Futurs bacheliers

BIBLIOGRAPHIE  ESTIVALE

« Celui qui veut apprendre à philosopher
doit… considérer tous les systèmes de philosophie
uniquement comme une histoire de l’usage de la raison
et comme des objets d’exercice de son talent philosophique. »
Kant, Logique, Introduction III
Trad. L. Guillermit, Vrin


Les titres apparaissant en GRAS sont conseillés pour débuter (pas tous, faites votre choix!)

PLATON
(427-347 avant notre ère) : Premier et second Alcibiade ; Hippias Mineur ; Eutyphron ; Lachès ; Charmide ; Lysis ; Hippias Majeur ; Ion ; Apologie de Socrate ; Criton ; Protagoras ; Gorgias ; Banquet ; Phèdre ; Phédon ; République (tous dans la collection GF)

ARISTOTE
(384-322 avant notre ère) : Ethique à Nicomaque (Livre de Poche) ; Politique (Vrin) Poétique (livre de poche)

EPICURE (341-270 avant notre ère) : Lettres et maximes (Livre de Poche) Lettre à Ménécée

LUCRECE (98-55 avant notre ère) : De la nature (GF)

CICERON (106-43 avant notre ère) Traité des devoirs (in : Les stoïciens, La Pléiade, Gallimard).

SENEQUE ( 2 avant notre ère-65) De la tranquillité de l’âme (Rivages).

EPICTETE (50-125) : Manuel (GF) suivi de MARC-AURELE Pensées pour moi-même

MACHIAVEL (1469-1527) : Le prince (GF)

LA BOETIE (1530-1563) : Le discours de la servitude volontaire (Payot).

MONTAIGNE (1533-1592) : Essais (GF)

DESCARTES(1596-1650) : Discours de la méthode (GF) ; Méditations métaphysiques (1 à 4). Les passions de l’âme (GF). Régles pour la direction de l’esprit
HOBBES
(1588-1679) : Le citoyen (GF)

PASCAL (1623-1662 ) : Pensées (Folio) ; De l’esprit géométrique [et autres textes] (GF). Préface au traité du vide.

SPINOZA (1632-1677) : Traité théologico-politique ; Lettres ( Oeuvres I, II, III, IV, GF) Traité de la réforme de l’entendement.

LOCKE (1632-1704 ): Lettre sur la tolérance (GF) ; Traité du gouvernement civil (GF) ; Essai philosophique concernant l’entendement humain (Vrin).

MALEBRANCHE(1638-1715) : De la recherche de la vérité

LEIBNIZ ( 1646-1716) : Système nouveau de la nature (Présentation et notes de Christiane Frémont, GF) ; Nouveaux essais sur l’entendement humain (GF) livre 4 ; La Monadologie (Edition annotée et précédée d’une exposition du système de Leibniz par E. Boutroux, Le Livre de Poche).

MONTESQUIEU 1689-1755) : De l’esprit des lois (livres I à V) (GF)

VOLTAIRE (1694-1778) : Lettres philosophiques (GF) ; Traité sur la tolérance

ROUSSEAU1712-1778) : Discours sur l’origine de l’inégalité (GF) ; Discours sur les sciences et les arts (GF) Du contrat social (GF) Discours sur l’origine des langues

DIDEROT (1713-1784) : Entretien entre d’Alembert et Diderot (GF) ; Le neveu de Rameau (GF) Pensées sur l’intérprétation de la nature (GF)

HUME (1711-1776) : Traité de la nature humaine (GF) ; Enquête sur l’entendement humain (GF) ; Dialogues sur la religion naturelle (Vrin) ; Enquête sur les principes de la morale (GF)

KANT (1724-1804 ) : Opuscules sur l’histoire (GF) ; Critique de la raison pure (Préface à la seconde édition) (GF) ; Réponse à la question : Qu’est-ce que les lumières ; Fondements de la métaphysique des moeurs (Le livre de poche) ; Que signifie s’orienter dans la pensée ? (GF) ; Anthropologie du point de vue pragmatique (Vrin)

FICHTE (1762-1814) : Contributions sur la Révolution française ; La destination de l’homme (GF) ; de la liberté de penser (éd.mille et une nuit)

HEGEL (1770-1831) : Esthétique (2 vol. 1997, Livre de poche) ; Principe de la philosophie du droit (Vrin) ; La raison dans l’histoire (10-18) ; Propédeutique philosophique (Médiations) ; Leçons sur l’histoire de la philosophie (Folio).

KIERKEGAARD (1813-1855) : Le journal du séducteur (Folio) ; Le concept d’angoisse (dées/Gallimard) ; Traité du désespoir (Folio).

MARX (1818-1883) : Manuscrits de 1844 (Editions sociales) ; L’idéologie allemande (Editions sociales) ; Manifeste du Parti Communiste (10-18) ; Contribution à une critique de l’économie politique (Editions sociales).

NIETZSCHE (1844-1900) : La naissance de la tragédie (Folio) ; Le gai savoir (Folio) ; Ainsi parlait Zarathoustra (Folio) ; Par delà Bien et Mal (Folio) ; La généalogie de la morale (Folio) ; Crépuscules des idoles (Folio).

BERGSON (1859-1941) : Essai sur les données immédiates de la conscience (Quadrige/PUF) ; Matière et mémoire (Quadrige/PUF) ; Le rire (Quadrige/PUF) ; L’évolution créatrice (Quadrige/PUF) ; Les deux sources de la morale et de la religion (Quadrige/PUF)

HUSSERL (1859-1938) La philosophie comme science rigoureuse (PUF) ; L’idée de la phénoménologie (PUF) ; Méditations cartésiennes (Vrin). La crise de l’humanité européenne et la philosophie, trad. N.Depraz, Paris, Hatier, 1992.

WITTGENSTEIN (1889-1951) : Traité logico-philosophique (Tel/Gallimard) ; Conférence sur l’éthique (in Leçons et conversations, Folio) ; De la certitude (Gallimard).

RUSSELL (1872-1970) : Problèmes de philosophie (Payot)

HEIDEGGER (1889-1976) : Lettre sur l’humanisme (Aubier) ; Chemins qui ne mènent nulle part (Idées-Gallimard) ; Qu’est-ce que la métaphysique ? (Gallimard) ; Questions I, II, III (Gallimard)

BACHELARD (1884-1962) : Le nouvel esprit scientifique (PUF). ; La formation de l’esprit scientifique (Vrin)

MERLEAU-PONTY (1908-1961) : Sens et non-sens (Nagel) ; Eloge de la philosophie (Folio) ; L’oeil et l’esprit (Folio).

SARTRE (1905-1980) L’existentialisme est un humanisme (Folio)

FOUCAULT (1926-1984) : Histoire de la folie (Gallimard) ; Les mots et les choses (Gallimard) ; L’archéologie du savoir (Gallimard) ; Surveiller et punir (Gallimard).

DELEUZE (1925-1997) : Qu’est-ce que la philosophie ? (Minuit)

Dictionnaires et encyclopédies au C. D. I. lycée (armoire philo) :


LALANDE A., Vocabulaire de la philosophie, P.U.F, Paris (site de rencontre gratuit), 1996 (1re éd. 1926).

Dictionnaire d’éthique et de philosophie morale (1996, PUF)

Dictionnaire des sciences sous la direction de D. Lecourt (PUF,1998)

Pratique de la philosophie de A à Z (Hatier)

E. Bréhier : Histoire de la philosophie (PUF)

Ne pas oublier les revues (nombreux abonnements au lycée) :

Le magazine littéraire consacre quelques n° à la philosophie
Le nouveau mensuel « Philosophie »
Le magazine « sciences humaines »

Œuvres en rapport avec la philosophie et les thèmes du programme (liste non exhaustive)

La littérature et les autres formes d’art (cinéma, Bande dessinée etc.)

Psychologie, psychanalyse, psychiatrie.

S. Freud, Cinq leçons sur la psychanalyse
S. Freud, Introduction à la psychanalyse
S. Freud, Le rêve et son interprétation.
S. Freud, Trois essais sur la théorie de la sexualité, Idées
Freud (S.) : Psychopathologie de la vie quotidienne, traduit par S. Jankélévitch, PBP/payot, Paris.
Freud (S.) : Malaise dans la civilisation, traduit de l’allemand par Ch. et J. Odier, PUF, Paris.
Bettelheim (B.), Psychanalyse des contes de fées, Pluriel
Sacks (O.) : L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau, Points-Seuil

Ethnologie.

Caillois (R.) : L’homme et le sacré, Folio-essais
Girard (R.) : La violence et le sacré, Pluriel
Leiris (M.), Cinq études d’ethnologie, Tel.
Leroi-Gourhan (A.), Le geste et la parole, Quadrige/PUF.
Levi-Strauss (C.), Race et histoire suivi de l’oeuvre de Claude Lévi-Strauss par Jean Pouillon, Folio/Essais.
Levi-Strauss (C.), La pensée sauvage, Agora-Presses Pocket
Levi-Strauss (C.), Entretiens avec G. Charbonnier, 10/18
Levi-Strauss (C.), Tristes tropiques, Agora-Presses Pocket
M. Mead, Moeurs et sexualité en Océanie, Agora-Presses Pocket.
B. Malinowski, Trois essais sur la vie sociale des primitifs, PbP

Biologie.

Bernard (C.) : Introduction à la médecine expérimentale, GF
Canguilhem, Le normal et le pathologique, Quadrige/PUF
Canguilhem (G.) : La connaissance de la vie, Vrin, Paris.
Darwin (Ch.) : L’origine des espèces
Dagognet (F.) : Le vivant, Bordas
Gould (S. J.), Darwin et les grandes énigmes de la vie, Points/Seuil.
Jacob (F.) : Le jeu des possibles, Le livre de Poche.
Jacquard (A.), Eloge de la différence, Points/Seuil, [pas au CDI].
Jacquard (A.), Au péril de la science, Points/Seuil.
Jacquard (A.), L’héritage de liberté, Points/Seuil.
Jacquard (A.), Moi et les autres, Points/Seuil. Monod(J) le hasard et la necessité, Points/Seuil
Joël de Rosnay : Les origines de la vie de l’atome à la cellule, Points/Seuil.
Rostand (J.) : Esquisse d’une histoire de la biologie, Idées/Gallimard.
J. Ruffié, De la biologie à la culture, 2 volumes, Champs/Flammarion.

Physique, mathématiques, logique

Penser les mathématiques, Points-Seuil
Mathématiques et Art, Hermann.
L’espace et le temps aujourd’hui, Points-Seuil
Blanché (R.) : L’axiomatique, initiation philosophique-PUF
Blanché (R.) : Introduction à la logique contemporaine, A. Colin.
Hawking (S.) : Une brève histoire du temps, Champs/Flammarion
Koyré (A.), Du monde clos à l’univers infini, Idées/Gallimard
Kuhn (T.), La structure des révolutions scientifiques, Champs/Flammarion
Thom (R.) : Paraboles et catastrophes, Champs/Flammarion.

Sociologie

Bourdieu (P.) et Passeron (J.-C.), Les héritiers, Minuit.
Bourdieu (P.), Questions de Sociologie, Minuit.
Bourdieu (P.), Choses dites, Minuit.
Bourdieu (P.), La distinction, Minuit.
Bourdieu (P.), La misère du monde, Minuit.
Burdeau (G.), L’Etat, Points-Seuil
Camus (A.), Koestler (A.) : Réflexions sur la peine capitale, Agora-Presses Pocket
Malson (L.) : Les enfants sauvages, Folio-Essais.
Morin (E.) : L’homme et la mort, Points-Seuil
Morin (E.) : Le paradigme perdu. La nature humaine, Points-Seuil
Moscovici (S.) : La société contre nature, 10/18
Strauss (L.) : Droit naturel et histoire, Champs-Flammarion
Virilio (P.) : Vitesse et politique, Galilée, 1977.
Virilio (P.) : Esthétique de la disparition, Balland, 1980.

Histoire

Ariès (P.) : Essai sur l’histoire de la mort en occident, Points-Seuil
Braudel (F.) : Ecrits sur l’histoire, Champs-Flammarion
Popper (K.) : Misère de l’historicisme, Presses Pocket
Vernant (J.-P.), Les origines de la pensée grecque, PUF
Vernant (J.-P.), Mythe et pensée chez les grecs, Points/Seuil

Linguistique

Benvéniste : Problèmes de linguistique générale, 2 tomes, Tel-Gallimard
Gursdof : La parole, initiation philosophique-PUF
Hagège (C.) : L’homme de paroles, Folio essais
Martinet : Eléments de linguistique générale, A. Colin

Futurs bacheliers (CRU 2012)

« Non, vraiment, une vie sans examen n’est pas vivable pour l’homme« . Platon, Apologie de Socrate

Pour effacer l’angoisse du bac, pour se préparer activement à l’examen et rassurer tous les parents des apprentis philosophes !

Vous y trouverez :
des conseils de lectures
des citations sous forme de « mot du jour »
du vocabulaire
des plans de cours
des exercices
des informations culturelles
A bientôt…

PROGRAMME OFFICIEL

Pour se rassurer, voici le programme officiel qui donne une idée des thèmes pouvant être abordés en classe ou par des lectures personnelles. Si celles-ci sont incontournables, elles doivent être mesurées et guidées par le professeur. Je déconseille à tous les futurs bacheliers l’achat et la lecture des « annabac », « prépabac » ou autre résumé qui prétend les aider à philosopher. Il faut aller aux textes mêmes des grands auteurs pour se confronter au véritable travail de pensée exigé en terminale.

PROGRAMME D’ENSEIGNEMENT DE LA PHILOSOPHIE EN CLASSE TERMINALE DES SÉRIES GÉNÉRALES

I – Présentation

I.1 L’enseignement de la philosophie en classes terminales a pour objectif de favoriser l’accès de chaque élève à l’exercice réfléchi du jugement, et de lui offrir une culture philosophique initiale. Ces deux finalités sont substantiellement unies. Une culture n’est proprement philosophique que dans la mesure où elle se trouve constamment investie dans la position des problèmes et dans l’essai méthodique de leurs formulations et de leurs solutions possibles ; l’exercice du jugement n’a de valeur que pour autant qu’il s’applique à des contenus déterminés et qu’il est éclairé par les acquis de la culture.
La culture philosophique à acquérir durant l’année de terminale repose elle-même sur la formation scolaire antérieure, dont l’enseignement de la philosophie mobilise de nombreux éléments, notamment pour la maîtrise de l’expression et de l’argumentation, la culture littéraire et artistique, les savoirs scientifiques et la connaissance de l’histoire. Ouvert aux acquis des autres disciplines, cet enseignement vise dans l’ensemble de ses démarches à développer chez les élèves l’aptitude à l’analyse, le goût des notions exactes et le sens de la responsabilité intellectuelle. Il contribue ainsi à former des esprits autonomes, avertis de la complexité du réel et capables de mettre en œuvre une conscience critique du monde contemporain.
Dispensé durant une seule année, à la fin du cycle secondaire, et sanctionné par les épreuves d’un examen national, l’enseignement de la philosophie en classes terminales présente un caractère élémentaire qui exclut par principe une visée encyclopédique. Il ne saurait être question d’examiner dans l’espace d’une année scolaire tous les problèmes philosophiques que l’on peut légitimement poser, ou qui se posent de quelque manière à chaque homme sur lui-même, sur le monde, sur la société, etc. Il ne peut pas non plus s’agir de parcourir toutes les étapes de l’histoire de la philosophie, ni de répertorier toutes les orientations doctrinales qui s’y sont élaborées. Il convient donc d’indiquer clairement à la fois les thèmes sur lesquels porte l’enseignement et les compétences que les élèves doivent acquérir pour maîtriser et exploiter ce qu’ils ont appris. Le programme délimite ainsi le champ d’étude commun aux élèves de chaque série.
I.2 Dans les classes terminales conduisant aux baccalauréats des séries générales, le programme se compose d’une liste de notions et d’une liste d’auteurs. Les notions définissent les champs de problèmes abordés dans l’enseignement, et les auteurs fournissent les textes, en nombre limité, qui font l’objet d’une étude suivie.
Ces deux éléments seront traités conjointement, de manière à respecter l’unité et la cohérence du programme. C’est dans leur étude que seront acquises et développées les compétences définies au titre III ci-dessous. Les notions peuvent être interrogées à la faveur du commentaire d’une œuvre ; le commentaire d’une œuvre peut à son tour être développé à partir d’une interrogation sur une notion ou sur un ensemble de notions, qu’il permet aussi d’appréhender dans certains moments historiques et culturels de leur élaboration. Le professeur déterminera la démarche qui lui paraîtra le mieux correspondre aux exigences de son cours et aux besoins de ses élèves.
La liste des notions et celle des auteurs ne proposent pas un champ indéterminé de sujets de débats ouverts et extensibles à volonté. Elles n’imposent pas non plus un inventaire supposé complet de thèmes d’étude que l’élève pourrait maîtriser du dehors par l’acquisition de connaissances spéciales, soit en histoire de la philosophie, soit en tout autre domaine du savoir. Elles déterminent un cadre pour l’apprentissage de la réflexion philosophique, fondé sur l’acquisition de connaissances rationnelles et l’appropriation du sens des textes.

II.1 Notions et repères

Le choix d’un nombre restreint de notions n’a d’autre principe que d’identifier les plus communes et les mieux partagées. Les notions retenues doivent constituer un ensemble suffisamment cohérent et homogène pour que leur traitement fasse toujours ressortir leurs liens organiques de dépendance et d’association. En outre, la spécification des listes de notions propres au programme de chaque série tient compte non seulement de l’horaire dévolu à l’enseignement de la philosophie, mais aussi des connaissances acquises par les élèves dans les autres disciplines. Enfin, l’intelligence et le traitement des problèmes que les notions permettent de poser doivent être guidés par un certain nombre de repères explicites.

II.1.1 Notions
Dans toutes les séries, la liste des notions s’articule à partir de cinq champs de problèmes, eux-mêmes désignés par des notions, isolées ou couplées, qui orientent les directions fondamentales de la recherche. Ces cinq notions ou couples de notions occupent la première colonne des tableaux ci-après.
La deuxième colonne présente les principales notions, isolées ou couplées, dont le traitement permet de spécifier et de déterminer, par les relations qu’il établit entre elles, les problèmes correspondant à ces divers champs.
La présentation de certaines notions en couple n’implique aucune orientation doctrinale définie. De même que la mise en correspondance des notions de la deuxième colonne à celles de la première, elle vise uniquement à définir une priorité dans l’ordre des problèmes que ces notions permettent de formuler.
Les notions figurant dans l’une et l’autre colonnes ne constituent pas nécessairement, dans l’économie du cours élaboré par le professeur, des têtes de chapitre. L’ordre dans lequel les notions sont abordées et leur articulation avec l’étude des œuvres relèvent de la liberté philosophique et de la responsabilité du professeur, pourvu que toutes soient examinées. Le professeur mettra en évidence la complémentarité des traitements dont une même notion aura pu être l’objet dans des moments distincts de son enseignement.

II.1.2 Repères
L’étude méthodique des notions est précisée et enrichie par des repères auxquels le professeur fait référence dans la conduite de son enseignement. Il y a lieu de les formuler explicitement, pour en faciliter l’appropriation par les élèves. Ceux dont l’usage est le plus constant et le plus formateur sont répertoriés, par ordre alphabétique, sous chaque tableau.
Chacun de ces repères présente deux caractéristiques : il s’agit, d’une part, de distinctions lexicales opératoires en philosophie, dont la reconnaissance précise est supposée par la pratique et la mise en forme d’une pensée rigoureuse, et, d’autre part, de distinctions conceptuelles accréditées dans la tradition et, à ce titre, constitutives d’une culture philosophique élémentaire.
Les distinctions ainsi spécifiées présentent un caractère opératoire et, à des degrés variables, transversal, qui permet de les mobiliser progressivement, en relation avec l’examen des notions et l’étude des œuvres, ainsi que dans les divers exercices proposés aux élèves. Par exemple, la distinction cause/fin peut être impliquée dans l’examen des notions de vérité, d’histoire, de liberté, d’interprétation, de vivant, ou la distinction idéal/réel peut intervenir dans celui des notions d’art, de religion, de liberté, de bonheur, etc.
C’est aussi pourquoi ces repères ne feront en aucun cas l’objet d’un enseignement séparé ni ne constitueront des parties de cours ; le professeur déterminera à quelles occasions et dans quels contextes il en fera le mieux acquérir par les élèves l’usage pertinent, qui ne saurait se réduire à un apprentissage mécanique de définitions.
Les sujets donnés à l’épreuve écrite du baccalauréat porteront sur les notions (colonnes 1 et 2) et sur les problèmes qu’elles permettent de poser (l’un des sujets le faisant au travers d’une explication de texte). La structure du programme autorise que ces sujets puissent recouper divers champs, pourvu qu’ils présentent un caractère élémentaire et qu’au moins une des notions du programme soit clairement identifiable par l’élève dans leur formulation. Ils ne prendront pas directement pour objet les distinctions figurant dans la liste des repères (ce qui n’exclut pas, bien entendu, qu’elles soient utilisées dans leur formulation) ; la maîtrise de ces distinctions permettra au candidat de mieux comprendre le sens et la portée d’un problème et de construire sa réflexion pour le traiter.

Révisions : J-1

« Il faut trembler pour grandir » René Char

Pour tous ceux qui s’apprêtent à philosopher jeudi 16 juin…

Rendez-vous confiants à cette épreuve tant redoutée par certains, tant délaissée par d’autres. Un rendez-vous de pensée, pour enfin « penser par soi-même » : puisque vous aurez relu Kant vous vous sentirez sans doute sortir de cette minorité infamante qui consiste à ne pas faire usage de son propre entendement.

Le bac philo est une sorte de rite de passage qui permet de ne plus se soumettre aux pensées d’autrui (hétéronomie) mais de donner du sens au monde par l’exercice de ce qui dépend véritablement de nous : notre raison (image empruntée aux stoïciens). Comprenez qu’il n’y a pas de bons ou de mauvais sujets, l’essentiel est la manière dont le sujet va être traité ; ne pas le maltraiter, cela veut dire respecter son intitulé, lui accorder de l’importance (un enjeu, un intérêt), déceler le problème comme un combat à mener contre toutes les idées reçues ou un conflit à résoudre à tout prix.

N’oubliez pas enfin deux mots à l’origine de la philosophie qui doivent guider cette épreuve difficile, mais dont vous sortirez comme « grandis » :

Le désir qui anime toute recherche de la vérité ; puisqu’il s’agit bien lundi d’un rendez-vous comme lors d’un premier rendez-vous amoureux, la crainte de paraître moins que ce que l’on est ne doit pas l’emporter sur la vivacité de votre esprit et sa capacité à donner le meilleur de lui-même : raisonner. Ne voyez pas cet exercice obligé comme une contrainte mais comme un devoir, c’est-à-dire liberté de faire ce que l’on s’est soi-même prescrit. Vous découvrirez sans doute un bonheur inédit : celui d’être maître de ses jugements.

(…) jamais nous ne possèderons en suffisance l’objet de notre désir ! Or cet objet, c’est, disons-nous, la vérité. » Platon, Phédon 66, c

L’étonnement vous évitera l’ennui et la déception de votre lecteur / correcteur. Là encore il ne s’agit pas de jouer les grands naïfs ou de contourner le face à face de la parade amoureuse. Mais avec la sincérité et l’application requises, faites de cet étonnement le moteur de votre interrogation. Mettez de coté les certitudes, les citations ou les bribes de cours maintes fois répétées. Étonnez vous, étonnez votre lecteur par votre capacité à mobiliser de façon méthodique le doute, le questionnement et le déploiement d’une pensée libre.

C’est la vraie marque d’un philosophe que le sentiment d’étonnement que tu éprouves. La philosophie, en effet, n’a pas d’autre origine. Platon, Théétète, 155 d

C’est, en effet, l’étonnement qui poussa, comme aujourd’hui, les premiers penseurs aux spéculations philosophiques. Aristote

Enfin, ne sous-estimez pas l’intérêt de cet exercice, certes difficile mais libérateur. Un enrichissement de l’être passe, comme pour Spinoza par un accroissement de la puissance de comprendre qui augmente notre puissance d’agir ; ce qui en résulte s’appelle joie, c’est-à-dire le bonheur que vous aurez d’avoir participé à cette épreuve et surmonté, « le jour J », l’angoisse de la feuille blanche, la crainte de na pas être à la hauteur, la rancune envers une lourde année qui ne s’est peut-être pas déroulée comme vous le désiriez … mais après tout c’est vous lundi qui êtes seul maître de vos pensées.

Bon courage. Faites pour le mieux !

Le repos d’esprit et la satisfaction intérieure que sentent en eux-mêmes ceux qui savent qu’ils ne manquent jamais à faire leur mieux est un plaisir sans comparaison plus doux, plus durable et plus solide que tous ceux qui viennent d’ailleurs. » Descartes, Lettre à Christine de Suède, 20 Novembre 1647.

Le retour des frontières: »Le Monde Magazine »

A lire dans « Le Monde Magazine » daté 11 juin

En couverture. « Quelles frontières ? ». Entre la France et l’Italie, entre le Danemark et l’Allemagne… Les frontières sont de retour dans l’espace Schengen, où elles sont censées avoir été abolies. « Le Monde Magazine » a demandé à plusieurs écrivains, invités du festival Etonnants Voyageurs de Saint-Malo, ce qu’ils en pensent…

Révisions : cinéma

Plus d’excuse pour ne pas réviser sa philo ! Le programme du bac philo est au cinéma ! Réviser en vous appuyant sur des extraits de film : exemple la lutte à mort des consciences chez Hegel illustré par le film « les liaisons dangereuses de S. Frears

Retrouvez d’autres titres de studiophilo

Et lisez les textes des auteurs en regard des images : exemple texte du baccalauréat, Hegel

Précis de l’Encyclopédie des Sciences Philosophiques.

C’est une lutte ; car je ne puis me savoir moi-même dans l’autre en tant que l’autre est pour moi une autre existence immédiate ; mon but est donc de mettre de côté son immédiateté. Je ne puis non plus être reconnu comme immédiat, sauf, en tant que je mets de côté en moi l’immédiateté et permets ainsi à ma liberté d’être-là. Or, cette immédiateté est aussi la corporéité de la conscience de soi, en laquelle elle possède comme en son signe et en son instrument son propre sentiment personnel et son être pour d’autres et son rapport qui, avec eux, la médiatise.

La lutte de la reconnaissance (Anerkennen) est à la vie et à la mort ; chacune des deux consciences de soi met en péril la vie de l’autre et accepte pour soi cette condition, mais se met seulement en péril ; en effet, chacune a aussi en vue la conservation de sa vie comme étant l’être-là de sa liberté. La mort de l’une qui résout la contradiction d’un côté par la négation abstraite, grossière par conséquent de l’immédiateté, est ainsi, du côté essentiel, l’être là de la reconnaissance qui y est en même temps mise de côté, une nouvelle contradiction, supérieure à la première.

Hegel

Il n’est pas trop tard…

Quand on est jeune, il ne faut pas attendre pour philosopher et quand on est vieux, on ne doit pas se lasser de la philosophie, car personne n’est trop jeune ni trop vieux pour prendre soin de son âme. Dire qu’il est trop tôt ou trop tard pour faire de la philosophie, cela revient à dire que l’heure d’être heureux n’est pas venue encore ou qu’elle a déjà passé. Ainsi le jeune homme comme l’homme âgé doivent philosopher. L’homme âgé afin de rajeunir au souvenir des bonnes choses qu’il a vécues dans le passé1, le jeune homme afin d’être, malgré sa jeunesse, aussi serein et exempt de craintes devant l’avenir qu’un homme plus âgé.

Epicure, dans sa lettre à Ménécée évoque La question de l’âge opportun pour philosopher.On nous dit communément que le moment n’est jamais venu pour faire de la philosophie : il est toujours trop tôt pour réfléchir sur la mort ou l’art de vivre par exemple – ou trop tard, parce que le temps manque pour une telle méditation. Dans ce passage, Épicure s’inscrit en faux contre cette idée en affirmant que « personne n’est ni trop jeune ni trop vieux pour prendre soin de son âme » : la philosophie n’est pas en effet, selon lui, un exercice purement théorique et abstrait, elle a une finalité concrète : procurer le bonheur, lequel, réside dans le plaisir.

S’il n’y a pas d’âge pour philosopher, il y a cependant une condition : apprendre à penser par soi-même.

En ce qui concerne l’examen, il n’est pas trop tard pour comprendre ce qui est exigé. Même si toute l’année la philosophie n’a pas été votre préoccupation principale, même si le cours n’a pas toujours été pris, les devoirs non rendus, les lectures conseillées survolées , il n’est pas trop tard pour avoir une bonne note au bac, ou du moins limiter les dégâts !!!

On ne demande pas de devenir des érudits philosophes mais acquérir une méthode de penser : la méthode signifie le chemin, la voie ou comment philosopher

  • Comprendre ce que veut dire philosopher
  • Savoir articuler cette compréhension afin d’être compris
  • Savoir poser des hypothèses et construire des analyses logiques
  • S’interroger et argumenter pour élaborer un jugement clair
  • Formuler de manière rigoureuse sa propre pensée : faire usage de sa seule raison
  • Utiliser ou créer des concepts

La « finalité concrète », c’est l’utilité immédiate de la philosophie : pour-quoi philosopher ? Épicure nomme cette finalité le bonheur qui réside dans le plaisir et qui pour les élèves apprentis philosophes comprend la satisfaction légitime d’une bonne note, témoin d’un bonheur existentiel : il est très vexant de ne pas réussir son bac.philo, comme en témoignent de nombreuses réactions d’adultes qui n’ont pas oublié cette épreuve !

  • Prendre conscience de sa propre pensée
  • S’interroger, découvrir et reconnaitre l’erreur de ses opinions et préjugés
  • Exprimer une identité en confrontant ses jugements à ceux d’autrui et en élevant son argumentation à l’universel
  • Connaitre ses possibilités, ses réactions et ses limites pour penser par soi-même

Pour ceux,quelque peu obstinés, qui se mettent en condition d’échec, un seul conseil : essayer, une fois dans votre vie, de COMPRENDRE ce que philosopher veut dire…

Pour les autres, attaquez vos révisions avec plaisir et sérénité ! Ce n’est pas une épreuve insurmontable !

A suivre…

Justice, force

Réfléchir à partir de textes philosophiques :

Texte 1 : Justice ou règlement de compte ?

Justice, Force

Il est juste que ce qui est juste soit suivi; il est nécessaire que ce qui est le plus fort soit suivi.

La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique.

La justice sans force est contredite, parce qu’il y a toujours des méchants. La force sans la justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force, et pour cela faire que ce qui est juste soit fort ou que ce qui est fort soit juste.

La justice est sujette à dispute. La force est très reconnaissable et sans dispute. Aussi on n’a pu donner la force à la justice, parce que la force a contredit la justice et dit qu’elle était injuste, et a dit que c’était elle qui était juste.

Et ainsi ne pouvant faire que ce qui est juste soit fort on a fait que ce qui est fort fût juste.

Pascal, Pensée103

Texte 2 :  Qu’est-ce que le droit ? Homme juste ou justicier ?

» Qu’est-ce que le droit ? Cette question pourrait embarrasser le jurisconsulte autant que le logicien est embarrassé par la question – Qu’est-ce que la vérité ? – au cas où le premier ne veut pas tomber dans la tautologie et, au lieu de présenter une solution générale, renvoyer aux lois d’un certains pays à une certaine époque. Ce qui est de droit, c’est-à-dire ce que disent et ont dit des lois en un certain lieu et à une certaine époque, il peut assurément le dire. Mais la question de savoir si ce qu’elles prescrivaient était juste et celle de savoir quel est le critère universel auquel on peut reconnaître le juste et l’injuste lui resteront obscures, s’il n’abandonne pas quelques temps ces principes empiriques et ne cherche pas la source de ces jugements dans la simple raison (quoique ces lois puissent de manière excellente lui servir en ceci de fil conducteur), afin d’établir une fondation pour une législation empirique possible. Une science simplement empirique du droit (…) est une tête, qui peut être belle ; mais il n’y a qu’un mal : elle n’a point de cervelle. «

Kant, Doctrine du droit

Révisions : top départ

Révisions :

  • Pour chaque notion : vocabulaire + textes d’auteurs du programme (cours ou manuel)
  • Les révisions par thème
  • Ne pas oublier la méthodologie générale : Dissertation et explication de texte, vous aurez 3 sujets au choix
  • Vos devoirs corrigés et de très nombreux sujets corrigés dans les pages ci-contre
  • Les cours ont été complétés par des exercices
  • Le texte étudié en lecture suivie ES : Rousseau, S : Epictète
  • La culture générale (faire feu de tout bois et de toute matière enseignée)

Terminale S, ES

Programme officiel :

Notions :
Le sujet – La conscience
– L’inconscient
Autrui ES
– Le désir
La raison et le réel – La démonstration
L’interprétation ES
– La matière et l’esprit
– La vérité
La culture Le langage ES
– L’art
– Le travail et la technique

Rappel du plan de cours septembre / mars

Première partie : la réflexion philosophique

Qu’est-ce que philosopher ?

Problème et question

La réflexion, les facultés de l’esprit

les trois questions Kantienne

Méthodologie de la dissertation philosophique.

Les différents types de sujet

Discours ordonné et intérêt philosophique d’un texte

Les matériaux pour la dissertation

Commencement ou origine de la philosophie

Du mythe à la raison

La cité grecque

Contre les sophistes, la spécificité de la réflexion philosophique

La philosophie à travers ses fondateurs

Le choc des contraires, Socrate et Platon

La sagesse en question

L’ignorance Socratique

Le problème de la théorie de la connaissance

Premiers aspects de la théorie de la vérité (les Idées : le langage, les formes mathématiques, les valeurs morales, la beauté)

Opinion, science et philosophie

L’éducation à la vérité (texte de l’Apologie de Socrate, Platon)

Deuxième partie : anthropologie et métaphysique

Illusion et perception, l’interprétation (ES)

Erreur des sens ou illusions perceptives ?

Les sources de l’illusion

Les illusions de la raison : La critique

La conscience et l’inconscient psychique.

L’analyse cartésienne de la conscience + matière et esprit

Les limites de la connaissance de soi : vers l’inconscient

L’hypothèse de l’inconscient psychique chez Freud (le lapsus, le rêve, la maladie…) + constitution d’une science de l’homme, la psychanalyse.

Le Désir (et autrui, ES)

Troisième partie : Connaissance et réalité

L’outil de la connaissance: langage et pensée

Nature et culture ES

(Langage animal et langage humain)

Vers la linguistique comme modèle des sciences humaines) ES

La structure de la connaissance

Développement des sciences et discours philosophique

Connaissance par ouïe dire, par opinion

Théologie, Métaphysique et pensée positiviste

La constitution des savoirs : le projet scientifique (S)

La méthode :

La démonstration mathématique

Les obstacles épistémologiques

Observation / expérimentation dans le rapport entre théorie et l’expérience

L’objet :

Le fait polémique, le fait expérimental

De la mesure à la loi entre les phénomènes

Les approches du vivant (S)

Les pratiques

L’art, la technique

Les échanges, Le travail

Philosophie politique

Le rationalisme en question

Connaissance et morale

L’exemple de l’évolution des espèces :  S

Le sens de la vie

Terminale TSLB, STLC, STG

Programme officiel :

  • La vérité

– raison et croyance

– l’expérience

  • la culture

– art et technique

– les échanges

Rappel du plan de cours septembre / mars

Première partie : la vérité

La réflexion philosophique

Commencement de la philosophie

La raison et les raisons (Malebranche)

Savoir et croire (Platon)

Deuxième partie : nature et culture

L’art

L’enfant sauvage

L’ethnologie (Lévi-Strauss)

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