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La proposition subordonnée relative.

Nous allons organiser nos réponses en fonction des recommandations transmises par l’inspection de Lettres pour nous aider à répondre à la question de grammaire : « Protocole de réponse » : (Mars 2021, Académie de Toulouse)

Notion grammaticale sur laquelle porte la question.

Description et construction du point grammatical.

Propriété(s) de ce point / manipulation(s) éventuelle(s).

Rôle/ valeur.

3 La proposition subordonnée relative

A. La proposition subordonnée relative adjective

Notion grammaticale : La phrase complexe. La relation de subordination (inclusion dans une autre proposition.)

Description et construction : La proposition subordonnée relative « … » est introduite par un mot subordonnant, à la fois un rôle d’outil de subordination et un rôle pronominal (valorisation pour la nature et morphologie), qui a pour antécédent « … ».

Propriété, manipulation : Fonction adjectivale : Je la supprime, le sens ne change pas, elle est apposée. Je la supprime, le sens change, elle est épithète.

(Valorisation) pour la fonction du pronom relatif dans la subordonnée ; manipulation par la création d’une nouvelle phrase : le pronom relatif est remplacé par son antécédent.

Rôle, valeur : Description, précision, expansion du nom…

Exemple tiré de notre descriptif :

« Élévation » Baudelaire

« Et bois…le feu clair qui remplit les espaces limpides. »

Notion grammaticale : La phrase complexe : ici le quatrain forme une seule phrase complexe constituée de trois propositions coordonnées à l’impératif et d’une relative que nous étudions ici. La relative complète et précise « le feu clair » que l’esprit doit boire.

Description et construction : La proposition subordonnée relative « qui remplit les espaces limpides » est introduite par un mot subordonnant, qui a à la fois un rôle d’outil de subordination et un rôle pronominal (valorisation pour préciser : un pronom relatif), qui a pour antécédent « le feu clair. ».

Propriété, manipulation : Fonction adjectivale : Je la supprime, le sens change, elle est épithète. C’est à dire que « le feu clair » qui remplit les espaces limpides n’est pas n’importe quel feu clair, n’est pas tous les feux clairs. La relative définit un « sous ensemble » par rapport à l’antécédent. Elle est donc épithète.

(Valorisation) pour dire que « qui » est un pronom relatif sujet de la relative. Manipulation par la création d’une nouvelle phrase : le pronom relatif est remplacé par son antécédent : « Le feu clair remplit les espaces limpides. »

Rôle, valeur : La relative permet ici de développer, de créer et de rendre plus explicite l’image poétique de ce « feu qui se boit ».

Une précision indispensable (copiée/collée de la terminologie grammaticale)

Les deux principales fonctions des propositions subordonnées relatives adjecives sont la fonction épithète et la fonction apposition. Au plan sémantique, la proposition subordonnée relative adjective de fonction épithète permet, généralement, de construire un sous-ensemble à partir du nom antécédent du pronom relatif.

Par exemple, dans la phrase Les élèves qui avaient bien révisé ont obtenu d’excellentes notes, la relative qui avaient bien révisé construit un sous-ensemble de l’ensemble des élèves. En revanche, la subordonnée relative adjective apposée ne permet pas de construire un sous-ensemble et laisse inchangé l’ensemble désigné par le nom. C’est pourquoi, à la différence de la subordonnée relative adjective épithète, on peut la supprimer sans changer le sens de la phrase. Ainsi, la phrase Les élèves, qui avaient bien révisé, ont obtenu d’excellentes notes présuppose, en raison des virgules qui encadrent la relative et lui donnent la fonction d’apposition, que tous les élèves avaient bien révisé.

B. La proposition subordonnée relative substantive

Notion grammaticale : La phrase complexe. La relation de subordination (inclusion dans une autre proposition.)

Description et construction : La proposition subordonnée relative « … » est introduite par un mot subordonnant, à la fois un rôle d’outil de subordination et un rôle pronominal (valorisation pour la nature et morphologie), il n’y a pas d’antécédent mais le pronom relatif renvoie à un ensemble indéterminé..

Propriété, manipulation : Mêmes propriétés que les noms ou GN.

Rôle, valeur : Fonctions nominales (sujet, COD…(valorisation).

Je me contente ici de copier/coller la terminologie grammaticale :

Les propositions subordonnées relatives substantives présentent deux caractéristiques :

• elles ont des fonctions nominales (sujet, COD, COI, etc.)?;

• le pronom relatif qui les introduit n’a pas un nom comme antécédent mais il renvoie à un ensemble indéterminé, et s’accompagne parfois d’un pronom démonstratif dont il est solidaire.

Par exemple, dans le proverbe Qui veut voyager loin ménage sa monture, la proposition subordonnée relative substantive qui veut voyager loin est de fonction sujet de ménage et le pronom relatif qui renvoie à un être animé quelconque ou indéterminé. On remarquera que le sens de la phrase est maintenu lorsque le pronom relatif est précédé d’un pronom démonstratif : Celui qui veut voyager loin ménage sa monture. Les deux phrases peuvent donc être traitées de la même façon, comme des relatives substantives. Les propositions subordonnées relatives substantives sont des équivalents de GN et peuvent, par conséquent, avoir les fonctions du GN.

Fonctions des propositions relatives substantives

Proposition subordonnée relative substantive de fonction sujet Qui veut voyager loin ménage sa monture; celui qui veut voyager loin ménage sa monture.

Proposition subordonnée relative substantive de fonction COD J’aime qui m’aime; j’aime celui qui m’aime.

Proposition subordonnée relative substantive de fonction COI Donne-le à qui tu voudras; donne-le à celui/celle que tu voudras.

Proposition subordonnée relative substantive de fonction attribut Je ne suis pas qui vous croyez; je ne suis pas celui que vous croyez.

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