Le jour d’après…

Tout le week-end des 9 et 10 mai, les médias n’ont eu de cesse de détailler ce qu’il serait possible de faire ou non à compter de ce lundi 11 mai, premier jour du déconfinement progressif. Que va-t-il vraiment changer pour chacun.e d’entre nous ? Sortir sans attestation, revoir ses proches mais à condition de garder ses distances, reprendre le sport en extérieur… Voyons avec le groupe France Info ce qu’il sera (ou non) possible de faire…

Si la vie va peu à peu reprendre son cours, de nombreuses restrictions seront encore de mise, pour éviter une seconde vague de contaminations. Le monde d’après ne redeviendra pas comme le monde d’avant et la liberté recouvrée ne devra pas rimer avec négligences répétées…

Retourner travailler : oui

C’est d’ailleurs le principal motif à ce déconfinement pour enrayer la crise économique due à la crise sanitaire. Ce sont « 400 000 entreprises qui représentent 875 000 emplois qui vont rouvrir », selon Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie. Néanmoins, « le télétravail » doit continuer à « être la règle chaque fois qu’il peut être mis en œuvre », indique le ministère du Travail.

Aller à l’école : oui mais pas pour tous les élèves

Pas de pré-rentrée dans les crèches, qui rouvriront de leur côté le 11 mai, dans la limite de dix enfants maximum, et avec port du masque obligatoire pour les encadrants.

Dessin de presse satirique de @Chéreau
paru le 11 mai sur le site Urtikan.net

Partout en France, un retour en classe des élèves de maternelle et d’école primaire sera possible à partir du mardi 12 mai, dans la limite de groupe de 10 à 15 élèves par groupe. « Un million d’écoliers seront accueillis par environ 130 000 professeurs », a indiqué le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer. Dans les départements classés en vert, les collèges pourront rouvrir à partir du 18 mai, en commençant par les classes de 6e et 5e. Un examen de la situation sanitaire, fin mai, permettra de déterminer la possibilité d’étendre la réouverture progressive des collèges et d’ouvrir les lycées à partir du mois de juin. Beaucoup d’appréhension et de réticences relevées sur le terrain que les discours rassurants ne réduisent pas pour l’instant.

Faire du shopping : oui

Les commerces (salons de coiffure, commerces d’habillement, fleuristes, librairies…) pourront de nouveau accueillir des clients, en respectant des mesures de sécurité, telles que le port du masque ou la limitation du nombre de clients présents dans une boutique. L’occasion de re-consommer local !

Boire un verre dans un bar : non

Les restaurants, cafés et bars restent fermés jusqu’à nouvel ordre. Les coronapéros ont encore de beaux jours devant eux. Certains restaurants vont reprendre ou mettre en place des plats et repas à commander puis à emporter. Soyez à l’affût des informations présentes sur les réseaux ou via le bouche à oreille… Là aussi, ayons le réflexe local !

Se déplacer : oui, dans un rayon de 100 km

De là à transporter un compas géant avec soi… !

Rejoindre sa résidence principale : oui

Davantage une problématique de Parisiens que d’Isérois, mais on ne sait jamais…

Prendre les transports en commun : oui mais avec un masque

Dans tous les transports publics, il sera obligatoire à partir de l’âge de 11 ans. Tuba facultatif !

Revoir ses proches : oui mais en comité restreint

Les « rassemblements organisés sur la voie publique ou dans des lieux privés seront limités à 10 personnes », a déclaré le Premier ministre jeudi 7 mai. Ce seuil pourra être réexaminé à partir du 2 juin…

Rendre visite à un proche vulnérable : oui mais avec beaucoup beaucoup

de précautions

Aller à la plage : non, mais des exceptions seront possibles

A Vienne sur le Rhône, nous ne sommes pas directement concernés mais longer la Via Rhôna sera déjà un début de retrouvailles avec le cours (d’eau) de nos vies.

Assister à une cérémonie religieuse : non, sauf pour un enterrement quant à…@Pochette du DVD du film éponyme...<br /> Tous droits réservés

Organiser un mariage : non, alors quatre, même pas en rêve !

 

À défaut d’enfourcher un tigre, comme l’a évoqué Emmanuel Macron le 6 mai dernier lors de sa prise de paroles auprès du monde de la culture, nous allons pouvoir remonter sur notre vélo. Un mode de déplacement doux très encouragé dans les grandes villes également, comme à Lyon, pour limiter l’affluence dans les transports en commun de l’agglomération….

Faire du sport : oui mais en plein air

D’après Olivier Véran, « l’activité et l’exercice physique en plein air dans les espaces en pleine nature » seront permis à partir de lundi, et ce à plus d’un kilomètre de chez soi.

Là encore, des précautions seront de mise. Le ministère des Sports a édicté « une distance de dix mètres minimum entre deux personnes » qui font de la course à pied ou du vélo, distance qui passe à cinq mètres pour la marche rapide. Pour des activités statiques, comme le fitness ou le yoga, comptez 4 m² d’espace par personne, toujours en plein air et à moins de dix pratiquants.

Dans toute la France, les associations sportives sont autorisées à reprendre des activités pour leurs adhérents, mais en s’adaptant à toutes les restrictions : en plein air, pas plus de dix, sans accès aux vestiaires et sans contacts. Les matchs de tennis seront autorisées à partir de lundi, mais seulement en simple et sur des courts « totalement découverts »Message personnel à Arthur ! Les centres équestres vont eux aussi pouvoir rouvrir leurs installations en plein air. Les sports collectifs ou de contact resteront en revanche interdits. Et les piscines et les salles de sport resteront fermées.

Aller à la bibliothèque : oui mais pas trop vite…

L’accès à la culture sera dans un premier temps limité. Les librairies, les disquaires, les galeries d’art, les bibliothèques, les médiathèques et certains musées et monuments (les plus petits) pourront rouvrir à partir de lundi.. Mais les cinémas, salles de spectacles, salles polyvalentes et salles des fêtes resteront fermés.

Un point réalisé « fin mai-début juin » devrait permettre de savoir si « un certain nombre d’événements culturels » pourront se tenir durant l’été, « en respectant des critères sanitaires mais aussi avec la volonté que les artistes puissent retrouver leur public », ajoute Franck Riester, le ministre de la Culture, sans donner plus de précision. Comme pour les événements sportifs, on sait d’ores et déjà qu’aucune manifestation culturelle avec plus de 5 000 participants (comme c’est souvent le cas des festivals) ne pourra se tenir avant septembre. C’est vraiment mort pour Jazz à Vienne en son quarantième anniversaire !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *