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Le lycée B.Franklin, précurseur dans le domaine du développement durable, devient une Aire Marine Educative

Encart publié dans Autour du Golfe, Journal du Parc National du Golfe du Morbihan, 12, Automne-Hiver 2021

En illustration, une journée d’étude, avec les élèves de Première de Mme.Blangonnet et M.Tanguy, ou comment les SES peuvent permettre d’identifier les enjeux économiques, sociaux et politiques autour du trait de côte.

 

 

 

 

Semaine de l’ESS à l’école, Lycée B.Franklin Auray (56) : 250 élèves de seconde, 9 ateliers, 1ère journée des initiatives lycéennes réussie !

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9 ateliers construits et animés par les élèves membres de la maison des lycéens, des élèves appartenant à un club, ayant travaillé une thématique en travaux personnels encadrés, en enseignement moral et civique, ou simplement passionnés.

Le but,

  • pour le lycée, créer du lien entre les élèves autour d’actions, les faire connaître au sein du lycée,
  • pour les acteurs valoriser leurs actions au sein du lycée, leur donner l’occasion de formaliser son organisation et ses effets, de les présenter à l’oral
  • pour les classes de seconde : prendre conscience que beaucoup de choses peuvent se faire autour du lycée, susciter des vocations.

Aucun texte alternatif pour cette imageDes thématiques liées à l’environnement, la presse, la sexualité, l’engagement dans la vie lycéenne, le harcèlement, les différences… en partenariat avec la CRESS de Bretagne, le pôle PEP’s d’Auray (pôle de l’économie sociale et solidaire) et le réseau EDD de l’Académie de Rennes.

Comprendre qu’ensemble, c’est possible !

Quelles compétences pour enseigner (demain) ?

Un article initialement publié sur Linkedin

Grâce à Thomas Béthune, Kilian Jardin et Hugo Aubert, 70 élèves, soit deux classes de 1e ES du lycée Benjamin Franklin étaient sur la plage de Toul Bragne jeudi matin

Photo Le Télégramme Auray 20 Mai 2017

L’exercice peut ressembler à une douce rêverie, une rêverie agaçante même, tant les enseignants peuvent déjà avoir du mal à composer avec leurs réalités : faire de leur mieux et ressentir la montée des exigences sur l’école, faire de leur mieux et ressentir un certain isolement ou un manque de temps, un manque de ressources pour monter eux-mêmes en compétence.

En m’appuyant sur quelques années de pratique en formation continue et initiale j’ai isolé 9 compétences-clé.

J’insisterai sur deux d’entre-elles : la coopération, le partenariat. Loin de moi l’idée de les placer au-dessus des autres, disons qu’au sein des réflexions en éducation au développement durable, ces compétences occupent une place particulière.

La coopération. Les objectifs de développement durable (ODD) définis par le Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud), offrent un cadre fatalement pertinent pour cerner les besoins de demain. Le défi réside en penser de front la complexité et le social : résoudre des problèmes complexes faisant appel à différents champs de compétences (la question des océans engage autant le politique, l’économie, la géographie, les sciences de la vie et de la terre, etc), impliquant toutes sortes d’acteurs (entreprises, institutions, associations, citoyens) à une échelle globale et locale et, en même temps, continuer à « faire société » (la question des biens communs plaiderait plutôt pour une autre formule du type « faire humanité »). En ce sens, il est impérieux d’insister sur la capacité à coopérer, à la fois pour les élèves, les rendre aptes dans leur vie future à trouver des solutions à des problèmes complexes, pour les enseignants, lesquels doivent perpétuellement pouvoir inventer de nouvelles situations d’apprentissages.

Le partenariat. Il existe, en dehors de l’école, quantité d’acteurs qui se penchent plus ou moins consciemment sur des questions-ODD. Ces acteurs, qui sont des entreprises, des institutions, des associations, sont de fait les cadres où évolueront les élèves sortis de formation. Construire des projets en partenariat, c’est-à-dire, s’appuyer sur des acteurs extérieurs pour mettre au point des dispositifs éducatifs, même s’il ne s’agit pas du quotidien de l’enseignant, permet de « faire évènement ». Les élèves sont alors confrontés à des adultes qui mobilisent des savoirs acquis au cours de leur formation initiale ou ailleurs (famille, pratique associative, …) et se penchent sur les mêmes sujets que ceux qui traversent les divers programmes. A l’heure ou le rapport au savoir est franchement ébranlé par certains usages des nouveaux médias, il y a là des perspectives intéressantes pour réconcilier les jeunes avec la chose scolaire, donner du sens (à l’instar des élèves, confère la photo d’entête, qui ont prolongé leurs Travaux Personnels Encadrés par une sensibilisation in situ). C’est toujours l’occasion, d’une part, de renforcer les connaissances, les compétences acquises, et d’autre part, de donner à voir des adultes engagés capables de parler de leur parcours, leur rapport au monde. Les parcours sont rarement linéaires, qui savait, jeune, l’activité qu’il allait exercer aujourd’hui ? La rencontre de l’autre, le faire, dans un environnement sensible aux frontières de l’école, beaucoup d’enseignants l’ont expérimenté dans un voyage scolaire, une sortie, l’accueil d’un intervenant ; comment préparer les enseignants à ce type de pédagogie ? Comment favoriser une réflexivité indispensable à la construction du projet personnel de l’élève ?

Plusieurs questions contingentes semblent inévitables.

Les compétences peuvent-elle être pensées indépendamment de l’organisation ? Dores et déjà, l’institution a établi un référentiel des compétences du métier d’enseignant qui permet de guider le design de la formation initiale. La question qui se pose n’est alors pas tant l’identification des compétences (quoique) mais la mise en oeuvre de dispositifs pour accompagner les enseignants tout au long de leur carrière afin de mobiliser concrètement ces compétences. Par exemple, comment effectivement favoriser la coopération entre enseignants ? S’agit-il seulement d’une question de compétence ? Suffit-il de mettre à disposition des outils numériques ? Quelle organisation pour faire coopérer des enseignants engagés dans différentes classes, différents emplois du temps, différents établissements, territoires ? Les compétences attendues des enseignants sont contingentes à la gestion des ressources humaines dans les services d’éducation. Une large réflexion sur les organisations apprenantes est dores et déjà engagée, certes, il faut une bonne dose d’optimisme pour envisager une éventuellement généralisation.

Que vaudrait une réflexion sur les compétences du futur sans interrogation du projet de société ? du statut particulier de la jeunesse ? Si l’école forme, au-delà de l’individu, le citoyen, de quel citoyen voulons-nous ? Comme le signale B.Stiegler (Dans la disruption, comment ne pas devenir fou ? Les liens qui libèrent, 2016) les institutions, comme l’éducation (mais aussi la famille) sont vites dépassées par les effets de l’accélération du changement. Les enfants sont directement confrontés aux nouvelles pratiques ; les parents, les associations, les institutions, ne les découvrent que plus tard. Ce fut le cas, en son temps, de l’internet, puis du smartphone. Les moyens éducatifs ne peuvent que paraître bien lents face aux sollicitations de certaines forces toutes entières employées à la modification des comportements, en ciblant les plus jeunes. On pourra toujours penser les compétences nécessaires pour enseigner demain, la frustration demeurera bien grande si l’éducation, n’est pas pensée dans sa globalité et la jeunesse sanctuarisée d’une manière ou d’une autre.

Erwan Tanguy, professeur de sciences économiques et sociales.

A quoi ressemblera le métier d’enseignant demain? Pour répondre à cette question, LinkedIn vous invite à participer à la série #ProfDuFutur. Pour cela, il suffit de réagir en commentaire ou de publier un post, un article ou une vidéo avec les hashtags #ProfDuFutur #MétierDuFutur.

Lien vers l’article du télégramme

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