Une heure et demi au Musée du Chapeau

Billet rédigé d’après le travail d’Agathe V. de 2nde 10 option Patrimoines / Histoire des arts.

Dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine, les élèves de l’option devaient suivre au moins une visite et en faire un compte-rendu illustré à leurs camarades, compte-rendu qui avait aussi pour vocation à être publié sur le blog après adaptation.

L’ASSOCIATION TRADITION ET INNOVATION DU MUSEE DE LA CHAPELLERIE DE CHAZELLE-SUR-LYON a organisé une visite dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine (JEP), visite qui m’a permis d’apprendre un certain nombre de choses sur cette ancienne usine qui fait aujourd’hui pleinement partie du patrimoine ligérien.

Les objectifs de cette association créée en 1981 sont :

-La conservation du patrimoine chapelier

-La promotion de la culture

-La transmission de sauvegarde active du savoir faire

L’usine Fléchet regroupait autrefois 600 ouvriers. La spécialité de Chazelle était le chapeau en feutre de poils de lapin contrairement à la ville de Saint-Symphorien-Sur-Coise qui était spécialisée quant à elle dans la fabrication des chapeaux de paille.

Dans les années 1930, il y avait 28 usines à Chazelle et 2.500 ouvriers pour 5000 habitants.

En 1944, sous l’occupation, l’usine fabrique un produit éphémère : des chaussons. Dans les années 1950-1960, les motifs étaient à la mode ; ils ont donc utilisé pour la première fois des pochoirs.

En 1997, l’usine doit fermer ses portes. Mais depuis 2013, cette ancienne usine est devenue un musée dédié à la culture du chapeau.

Mais passons à l’aspect plutôt technique. Un chapeau pour les femmes, c’est 80 à 100 grammes de poils de lapin et un chapeau pour les hommes, c’est 100 à 120 grammes de poils de lapin.

Le poil de lapin est coupé à ras dans une usine (« couperie ») puis est ensuite envoyé à la chapellerie. Les poils volent à l’intérieur de la machine. Des rouleaux métalliques équipés de pointes ont pour but de séparer les poils qu’on veut garder. Ceux-ci sortent de la machine. Les autres atterrissent dans une caisse en fer. Cela permet d’obtenir une bonne qualité de poils, et donc de chapeaux. La souffleuse est une machine bruyante. Les poils peuvent être transformés en cloche. L’eau chaude permet aux poils de se coller car il y a de la vapeur ; cela ressemble à de la pâte à papier. La cloche est quatre fois trop grande : il faut donc la rétrécir grâce à la chaleur, l’humidité et le frottement.

On utilise la feutrière : c’est une plaque en fonte chauffée à 100 degrés. Il faut être capable de voir s’il y a un trou et le reboucher sinon on ne peut pas vendre. On passe la cloche à la vapeur. Puis on met une ficelle mouillée en haut et en bas pour serrer le feutre. On le re chauffe à la vapeur. On attend quatre heures puis on coupe à la marque laissée par la ficelle pour que le chapeau ne s’effiloche pas et on brosse délicatement le chapeau. Les chapeaux noirs sont les plus chers.

On peur rappeler que les ouvriers sont payés à la pièce.

 

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