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Les propositions subordonnées conjonctives circonstancielles.

Nous allons organiser nos réponses en fonction des recommandations transmises par l’inspection de Lettres pour nous aider à répondre à la question de grammaire : « Protocole de réponse » : (Mars 2021, Académie de Toulouse)

Notion grammaticale sur laquelle porte la question.

Description et construction du point grammatical.

Propriété(s) de ce point / manipulation(s) éventuelle(s).

Rôle/ valeur.

1 Les propositions subordonnées conjonctives circonstancielles

Notion grammaticale : La phrase complexe, la relation de subordination (inclusion dans une autre proposition)

Description et construction : La proposition circonstancielle « … » est subordonnée à la proposition « … ». Elle est introduite par un mot subordonnant « … » (classe grammaticale précise = élément de valorisation), elle contient un verbe conjugué à temps/ mode (valorisation).

Propriété, manipulation : Elle est déplaçable et supprimable. A noter que la consécutive ne peut être déplacée, que la subordonnée « corrélative » (ou système corrélatif) est fixe. (Valorisation)

Rôle, valeur : Circonstancielle de « … » du verbe…

Quelques explications en plus :

-Le protocole précise que les circonstancielles sont subordonnées à la principale et ajoute qu’elles sont « circonstancielles du verbe de la principale ». Mais dans une phrase comme « J’ai des amis qui aiment quand je plaisante », il me semble bien que « quand je plaisante », complète « qui aiment » et non la principale directement. Gardons en tête qu’une subordonnée peut compléter une autre subordonnée qui elle même complète la principale, par le jeu des « poupées russes », elle finit par compléter la principale.

-Si l’on supprime tout ce qui est indiqué comme valorisation, vous avez assez peu à faire :

Définir la phrase complexe (plusieurs verbes conjugués)

Définir la relation de subordination (relation d’inclusion dans une « proposition principale »)

Identifier la proposition qu’elle complète, le mot subordonnant qui l’introduit, son verbe.

Signaler que la circonstancielle est déplaçable et supprimable (ou signaler l’exception).

Dire si cette circonstancielle indique le temps, la cause, la conséquence, le but, l’hypothèse, la concession, la comparaison. (Il est aussi question de « comparaison hypothétique »)

Exemple :

Le Rouge et le Noir, chapitre X

On vous demande d’analyser la proposition subordonnée circonstancielle dans cette phrase :

« S’il eût cessé de voir M. de Rênal, en huit jours il l’eût oublié, lui, son château, ses chiens, ses enfants et toute sa famille. »

Je peux reformuler ainsi : Dans l’hypothèse où (=si) il eût cessé de le voir / En huit jours il l’eût oublié.

Notion grammaticale : Dans cette phrase complexe, composée de deux propositions, la première est subordonnée à la seconde.

Description et construction : La proposition circonstancielle « S’il eût cessé de voir M. de Rênal » est subordonnée à la proposition « en huit jours il l’eût oublié, lui, son château, ses chiens, ses enfants et toute sa famille.  ». Elle est introduite par un mot subordonnant « Si (si +il = s’il) » (conjonction de subordination valorisation), elle contient un verbe (conjugué au plus que parfait du subjonctif (valorisation)).

Propriété, manipulation : Normalement, une circonstancielle est déplaçable et supprimable. (Ici, cette proposition résiste un peu. L’hypothèse est difficile à supprimer, sans doute parce qu’elle entretient un rôle de cause et de conséquence avec la principale (elle est la cause imaginaire qui entraînerait une conséquence imaginaire) ; en revanche elle est déplaçable en jouant un peu avec le nom propre et le pronom (Valorisation))

Rôle, valeur : Circonstancielle d’hypothèse du verbe eût oublié.

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