Muséo… muséo… muséophone!

Ce lundi 14 décembre, les élèves de 1ère HIDA spé ont pu échanger pendant une heure avec Pierre-Vinçent Fortunier, muséographe-scénographe stéphanois riche d’une expérience variée dans les institutions de la région. Il a présenté son projet pour le RIZE de Villeurbanne qui lui a confié une mission de scénographie en vue de son exposition sur « les instruments voyageurs » qui devrait ouvrir en janvier.

Le Muséophone (l’entreprise de Pierre-Vinçent Fortunier) est intervenue également ces dernières années au Musée de la Mine (exposition Kata en 2020) mais aussi au Musée des Arts de la marionnette de Lyon.

Affiche de l’exposition temporaire « KATA » au Musée de la Mine de Saint Etienne

Une manière de réfléchir à la façon dont une exposition se pense et se met en scène pour le plus grand plaisir des visiteurs.

Voici la compte-rendu de Chiara B. que nous remercions de partager son « retour d’expérience »!

« Le lundi 14 décembre 2020, notre groupe de spécialité de 1ère HIDA a eu l’occasion de rencontrer Pierre-Vincent Fortunier qui est venu nous parler de son métier.

Pierre Vincent Fortunier a « plusieurs professions ». En effet, il est muséographe mais aussi scénographe et, last but not least, musicien ! Il a eu la gentillesse de nous présenter son parcours tout en précisant que nombreux profils existent. Pour sa part, il a commencé par faire 10 ans de musique avant d’intégrer deux masters, un dans le domaine de l’ethnologie et, plus tard, un en conception muséographique qui lui permettra d’intégrer un bureau d’étude puis d’apprendre la profession de scénographe. Actuellement, il est à son compte depuis 8 ans.

Vue de l’exposition « Instruments voyageurs » au RIZE

Voyons un peu plus en détail en quoi consistent ces deux principales activités qui s’exerçent dans le même environnement, le musée :

– Pratiquer le métier de muséographe, c’est travailler sur le contenu des expositions dans les musées, créer une interface entre les visiteurs et le musée. Il se pose la question : comment vais-je faire pour donner du sens et raconter cette exposition ? C’est un travail basé sur la temporalité.

– Pratiquer le métier de scénographe, c’est travailler sur l’espace, la mise en place d’une exposition. Le scénographe va plutôt se poser la question de savoir comment placer les œuvres en respectant la contrainte de l’espace. C’est un travail basé sur l’agencement, la projection d’une trame dans l’espace. Ces deux métiers font appel à plusieurs autres corps de métiers comme les architectes, les graphistes, les écrivains (mini intervention de Norbert MARTIN dont l’une des casquette est celle de scénariste), les compositeurs sonores…

Vue de l’exposition « Instruments voyageurs » au RIZE

Pierre Vincent Fortunier, nous a également montré les étapes d’un projet : tout d’abord, une collectivité publique (ici un musée) rédige un cahier des charges afin d’exprimer ses demandes à propos de la mise en place d’une exposition. Les agences répondent à ces demandes par un envoi d’esquisse de projet. Ensuite après la validation des esquisses (s’il y a validation) l’agence fait ce qu’on appelle un APS, Avant-Projet Sommaire, qui rentre plus dans les précisions du projet et distingue les grands principes… Une autre validation est nécessaire après cela puis on affine les plans ainsi que les derniers détails avant de passer à la réalisation du projet.

Notre interlocuteur nous a montré l’exemple d’une exposition intitulée « Instruments Voyageurs » (Nov 2020- Sept 2021) qui fait le lien entre instruments et musiciens. »

 

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