C’est en ligne!

La table ronde enregistrée en décembre pour finaliser le projet partenarial mené en 2019-2020 est publiée sur le blog de la webradio du lycée… Pour l’écouter, c’est ici!! Quant au film tourné et monté par les élèves de Cinéma Audiovisuel et présentant le travail des élèves, il suffit de se rendre sur la chaîne en ligne du lycée : ici. bon visionnage et bonne écoute!

Secret Opera!!

Nous devions visiter les coulisses de l’opéra de Saint-Etienne ce 11 janvier… Las, Mister Covid en a décidé autrement… Nous sommes contraints d’annuler cette séance de travail en extérieur qui s’inscrivait dans le thème au programme « les lieux de l’art » ; de même, le spectacle prévu le 21 janvier à l’opéra est annulé… Cela s’ajoute à la désormais longue liste d’annulations…

Pour « compenser » (mais c’est impossible!), voici une petite vidéo à visionner avec gourmandise en attendant de se délecter (en vrai!) à l’Opéra de Saint-Etienne! Car… in opera we trust!!

Vue des ateliers de menuiserie de l’Opéra de Saint Etienne

Les 1ères spé en veille… médiatique!

Depuis le début de l’année scolaire, les élèves de 1ère spé sont invités à garder les « yeux en éventail » comme aurait dit notre chère Charlotte Perriand! Tous les mois ils présentent à leurs camarades un « événement » (une exposition, une manifestation culturelle…) de leur choix. Pour ce mois de janvier (et pour que ce début 2021 soit plus riant!), nous avons décidé de publier le fruit de cette veille médiatique made in Urfé!

Emma A. nous propose ce mois-ci de prendre de la… profondeur! Peut-être est-ce l’envie d’hiberner ?!?

« L’exposition que j’ai choisi de présenter aujourd’hui est en réalité une visite guidée virtuelle, celle de la grotte de Lascaux disponible sur le site internet de la grotte. Cette visite immersive nous permet d’être plongés à l’intérieur de la grotte afin d’y découvrir des peintures pariétales du paléolithique. Le parcours est divisé en 9 salles : la salle des taureaux, le diverticule axial, le panneau de l’ours, le passage, les parois droite et gauche de la nef, le diverticule des félins, l’abside et le puits. Nous pouvons ainsi nous arrêter dans chacune d’entre elles et en apprendre plus sur leur localisation dans la grotte et leur histoire. Nous pouvons également nous focaliser sur une paroi afin de découvrir précisément certaines œuvres.

Les outils pour peindre, dessiner ou graver doivent être adaptés aux propriétés de la paroi. C’est pourquoi diverses techniques sont utilisées selon les exigences du support puisque certaines salles sont par exemple recouvertes de calcite blanche et d’autres de Mondmilch. Les archéologues ont également retrouvé dans cette grotte des outils en silex, plus de 350 pièces portant des traces d’activités de gravure, des sagaies (décorées ou non), plusieurs coquillages, sans doute utilisés comme parures ainsi qu’un nombre important de vestiges osseux de rennes.

Cette visite m’a permis d’en apprendre plus sur le paléolithique, période qui me passionne énormément. De plus les détails que nous pouvons observer sur les œuvres sont assez remarquables.

En conclusion, je vous conseille réellement cette visite guidée, le site web possède de multiples onglets nous permettant d’en apprendre plus sur l’environnement de la grotte, l’art pariétal, les recherches archéologiques, la conservation… les informations y sont très complètes ! Cela ne pourra que vous plaire ! »

Chiara nous convie à faire un petit détour par la Cité du Design de Saint Etienne… retour at home!

« Voici une exposition organisée par la Cité du Design de Saint-Etienne qui se déroulera du 4 janvier 2021 au 21 février 2021 (avec toutes les réserves d’usage par les temps qui courent!). Elle met en avant les échecs artistiques qui ont soit réussi à mettre en œuvre de grands projets qui ont eu du succès ou à simplement faire progresser l’artiste lui même.

Elle se manifeste par plusieurs catégorie : Les improbables, Les incontournables, Les inconfortables. Tout un programme!

L’exposition commence avec 40 produits venant du Museum of Failure (musée de l’échec). Ils viennent de Suède et sont prêtés par le collectionneur et psychologue Samuel West. Ce sont des objets qui ont connu un « flop » commercial ou bien financier. Leur utilisation pose certains problèmes auxquels nous ne pouvons pas répondre ; elle devient donc parfois impossible. Mais se sont aussi des prototypes qui ont, parfois, amené, plus tard, un grand succès.

L’exposition se poursuit par des produits du catalogue d’objets introuvables de Jacques Carelman, un pataphysicien et illustrateur. Ces objets interrogent l’origine des machines mais sont « parfaitement inutilisables ». La créatrice précise que ces œuvres sont « le contraire de ces gadgets dont notre société de consommation est si friande ». Ils répondent également à des besoins que nous n’avons pas : le contraire total du design.

Jacques Carelman a travaillé avec le workshop de l’école nationale supérieur d’arts de Limoges, en collaboration avec Megisseire pour confectionner ces échecs!!

Parmi ceux-ci, l’entraineur d’appartement à illusion : diaporama déroulant et le ventilateur synchrones avec le pédalier qui permet de faire une « randonnée en plein aire ». Et plein d’objets aux noms « barbares » : La poêle à ressort qui permet de faire sauter les crêpes plus haut et plus joyeusement ; le Tire bouchon pour vin de messe, le Voltmètre à gousset

Enfin l’exposition se termine par les objets de l’architecte et designeuse Katerina Kamprani. Cette artiste au parcours un peu spécial rend les objets inutilisables. En effet, elle est diplômée en 2006 puis en 2008, elle décide de redéfinir sa carrière en intégrant le 3e cycle de design. Un an plus tard, elle sort sans diplôme et décide alors de se lancer dans un projet personnel « The Uncomfortable ». C’est un projet mêlant humour, art et design. Katerina Kamprani analyse et redessine les objets du quotidien pour les rendre inutilisables : « un design défectueux »

Lorsque que l’on prend l’objet dans les mains, il nous parait à première vue normal, on se rend compte en l’utilisant qu’il ne marche pas de la façon attendue : nos attentes sont bouleversées!! »

Evaëlle D-S nous propose quant à elle de découvrir « Your Shadows ».

Dans ces temps de pandémie qui concernent le monde entier, l’accès à la culture se voit énormément restreint. Il existe tout de même des possibilités afin que l’art vienne directement à nous. De nos jours, les avancées technologiques ont permis qu’il y ait des expositions en 3D disponibles gratuitement sur internet dans le but de se cultiver sans même devoir se déplacer.

Aujourd’hui est mis à l’honneur la galerie d’art « Afikaris » créée en 2018 par Florian Azzopardi qui est située à Paris, au 38 rue Quincampoix, dans le IVème arrondissement. Cette galerie nourrit le souhait de devenir une galerie de référence pour ce qui est de l’art africain. En effet, elle expose uniquement des artistes contemporains ayant pour influence la culture africaine. Cette jeune galerie offre une perception différente de l’art contemporain en assemblant les différentes visions des artistes, qu’ils soient déjà reconnus ou non.

Dans cette optique, Afikaris souhaite soutenir les jeunes talents non découverts vivant sur le continent africain. Elle possède un site internet permettant de visionner au total cinq expositions virtuelles mais celle qui nous intéresse aujourd’hui s’intitule « Your Shadows ».

Elle met en lumière « l’ombre », phénomène physique au cœur de mythes et de légendes qui fascinent depuis la nuit des temps. Y sont exposés Saïdou DICKO peintre et photographe autodidacte né au Burkina Faso (voir présentation vidéo ici). Il réside à Paris et est fasciné par les ombres depuis son enfance, ce qui le pousse à placer cette passion au cœur de son travail. Il trouve plaisir à rassembler les opposés pour nous parler d’égalité, d’union, d’amour maternel, de liberté, d’humanité, etc… On peut lire ici une interview de lui.

On retrouve également les œuvres de Raphaël ADJETEY ADJEI MAYNE né à Accra, Ghana en 1983, il réside en Allemagne. Cet artiste, autodidacte également, est reconnu pour le fait de peindre sur des toiles de coton (voir son interview ici). Il travaille avec une machine à coudre et mélange différents tissus typiques de la culture africaine qu’il cout ensemble et qui forme une sorte de patchwork. Sur ses œuvres, il représente des ombres mixtes et combine les influences traditionnelles de son pays natal, le Ghana, avec l’esthétique moderne.

L’exposition en elle-même est très intéressante puisqu’elle tourne autour d’un même phénomène : l’ombre. En effet ici, cette dernière n’est pas perçue comme quelque chose d’effrayant ou sujet d’angoisse mais au contraire, selon ces deux artistes, elle permet de bousculer les limites du réel et de voir au-delà. On accède à une vision créative, libératrice, porteuse de message. Ainsi « Your Shadows » nous offre un double regard sur ce phénomène, mélangeant ombre et silhouette ce qui trouble notre vision du monde.

Derrière ces œuvres, se cache un véritable message de tolérance, de respect et d’égalité. Si Mayne représente ses sujets d’un aplat noir c’est pour mettre l’accent sur leur couleur de peau et retranscrire leur histoire. En effet, il se bat pour abolir les préjugés dont ils font l’objet. Il peint l’humanisme, et entend contrer le racisme. Ces silhouettes ne sont pas des ombres. Elles symbolisent la force de leur caractère.

Raphaël ADJETEY ADJEI MAYNE explique aussi la raison pour laquelle il ne représente pas de visages réalistes ou détaillés : ”C’est aussi dans l’idée de représenter mon histoire à travers ces portraits noirs sans relief. Si vous les regardez de plus près, vous pouvez voir leurs yeux et leur nez. Si je peignais mes personnages de manière figurative, en tenant compte de la lumière, cela ferait perdre de l’intensité au message que je veux faire passer.”

Pour ces deux artistes, l’art est avant tout un moyen de faire passer des messages en peignant ainsi des silhouettes minimalistes, laissant libre cours à l’imagination des visiteurs et permettant de mettre en avant l’Humain. Saïdou Dacko a dit : « “Je suis tout simplement une ombre, votre ombre, leurs ombres, son ombre, mon ombre”. Ces ombres sont les ombres de tous, engageant l’humanité entière dans une réflexion sur le monde et la condition humaine.

J’ai personnellement visionné cette exposition grâce au site internet et je n’ai pas été déçue. Elle correspondait pleinement à ce que je pouvais imaginer. Ces deux artistes se complètent à merveille. Malgré tout, je suis plus sensible à l’art de Raphaël Adjetey Adjei Mayne, je le trouve plus original. Le contraste des couleurs vives sur l’ombre noir intense des personnages est épatant et reste ancré dans l’esprit. J’ai trouvé cette exposition agréable en raison de son minimalisme. Celui-ci est très important et je trouve cela respectable d’arriver à sensibiliser les personnes sur des sujets tel que le racisme à travers l’art. Ce sujet est très important et touche toutes les générations. Il s’associe parfaitement avec le hashtag #blacklivesmatter apparu en 2013 et popularisé en 2020 suite à la mort de George Floyd, tué par un policier américain. »

Axel L. nous convie quant à lui à une escapade polonaise…

« Józef Czapski en France » est une exposition virtuelle qui fait écho à l’exposition organisée par la fondation Jan Michalski en Suisse : « Józef Czapski (1896-1993) peintre et écrivain ». En raison de la pandémie, l‘exposition est temporairement fermée jusqu’au 22 janvier mais elle est prolongée jusqu’au 28 février 2021. Mais on peut découvrir l’oeuvre en ligne

L’exposition a été financée dans le cadre du programme pluriannuel « INDEPANDANTE » pour 2017-2022, au titre du programme de subventions « ponts culturels » de l’institut Adam Mickiewic. Elle est organisée par l’Association CROQUIS (France) et la Fondation SUSEIA ; créée en 2016 à Cracovie, cette dernière organise depuis 2017 le Festival Józef Czapski. Elle est par ailleurs l’éditeur du site www.jozefczapski.pl.

Quant au commissariat de l’exposition virtuelle, il est assuré par El?bieta Skoczek. Le graphisme est l’affaire de Artur Majka.

Cette exposition présente des tableaux de la période française de cet artiste et auteur polonais qui s’est définitivement installé en France en 1954. Il est à noter que les oeuvres réalisées en Pologne avant son départ ont été détruites durant la Seconde Guerre mondiale.Cet artiste polymorphe a fréquenté toute l’élite intellectuelle et artistique française.

Josef Czapski (1896-1993)

Pour les amateurs de de Józef Czapski, on peut suivre sa trace en visitant différents endroits :

-la maison de « Kultura » à Paris, où il a habité.

-le Pavillon qui porte son nom à Cracovie, où on trouve sa chambre reconstituée, ses tableaux appartenant aux collections polonaises et l’empreinte de la France.

-au Palais de Kurozw?ki, où les descendants de Gilles de Boisgelin présentent une superbe collection de tableaux de Józef Czapski. »

Liselotte R. nous emmène à la découverte des « machines folles » de Johan Muyle. Suivons-là!

J’ai pris connaissance de cette exposition à travers un article du journal Le Monde paru le 16 janvier 2021 ; il a été écrit par Jean-Pierre Stroobants. Le titre de l’article est : « Exposition : Johan Muyle et ses machines folles ». Nous apprenons plusieurs choses à travers cet article.

Né à Charleroi en 1956, Johan Muyle (entretien filmé ici) vit et travaille à Liège et Bruxelles. Ce scénographe, graphiste, assembleur, sculpteur, vidéaste, bricoleur, voyageur, voit ses œuvres actuellement exposées au MACS (Musée des arts contemporains de la Fédération Wallonie Bruxelles) à Mons en Belgique. Depuis 2007, il est responsable de l’atelier de sculpture de la célèbre école d’art de La Cambre, à Bruxelles. Au vu de ses 40 ans de carrière, il a la réputation d’être l’une des figures les plus singulières de l’art belge contemporain. Récemment il expliquait même que son rôle est d’« Interroger le monde, sans être le fou du roi ».

Le MACS présente donc une exposition rétrospective de Johan Muyle, l’un des artistes belges les plus importants de sa génération, du 20 décembre 2020 au 18 avril 2021. Johan Muyle a baptisé l’exposition « No Room for Regrets » – « pas de place pour les regrets » –, comme pour faire savoir que le sens qu’il donnait à ses créations reste totalement d’actualité. L’exposition No Room for Regrets a été conçue par l’artiste comme un parcours immersif et interactif à travers les principales périodes de son œuvre.

Dans L’impossibilité de régner (1991), un rhinocéros, monté sur roues tel un gigantesque jouet d’enfant, est prisonnier d’une sorte d’arène. Avec cette œuvre emblématique, Johan Muyle questionne de manière allégorique un moment particulier de l’histoire politique belge. Le 4 avril 1990, en effet, le roi Baudouin se mit en « impossibilité de régner » durant 24 heures, afin de ne pas devoir contresigner la loi sur la dépénalisation de l’avortement « pour des raisons éthiques ». Dans sa vaste salle palatiale, le mammifère se heurte muettement aux palissades qui l’enferment.

Le site du MACS au Grand Hornu

Pour clore l’exposition, Johan Muyle agrandit à l’échelle de la dernière salle du musée l’œuvre Singin’ in the Rain (2008) et en accentue le côté spectaculaire pour en faire une installation monumentale mêlant sculpture d’assemblage et mise en scène cinématographique. En effet, l’artiste nous propose de pénétrer dans l’œuvre par l’envers du décor : il y a d’abord un très grand écran où l’on voit Gene Kelly chanter et faire des claquettes, dans un extrait de Singin’ in the Rain, un film qui raconte sur un ton enjoué le passage du cinéma muet au cinéma parlant. Passant de l’autre côté, nous apercevons un rideau de « pluie de sang », tandis que les images de Gene Kelly dansant sont chassées par celles d’une explosion, filmées en Irak durant la guerre du Golfe. Une image évacuant l’autre, on bascule de la comédie à la propagande militaire. La version présente dans l’exposition, beaucoup plus monumentale, revisite l’œuvre originale plus ancienne (2008). Cette création de 2020 ne fait que prolonger la réflexion de l’artiste sur la société de l’image et sur le réel transformé en spectacle. Ainsi, l’exposition “No Room for Regrets” est conçue comme un parcours immersif et interactif qui réserve quelques surprises à découvrir. A travers toutes les œuvres exposées, nous pouvons mesurer la richesse des métiers manuels, Johan Muyle n’ayant de cesse de mettre en valeur les savoir-faire populaires en collaborant volontiers avec des artisans.

Avelaine D. nous présente brièvement le Festival de Gérardmer

Le Festival International du film fantastique de Gérardmer a lieu chaque année dans les Vosges depuis 1994. La prochaine édition, la 28ème, a lieu du 27 au 31 janvier 2021. Il s’agit d’un concours des meilleurs films fantastiques. Cette année, l’édition est spéciale car elle sera uniquement en ligne. Chaque année des personnalités du monde du cinéma sont présentes à ce Festival. Cette année, les deux présidents du jury sont Bertrand Bonello et Pio Marmaï. Les personnalités constituent en partie le jury chargé de départager les films en compétition et présentent également leurs réalisations. Le festival présente toutes sortes de projections : des longs et des courts métrages fantastiques, des soirées spéciales autour d’un film ou d’un auteur en particulier…

Bertrand Bonello : « Le cinéma de genre permet de mettre en scène ses peurs »

Bertrand Bonello a réalisé huit longs métrages dont trois présentés en compétition au Festival de Cannes, Tiresia (2003), L’Apollonide – Souvenirs de la maison close (2011) et Saint Laurent (2014) ; il est aussi à l’origine d’une exposition au Centre Pompidou (« Résonances », 2014), sans compter qu’il a écrit un livre, Films fantômes, et produit des albums et de nombreuses interventions musicales (il a signé 3 albums, il est membre du collectif Laurie Markovitch et compose la musique de tous ses films), Bertrand Bonello ne cesse de surprendre par sa singularité dans le paysage de la création contemporaine.

Pio Marmaï « La normalité, ça m’a toujours fait chier »

Pio Marmaï est un acteur de théâtre, avec 32 longs métrages à l’actif de sa jeune carrière, il « dévore » la vie et les expériences. Nommé au César du Meilleur Espoir masculin pour son rôle de grand frère rebelle dans Le Premier jour du reste de ta vie de Rémi Bezançon en 2008 et pour sa prestation dans D’amour et d’eau fraîche d’Isabelle Czajka en 2009, il navigue depuis entre films d’auteur, cinéma populaire, comédies, drames et films de genre.