Des cultures, oui! Mais un homme sans culture, non!

21 juillet 2008 0 Par caroline-sarroul

 

Ce film de François Truffaut relate l’histoire vraie de Victor de l’Aveyron!

Victor de l’Aveyron est un enfant sauvage, qui serait né vers 1790 dans l’Aveyron.

Le 8 janvier 1800, un enfant nu, voûté, aux cheveux hirsutes, est débusqué par trois chasseurs. Il s’enfuit, sort des bois et se réfugie dans la maison du teinturier Vidal, à Saint-Sernin-sur-Rance. Il ne parle pas et fait des gestes désordonnés. Il est envoyé trois jours plus tard à Saint-Affrique puis à Rodez.

C’est un certain abbé Bonnaterre qui le récupère et l’emmène à l’École centrale. Le ministre Lucien Bonaparte réclame son transfert à Paris. Il arrive donc dans la capitale le 6 août 1800. Le voilà livré à la curiosité de la foule et des savants. Toutes sortes d’hypothèses, même les plus absurdes, ont été formulées à son sujet. En particulier on ne saura jamais si son retard mental était dû à son isolement ou si un handicap mental préalable avait conduit à son abandon vers l’âge de deux ans.

En 1801, Victor est confié au docteur Jean Itard. Personne ne croit à sa réinsertion sociale, mais Jean Itard s’attelle à la tâche. Il publiera un mémoire la même année et un rapport en 1806 sur ses travaux avec Victor de l’Aveyron. Pendant cinq années, il a travaillé avec cet enfant à sa réinsertion sociale, mais a considéré comme un échec personnel son incapacité – ou son refus ? – à parler.

Victor est confié à une certaine madame Guérin qui le soigne pendant 17 ans, de 1811 à sa mort en 1828, dans une maison de l’impasse Feuillantine.

En 1970, François Truffaut s’inspire de l’histoire pour réaliser un film, L’Enfant sauvage.

Lucien Malson publie les écrits du docteur Itard qui cherchait à humaniser le garçon. Il remarque les difficultés qu’il a eu à faire retrouver à l’enfant une sensibilité, des sentiments, une faculté de raisonnement, mais surtout à lui apprendre à communiquer. Itard se demande finalement s’il n’aurait pas mieux fallu le laisser dans la forêt.

Malson déclarera « L’homme à la naissance n’est qu’une espérance », « une nuée de possibilités »

et

il dira de ces enfants sauvages sans acculturation que ce ne sont ni des hommes ni des animaux,

donc des êtres inclassables

donc des « monstres ».