La justice: 1 allégorie, 3 paraboles, 5 principes, 2 égalités et 1 procédure

1 mai 2011 0 Par Caroline Sarroul

 Conférence donnée par  Yves Michaud en  2010  pour l’ UTLS 

Regardez: la_justice_qu_est_ce_que_c_est_yves_michaud

   

  • L’allégorie   

   

 
 

  

 
 

 

On retrouve ici le symbole de la justice : la balance qui tend à maintenir les plateaux à égalité, le glaive qui doit accompagner la justice pour qu’elle soit appliquée contre la force et l’acte de vengeance auquel elle oppose le fait de dire ce qui est juste, c’est-à-dire conforme au droit et en référence implicite ou explicite avec quelque chose sinon de religieux, de transcendant. La justice est aussi associée à l’enfant qui incarne l’innocence et la pureté. Elle a les yeux bandés,signe d’impartialité dans son jugement. 

  

  

  

  

  •  3 paraboles  

le jugement de Salomon:   

2 femmes revendiquent la maternité devant le Roi Salomon d’un enfant: incapable de les départager, le Roi décide ( par ruse) de partager l’enfant en deux, la vraie mère se révélant alors exhortant le Roi de ne pas mettre en oeuvre son jugement.   

   

 La parabole des ouvriers de la 11ème heure:    

un propriétaire engage le matin, des ouvriers pour travailler à la journée et convient avec eux d’un salaire; à midi, il en embauche d’autres  et à la 11ème heure, dernière de la journée de travail ; ils donnent à chacun au final la même somme. Le propriétaire se défend en disant qu’avec chacun, il a honoré son contrat, en lui donnant son dû,  et qu’il a le droit d’être généreux.  

  

La parabole des Talents ( Evangile selon Saint-Matthieu):  

à chacun selon ses capacités  

  

   

  • Selon Yves Michaud ,  5 principes de justice :  
  1. à chacun selon ses besoins?
  2. à chacun selon son travail ou ses capacités?  
  3. à chacun selon son statut?
  4. à chacun selon les contrats qu’il a passés?
  5.  à chacun selon ses mérites?  
  • Pour Aristote, 2 types d’égalité
  1.  égalité arithmétique ( celle des droits de l’homme, où tout homme en tant que personne est égal à un autre en droits et en dignité) et
  2. égalité géométrique ( celle qui prend en compte nos différences en tant qu’individu et qui oblige à traiter différemment chacun de manière juste)  
  • Pour John Rawls, et sa procédure  du voile d’ignorance ( où chacun ignore qui il est) arrive à l’idée d’une égalité de base qui peut être pondéré par le principe de différence si l’inégalité profite à tous, au bien -être général …   

Tout cela ne suffit cependant pas forcèment pour dire ce qui est juste ou non; dans chaque cas particulier, il faut en juger au plus juste…