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Concours CGénial 2022/2023

Avant de lire le contenu de cette page, si vous voulez en savoir un peu plus sur nous, vous pouvez aussi visiter les pages « qui sommes nous ? » et pourquoi pas allez voir ce que nous faisons aussi sur le plan de la « pédagogie à l’environnement. »

Courte vidéo de présentation de l’équipe 2022/2023

Microplastiques : la menace invisible !

Introduction

Nous sommes 12 élèves volontaires de 5e , 4e et 3e du collège Jean Jacques Perret.

Nous travaillons depuis 2017 autour du monde invisible, le petit peuple de l’eau méconnu et souvent négligé. Nous voulons donner une voix à l’invisible. C’est pourquoi nous avons créé en 2017, au sein du collège le 1er observatoire du plancton d’eau douce d’Europe.

Chaque année, nous travaillons sur des problématiques différentes, mais toujours en lien avec l’environnement et le plancton.

En octobre 2021, nous avons rencontré au Village des sciences de Chambéry une étudiante qui travaille sur les microplastiques dans les lacs Alpins. Elle nous a bien confirmé la présence de microplastiques, ici, en Savoie, dans tous les lacs, y compris ceux de haute montagne.

Elle a accepté de devenir notre partenaire, c’est ainsi qu’ont commencé nos travaux autour de la pollution aux plastiques dans notre environnement proche. (cliquez sur les liens pour lire les articles)

Nous avons aussi visité le centre d’interprétation du lac du Bourget AQUALIS à Aix-les Bains pour comprendre ce qu’est un bassin versant afin de connaitre les éventuelles sources des plastiques dans le lac du Bourget. (cliquez sur les liens pour lire l’article)

Grace à ces sorties et interventions, nous savons que :

  • Dans le lac du Bourget les macroplastiques (plastiques taille supérieure à 5 cm) peuvent provenir de berges du lac (activités de tourisme/nautiques/ usagers) et des 5 affluents du lac : Sierroz, Leysse, Tillet, Canal de Savière, Belle Eau.
  • Les microplastiques (taille comprise entre 5 mm et quelques micromètres) primaires peuvent provenir des eaux usées lorsqu’il y a de gros orages (linge, microbilles provenant des stations d’épuration) et des routes (usures des pneus).
  • Les microplastiques secondaires proviennent de la fragmentation des macroplastiques issus des berges et des terres.

Mais c’est quoi un microplastique ?

C’est un plastique dont la taille varie entre 1µm et 5 mm. On distingue les µP primaires, utilisés directement par les industries (cosmétiques ou textile pour son pouvoir abrasif par exemple) et les µP secondaires issus de la fragmentation des déchets plastiques sous l’effet du vent, des UV, de l’eau, …

Nous avons aussi travaillé sur l’origine des plastiques pour comprendre comment ils étaient fabriqués, et pourquoi on rajoutait dans sa fabrication de nombreux produits :

  • Additifs pour modifier les propriétés physiques : plastifiant (rendre plus souple), renforts (fibre de verre, poudre minérale) pour augmenter la rigidité
  • Adjuvants : stabilisant (résistance au soleil, …) , colorant, anti choc, antistatique, lubrifiant, ignifugeant, fongicide, agent gonflant, …

vidéo où l’on nous voit en train d’assembler des molécules de carbone, d’hydrogène, … pour créer un polymère https://youtube.com/shorts/2yZ8j6yTbXA?feature=share

Problématique : Quel est l’impact des microplastiques sur le plancton ?

Problème 1 : Quel est le degré de contamination de notre écosystème lacustre ?

Nous avons procédé à un état des lieux de la pollution au µP autour du lac du Bourget, le plus grand lac naturel d’Europe. Nous avons collecté, échantillonné, compté, les µP dans 4 zones : eaux de surface, sédiments des berges, terre agricole, eaux de la station d’épuration de Chambéry.

Nous avons aussi expérimenté pour comprendre le comportement des µP dans la colonne d’eau (variation selon sa nature et sa densité) et tenté des expériences pour mettre en évidence le phénomène de fragmentation du plastique.

A) Analyse des eaux de surface : protocole/résultats

Le groupe nommé « plasticalo » est composé de 3 élèves : Méléane, Augustin et Maxime. Nous avons du fabriquer un nouveau filet et nous avons du trouver un bateau pour nous emmener sur le lac. Nous avons fait ça sur deux mercredis après-midi et c’était super ! (cliquez sur les liens pour lire les articles)

B) Analyse des sédiments des berges du lac du Bourget

Pour réaliser ces mesures, nous avons mobilisé toute l’équipe car il y avait beaucoup de travail. Nous avons travaillé avec les scientifiques de la Fondation TARA dans la cadre du projet « plastique à la loupe »et nous avons été accompagné par M.Tochon.

Voici le lieu et la date de notre prélèvement :

Voici le document « fiche station » qui caractérise de manière rigoureuse le lieu étudié et la nature du substrat car cela va avoir une importance pour la compréhension des résultats. Cette partie était aussi délicate et se devait d’être rigoureuse.

(cliquez sur les liens pour lire les articles)

Vidéo prise avec un drone lors de notre sortie pour collecter les plastiques selon le protocole établi par les scientifiques de TARA

Voici nos résultats de nos prélèvements, envoyés par les scientifiques de TARA :

C ) Analyse des eaux de la station d’épuration de Chambéry

Toute l’équipe s’est rendue à la STEP de Chambéry afin de comprendre comment les eaux usées étaient traitées avant d’être renvoyées dans l’environnement. Ici les eaux partent dans le Rhône puis dans la méditerranée.

Puis le groupe « FIBRALO » a récupéré un litre d’eau et l’a passé au crible ! En effet, Charlie et Étienne ont réalisé plusieurs protocole pour déterminer le nombre de microfibres présentes. Et surprise, il y en avait tellement, qu’il a fallu réaliser quelques dilutions afin de compter sous le microscope optique chaque microfibre. (Cliquez ci-dessous pour découvrir le protocole et les résultats)

D) Analyse des terres agricoles

Le groupe « Terralo » a souhaité travailler sur les terres qui bordent le lac. En effet, on sait que 80% des plastiques trouvés en mer proviennent des terres. Nous avons voulu vérifier si les terres agricoles étaient aussi contaminées. Nous avons contacté un maraicher, qui travaille non loin du port d’Aix. (cliquez sur les liens pour lire les articles : protocoles et résultats)

Réponse au problème 1 : Quel est le degré de contamination de notre écosystème lacustre ?

Nous avons présenté nos résultats de nos travaux devant de nombreux parents, élèves, élus, presse locale, …. dans le but de les informer de l’état des lieux de la pollutions aux plastiques dans notre environnement proche.

Cliquez sur le lien suivant pour lire l’article

Conclusion intermédiaire :

les macroplastiques sont présents sur les berges (394 macroplastiques/100 m alors que la moyenne sur les berges de France Métropolitaine est de 223 MP/100 m de berges) et sont à 70 % des plastiques à usage unique de bouche (mégot, paille, bâton de sucette, …)

-les méso et microplastiques (entre 1 et 25mm) sont présents en grandes quantités dans les sédiments : 4600µP/100m alors que la moyenne nationale est de 600. On en retrouve également dans les eaux de surface (sous la forme de microfibres) et dans le sol.

Problème 2 : Comment les microplastiques rentrent dans la chaine alimentaire ?

Ensuite, nous allons essayer de déterminer comment les µplastiques rentrent dans la chaine alimentaire. Pour cela, nous allons faire des élevages de zooplancton (daphnie magna), de chlorophycées (scenedesmus) et de diatomées. Nous allons faire varier la nature, de la taille, de la couleur des µP dans l’ingestion par les daphnies.


Voici une mini-série pour comprendre nos expériences menées sur un zooplancton facile à élever, Daphnia magna. Ce travail minutieux et exigeant aura demandé beaucoup beaucoup d’efforts !

Voici nos premiers résultats sous la forme de graphiques et/ou de vidéos

Conclusion générale :

Les microplastiques rentrent dans la chaine alimentaire puisqu’ils sont ingérés par le zooplancton. Plus ils sont petits, plus ils sont ingérés par les animaux. Plus ils affectent la santé, notamment la reproduction des animaux.

La taille et la couleur des microplastiques semble donc être un facteur important dans l’ingestion par les Daphnies.

Le type de plastique peut influencer la mobilité des Daphnies, par exemple le PET se colle sur les l’exosquelette des Daphnies ce qui nuit à leur déplacement et peut donc nuire à son développement.

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