L’île au singe – 5e

Encore une aventure de Saint-Brendan à faire pâlir de jalousie leurs auteurs médiévaux ! Décidément, même si vous avez eu du mal à lire ce récit, vous m’avez écrit de bien belles choses (non, non, sûr, ce n’est pas de la flatterie ;o) !) : merci à Marie, Chloé, Stacy et Lisa, et bonne lecture à tous !

Saint-Brendan et ses compagnons arrivèrent en vue d’une île minuscule. Mais malheureusement, des énormes rochers empêchaient le Grand Coracle de contourner l’île. Ils décidèrent donc d’accoster. Le sable de la plage qui s’étendait devant eux était si doré et chaud qu’on l’aurait confondu avec de l’or. À chaque pas, Brendan et ses compagnons s’y enfonçaient jusqu’aux genoux. À quelques mètres de là, il y avait une forêt. Le chant des rossignols les y attirèrent.

Arrivés à la lisère, ils décidèrent de faire une pause et s’endormirent, adossés contre des arbres.

Un cri les réveilla en sursaut. Il y avait bien, quelques mètres au-dessus d’eux, un singe suspendu à une branche et tenant à bout de bras leur sac de provisions. Puis, en leur faisant des grimaces, il s’enfuit en bondissant de branche en branche. Les moines se lancèrent à sa poursuite. Ils arrivèrent très vite au coeur de la forêt. Le chant des rossignols avaient cessé, il faisait presque noir et les arbres semblaient se murmurer quelque chose. Pas très confiants, Brendan et ses moines avancèrent. Ils marchèrent plusieurs heures sans la moindre trace du singe. Ils allaient renoncer et faire demi-tour lorsqu’ils aperçurent un morceau de nourriture que le singe avait dû faire tomber. Ils se le partagèrent et continuèrent leur route.

Quelques heures plus tard, Brendan et ses moines arrivèrent au pied d’une montagne. Là ils virent, à quelques mètres d’eux, le singe, escaladant la paroi rocailleuse couverte de neige en bondissant. Les pieux prièrent puis le suivirent. Ils escaladèrent la montagne avec courage, glissant à chaque pas et risquant de tomber au pied de la montagne. Et ce qui devait arriver arriva. Un moine tituba puis tomba en arrière. Ils l’entendirent crier puis le silence revint.

Ils arrivèrent enfin au sommet de la montagne. Là-haut, la neige semblait faite de milliers de diamants. Le signe les attendait, terminant les derniers morceaux de nourriture qui leur restaient, puis il s’enfuit en glissant le long de la paroi enneigée. Brendan et ses compagnons se remirent à prier. Quand tout à coup, un messager de Dieu descendit du ciel et vint leur parler. Pour les récompenser de leur courage, il leur donna de nouvelles provisions et leur ouvrit un chemin pour permettre au Grand Coracle de passer. Brendan et ses moines retournèrent à leur bateau et empruntèrent le passage ouvert par le messager et en finirent pour toujours avec l’île au singe.


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