La rentrée, mon manège à moi !

Bien assis au fond de mon manège, je profite des derniers week-ends libres des préoccupations scolaires et des derniers jours d’ouverture du parc d’attractions pour m’adonner aux émotions fortes des montagnes russes. Clic, clic, clic, clic… les cliquetis du mécanisme qui signe l’ascension du « train infernal » annonce la chute vertigineuse. Un peu raidit et impatient, me voilà tout à coup frappé par le parallèle saisissant entre cette attraction et mon début d’année.

Relancer la machine

Bien sûr, l’une va fermer et l’autre ouvre de nouvelles perspectives, mais avouez tout de même que l’image de cette lourde machine qui s’ébranle vous est, à vous aussi, plus que familière.
Eh oui, l’année reprend et il faut tout remettre en route.

Les corps d’abord

Reprendre le rythme (comment peut-on être aussi épuisé alors que l’on vient à peine de reprendre), retrouver sa « souplesse vocale » (qui n’a pas la gorge qui « gratte » après avoir forcé un peu trop sur sa voix), ses jambes aussi (difficile de supporter le piétinement). Il faut à nouveau roder nos organismes à ces contraintes.

Les mécanismes grincent, peinent à se mettre en mouvement.

Le quotidien aussi

Vérifier les emplois du temps : les vôtres (tiens, je ne mange pas ce jour-là, une première heure de cours le matin et une la dernière heure de l’après-midi, on appelle ça une « respiration » ?), ceux des élèves ensuite (tiens, c’est curieux à l’heure où je suis censé les avoir, ils ont anglais…), ceux des salles (tiens j’ai 30 élèves et une salle de TP qui ne peut en accueillir que 24).

Les collègues ensuite

Reprendre contact , organiser le travail avec chacun (pendant qu’il faut organiser son propre travail). La résistance est forte, les cliquetis s’enchaînent : combien de « pas tout de suite, j’ai une réunion pour organiser l’AP », « j’ai des photocopies », « ah ben là j’ai cours », « on essaye demain mais en ce moment c’est un peu la course »« on s’envoie un mail »).

Tous dans les mêmes wagons, fixés bien solidement (avec rigidité) les uns aux autres : qui a dit que le travail d’enseignant était un travail solitaire ?

Les projets évidemment (on en a toujours plein la tête !)

Il faut ainsi recontacter les intervenants, relancer les sorties, visites, ateliers : pré-planifier, proposer des dates, re-proposer de nouvelles dates (car évidemment ça ne colle pas pour les premières, dommage !), se transformer en « tour operator » (établir des devis, négocier les prix, chercher des subventions). Tout cela bien sûr si vous avez réussi à vendre votre projet au chef d’établissement (qui autorise la sortie), aux collègues (qui devront vous accompagner), aux parents (qui devront autoriser leurs enfants à participer), au conseil d’administration (qui valide le financement).

Quelle est longue cette pente à gravir !

Allez, une fois la machine relancée, il y a aura plusieurs virages serrés, ça va un peu secouer et même si l’on en ressort toujours un peu chancelant, ça passe finalement très vite !

 

 

Une chronique de Damien THOMAS (pas encore prêt, mais déjà sur le manège)

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