Je fais remonter un article de 2018.

Ma décision est venue suite au Conseil Ecole-collège de mon secteur : les professeurs se plaignaient que les élèves savent de moins en moins bien écrire. Je leur ai donc demandé ce qu’ils entendaient par « écrire » et leur définition a été : « copier-orthographier ». J’ai donc décidé de travailler spécifiquement la copie en amont. Car finalement, mes élèves ne font des efforts que s’ils doivent présenter leurs écrits à d’autres ou pour me faire plaisir (ce qui est déjà bien). Mais au collège, un beau projet ne suffira pas pour qu’ils réussissent à bien « écrire » comme on l’attend d’eux. Mais par où commencer ?

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 Rien que le nom de Sylvie Cèbe, Maître de Conférence qui enseigne à l’ESPE de Clermond-Ferrand et qui a fait équipe avec Roland Goigoux, a suffi à me convaincre de me pencher sur ce bouquin. Parce que j’ai tellement de projets en tête déjà à gérer, que je voulais un outil qui avait fait ses preuves et que je n’avais qu’à suivre pour que mes élèves parviennent à copier vite et bien, ce qui est l’objectif de l’ouvrage.

Des nouveautés ou pas, dans ce livre ?

Pas de nouveauté du côté du chronomètre, activité que je mettais déjà en place, et sur les stratégies à verbaliser. Par contre, la nouveauté vient pour moi des activités variées de situations de copie et des synthèses orales faites en fin de séance, à conserver pour mémoire. Parce que oui, copier ça s’apprend et les élèves ont besoin d’entraînement. Si j’ai bien compris, ils doivent finir par copier « en pleine conscience » (ce sont mes séances de sophro qui ressurgissent certainement ^^).

Les élèves calculent leur score et visualisent leurs progrès.

Chaque séance a un objectif d’apprentissage clair : les élèves savent ce que l’on attend d’eux, vive la pédagogie explicite ! On a là un bel exemple d’élèves acteurs de leur apprentissage.

Le problème du cahier (ou pas) :

Le livre est vendu avec un CD proposant tout le matériel nécessaire. Comme il balaie des activités du CE1 à la 6e, il y a des pistes de différenciation proposées. Il faut compter 8 séances pour « apprendre à copier » et 19 séances pour « apprendre à mémoriser l’orthographe des mots ». Il est conseillé d’avoir un cahier spécial « Scriptum », mais mes élèves en ont déjà pas mal. J’hésitais à utiliser la partie « Orthographe » du cahier-mémoire mais comme il est recommandé de conserver les écrits pour visualiser les progrès, je vais ranger cela dans le classeur avec un intercalaire spécial. J’aime l’idée de conserver les brouillons pour garder trace de son évolution, je le demandais déjà en production d’écrits.

Et la production d’écrits ?

Cela m’intéresse de savoir si les élèves vont réinvestir les stratégies et les synthèses en production d’écrits. Ils me surprennent souvent parce qu’ils ressortent toujours à un moment ou à un autre quelque chose qu’ils ont appris. Je pense que c’est là que je vais voir s’ils gagnent en qualité de copie. Je le verrai aussi, bien sûr, dans la copie des leçons sur les cahiers : évaluation de la vitesse et de la qualité. Et je pense que c’est dans la copie des leçons que les profs les attendent avant tout, car je sais qu’ils notent les cahiers et les classeurs …

Et du côté des programmes ?

On est en plein dedans.

Compétences travaillées, domaine 1 du socle :

Écrire
-Écrire à la main de manière fluide et efficace.
-Recourir à l’écriture pour réfléchir et pour apprendre.
-Produire des écrits variés.
-Réécrire à partir de nouvelles consignes ou faire évoluer son texte.
-Prendre en compte les normes de l’écrit pour formuler, transcrire et réviser.

« Chaque élève peut ainsi devenir progressivement un acteur conscient et autonome de ses productions. Enfin, dans les activités de production d’écrits, les élèves apprennent à exercer une vigilance orthographique et à utiliser des outils d’écriture. »

Concernant les attendus de fin de cycle 3 :

Écrire à la main de manière fluide et efficace
-Automatisation des gestes de l’écriture cursive.
Entrainement à la copie pour développer rapidité et efficacité.

Recourir à l’écriture pour réfléchir et pour apprendre

-Écrits de travail pour formuler […] articuler des idées, hiérarchiser, lister

-Écrits de travail pour reformuler, produire des conclusions provisoires, des résumés

Plus de détails sur Scriptum sur le site de Retz

Cette année, cap sur Scriptum, donc. J’espère que cela va porter ses fruits. Si vous avez testé, je serais curieuse d’avoir votre retour.

Et puis, au moins, au collège, les profs ne pourront pas dire qu’on n’a pas préparé les élèves ! 😛

Sylvie Hanot, CAFIPEMF généraliste et LVE

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