspondant à ces divers champs.
La présentation de certaines notions en couple n’implique aucune orientation doctrinale définie. De même que la mise en correspondance des notions de la deuxième colonne à celles de la première, elle vise uniquement à définir une priorité dans l’ordre des problèmes que ces notions permettent de formuler.
Les notions figurant dans l’une et l’autre colonnes ne constituent pas nécessairement, dans l’économie du cours élaboré par le professeur, des têtes de chapitre. L’ordre dans lequel les notions sont abordées et leur articulation avec l’étude des œuvres relèvent de la liberté philosophique et de la responsabilité du professeur, pourvu que toutes soient examinées. Le professeur mettra en évidence la complémentarité des traitements dont une même notion aura pu être l’objet dans des moments distincts de son enseignement.

II.1.2 Repères
L’étude méthodique des notions est précisée et enrichie par des repères auxquels le professeur fait référence dans la conduite de son enseignement. Il y a lieu de les formuler explicitement, pour en faciliter l’appropriation par les élèves. Ceux dont l’usage est le plus constant et le plus formateur sont répertoriés, par ordre alphabétique, sous chaque tableau.
Chacun de ces repères présente deux caractéristiques : il s’agit, d’une part, de distinctions lexicales opératoires en philosophie, dont la reconnaissance précise est supposée par la pratique et la mise en forme d’une pensée rigoureuse, et, d’autre part, de distinctions conceptuelles accréditées dans la tradition et, à ce titre, constitutives d’une culture philosophique élémentaire.
Les distinctions ainsi spécifiées présentent un caractère opératoire et, à des degrés variables, transversal, qui permet de les mobiliser progressivement, en relation avec l’examen des notions et l’étude des œuvres, ainsi que dans les divers exercices proposés aux élèves. Par exemple, la distinction cause/fin peut être impliquée dans l’examen des notions de vérité, d’histoire, de liberté, d’interprétation, de vivant, ou la distinction idéal/réel peut intervenir dans celui des notions d’art, de religion, de liberté, de bonheur, etc.
C’est aussi pourquoi ces repères ne feront en aucun cas l’objet d’un enseignement séparé ni ne constitueront des parties de cours ; le professeur déterminera à quelles occasions et dans quels contextes il en fera le mieux acquérir par les élèves l’usage pertinent, qui ne saurait se réduire à un apprentissage mécanique de définitions.
Les sujets donnés à l’épreuve écrite du baccalauréat porteront sur les notions (colonnes 1 et 2) et sur les problèmes qu’elles permettent de poser (l’un des sujets le faisant au travers d’une explication de texte). La structure du programme autorise que ces sujets puissent recouper divers champs, pourvu qu’ils présentent un caractère élémentaire et qu’au moins une des notions du programme soit clairement identifiable par l’élève dans leur formulation. Ils ne prendront pas directement pour objet les distinctions figurant dans la liste des repères (ce qui n’exclut pas, bien entendu, qu’elles soient utilisées dans leur formulation) ; la maîtrise de ces distinctions permettra au candidat de mieux comprendre le sens et la portée d’un problème et de construire sa réflexion pour le traiter.

Révisions : J-1

« Il faut trembler pour grandir » René Char

Pour tous ceux qui s’apprêtent à philosopher jeudi 16 juin…

Rendez-vous confiants à cette épreuve tant redoutée par certains, tant délaissée par d’autres. Un rendez-vous de pensée, pour enfin « penser par soi-même » : puisque vous aurez relu Kant vous vous sentirez sans doute sortir de cette minorité infamante qui consiste à ne pas faire usage de son propre entendement.

Le bac philo est une sorte de rite de passage qui permet de ne plus se soumettre aux pensées d’autrui (hétéronomie) mais de donner du sens au monde par l’exercice de ce qui dépend véritablement de nous : notre raison (image empruntée aux stoïciens). Comprenez qu’il n’y a pas de bons ou de mauvais sujets, l’essentiel est la manière dont le sujet va être traité ; ne pas le maltraiter, cela veut dire respecter son intitulé, lui accorder de l’importance (un enjeu, un intérêt), déceler le problème comme un combat à mener contre toutes les idées reçues ou un conflit à résoudre à tout prix.

N’oubliez pas enfin deux mots à l’origine de la philosophie qui doivent guider cette épreuve difficile, mais dont vous sortirez comme « grandis » :

Le désir qui anime toute recherche de la vérité ; puisqu’il s’agit bien lundi d’un rendez-vous comme lors d’un premier rendez-vous amoureux, la crainte de paraître moins que ce que l’on est ne doit pas l’emporter sur la vivacité de votre esprit et sa capacité à donner le meilleur de lui-même : raisonner. Ne voyez pas cet exercice obligé comme une contrainte mais comme un devoir, c’est-à-dire liberté de faire ce que l’on s’est soi-même prescrit. Vous découvrirez sans doute un bonheur inédit : celui d’être maître de ses jugements.

(…) jamais nous ne possèderons en suffisance l’objet de notre désir ! Or cet objet, c’est, disons-nous, la vérité. » Platon, Phédon 66, c

L’étonnement vous évitera l’ennui et la déception de votre lecteur / correcteur. Là encore il ne s’agit pas de jouer les grands naïfs ou de contourner le face à face de la parade amoureuse. Mais avec la sincérité et l’application requises, faites de cet étonnement le moteur de votre interrogation. Mettez de coté les certitudes, les citations ou les bribes de cours maintes fois répétées. Étonnez vous, étonnez votre lecteur par votre capacité à mobiliser de façon méthodique le doute, le questionnement et le déploiement d’une pensée libre.

C’est la vraie marque d’un philosophe que le sentiment d’étonnement que tu éprouves. La philosophie, en effet, n’a pas d’autre origine. Platon, Théétète, 155 d

C’est, en effet, l’étonnement qui poussa, comme aujourd’hui, les premiers penseurs aux spéculations philosophiques. Aristote

Enfin, ne sous-estimez pas l’intérêt de cet exercice, certes difficile mais libérateur. Un enrichissement de l’être passe, comme pour Spinoza par un accroissement de la puissance de comprendre qui augmente notre puissance d’agir ; ce qui en résulte s’appelle joie, c’est-à-dire le bonheur que vous aurez d’avoir participé à cette épreuve et surmonté, « le jour J », l’angoisse de la feuille blanche, la crainte de na pas être à la hauteur, la rancune envers une lourde année qui ne s’est peut-être pas déroulée comme vous le désiriez … mais après tout c’est vous lundi qui êtes seul maître de vos pensées.

Bon courage. Faites pour le mieux !

Le repos d’esprit et la satisfaction intérieure que sentent en eux-mêmes ceux qui savent qu’ils ne manquent jamais à faire leur mieux est un plaisir sans comparaison plus doux, plus durable et plus solide que tous ceux qui viennent d’ailleurs. » Descartes, Lettre à Christine de Suède, 20 Novembre 1647.

Le retour des frontières: »Le Monde Magazine »

A lire dans « Le Monde Magazine » daté 11 juin

En couverture. « Quelles frontières ? ». Entre la France et l’Italie, entre le Danemark et l’Allemagne… Les frontières sont de retour dans l’espace Schengen, où elles sont censées avoir été abolies. « Le Monde Magazine » a demandé à plusieurs écrivains, invités du festival Etonnants Voyageurs de Saint-Malo, ce qu’ils en pensent…

L’Argent, philosophie déroutante de la monnaie

L’argent, situé au sommet de la hiérarchie des objets, est disséqué par le philosophe médecin François Dagognet

Cliquez :

L’Argent, philosophie déroutante de la monnaie, de Francois Dagognet (Encre marine)

L’auteur n’entre pas dans les débats actuels de politique ou de science monétaire : il entend penser l’argent philosophiquement, s’inspirant des textes magistraux d’Aristote à Condillac, d’Adam Smith à Marx.

Il tient l’argent pour un objet qui n’en est pas un ; ce statut déjà l’originalise. De plus, celui qui en manque peut en emprunter (une richesse virtuelle, un avoir étrange qui est à moi sans y être vraiment). Cet ouvrage ne manquera pas de montrer que ce moyen de paiement n’a cessé de s’amenuiser (le papier remplacera le métal, on finira même par se contenter d’une simple signature). Il importe surtout que l’argent s’adosse à un référent, lequel doit même excéder ce qu’il garantit.

De nombreux problèmes seront abordés, notamment sur la gratuité (ou le don), sur l’impôt, sur l’usure, sur le commerce, sur le juste prix. Est fondée ici « une science de la richesse » inséparable du travail, à l’opposé de la spéculation.

Sommaire:

LES OBJETS ET DEJA L’UN D’EUX
L’ARGUMENT ARGUMENTATIF
L’ANCIEN RITUEL
L’EVOLUTION DU MEDIUM MONETAIRE
L’INEVITABLE RISQUE
LE JUSTE PRIX

ARTICLE DE LIBERATION DU 5/ 5/ 11; article de R. MAGGIORI

Le juste prix

A trop aimer l’argent, on mourrait de faim, comme on meurt de faim quand on en manque. Si, comme Bacchus l’a accordé au roi de Phrygie, on recevait le don de muer en or tout ce que l’on touche, on ne porterait que des aliments de métal à la bouche, et on crierait grâce. On irait plonger dans les flots du Pactole pour ne plus avoir ce privilège, comme l’a fait Midas, laissant ainsi, mêlées au sable du fleuve, les pépites d’or que, depuis, on recherche. Aussi faudrait-il apprendre tôt «la nocivité d’un argent qui trompe» : sa possession excessive «rend esclave celui qui croit, avec lui, gagner». Les cyniques et les épicuriens le savaient, qui d’une cruche d’eau et de quelques figues faisaient leur bonheur. «Gardez-vous de tout amour des richesses, car la vie d’un homme ne dépend pas de ses biens même s’il est très riche», disait Luc, l’apôtre. «On apprécie mieux les miettes», si on se contente de peu. Voilà de quoi consoler les pauvres.

Surfaces. Puisque tout s’achète, y compris ce qui n’a pas de prix, parler de l’argent n’est-ce pas parler de tout, du bien, du mal, du pouvoir, du juste, de l’injuste, de l’inégalité ? Quel discours tenir, économique, social, politique, moral, qui n’ait pas été tenu ? Sans prétendre à l’inédit, ou à l’inouï, François Dagognet emprunte une voie originale dans l’Argent – Philosophie déroutante de la monnaie (1), en considérant l’argent comme «objet». Cela fait longtemps (depuis 1953, il a publié près de soixante-dix ouvrages !) que Dagognet, médecin et philosophe, disciple de Gaston Bachelard et de Georges Canguilhem, s’applique à élaborer une «objetologie». Cela signifie, d’abord, qu’il récuse cette idée de la philosophie comme exploratrice du seul domaine du «cogito», du sujet pensant, de l’esprit, de la «profondeur», et qu’il préfère s’intéresser au monde naturel ou technique, à la matière, à l’extériorité, aux «enveloppes» – étudiant tour à tour les surfaces, la peau, les images, les mesures, les classifications, l’industrie, les machines, le papier, le tissage, les oeuvres et les ouvrages d’art, les langages de la chimie, les nomenclatures, l’ingénierie génétique, les médicaments, les outils d’enregistrement, les détritus, la poussière… Quant à l’«objetologie», elle exige qu’on distingue l’objet de la chose. La bougie est une chose, le fil incandescent disposé dans le vide, soit l’ampoule d’Edison, un objet. Mais la flamme de la chandelle, avec son aura, source d’inspiration poétique, est un objet. Une assiette est un objet, mais la terre ou l’argile qui la constituent comptent parmi les choses, tandis que, déposés sur l’étal, les plats en inox ou la vaisselle en carton jetable sont des produits ou des marchandises… Dans l’Eloge des objets Dagognet écrivait : «Telle serait la série : les substances naturelles (l’écorce, le cuir, etc.), les choses, les objets, les produits ou les marchandises», puis, vers le bas, les contrefaçons, le toc, les plagiats, lesquels «copient le réel sans lui équivaloir, comme le stuc des faux plafonds ou tant de plastiques qui imitent les substances (ex-vivantes) rares, la peau de lézard, la corne, l’ivoire et même le bois», et, vers le haut, juridiquement définis en tant qu’attachés à une propriété, les biens.

Métal. Il était inéluctable que, sans trop entrer dans le territoire des économistes, et après avoir étudié le transfert (de capitaux, de propriété, de marchandises, d’appel, de message, de souveraineté, de cendres, de footballeur, de population, d’embryon, etc.), il en vînt, en termes de philosophie «objetologique», à l’étude de l’argent. Il le situe au sommet de la hiérarchie des objets, ou le tient pour l’objet réalisant au mieux «l’enchevêtrement d’un substrat et de ce qu’il porte» (d’un métal précieux extrait des entrailles de la terre, et de la valeur, du commerce, de l’emprunt, de l’usure, de l’impôt, etc.), au sens où l’argent contient toutes les variations qui, de la chose, via le statut de marchandise et de non-marchandise substitutive de toutes les autres, conduisent aux biens.

«Comment concevoir qu’une marchandise ait pu aider à en évaluer une autre, bien que de nature, de forme et de dimensions sans rapport avec elle» ? Il y a d’abord eu le troc, freiné puis stoppé par ses insurpassables difficultés : «On gagne à ne retenir pour ces présents que ce qui est léger et favorable aux divisions ; on a dû vite renoncer à l’animal (et le pecus latin nous vaudra pécuniaire, pécule) parce qu’il fallait le découper pour solder un déficit minimal.» Puis la pratique du don (chez les peuplades du Pacifique étudiées par Marcel Mauss), le recours au cuivre et aux métaux précieux, l’usage du papier-monnaie (hanté par son double, la monnaie de papier, ou de singe), du billet de banque, de la carte, de la simple signature… Le philosophe médecin retrace toute l’évolution de la monnaie-argent. A chaque étape, il retient un problème qu’il intègre au questionnement philosophique : comment fixer le coût, soit de ce que l’on achète, soit de ce que l’on vend ? Est-ce le travail qui «définit l’unité de mesure de ce qui est fabriqué» et donne valeur à la chose ? Qu’est-ce qu’un «juste prix» ? Le commerce est-il indispensable, qui semble ne rien ajouter à la marchandise ? «La sphère de la cherté peut-elle annexer celle de la gratuité ?»

Stérilité. Les économistes éclairent aussi ces questions. Mais «dans le passé, ce sont des philosophes – depuis Aristote à Marx et au-delà – qui ont travaillé à analyser cette importante notion qu’est l’argent […] qui fonde les bases de la vie sociale». Dagognet ajoute que tout enrichissement n’est bon que s’il se déleste (par l’impôt par exemple) de ce qui, distribué aux plus défavorisés, leur offrirait une vie décente. Il suit, en cela, les leçons des philosophes de l’Antiquité, qui bornaient par une morale la «science de la richesse», ou chrématistique. Lorsqu’elle «correspond à un labeur productif», la richesse est valorisée : mais elle est vue comme perverse si le trésor gagné est soustrait à l’échange et au commerce, s’il consiste en «une accumulation de l’argent stérile et illimitée». Ceci dit, les penseurs se sont-ils eux-mêmes couverts d’or ? Le premier à se dire philosophe, Thalès de Milet, si distrait qu’il ne vit devant lui le puits où il se précipita, fut assez futé pour observer les astres et prévoir une année d’abondance : à bas prix, «il loua dès l’hiver tous les pressoirs à huile de la région […] Quand vint le temps des récoltes (on doit presser les olives), il se produisit une demande massive en faveur de ces pressoirs ; le savant s’enrichit comme nul autre».

(1) Paraît également : «D’où vient l’argent ?» suivi de «Pour une Banque centrale mondiale», de François Rachline (Hermann, 200 pp., 22 €.)

Révisions : cinéma

Plus d’excuse pour ne pas réviser sa philo ! Le programme du bac philo est au cinéma ! Réviser en vous appuyant sur des extraits de film : exemple la lutte à mort des consciences chez Hegel illustré par le film « les liaisons dangereuses de S. Frears

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Et lisez les textes des auteurs en regard des images : exemple texte du baccalauréat, Hegel

Précis de l’Encyclopédie des Sciences Philosophiques.

C’est une lutte ; car je ne puis me savoir moi-même dans l’autre en tant que l’autre est pour moi une autre existence immédiate ; mon but est donc de mettre de côté son immédiateté. Je ne puis non plus être reconnu comme immédiat, sauf, en tant que je mets de côté en moi l’immédiateté et permets ainsi à ma liberté d’être-là. Or, cette immédiateté est aussi la corporéité de la conscience de soi, en laquelle elle possède comme en son signe et en son instrument son propre sentiment personnel et son être pour d’autres et son rapport qui, avec eux, la médiatise.

La lutte de la reconnaissance (Anerkennen) est à la vie et à la mort ; chacune des deux consciences de soi met en péril la vie de l’autre et accepte pour soi cette condition, mais se met seulement en péril ; en effet, chacune a aussi en vue la conservation de sa vie comme étant l’être-là de sa liberté. La mort de l’une qui résout la contradiction d’un côté par la négation abstraite, grossière par conséquent de l’immédiateté, est ainsi, du côté essentiel, l’être là de la reconnaissance qui y est en même temps mise de côté, une nouvelle contradiction, supérieure à la première.

Hegel

Révisions : entrainement

Conseils de révision avant l’écrit :

  • Commencer par la notion qui vous semble la plus difficile, la moins intéressante, celle sur laquelle vous n’aimeriez pas tomber…
  • Travailler les textes pour l’oral avant l’écrit
  • Réviser toujours les textes des auteurs et non leur commentaire.
  • Relisez vos propres copies avant les corrigés
  • Ne pas apprendre des citations par thème sans un contexte ni sans savoir les expliquer
  • De même pour les concepts clés, sachez les utiliser vous même ou les comprendre dans un texte de philosophe mais n’apprenez pas par cœur leur définition.
  • N’hésitez pas à questionner votre professeur sur la méthode de dissertation, d’explication de texte ou tout autre question autre que « quel sujet va tomber cette année ? » dont ils n’ont pas la réponse ! Plutôt que de jouer aux pronostics, préparez vous sérieusement.
  • N’oubliez pas que la première épreuve est à l’écrit ; exercez vous à rédiger de la philosophie lors de vos révisions (ne recopiez pas votre cahier ni le manuel de philosophie mais faites des exercices d’introduction, de plan, de conclusion par exemple…)

Il n’est pas trop tard…

Quand on est jeune, il ne faut pas attendre pour philosopher et quand on est vieux, on ne doit pas se lasser de la philosophie, car personne n’est trop jeune ni trop vieux pour prendre soin de son âme. Dire qu’il est trop tôt ou trop tard pour faire de la philosophie, cela revient à dire que l’heure d’être heureux n’est pas venue encore ou qu’elle a déjà passé. Ainsi le jeune homme comme l’homme âgé doivent philosopher. L’homme âgé afin de rajeunir au souvenir des bonnes choses qu’il a vécues dans le passé1, le jeune homme afin d’être, malgré sa jeunesse, aussi serein et exempt de craintes devant l’avenir qu’un homme plus âgé.

Epicure, dans sa lettre à Ménécée évoque La question de l’âge opportun pour philosopher.On nous dit communément que le moment n’est jamais venu pour faire de la philosophie : il est toujours trop tôt pour réfléchir sur la mort ou l’art de vivre par exemple – ou trop tard, parce que le temps manque pour une telle méditation. Dans ce passage, Épicure s’inscrit en faux contre cette idée en affirmant que « personne n’est ni trop jeune ni trop vieux pour prendre soin de son âme » : la philosophie n’est pas en effet, selon lui, un exercice purement théorique et abstrait, elle a une finalité concrète : procurer le bonheur, lequel, réside dans le plaisir.

S’il n’y a pas d’âge pour philosopher, il y a cependant une condition : apprendre à penser par soi-même.

En ce qui concerne l’examen, il n’est pas trop tard pour comprendre ce qui est exigé. Même si toute l’année la philosophie n’a pas été votre préoccupation principale, même si le cours n’a pas toujours été pris, les devoirs non rendus, les lectures conseillées survolées , il n’est pas trop tard pour avoir une bonne note au bac, ou du moins limiter les dégâts !!!

On ne demande pas de devenir des érudits philosophes mais acquérir une méthode de penser : la méthode signifie le chemin, la voie ou comment philosopher

  • Comprendre ce que veut dire philosopher
  • Savoir articuler cette compréhension afin d’être compris
  • Savoir poser des hypothèses et construire des analyses logiques
  • S’interroger et argumenter pour élaborer un jugement clair
  • Formuler de manière rigoureuse sa propre pensée : faire usage de sa seule raison
  • Utiliser ou créer des concepts

La « finalité concrète », c’est l’utilité immédiate de la philosophie : pour-quoi philosopher ? Épicure nomme cette finalité le bonheur qui réside dans le plaisir et qui pour les élèves apprentis philosophes comprend la satisfaction légitime d’une bonne note, témoin d’un bonheur existentiel : il est très vexant de ne pas réussir son bac.philo, comme en témoignent de nombreuses réactions d’adultes qui n’ont pas oublié cette épreuve !

  • Prendre conscience de sa propre pensée
  • S’interroger, découvrir et reconnaitre l’erreur de ses opinions et préjugés
  • Exprimer une identité en confrontant ses jugements à ceux d’autrui et en élevant son argumentation à l’universel
  • Connaitre ses possibilités, ses réactions et ses limites pour penser par soi-même

Pour ceux,quelque peu obstinés, qui se mettent en condition d’échec, un seul conseil : essayer, une fois dans votre vie, de COMPRENDRE ce que philosopher veut dire…

Pour les autres, attaquez vos révisions avec plaisir et sérénité ! Ce n’est pas une épreuve insurmontable !

A suivre…

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