Moins de gaspillage grâce aux menus sans entrée ou sans dessert

30 01 2017

Article du Parisien 94

Saint-Maur : moins de gaspillage grâce aux menus sans entrée ou sans dessert

Depuis un an, une fois par semaine, l’école maternelle Nicolas-Gatin teste les menus à quatre composantes, contre cinq habituellement. Une façon de limiter les pertes.

Saint-Maur, jeudi 19 janvier. Pesée des aliments gaspillés à l’école Nicolas-Gatin à l’issue d’un déjeuner à quatre composantes. LP/Laure Parny

Une assiette à moitié pleine de carottes râpées à l’orange dans une main, Carine et Ophélie font glisser la nourriture dans une poubelle spéciale. Un sceau par aliment et une balance complètent leur équipement. Ce jeudi, dans l’école maternelle Nicolas Gatin de Saint-Maur, le service des conseillers déchets de Paris-Est Marne et Bois est venu peser les aliments qui finissent à la poubelle. Un an tout juste après le lancement de l’expérimentation sur le service d’un menu à quatre composantes au lieu de cinq, les résultats sont encourageants.

Désormais, en maternelle comme en primaire, une fois par semaine, les enfants mangent soit directement le plat, sans entrée, soit un laitage fait office à la fois de fromage et de dessert. « Les yaourts aux fruits c’est trop bon de toute façon, constate Kais, qui vient de finir son repas. Je n’ai plus du tout faim, c’est pareil que quand on a le fromage et un fruit. Et promis, j’essaye toujours de finir mon assiette. » Comme tous les enfants, le petit de 5 ans a été largement sensibilisé au gaspillage alimentaire par les animateurs de la pause méridienne.

« Le menu à 4 composantes est l’une de nos mesures pour lutter contre le gaspillage, mais c’est loin d’être la seule, assure Julien Kocher (LR), adjoint au maire chargé de la vie éducative. Les animateurs ont été formés. Nous proposons aussi deux fois par mois le menu star, qui est élaboré par les enfants eux-mêmes, tout en restant équilibré. »

Le « gâchimètre » permet une prise de conscience

Autant de mesures qui limitent les quantités jetées. Les plus récalcitrants des enfants ont au minimum été marqués par le jour où tout le pain non consommé était jeté dans une grande urne transparente : « le gâchimètre ». Depuis de nouvelles mesures ont fait leur apparition. « On leur propose des demi-morceaux de pain en fin de repas pour éviter qu’ils ne mangent pas ce qu’ils prennent », souligne une animatrice.

Ce jeudi à Gatin, après deux services et le déjeuner de 98 enfants, la balance sous la poubelle des restes de carottes râpées affiche 1,6 kg. Plus de 6 kg pour les restes de bœuf et de pommes de terre. Mais à peine quelques grammes de yaourts sont restés au fond des pots. « Globalement les élèves de maternelle gaspillent moins que les grands, soulignent Carine et Ophélie, qui font des pesées de temps en temps depuis un an. Souvent ce sont les légumes de l’entrée qu’ils ont du mal à manger. »

La cuisine centrale et la nutritionniste à l’origine des repas ont pris des mesures radicales suite aux fiches de liaisons remplies chaque jour sur ce qui a été bien ou mal consommé. Le chou-fleur a été banni de la cantine, le brocoli n’est plus servi qu’en duo de légumes ou en gratin, les litchis sont mieux mangés au sirop que frais. Quant au menu à 4 composantes, il est définitivement adopté.

« Pour autant nous le limitons à une seule fois par semaine, il serait trop difficile de garder des menus parfaitement équilibrés s’il revenait trop souvent », précise Julien Kocher. Reste l’étape d’après. Seules quelques écoles disposent d’un composteur, mais cette mesure pourrait elle aussi se généraliser.

Clés

5 camions parcourent la ville chaque matin pour amener les plats (chauds et froids) de la cuisine centrale aux cantines.

5 200 repas sont servis chaque jour dans les cantines de Saint-Maur.

200 agents et 280 animateurs assurent l’encadrement des enfants pendant la pause méridienne.

De 178 g à 102,9 g : c’est la baisse moyenne du gaspillage par enfant quand est proposé un menu à 4 composantes au lieu de 5.

Laure Parny



Plus de 240 000 tonnes de nourriture finissent à la poubelle chaque jour en Europe

17 03 2015

notre planète info

Publié sur www.notre-planete.info/ le 03 mars 23015

Près 50 % d’aliments sains sont gaspillés chaque année dans l’UE, par les ménages, les supermarchés, les restaurants et la chaîne alimentaire, alors que 79 millions de citoyens vivent au-dessous du seuil de pauvreté et que 16 millions dépendent de l’aide alimentaire d’œuvres de charité. Dans une résolution adoptée jeudi 19 janvier 2012, le Parlement demande des mesures urgentes en vue de réduire de moitié les gaspillages alimentaires d’ici 2025 et d’améliorer l’accès aux aliments pour les personnes démunies.

Face au gaspillage alimentaire à tous les stades – producteurs, transformateurs, détaillants, services de restauration et consommateurs – les députés européens demandent de mettre en place une stratégie coordonnée, associant des mesures européennes et nationales, afin d’améliorer l’efficacité de la chaîne alimentaire et des circuits de consommation, secteur par secteur, et de s’attaquer d’urgence à ce problème. Si rien n’est fait, le gaspillage alimentaire augmentera de 40 % d’ici 2020, indique une étude publiée par la Commission.

« La question la plus importante à l’avenir sera de répondre à la demande croissante de produits alimentaires, étant donné qu’elle sera supérieure à l’offre. Nous ne pouvons nous permettre plus longtemps de rester dans l’inaction, alors que des aliments sains et comestibles sont jetés à la poubelle. Il s’agit d’un problème éthique, mais également économique et social, avec d’énormes implications sur l’environnement », a déclaré le rapporteur Salvatore Caronna (S&D, IT) avant le vote. « La balle est maintenant dans le camp de la Commission. Nous attendons une stratégie européenne convaincante qui proposera une ligne de conduite permettant aux 27 États membres de s’attaquer au problème de manière systématique » a-t-il ajouté.

Le gaspillage alimentaire en chiffres

Dans le monde, le tiers des aliments produits chaque année pour la consommation humaine, soit environ 1,3 milliard de tonnes, est perdu ou gaspillé, selon un rapport préparé par la FAO.
Dans l’UE27 (Union Européenne des 27) en 2006, le gaspillage alimentaire représentait 89 millions de tonnes par an ou encore plus de 243 000 tonnes par jour. Cela signifie qu’en moyenne, un européen gâche près de 500 grammes de nourriture par jour.
En l’absence de mesures, le gaspillage alimentaire pourrait atteindre 126 millions de tonnes par an en 2020, une hausse de 40 %.
Origine du gaspillage
ménages : 42 % (ici, le gaspillage peut être évité à 60%)
industrie agroalimentaire : 39 %
détaillants : 5 %
secteur de la restauration : 14 %
Une nouvelle fois, le consommateur a une importante responsabilité et donc un pouvoir considérable dans ce gâchis inacceptable.
Exemple de gaspillage alimentaire dans une grande surface. Chaque jour, un employé doit détruire en moyenne 100 kg de nourriture, en grande partie encore comestible, mais qui arrive à péremption.
Le gâchis alimentaire en France
Yaourts, viande, plats préparés.. En un an, chaque Français jette en moyenne 7 kg de produits encore emballés, non entamés ! Un chiffre étonnant et écœurant qui ne tient pas compte, par exemple, du pain rassis, des fruits et légumes avariés et des restes cuisinés qui finissent bien souvent aux ordures.

Mieux éduquer pour moins gaspiller
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Du champ à la poubelle : le gaspillage alimentaire pèse lourd sur le climat

19 02 2015

Article paru le 16/01/15 sur zerowastefrance.org/

Gaspillage à tous les étages

D’après la FAO [1], un tiers de tous les aliments produits pour la consommation humaine est soit gaspillé soit jeté. Cela représente 1,3 milliards de tonnes de “déchets” par an. En 2011, en Europe et en Amérique du Nord, les pertes alimentaires étaient de 280 à 300 kg par habitant. Du champ où les légumes non calibrés ou abîmés sont abandonnés, à l’assiette non finie du consommateur, en passant par les déchets de transformation de l’industrie agro-alimentaire et les invendus de la grande distribution, ce gaspillage intervient à toutes les étapes de la chaîne alimentaire. Si l’on impute au consommateur la responsabilité du tiers de ce gaspillage, plus de 60% de ce gâchis incombe à l’industrie agricole, agro-alimentaire et à la distribution.

Des émissions de gaz à effet de serre qui auraient pu être évitées

Une production alimentaire qui pèse différemment dans le bilan

Une étude américaine [2] montre qu’environ 42% des gaz à effet de serre produits aux États-Unis proviennent de la production, de la transformation et du transport des produits alimentaires. Si on estime qu’un tiers de ces produits ne seront pas consommés, cela représente 14% d’émissions qui auraient pu être évitées, rien que pour la phase de production et de distribution. L’impact climatique de ce gaspillage n’est cependant pas le même pour tous les aliments. Les aliments d’origine animale sont beaucoup plus émetteurs de gaz à effet de serre. La production d’un kilo de protéines de boeuf, par exemple, émet environ 30 fois plus de CO2 que celle d’un kilo de protéines de lentilles [3]. Le gaspillage alimentaire de produits animaux pèse donc beaucoup plus lourd dans ce bilan.

Transporter et traiter les déchets

Il faut ensuite ajouter à cela les émissions de gaz à effet de serre liées à la gestion de ces déchets alimentaires Lire la suite »



Courts-métrages « Autrement »

11 12 2014

Des initiatives porteuses de sens, ADEME, Collège des transitions sociétales & TéléNantes, 02/12/14
telenantes
En partenariat avec l’ADEME et le Collège des transitions sociétales, Télénantes réalise actuellement une série intitulée AUTREMENT.
Ces courts-métrages de 12 mn ont pour objectif de partager des initiatives porteuses de sens, accessibles à tous, chez soi ou à son travail.
Vous trouverez les premiers N° sur le site du Collège :
Numéro 1 : Alimentation autrement
Numéro 2 : Réemploi, la solution contre le gaspillage !
Numéro 3 : Production d’énergies renouvelables, l’option citoyenne
Numéro 4 : Le compostage pour tous 
Numéro 5 : Pour les fêtes, si on consommait autrement ?
A voir et à partager à :
<http://www.emn.fr/z-de/cts-pdl/index.php?page=autrement>



Le système « zéro déchet » de San Francisco en 7 questions

3 06 2014

monde planete

Article en lien avec les défis Poubelles de différentes couleurs et réduire, réutiliser, recycler nos déchets végétaux

Publié sur lemonde.fr le 29.05.2014

San Francisco s’est engagée en 2002 à parvenir au « zéro déchet » d’ici à 2020. La ville californienne a depuis pris une série de mesures et dépasse désormais les 80 % de détritus recyclés ou compostés.

1. Que signifie « zéro déchet » ?

L’objectif adopté par San Francisco est de parvenir à zéro déchet envoyé en décharge ou en incinérateur, soit 100 % de ses détritus recyclés ou compostés. L’expression « Zero Waste » en anglais se traduit également par « zéro gâchis » : c’est pourquoi la ville chercher également à réduire le gaspillage de nourriture et de ressources.

2. Concrètement, qu’est-ce que cela implique pour les habitants ?

L’initiative a de multiples implications pour les San Franciscains. Les sacs plastiques ont été interdits dans les supermarchés, remplacés par des sacs en papier (payants). Mais surtout, il est obligatoire, depuis 2009, de recycler et composter tous ses déchets. Chaque habitation a ainsi trois poubelles : une verte pour le compostage, une bleue pour le recyclage et une noire pour le reste des déchets.

3. Trois poubelles ! Mais comment faire rentrer ça dans nos petites cuisines ?

Cela fait certes une poubelle de plus, mais la taille peut être différente. Si la poubelle consacrée au recyclage reste la même, celle des déchets normaux peut être beaucoup plus petite car seuls de rares déchets (du plastique fin généralement) ont vocation à s’y retrouver si la plupart des détritus sont recyclés ou compostés.

La poubelle des déchets organiques peut elle aussi ne pas être trop grande : mieux vaut la vider régulièrement pour qu’elle ne sente pas.

4. Comment inciter chacun à se conformer à ce système ?

Puisqu’il est compliqué de faire payer chaque habitation en fonction du poids de déchets généré, San Francisco a mis en place un système incitant financièrement à recycler et composter.

La facture mentionne spécifiquement les trois poubelles, les charges pour la verte et la bleue étant largement inférieures à celles pour la noire. Pour cette dernière, le coût varie selon la taille : si vous recyclez et compostez peu et remplissez donc une grande poubelle noire, cela vous coûtera beaucoup plus cher que de se conformer au système et, in fine, de réduire sa taille, puisque la grande majorité des déchets ira dans les deux autres.

5. On peut aussi imaginer que certains mettront les déchets dans les mauvaises poubelles pour réduire leur facture sans faire l’effort de recycler…

Oui, mais des contrôles sont régulièrement effectués. Des agents sillonnent la ville et regardent le contenu des poubelles. S’ils constatent que la poubelle des recyclables ou des compostables est manifestement remplie avec de « mauvais » déchets, ils laissent un avertissement. Après plusieurs avertissements, l’habitation concernée paiera un malus sur sa facture.

6. Que deviennent les déchets ensuite ?

Comme en France, les recyclables sont transformés et réutilisés. Le plastique, le papier ou encore le verre sont triés séparément et peuvent ensuite être utilisés pour fabriquer de nouveaux objets. Les déchets organiques, eux, sont transformés en compost. Après un mois de divers traitements, ils deviennent un terreau très fertile et donc très prisé par les agriculteurs, qui alimentent ainsi leurs cultures tout en préservant le sol.

7. C’est bien joli tout ça, mais ça doit coûter très cher…

Non, justement ! Des études montrent qu’un système « zéro déchet » coûte en réalité moins cher à la collectivité. La collecte des déchets peut être sensiblement moins chère en adaptant le ramassage (une fréquence régulière pour les déchets organiques, qui pourrissent vite, mais plus espacée pour les déchets « secs »). Mais surtout, le traitement coûte beaucoup moins cher que des dispositifs comme les incinérateurs, « solution » très prisée en France. Et permet la création d’emplois forcément locaux pour bien trier les déchets, les techniques de tri automatique ne permettant un tri total de qualité.

Ce système rapporte également de l’argent, par la revente des matériaux recyclés et du compost. Et c’est bien meilleur pour l’environnement, car les décharges produisent du méthane et les incinérateurs des gaz très toxiques.

Lire l’entretien : « Un système de zéro déchet coûte moins cher »

Pour en savoir plus

– Le reportage de Complément d’enquête (France 2) en septembre 2013 : « Une vie sans déchets »

– Le site de Zero Waste France

– Le site du Centre national d’information indépendante sur les déchets (Cniid)

« Objectif Zéro Déchet », par Paul Connett et Bill Sheehan (PDF)

Comment j’ai sauvé la planète, de Sophie Caillat (Editions du Moment)

 



Déjà 4100 demandes de bacs bio !

13 06 2013

Peut aider à relever le défi EDD sur les déchets verts

Publié le 13 juin 2013 sur http://cniid.fr/

En 10 jours, ce sont plus de 4100 personnes qui ont signé la pétition « je veux mon bac bio ». Les médias ont bien relayé la campagne [1] et des sollicitations de collectivités locales arrivent déjà. Le démarrage de cette campagne est donc très encourageant pour la suite.

Le contenu de la campagne

Le tri des biodéchets à la source est l’unique solution pour gérer durablement les biodéchets. Un large éventail de choix existe pour traiter les biodéchets triés par les habitants : du compostage chez soi à l’usine de méthanisation et compostage. Ainsi valorisés, ils peuvent produire un amendement naturel pour les sols agricoles (compost) et sont une source d’énergie renouvelable, utilisable en carburant, chauffage et électricité (biogaz)… Lire la suite



L’appétit d’ogre des lombrics, alternative écolo pour les déchets ménagers

14 05 2013

Peut aider à répondre au défi EDD http://www.ia94.ac-creteil.fr/EDD/defi_dechets.htm  sur la gestion des déchets végétaux.

AFP, le 07/05/13
Rien ou presque ne trahit leur présence : une épluchure de patate qui tangue doucement, une silhouette rose entre des restes de légumes. Pourtant, dans ce bac à compost, utilisable en intérieur, des centaines de lombrics engloutissent les déchets; auxiliaires précieux pour réduire le volume des poubelles et produire un fertilisant de qualité pour les plantes.
« C’est inimaginable tout ce qu’ils mangent, ce qu’ils sont voraces ! Avec tout ce que j’ai mis dedans depuis un an … », s’exclame Patricia Dréano, encore incrédule devant l’appétit féroce des 400 lombrics « Eisenia Foetida » qui ont colonisé son lombricomposteur, installé au sous-sol de sa maison près de Josselin (Morbihan), sous la table où elle prépare ses soupes.
Importé d’Australie et des États-Unis, le lombricompostage permet de « recycler naturellement jusqu’à 30% du contenu de nos poubelles », plus rapidement et facilement qu’avec un composteur classique au fond du jardin, assure Gwénola Picard, 42 ans. Elle a co-fondé avec son mari, éleveur de dindes, la ferme lombricole du Pays de Josselin, un élevage d’un million de lombrics, nourris aux fumiers de cheval, de vache, de volaille et aux déchets de cuisine récupérés dans les restaurants.
Appliqué aux particuliers, le principe est simple: chaque ver dévore quotidiennement entre la moitié et une fois son poids en résidus de cuisine (épluchures, marc de café..), matières carbonées (carton, journal) … jusqu’aux poussières du balai. Au fur et à mesure que s’amenuise le volume des déchets, celui des déjections s’accumule dans le lombricomposteur, sorte de tour composée de plateaux encastrables et percés, pour permettre aux lombrics de se déplacer.
« Thé de ver »
Ne reste plus qu’à récolter le lombricompost, un fertilisant de la consistance d’un terreau destiné à nourrir les sols et revigorer les plantes. « Au bout de deux mois, pour dix kilos de déchets, on en récupère 5 kilos », affirme Gwénola Picard.
Le tout garanti sans odeurs, sans mouches et sans espoir pour les vers de s’échapper. Seule contrainte, selon Gwénola Picard : recueillir régulièrement le « thé de ver », un engrais liquide issu de l’eau des matières en décomposition, pour éviter de noyer le cheptel. Lire la suite »



Réponses au défi EDD sur les déchets végétaux

19 03 2013

Vous trouverez ci-dessous des réponses de classes au défi Comment réduire, réutiliser, recycler nos déchets végétaux lancé sur  http://www.ia94.ac-creteil.fr/EDD/defi_dechets.htm

D’autres réponses sont également disponibles sur http://www.ia94.ac-creteil.fr/EDD/sommaire_reponses_dechets.htm

 

CM2 de l’école Jean Jaurès de Villiers-sur-Marne (94)

compte rendu CM2 JJaurès Villiers

fiche du lombric Sophia

fiche lombric Doriane

lombric compost

tri sélectif

conserver les aliments Manon M

 



Deux guides pratiques sur le compostage de proximité

14 02 2013

En lien avec la proposition de défi EDD http://www.ia94.ac-creteil.fr/EDD/defi_dechets.htm

Fin 2012, l’Ademe a sorti deux guides pratiques sur le compostage. L’un est destiné aux professionnels publics ou privés : établissements recevant du public type restaurants ou cantines d’écoles, producteurs alimentaires industriels ou artisans, … L’autre guide a été réalisé pour faciliter le compostage partagé entre particuliers, notamment en pied d’immeuble.

Voir le guide méthodologique du compostage partagé

Voir le guide méthodologique du compostage autonome en établissement

Ces guides, dont l’objectif est d’aider les porteurs de projets mais aussi de formaliser ceux-ci, sont appuyés par la sortie d’une circulaire qui précise les règles à respecter : le compostage est une démarche vertueuse qui demande toutefois de prendre certaines précautions. En effet, le compost est une dégradation aérobie (en présence d’air) des déchets organiques qui doit être correctement pilotée (retournement, humidification…) pour éviter que leur décomposition n’entraîne des émissions gazeuses polluantes (comme du méthane), des mauvaises odeurs… Cette circulaire vise en priorité les petites installations de compostage partagé (moins de 5m3, équivalent de 50 familles participantes). Elle informe les autorités locales compétentes du développement rapide du compostage et des règles qu’elles sont également tenues d’appliquer. Par exemple, il faut prévenir le service d’urbanisme de la collectivité de la présence de l’installation de compostage, ce qui nécessite de connaître les modalités d’enregistrement…

Article publié le 11/02/13 sur http://cniid.fr/

 



Veolia Environnement veut s’imposer dans la méthanisation de déchets

3 07 2012

Publié le 26.06.12 sur www.20minutes.fr

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Veolia Environnement a décidé de miser sur l’essor de la méthanisation, un procédé naturel de fermentation de la matière organique, qui produit à la fois de l’électricité et un fertilisant, avec la mise en route d’un nouveau site, près d’Arras (Pas-de-Calais), inauguré mardi. Si la France — très en retard sur l’Allemagne– compte déjà quelques unités de méthanisation, «cette nouvelle unité de méthanisation est la première en France et peut-être en Europe pour la valorisation de tous ces types de déchets différents», a affirmé le PDG de Veolia Antoine Frérot. Auparavant considérés comme nuisibles, «ces déchets sont transformés en ressources rares», a-t-il ajouté.

Implanté au milieu des champs, à environ 20 kilomètres au sud-est d’Arras, le site d’Artois Méthanisation a la particularité de recevoir tous types de déchets organiques issus soit de l’agriculture, comme des racines d’endives, soit des industries, comme les graisses de restauration ou les résidus de fabrication de crème glacée, soit des collectivités, comme la tonte des pelouses ou les déchets de cantines collectives. Tous ces déchets, provenant des quelques 150 kilomètres alentours, sont triés et classés en fonction de «leur potentiel méthanogène», a expliqué Alice Delaire, responsable du nouveau site, qui fonctionne depuis avril.

De l’électricité et du compost

Dans une immense «marmite» d’environ 200 m3, les déchets sont mélangés selon différentes «recettes» avec l’objectif «d’avoir un potentiel de méthanisation stable», a indiqué Alice Delaire. A l’issue du processus de méthanisation, est produit d’un côté une énergie renouvelable, le biogaz, et, de l’autre, un résidu appelé digestat, qui rejoint le site voisin de compostage de boues d’épuration. Sur le site d’Artois Méthanisation, le moteur de génération d’électricité, alimenté en biogaz, est allumé depuis une semaine et doit être raccordé au réseau EDF en juillet.

Pour 25.000 tonnes de déchets traités — une capacité qui pourra être doublée à terme–, le site peut alimenter en électricité l’équivalent de la consommation de 6.500 habitants. Vendue à EDF à un tarif fixé par le gouvernement, cette génération d’électricité devrait rapporter de l’ordre d’un million d’euros par an à Artois Méthanisation, site qui a lui bénéficié de 8 millions d’euros d’investissements (dont 1,4 million d’euros de subventions). Actuellement, quelque 2,5% du chiffre d’affaires de Veolia Propreté (l’une des quatre branches d’activités actuelles de Veolia Environnement) provient de la vente d’électricité, a expliqué Jérôme Le Conte, directeur général de Veolia Propreté. «Notre métier consiste à devenir de plus en plus recycleur, donc à produire de plus en plus de matières et d’électricité», a-t-il estimé.