Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) conclut, dans son rapport publié le 9 août 2021, que le climat est en train de changer partout dans le monde et plus rapidement que prévu.

Selon le rapport, la température de la planète devrait augmenter de 1,5°C dès 2030, soit dix ans plus tôt que la précédente prévision du Giec.

Attention: il ne faut pas confondre météo et climat: une tendance  sur le long terme relève du climat, la météo indique des variations sur un temps court: par exemple, une augmentation globale de plusieurs degrés n’empêche pas que on puisse avoir des refroidissements importants dans certaines régions, à certains moments.

Le Giec étudie cinq scénarios et le plus pessimiste prévoit un réchauffement compris entre 3,3 et 5,7°C.

Cette hypothèse n’est pas à négliger car de nombreux États n’ont pas revu leurs engagements en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’objectif de l’accord de Paris était de limiter le réchauffement climatique en dessous de 2°C. Or la tendance actuelle est plutôt celle d’un réchauffement de 4°C ou 5°C.

Le réchauffement climatique est désormais d’actualité, avec des conséquences « irréversibles pour des siècles ou des millénaires », alerte le Giec.

Le niveau des océans s’est élevé de 20 cm depuis un siècle, et le rythme de cette hausse s’est accéléré durant la dernière décennie avec la fonte des calottes glaciaires. D’après les prévisions, la mer pourrait gagner un mètre d’ici 2100 et deux mètres d’ici 2300, mais l’incertitude concernant les calottes laisse possible l’hypothèse d’une augmentation de deux mètres dès 2100. 

Même en limitant le réchauffement climatique, les catastrophes naturelles devraient se multiplier.

Par exemple les experts ont démontré que la canicule approchant les 50°C qu’a subie le Canada en juin 2021 n’aurait pas été possible sans le changement climatique. Celui-ci multiplie par 150 le risque de survenue d’une canicule.

Le 4 avril 2022, les experts du climat de l’ONU qui font partie du Giec ont publié un nouveau rapport consacré aux solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ces préconisations ont pour objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius comme cela avait été convenu avec l’Accord de Paris en 2015.

Pourquoi ce réchauffement?

On a tous entendu parler de l’effet de serre: les gaz libérés par nos activités forment comme un couvercle : la chaleur s’accumule dans l’atmosphère et dans les océans.

Remplacement des énergies fossiles, captage de CO2, limitation des émissions de méthane, réduction de la demande énergétique… Le troisième volet du rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) se penche notamment sur les différentes pistes à suivre afin de limiter au maximum le réchauffement climatique.

Nous pouvons tous contribuer à atténuer les changements climatiques. Que ce soit par nos déplacements, par notre consommation d’électricité ou par notre alimentation, nous pouvons faire la différence, même si tout ne nous est pas possible, si chacun fait un peu, cela fait beaucoup au final!

 Pour lutter contre la crise climatique, commençons par appliquer les dix actions suivantes:

Économiser l’énergie à la maison

Notre électricité et notre chauffage proviennent en grande partie du charbon, du pétrole et du gaz. Il est possible de réduire sa consommation d’énergie en diminuant le chauffage et la climatisation, en optant pour des ampoules LED et des appareils électriques à faible consommation, en lavant son linge à l’eau froide ou en le suspendant pour le faire sécher au lieu d’utiliser un sèche-linge.

Se déplacer à pied, à vélo ou en transports en commun

Partout dans le monde, les routes sont surchargées de véhicules, dont la plupart roulent au diesel ou à l’essence. Privilégier la marche ou le vélo à la voiture permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre et contribue à une meilleure santé et à une meilleure forme physique. Pour les longues distances, pensez à prendre le train ou le car. Enfin, pratiquez le covoiturage chaque fois que cela est possible.

Consommer plus d’aliments d’origine végétale

En consommant plus de légumes, de fruits, de céréales complètes, de légumineuses, de noix et de graines, et moins de viande et de produits laitiers, on peut réduire considérablement son impact sur l’environnement. La production d’aliments d’origine végétale entraîne généralement moins d’émissions de gaz à effet de serre et nécessite moins d’énergie, de terres et d’eau.

Réfléchir à ses déplacements

Les avions consomment de grandes quantités de combustibles fossiles et produisent d’importantes émissions de gaz à effet de serre. Par conséquent, prendre moins souvent l’avion constitue l’un des moyens les plus efficaces de réduire son impact sur l’environnement. Dans la mesure du possible,  prenez le train ou évitez tout simplement les voyages longue distance.

Éviter le gaspillage alimentaire

Lorsque l’on jette de la nourriture, on gaspille également les ressources et l’énergie qui ont été utilisées pour la cultiver, la produire, l’emballer et la transporter. Par ailleurs, une fois dans un site d’enfouissement des déchets, les aliments se décomposent et produisent du méthane, un puissant gaz à effet de serre. Veillez donc à consommer les aliments que vous achetez et à composter vos déchets. Utilisez les boites à compost de la ville de Lyon!

Réduire, réutiliser, réparer et recycler

Les appareils électroniques, les vêtements et tous les autres biens que nous achetons génèrent des émissions de carbone à chaque étape de leur production, de l’extraction des matières premières à la fabrication et au transport des marchandises jusqu’au lieu de vente. Pour protéger notre climat, achetez moins, choisissez des articles d’occasion, réparez tout ce que vous pouvez et recyclez.

Opter pour une source d’énergie alternative à la maison

Demandez à votre compagnie d’électricité si l’énergie que vous utilisez chez vous provient du pétrole, du charbon ou du gaz. Si possible, essayez de passer à des sources renouvelables comme l’énergie éolienne ou solaire. Mieux encore : installez des panneaux solaires sur votre toit pour produire de l’énergie à usage domestique. Même sur un toit d’immeuble c’est possible!

Passer à un véhicule électrique

En cas d’achat d’une nouvelle voiture, envisagez d’opter pour un modèle électrique. Ces modèles sont de plus en plus nombreux et de moins en moins chers sur le marché. Même si elles fonctionnent toujours grâce à de l’électricité produite à partir de combustibles fossiles, les voitures électriques contribuent à réduire la pollution atmosphérique et libèrent beaucoup moins d’émissions de gaz à effet de serre que les véhicules à moteur essence ou diesel.

Qu’est-ce que le GIEC ?

Le GIEC est le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Créé en 1988 par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et l’Organisation météorologique mondiale (OMM), il rassemble 195 États membres.

C’est un groupement d’experts qui synthétisent l’état des connaissances sur le changement climatique et le rôle de l’activité humaine.

Le GIEC publie des rapports scientifiques sur lesquels s’appuient les États pour trouver des accords dans la lutte contre le réchauffement.

Le bureau du GIEC rassemble ainsi les scientifiques de diverses nationalités et diverses disciplines.