Lettre de poilu imaginée par Quentin
Nous sommes le vendredi 30 Juillet 1915 et chère femme je voulais t’écrire ce texte hier mais avec les obus, les balles, les fusils, je ne pouvais point me concentrer. Je voulais te dire que dans les tranchées tout se passe mal. Il fait froid, et des rats et araignées sont partout. Hier j’étais à deux doigts de mourir avec l’éclat d’un obus. On a de moins en moins d’eau et de munitions. Je voulais savoir si, toi ma femme bien-aimée, et nos fils Hugo et Julien vont bien. J’espère que tu leur donnes tout mon amour et qu’ils ne pleurent pas trop. J’ai su aussi que ma sœur était enceinte et je suis avec son mari en ce moment même. Il voulait dire à sa femme qu’il l’aime et que s’il n’est pas rentré à temps pour le bébé, il voulait l’appeler Lucas. On se fait bombarder, on se fait toujours attaquer…
Je vous laisse, je vous aime.
Jean