Quoi de neuf ?, texte libre ou plan de travail, les outils pédagogiques de la méthode Freinet sont entrés progressivement dans les salles de classe et séduisent de plus en plus au collège.
Régulièrement, les médias accordent un billet ou un reportage à l’héritage de Célestin Freinet. Né en 1896, cet instituteur, marqué dans sa chair par la Première Guerre mondiale, décida avec d’autres enseignants de penser une autre pédagogie pour construire une société plus juste où chacun trouverait sa place. Aujourd’hui, l’ICEM (Institut Coopératif de l’École moderne créé en 1947 par Célestin Freinet) continue de porter le projet…
- « …d’une école laïque, émancipatrice, coopérative où l’enfant-auteur a toute sa place et qui permet une méthode naturelle d’apprentissage par tâtonnement expérimental ;
- d’une école où chacun est reconnu, accueilli, respecté… pour l’égalité des droits ;
- d’une école ouverte à la vie et vers la vie.«
Comme le notait un article du Monde en 2014, « la pédagogie Freinet se pratique sans bruit dans l’école publique ». Personnellement, je n’ai à aucun moment reçu dans ma formation d’enseignant un éclairage sur cette méthode. Le plus souvent, les collègues voulant se former à cette pédagogie innovante le font sur leur temps personnel. Au niveau académique, des formations sont inscrites au PAF, mais la formation « Connaître et pratiquer la pédagogie Freinet » proposée par l’Académie de Lyon était cette année limitée à 40 professeurs.
« La première étape, avant de commencer c’est la planification. Je prépare un tableau de ce genre là pour chaque séquence, histoire de ne pas me perdre :
Plan de travail | Capsule | Exercice | Documents pour les élèves | Évaluation numérique | Fiche-bilan | Billet de blog |
Le premier document que je prépare, c’est le plan de travail. Parce que c’est lui, bien sûr qui va déterminer tout le reste. Je relis le programme, que je dois connaître par cœur à force, mais qui me permet de me focaliser sur les attendus réels (qui sont très souvent extrêmement éloignés de ce qui est proposé dans les manuels qui ne me sont donc d’aucune utilité).
Un plan de travail est découpé en trois parties : ce qui doit être fait avant, ce qui doit être fait pendant, et ce qui doit rester après.
Il faut bien sûr commencer par la troisième partie, celle qui récapitule ce que les élèves devront savoir et savoir faire à l’issue de la séquence. Le fait de m’adosser au programme me permet d’être juste au bon endroit, ni trop exigeante, ni trop laxiste et de préciser avec des mots simples et accessibles aux élèves ce que j’attends d’eux. »
« Chaque début de chapitre s’ouvre une période d’une ou deux semaines, durant laquelle les élèves devront organiser leur travail de manière autonome et responsable : c’est le plan de travail.
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