Les empreintes digitales.

 Au niveau de leurs extrémités, nos doigts sont parcourus de fins plis et de crêtes formant ce qu’on appelle des dermatoglyphes. Ce sont ces dessins que l’on aperçoit quand on appose son empreinte digitale quelque part. Mais d’une personne à l’autre, ces dessins vont être très variables, leur donnant un caractère quasiment unique. On a 1 chance sur 100 000 000 000 000 de trouver quelqu’un avec les mêmes empreintes que soi.

Pourquoi a-t-on des dermaglyphes?

Les empreintes digitales commencent à se former entre la 10e et la 16e semaine de vie du fœtus, par un plissement des couches cellulaires. 

Les circonvolutions des crêtes  dépendent des gènes et aussi de nombreux facteurs externes, notamment la vitesse de croissance des doigts, l’alimentation du fœtus, sa pression sanguine, etc.

Ainsi, deux vrais jumeaux auront des empreintes très proches mais qui seront différentes. À 24 semaines, la géométrie des empreintes est fixée définitivement pour toute la vie de l’individu.

Comment différencier les empreintes?

La police scientifique utilise plusieurs observations: la forme de l’empreinte: en voici 3 exemples.

Et aussi les minuties: des petites variations des crêtes: 

Ce sont elles que votre téléphone reconnaît si vous avez un lecteur d’empreinte pour le démarrer.

Pourquoi laisse-t-on des empreintes sur des objets?

La  trace vient du dépôt de sueur ( 99 % d’eau qui, en s’évaporant, laisse en place sels et acides aminés) et/ou du dépôt de sécrétions sébacées (grasses).

Le premier crime résolu en France grâce aux empreintes:

En 1902, Alphonse Bertillon, le fondateur de l’anthropométrie moderne, est à l’origine de la première identification criminelle en France et en Europe, sur la seule base des empreintes digitales.

Le 16 octobre 1902, le corps de Joseph Reibel est découvert sans vie dans un appartement. Les policiers constatent également la disparition de certains objets et le bris d’une vitre. Des traces digitales sont alors retrouvées sur les morceaux de verre. Le dossier de comparaison, établi par Alphonse Bertillon, entre les traces relevées sur des morceaux de verre retrouvés sur les lieux du crime et les empreintes figurant sur la fiche anthropométrique de Henri Léon Scheffer, a alors permis de confondre l’auteur.

Face à ce succès, les forces de police et de gendarmerie ont rapidement été sensibilisées à ce nouvel élément d’enquête irréfutable, facile à collecter et rapide à relever. Dès 1903, les empreintes sont recueillies sur fiches par la préfecture de police de Paris et effectuées de façon systématique pour tout malfaiteur à compter de 1938. Les techniques de révélation évoluent alors rapidement et l’arrivée de l’informatique aboutira, en 1987, à la création du Fichier Automatisé des Empreintes Digitales.

L’empreinte digitale est devenue aujourd’hui une preuve scientifique incontournable dans la résolution d’affaires criminelles. Le Fichier Automatisé des Empreintes Digitales compte plus de 6 millions de personnes signalisées et environ 120000 traces de doigts ou de mains sont confrontées annuellement à cette base de données.

Sources: Département Empreintes Digitales (EDG) de la Gendarmerie / Wikipaedia, Futura-Sciences…