Nous sommes réuni.e.s aujourd’hui
pour commémorer un bien triste anniversaire,
celui de l’assassinat de Samuel PATY,
enseignant d’histoire-géographie,
décédé le vendredi 16 octobre 2020
à sa sortie du collège.
Il a été exécuté par un terroriste,
suite à une dénonciation mensongère,
pour avoir seulement exercé son métier.
La minute de silence qui va suivre
tout comme la lecture qui va nous être faite
d’un couplet d’une chanson de Jean-Jacques GOLDMAN
intitulée « Il changeait la vie »
extraite de l’album « Entre gris clair et gris foncé »
datant de 1987
peuvent nous aider à rendre hommage
à la fonction professorale…
Pour que jamais un tel acte barbare ne se reproduise !
[Silence…]

@allociné
« C’était un professeur, un simple professeur
Qui pensait que savoir était un grand trésor
Que tous les moins que rien n’avaient pour s’en sortir
Que l’école et le droit qu’a chacun de s’instruire
Il y mettait du temps, du talent et du cœur
Ainsi passait sa vie au milieu de nos heures
Et loin des beaux discours, des grandes théories
À sa tâche chaque jour, on pouvait dire de lui
Il changeait la vie… »
Pour poursuivre notre réflexion sur la fonction même de l’acte d’enseigner, nous vous proposons un poème de Victor HUGO tiré du recueil Les Quatre Vents de l’esprit (1881). Dans ce texte rédigé à l’issue de la visite d’un bagne (= prison), le poète et le citoyen célèbrent l’instruction, l’éducation qui prévient la délinquance, celle qui soigne, celle qui libère, celle qui est indispensable au développement de l’Homme et d’un pays.
Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne(…).
Tout homme ouvrant un livre y trouve une aile, et peut
Planer là-haut où l’âme en liberté se meut.
L’école est sanctuaire autant que la chapelle.
L’alphabet que l’enfant avec son doigt épelle
Contient sous chaque lettre une vertu ; le cœur
S’éclaire doucement à cette humble lueur.
Donc au petit enfant donnez le petit livre.
Marchez, la lampe en main, pour qu’il puisse vous suivre.
La nuit produit l’erreur et l’erreur l’attentat.
Faute d’enseignement, on jette dans l’état
Des hommes animaux, têtes inachevées,
Tristes instincts qui vont les prunelles crevées,
Aveugles effrayants, au regard sépulcral,
Qui marchent à tâtons dans le monde moral.
Allumons les esprits, c’est notre loi première(…)
Songeons-y bien, l’école en or change le cuivre,
Tandis que l’ignorance en plomb transforme l’or.
Merci pour cet hommage de qualité avec des documents du patrimoine français.
Bérangère AGUILERA (maman d’AUGUSTINE KHAZNADJI-GAY, 5ème5)
Merci pour ce bel hommage.
Delphine Zimmermann, maman de Martin Gayral, 4ème.
Merci de votre investissement pour que cela ne se reproduise jamais et que nos enfants grandissent dans un monde plus sûr