Dali, Freud et Picasso

31 août 2009 0 Par caroline-sarroul

 

 » Ma peinture n’est autre que la photographie en couleurs et à la main d’images super-fines extra-picturales de l’irrationalité concrète. »
Salvador Dali (1904-1989)

 Spoon Picasso

Portrait à la Guillaume Tell ( pomme cubiste!) de Picasso, peintre espagnol (oeillet, mandoline!)  par Dali ( jaloux d’un de ses pères et confrères « surréaliste ») , et quelques éléments d’explication avec cet extrait de Journal d’un génie sur et par Dali:

 » Au réveil, je baise l’oreille de Gala pour sentir avec le bout de ma langue l’épaisseur du minuscule relief situé sur son lobe. A ce moment-là, je sens, tout entier mêlé à ma salive, Picasso. Picasso qui est l’homme le plus vivant que j’aie jamais connu et qui possède un grain de beauté sur le lobe de son oreille gauche. Ce grain, un peu plus olivâtre que doré et d’une épaisseur minime, est placé exactement au même endroit que celui de ma femme Gala.
Il pourrait en être considéré comme l’exacte reproduction. Très souvent, quand je pense à Picasso, je caresse cette épaisseur infime au coin du lobe gauche de Gala.
Et ceci est fréquent, car Picasso est l’homme auquel j’ai le plus souvent pensé après mon père. Tous les deux sont, plus ou moins, les Guillaume Tell de ma vie. C’est contre leur autorité que, depuis ma plus tendre adolescence, je me suis, sans hésitation, héroïquement révolté.

Ce grain de beauté de Gala est l’unique partie vivante de son corps que je puisse totalement englober entre mes deux doigts. Elle me rassure irrationnellement sur son immortalité phénixologique. Et je l’aime plus que ma mère, plus que mon père, plus que Picasso, et même plus que l’argent !

L’Espagne a toujours eu l’honneur d’offrir au monde les plus haut et les plus violents contrastes. Ces contrastes se sont au XX° siècle incarnés dans les deux personnes de Pablo Picasso et de votre humble serviteur.

 Les évènements les plus important qui puissent arriver à un peintre contemporain sont au nombre de deux :
1°) Etre Espagnol ;
2°) S’appeler Gala Salvador Dali.

Ces deux choses me sont arrivées à moi. Comme mon propre nom de Salvador l’indique, je suis destiné à rien moins que sauver la peinture moderne de la paresse et du chaos.
Je m’appelle Dali ce qui veut dire « désir » en catalan et j’ai Gala. Picasso, certes, est bien espagnol, mais il n’a de Gala qu’une ombre biologique au coin de l’oreille, et il s’appelle seulement Pablo, comme Pablo Casals, comme les papes, c’est-à-dire qu’il s’appelle comme tout le monde. »

Pour en savoir plus sur d’autres « symboles » ou « objets fétiches que l’on retrouve dans ses oeuvres, suivez le lien : http://www.daliparis.com/symboles-daliniens.html

 « Est un héros celui qui se révolte contre l’autorité paternelle et la vainc »

S. Dali