L’animal le plus résistant sur Terre ? Il s’agit du tardigrade.
C’est un animal à 8 pattes d’environ 1 millimètre. Il est classé dans un groupe « cousin » des Arthropodes (=groupe des Insectes, Arachnides, Crustacés, Myriapodes…). Ils se nourrissent de petits vers, mais ils sont aussi volontiers cannibales!
<Un Tardigrade observé au microscope électronique
<Un Tardigrade observé au microscope optique (=ceux du collège)
Il est capable de résister à des environnements extrêmes : ce sont des extrêmophyles (qui aiment les conditions extrêmes).
- Ils peuvent résister à des températures qui descendent jusqu’à -200 °C et qui montent jusqu’à 150 °C.
- Ils peuvent être congelés dans un bloc de glace.
- Ils peuvent être privés d’oxygène pendant des jours et même des mois.
- Ils peuvent être privés d’eau pendant des décennies.
- Ils peuvent survivre à des radiations 1 000 fois supérieures à la dose mortelle pour un homme.
- Ils résistent à la plupart des produits chimiques nocifs.
- Ils peuvent survivre à l’alcool bouillant.
- Ils résistent à la pression basse du vide, par exemple dans l’espace.
- Ils résistent à une pression extrême, jusqu’à six fois la pression qu’on retrouve dans les parties les plus profondes des océans.
- Ils ne peuvent survivre dans ces conditions qu’en état de cryptobiose (l’arrêt du métabolisme). S’ils sont exposés à ces conditions vivants, ils meurent immédiatement.
Il est présent de l’Himalaya au Sahara, des fonds marins à votre jardin. Et dorénavant sur la Lune: une sonde spatiale privée en a envoyé sur la Lune!
La sonde s’est écrasée sur la surface lunaire mais selon le fondateur de l’organisation, il y a de grandes chances que les tardigrades aient survécu.
Le tardigrade est capable de survivre à ces conditions extrêmes en changeant son mode de fonctionnement, il a recours à la cryptobiose : dans cet état, il se recroqueville, se vide de toute son eau, la remplace par un sucre et réduit son métabolisme jusqu’à 0,01 % de la normale
« Dans l’herbier de Kew en Angleterre, un chercheur est venu pour étudier des mousses qui étaient en herbier depuis 80 ans, il a sorti un échantillon pour le réétudier au microscope, l’a hydraté, a mis de l’eau. Et dans la coupelle où il avait mis l’échantillon qu’il voulait étudier, il y a un tardigrade qui s’est mis à gigoter. Donc là ce tardigrade pouvait pas avoir été amené par le vent, par un animal, etc. C’était un animal qui avait été piégé dans cette mousse et qui a été remis dans des conditions où il pouvait revivre ». Alain Coutié, professeur au Muséum d’Histoire Naturelle.
Sitographie: France-Culture, Wikipedia