Après avoir vu les méthodes qui permettent d’obtenir de bons résultats, voyons trois méthodes prometteuses : il n’y a pas eu assez d’études pour être absolument certain des résultats au sens scientifique du terme, mais elles semblent marcher pour pas mal de gens. Les études sont encore en cours…

Interrogation élaborative

Révélez l’enfant de 4 ans qui est en vous

Curieux de nature, nous nous interrogeons sans cesse sur les raisons du pourquoi du comment. « Dis papa, pourquoi la mer est bleue ? Dis papa, etc. ». Il semblerait que ces « pourquoi ? » soient très efficace pour faciliter les apprentissages.
Comment faire en pratique ? La méthode est assez simple, à chaque fois que l’on a quelque chose à retenir, il faut se poser la question « Pourquoi est-ce que cela est vrai ? » et essayer de répondre à la question. Cette méthode est à utiliser lorsqu’on doit retenir des faits. Et elle est particulièrement efficace si l’on a déjà des connaissances sur la question. Elle est donc particulièrement recommandé en sciences (surtout depuis une bonne dizaine d’année) où l’on demande plus de comprendre que d’apprendre par coeur.
Un exemple pour comprendre comment ça marche : dans une expérience, il était demandé de lire la phrase « l’homme affamé est entré dans sa voiture ». Pour un premier groupe, il était demandé de trouver des explications à ce fait, pour un second les explications étaient données (« l’homme affamé est entré dans sa voiture pour aller au restaurant ») et le dernier groupe devait simplement lire la phrase. Quand on a demandé aux participants de se rappeler quel homme avait fait quel action (« Qui est entré dans sa voiture ? »), le premier groupe a répondu juste à 72 % alors que dans les autres groupes seuls 37 % des participants ne se sont pas trompés.

Conseil : n’apprenez pas par coeur des fiches toute faite (achetée ou emprunté au voisin), donnez du sens à ce qu’on vous demande d’apprendre en vous posant des questions comme « Pourquoi est-ce que cela est cohérent ? », « pourquoi est- ce vrai ? »

Auto-explication

Comment je sais ?

Cette méthode est très proche de la précédente. Il s’agit de fournir des explications sur ce qui est appris. « Quelle nouvelles informations me sont apportées par ce chapitre ? », « Comment est-ce relier à ce que je sais déjà ? ».
Comment faire en pratique ? ça n’est pas aussi simple que ça n’y parait. En effet, quand on demande à des élèves de fournir des explications, généralement ils ne font que paraphraser les explications fournies. Il faut vraiment essayer d’expliquer avec ces propres mots, pour soi-même.

Conseil : travailler à plusieurs, expliquez à vos amis ce que vous avez compris, avec vos mots, dans votre propre language. Interrogez-vous sur le sens que les informations ont par rapport à l’ensemble du cours. En physique, utilisez la fiche des compétences exigibles pour « lire » votre cours avec du sens : cherchez le lien entre ce qui est dit par le prof ou dans le livre et ce qu’il est demandé de retenir.

Pratique entrelacé

Mélanger les pommes et les oranges

Les étudiants ont généralement tendance à apprendre par gros blocs, en finissant un thème avant de passer au suivant. Quelques études semblent suggérer qu’il est plus bénéfique de diversifier les types de problèmes. La méthode est un peu controversé mais elle semble particulièrement efficace dans le cas où les étudiants ont déjà des connaissances sur la question. Juxtaposer les problèmes tend à révéler ce qui les différencie alors que les entre-couper d’autres types d’exercice permet de révéler ce qui les rend similaires.
Comment faire en pratique ? Plutôt que de faire toute une série d’exercice et de problème d’un certain type, d’une certaine discipline, on peut essayer de mixer les problèmes. Cette méthode semble particulièrement efficace si les exercices ne se ressemblent pas, ce qui est le cas des séries d’exercices dans les livres.

Conseil : lorsque vous attaquez un nouveau chapitre, restez dessus un certain temps mais dès que vous commencez à le comprendre, alternez les exercices, d’une discipline à l’autre par exemple. Je pense que cette méthode est particulièrement efficace lors des grosses sessions de révisions pour les bac blancs et le bac (voir le programme de révision que j’avais préconisé l’an dernier).

Voir les méthodes qui marchent
Prochain article : les méthodes qui ne marchent pas (et c’est prouvé scientifiquement)