THE (possible) fiche

23 avril 2013 0 Par Caroline Sarroul

15 jours pour réussir la philo au bac - Nouvelle édition

LE TRAVAIL

Pour traiter un sujet sur le travail, on peut dans un I associer le travail au LABEUR, activité pénible et nécessaire au processus vital, puis aménager une transition en s’étonnant que, lorsqu’on parle d’ALIENATION du travail, l’ouvrier continue son labeur, alors de quoi est-il dépossédé ? De la dimension d’œuvre. Donc, en II, on peut reprendre le sujet en associant le travail à la dimension d’ŒUVRE. Concept arendtien (de Hannah Arendt) qui est distingué du travail (labeur) et de l’action mais qui peut servir à révéler un autre aspect du travail, qui fait son humanité et son essentialité pour l’homme.

·                     LOCKE  « travail de notre corps » / « l’œuvre de nos mains »

·                     Hannah ARENDT « animal laborans » (« en effet, la marque de tout travail est de ne rien laisser derrière soi, de voir le résultat de l’effort presque aussitôt consommé que l’effort est dépensé » = « La condition humaine du travail, c’est la vie elle-même » ) / « homo faber » («  L’œuvre fournit un monde artificiel d’objets. […] La condition humaine de l’œuvre est l’appartenance-au-monde. », « cette grande sécurité de l’œuvre se reflète dans le fait que le processus de fabrication, à la différence de l’action, n’est pas irréversible : tout ce qui est produit par l’homme peut être détruit par l’homme, et aucun objet d’usage n’est si absolument nécessaire au processus vital que son auteur ne puisse lui survivre ou en supporter la destruction. L’homo faber est bien seigneur et maître, non seulement parce qu’il est ou s’est fait maître de la nature, mais surtout parce qu’il est maître de soi et de ses actes. […] Seul avec son image du futur produit, l’homo faber est libre de produire, et, de même, confronté seul à l’œuvre de ses mains, il est libre de détruire. »)

·                     MARX « Le travail est de prime abord un acte qui se passe entre l’homme et la nature. L’homme y joue lui-même vis-à-vis de la nature le rôle d’une puissance naturelle. Les forces dont le corps est doué, bras et jambes, tête et mains, il les met en mouvement, afin de s’assimiler les matières en leur donnant une forme utile à sa vie. » 

DESCARTES « comme maîtres et possesseurs de la nature »

ARISTOTE « les ingénieurs n’auraient pas besoin d’exécutants, ni les maîtres d’esclaves »  si « les navettes tissaient d’elles-mêmes et les plectres jouaient tout seuls de la cithare. »

Hannah ARENDT, La condition de l’homme moderne,

« C’est une société de travailleurs que l’on va délivrer des chaînes du travail, et cette société ne sait plus rien des activités plus hautes et plus enrichissantes pour lesquelles il vaudrait la peine de gagner cette liberté… Ce que nous avons devant nous, c’est la perspective d’une société de travailleurs sans travail, c’est-à-dire privés de la seule activité qui leur reste. On ne peut rien imaginer de pire.” 

« Il ne s’agit donc pas tellement de savoir si nous sommes les esclaves ou les maîtres de nos machines, mais si nos machines servent encore le monde et ses objets ou si au contraire avec le mouvement automatique de leurs processus elles n’ont pas commencé à dominer, voire à détruire le monde et ses objets. » 

 

 

Lors d'un sondage, 45 % des personnes interrogées ont répondu que les animaux n'ont pas de culture.NATURE ET CULTURE

 

Ce qui nous unit (homme être culturel et prométhéen), nous divise (homme membre de telle ou telle culture comme ensemble de pratiques, de valeurs, de croyances, de manières de se représenter les choses propres à une communauté) et peut nous réunir  (la culture, comme ensemble des plus hautes productions de l’humanité : les sommets de la culture que sont les arts, les lettres et les constructions philosophiques). Le Beau, le Vrai et peut-être le Bien n’ont pas de frontières et permettent peut-être d’abolir les frontières !

 

SPINOZA “Cela appartient à l’essence de la chose, qui fait que, cela étant donné, la chose est donnée; et que cela étant ôté, la chose est nécessairement ôtée.”

 

PLATON, Protagoras, « Prométhée vient pour examiner le partage; il voit les animaux bien pourvus, mais l’homme nu, sans chaussures, ni couvertures, ni armes »

EDGARD MORIN “l’homme est un être culturel par nature parce qu’il est un être naturel par la culture”. (théorie de la Néoténie)

CLAUDE LEVI-STRAUSS « le barbare, c’est l’homme qui croit à la barbarie »

 

CONSCIENCE/INCONSCIENT

 

Définitions

KANT « Posséder le Je dans sa représentation : ce pouvoir élève l’homme infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivants sur la terre. Par là, il est une personne », « c’est-à-dire un être entièrement différent, par le rang et la dignité, de choses comme le sont les animaux sans raison, dont on peut disposer à sa guise. » ( = CONSCIENCE DE SOI)

 HEGEL double existence : objet existant en soi « enfoncés dans l’être de la vie » ( = CONSCIENCE IMMEDIATE), sujet existant pour soi en tant qu’être conscient ( = CONSCIENCE REFLECHIE ET DE SOI)

Conséquence : l’homme est là et en même temps à l’écart, se « voit » être : d’où distance pour juger, analyser

 Conceptions 

3 degrés de conscience qui semblent pouvoir permettre d’associer conscience de soi et connaissance de soi

 

1.     COGITO THEORIQUE : DESCARTES , Discours de la méthode ( IV partie) , « voyant que je pouvais feindre que je n’avais aucun corps et qu’il n’y avait aucun monde ni aucun lieu où je fusse, mais que je ne pouvais pas feindre pour cela que je n’étais point, et qu’au contraire, de cela même que je pensais à douter de la vérité des autres choses, il suivait très évidemment et très certainement que j’étais, au lieu que, si j’eusse seulement cessé de penser, encore que tout le reste de ce que j’avais jamais imaginé eût été vrai, je n’avais aucune raison de croire que j’eusse été, je connus de là que j’étais une substance dont toute l’essence ou la nature n’est que de penser »

( = UN PRIVILEGE HUMAIN, TRANSLUCIDITE DE LA CONSCIENCE et SOLIPSISME)

Conséquence : « toute conscience est conscience morale » Alain

 

2.     Limites : La conscience de soi n’est pas connaissance de soi par soi

·         BESOIN DE L’autre

 

Gaston BACHELARD, Préface à JE et TU de Martin Buber « Nous vivons endormis dans un Monde en sommeil. Mais qu’un tu murmure à notre oreille, et c’est la saccade qui lance les personnes : le moi s’éveille par la grâce du toi. L’efficacité spirituelle de deux consciences simultanées, réunies dans la conscience de leur rencontre, échappe soudain à la causalité visqueuse et continue des choses. La rencontre nous crée: nous n’étions rien – ou rien que des choses – avant d’être réunis. »

 

·         COGITO PRATQUE : HEGEL, Esthétique , « il le fait ( transformer la nature) pour encore se reconnaître lui-même dans la forme des choses, pour jouir de lui-même comme d’une réalité extérieure »

·         HUME , Traité de la nature humaine, « Il y a certains philosophes qui imaginent que nous avons à tout moment la conscience intime de ce que nous appelons notre “moi” ; que nous sentons son existence et sa continuité d’existence ; et que nous sommes certains, plus que par l’évidence d’une démonstration, de son identité et de simplicité parfaites. » « Je ne parviens jamais, à aucun moment, à me saisir moi-même sans une perception et je ne peux jamais rien observer d’autre que la perception » : on ne peut pas voir le Je, on ne peut que voir un état du moi (empirisme)

·         NIETZSCHE, La volonté de puissance, « Soyons plus prudents que Descartes qui est resté pris au piège des mots » ( Victime de la grammaire dans son saut substantialiste)

·         HUSSERL, «  toute conscience est conscience de quelque chose. » (intentionnalité)

·         FREUD « le moi n’est pas maître dans sa propre maison »

·         Critiques de l’ inconscient freudien:

1.             Popper  « cette force apparente représentait en réalité leur point faible »

2.    Alain, Eléments de philosophie, l’inconscient est « une idolâtrie du corps ». Le terme d’inconscient est « un abrégé du mécanisme » mais « si on le grossit alors commence l’erreur ; et bien pis, c’est une faute »

 

LE DÉSIR

1.             Manque :

SARTRE « Le désir est manque d’être, il est hanté en son être le plus intime par l’être dont il est désir. Ainsi témoigne-t-il de l’existence du manque dans l’être de la réalité humaine ». ( = la conscience)

PLATON, Le banquet, « Ce qu’on n’a pas, ce qu’on n’est pas, ce dont on manque, voilà l’objet du désir »

·                     SCHOPENHAUER, Le monde comme volonté et comme représentation, « La vie donc oscille, comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l’ennui »

·                     ÉPICTÈTE (stoïcien) « Ne demande pas que les choses arrivent comme tu le désires mais désire qu’elles arrivent comme elles arrivent et tu couleras des jours heureux ».

·                     DESCARTES « Tâcher plutôt à se vaincre que la fortune et changer ses désirs plutôt que l’ordre du monde » ( 3ème maxime de sa morale provisoire)

 

2.             Puissance

SPINOZA : « ce n’est certes qu’une sauvage et triste superstition qui interdit de prendre du plaisir »

« L’effort par lequel chaque chose s’efforce de persévérer dans son être n’est rien d’autre que l’essence actuelle de cette chose. » (L’éthique, Prop. VII) « Cet effort, quand il se rapporte à l’âme seule, est appelé volonté; mais, quand il se rapporte à la fois à l’âme et au corps, il est appelé appétit »,

« le désir est l’appétit avec la conscience de lui-même. Il est donc établi par tout ce qui précède que nous ne faisons effort vers aucune chose, que nous ne la voulons pas ou ne tendons pas vers elle par appétit ou par désir, parce que nous jugeons qu’elle est bonne; c’est l’inverse : nous jugeons qu’une chose est bonne parce que nous faisons effort vers elle, que nous la voulons et tendons vers elle par appétit ou désir. (Prop. IX, scolie)

« Par Joie (Laetitiam) j’entendrai donc, une passion par laquelle l’Esprit passe à une plus grande perfection. Et, par Tristesse (Tristitiam), une passion par laquelle il passe à une perfection moindre. », c’est le cas quand on désire ce qui s’accorde avec notre être

NIETZSCHE, Le crépuscule des idoles, « Toutes les passions ont une période où elles sont seulement néfastes, ou elles rabaissent leur victime de tout le poids de la bêtise, – et plus tard, une autre, beaucoup plus tardive, où elles se marient à l’esprit, se « spiritualisent » », « L’Église combat la passion par l’excision : sa pratique, son « traitement », c’est le castratisme. Jamais elle ne demande : « comment spiritualiser, embellir, diviniser, un désir ? » – de tout temps elle a insisté, dans sa discipline, sur l’extirpation (de la sensualité, de l’orgueil, de la passion de dominer, de posséder et de se venger). Or attaquer les passions à la racine, c’est attaquer la vie à la racine : la pratique de l’Église est hostile à la vie… »

 

expression

LA LIBERTÉ

 

1. a)La liberté naturelle ( = indépendance, ne dépendre de rien, même pas de soi et de ses choix et engagements) = faire tout ce qui me PLAIT

ROUSSEAU, Du contrat Social, chap.8 : « un droit illimité à tout ce qui le tente et qu’il peut atteindre » ( c’est ainsi que Rousseau définie la conception commune de la liberté, mais ce n’est pas sa conception de la liberté!!)


ROUSSEAU ( la preuve!)

  « il faut bien distinguer la liberté naturelle qui n’a pour bornes que les forces de l’individu, de la liberté civile qui est limitée par la volonté générale »

  « l’impulsion du seul appétit  est esclavage, et l’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté. »

  HEGEL « l’Etat est la réalisation de la liberté »  VS BAKOUNINE, « Là où commence l’Etat la liberté cesse et vice-versa ».

1. b. Le libre-arbitre (= le pouvoir créateur de la volonté capable d’agir comme cause première, la liberté propre à l’être conscient d’agir à sa guise et de choisir en décidant des raisons qui le déterminent.)

DESCARTES, Méditations métaphysiques  ,« La volonté  consiste seulement en ce que nous pouvons faire une chose, ou ne la faire pas (c’est-à-dire affirmer ou nier, poursuivre ou fuir) ; ou plutôt seulement en ce que, pour affirmer ou nier, poursuivre ou fuir les choses que l’entendement nous propose, nous agissons en telle sorte que nous ne sentons point qu’aucune force extérieure nous y contraigne. »

 

Transition : cette liberté peut donc être illusoire et cacher une hétéronomie ( = une loi étrangère à soi que l’on subit inconsciemment ou nécessairement)

·                     NIETZSCHE, La généalogie de la morale, « Il ne nous reste aujourd’hui plus aucune espèce de compassion avec l’idée du « libre arbitre » : nous savons trop bien ce que c’est — le tour de force théologique le plus mal famé qu’il y ait, pour rendre l’humanité « responsable » à la façon des théologiens, ce qui veut dire : pour rendre l’humanité dépendante des théologiens… » « Le “libre arbitre” ne veut proprement rien dire d’autre que ne pas sentir ses nouvelles chaînes.»

·                     SPINOZA, « l’homme n’est pas un empire dans un empire » 

2. a. D’où La liberté opposée à la contrainte, non à la nécessité

SPINOZA, Lettre à Schuller, « J’appelle libre, quant à moi, une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature ; contrainte, celle qui est déterminée par une autre à exister et à agir d’une certaine façon déterminée. (…) Vous le voyez bien, je ne fais pas consister la liberté dans un libre décret mais dans une libre nécessité. »

2. b. D’où la liberté comme autonomie : obéir à une loi que l’on s’est soi-même donnée : Rousseau

 

   L’ETAT

1. HEGEL, « l’Etat est la réalisation de la liberté »

ROUSSEAU, Du contrat social , « Ce passage de l’état de nature à l’état civil produit dans l’homme un changement très remarquable » « il devrait bénir sans cesse l’instant heureux qui l’en arracha pour jamais, et qui, d’un animal stupide et  borné, fit un être intelligent et  un homme. »

HOBBES , Léviathan, « C’est l’art qui crée ce grand Léviathan qu’on appelle RÉPUBLIQUE OU ÉTAT (Civitas en latin), lequel n’est qu’un homme artificiel quoique d’une stature et d’une force plus grandes que celles de l’homme naturel, pour la défense et protection duquel il a été conçu » ( l’Etat comme artifice humain)

·         BAKOUNINE, « tout ce qui lui sert est bon, tout ce qui est contraire à ses intérêts est déclaré criminel : telle est la morale de l’État ».

·         MARX, L’idéologie allemande, «Du fait que la propriété privée s’est émancipée de la communauté, l’État a acquis une existence particulière à côté de la société civile et en dehors d’elle ; mais cet État n’est autre chose que la forme d’organisation que les bourgeois se donnent par nécessité pour garantir réciproquement leur propriété et leurs intérêts, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. »

·         NIETZSCHE, « L’Etat, c’est le plus froid de tous les monstres froids. Il ment froidement et voici le mensonge qui rampe de sa bouche : « moi l’Etat, je suis le peuple ». »

·         ROUSSEAU “l’homme est né libre et partout il est dans les fers”

2. Buts et nature de l’ETAT

HOBBES : « s’arracher à ce misérable état de guerre qui est, je l’ai montre, la conséquence nécessaire des passions naturelles des hommes, quand il n’existe pas de pouvoir visible pour les tenir en respect, et de les lier, par la crainte des châtiments, tant à l’exécution de leurs conventionsqu’à l’observation des lois de nature. » =   « confier tout leur pouvoir et toute leur force a un seul homme, ou à une seule assemblée qui puisse réduire toutes leurs volontés, par la règle de la majorité‚ en une seule volonté »

ROUSSEAU :  » Trouver une forme d’association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun s’unissant à tous n’obéisse pourtant qu’à lui-même et reste aussi libre qu’auparavant. « 

   JUSTICE ET DROIT

1. JUSTICE = ÉGALITÉ :

ALAIN, Propos sur les pouvoirs, « Qu’est-ce que le droit ? C’est l’égalité. Dès qu’un contrat enferme quelque inégalité, vous soupçonnez aussitôt que ce contrat viole le droit…Le droit règne là où le petit enfant qui tient son sou dans sa main et regarde avidement les objets étalés, se trouve l’égal de la plus rusée des ménagères. »

CONDORCET  « Il ne peut y avoir ni vraie liberté ni justice dans une société si l’égalité n’est pas réelle. »

ARISTOTE

– Égalité géométrique : «  le juste est, par la suite, une sorte de proportion, la proportion étant une égalité de rapports et supposant quatre termes au moins.“ ( justice distributive)

– Egalité arithmétique «le juste dans les transactions privées, tout en étant une sorte d’égale, et l’injuste une sorte d’inégal, n’est cependant pas l’égal selon la proportion de tou à l’heure, mais selon la proportion arithmétique » (justice commutative)

·         RAWLS, « l’injustice n’est pas l’inégalité, elle est simplement constituée par des inégalités qui ne bénéficient pas à tous ».

·         ARISTOTE, Éthique à Nicomaque, Livre V, chapitre 14, « celui qui, dans ses déterminations et dans ses actions, est porté aux choses équitables, celui qui sait s’écarter de la stricte justice et de ses pires rigueurs, et qui a tendance à minimiser, quoiqu’il ait la loi de son côté – voilà l’homme équitable. Cette disposition, voilà l’équité : c’est une sorte de justice et non une disposition différente de la justice.” 

2. LÉGAL/LÉGITIME

ROUSSEAU : la loi est expression de la volonté générale,  qui  est « inaliénable » (« le pouvoir peut bien se transmettre mais non pas la volonté », le pouvoir législatif est au peuple souverain), « indivisible » et en théorie est toujours « droite et tend à l’utilité publique »

·         MARX : « les rapports juridiques ne peuvent être compris ni par eux-mêmes ni par la prétendue évolution générale de l’esprit humain mais par leurs racines dans les conditions matérielles d’existence »

·         PASCAL «ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste »  

·         LEVINAS  « S’en tenir dans la justice à la norme de la pure mesure – ou modération – entre termes qui s’excluent, reviendrait encore à assimiler les rapports entre les membres du genre humain au rapport entre individus d’une extension logique, qui ne signifiaient de l’un à l’autre que négation, additions ou indifférence »

·         LEVINAS “Le visage est seigneurie et le sans défense même.

·         SOPHOCLE , Antigone, « Qui sait si nos maximes ne sont pas sacrilèges, là-bas. » ( dans l’Hadès, chez les dieux)

·         MARX « Avant tout, nous constatons que les droits dits de l’homme, les droits de l’homme par opposition aux droits du citoyen, ne sont rien d’autre que les droits du membre de la société bourgeoise, c’est-à-dire de l’homme égoïste, de l’homme séparé de l’homme et de la collectivité. »

·         Léo STRAUSS, Droit naturel et histoire ( 1954) « Rejeter le droit naturel revient à dire que tout droit est positif, autrement dit que le droit est déterminé exclusivement par les législateurs et les tribunaux des différents pays. Or il est évident qu’il est parfaitement sensé et parfois même nécessaire de parler de lois ou de décisions injustes.

Je suis un mensonge qui dit la vérité      LA VÉRITÉ

 

SPINOZA, Pensées métaphysiques ( 1663) : « on appelle idée vraie celle qui montre la chose telle qu’elle est. Les idées ne sont autre chose que des récits ou des histoires de la nature dans l’esprit » (critère de correspondance)

·         William JAMES, L’idée de vérité ( 1909) : « elle exprime l’accord, de même que la fausseté le désaccord de ces idées avec la réalité » mais « être d’accord au sens plus large du mot avec une réalité ne peut donc signifier que ceci : être conduit directement vers cette réalité ou dans son voisinage ou bien être mis à même d’agir sur elle de façon à manier cette réalité » ( critère de correspondance pragmatique)

·         BERGSON, Sur le pragmatisme de W. James : « une vérité qui s’applique à tous les corps sans concerner spécialement aucun de ceux que j’ai vus ne copie rien, ne reproduit rien »  =  « La philosophie a une tendance naturelle à vouloir que la vérité regarde en arrière, pour James, elle regarde en avant »

·         RUSSELL , Science et religion, « « la connaissance » cesse d’être un miroir mental de l’univers, pour devenir un simple instrument à dominer la matière »

·         Auguste COMTE : « Science d’où prévoyance ; prévoyance d’où action »

(A nuancer avec la théorie du non-miracle de Putnam)

 

Expérience scientifique © James Peragine - Fotolia.comTHÉORIE ET EXPÉRIENCE

1. ARISTOTE « C’est l’expérience en effet qui a enfanté l’art et la science chez les hommes » « Le moment où l’art apparaît est celui où, d’un grand nombre de notions déposées dans l’esprit par l’expérience, il se forme une conception générale, qui s’applique à tous les cas analogues » ( = principe de l’empirisme et inductivisme à l’origine du savoir et du savoir-faire)

·         Claude BERNARD : « une simple constatation des faits ne pourra jamais constituer une science »

·         KANT « si toute connaissance commence par l’expérience, il n’en résulte pas qu’elle dérive toute de notre expérience » : la raison « doit prendre les devants », elle « doit forcer la nature à répondre à ses questions, au lieu de se laisser conduire en laisse » ( = la révolution copernicienne de la science, le sujet connaissant est le centre)

·         René THOM « si la question est stupide, il y a peu de chance que la réponse le soit moins » ( = rôle essentiel de la théorie, de l’hypothèse)

·         Gaston BACHELARD « L’observation scientifique est toujours une observation polémique ».

2. Les limites de la vérification par expérimentation ( test)

Alan CHALMERS, Qu’est-ce que la science, « l’échec de la prédiction peut venir de n’import quelle partie de la situation complexe soumise aux tests autre que la théorie elle-même »

POPPER « Les théories ne sont donc jamais vérifiables empiriquement […]. Toutefois j’admettrai certainement qu’un système n’est empirique ou scientifique que s’il est susceptible d’être soumis à des tests expérimentaux. Ces considérations suggèrent que c’est la falsifiabilité et non la vérifiabilité d’un système qu’il faut prendre comme critère de démarcation. En d’autres termes, je n’exigerai pas d’un système scientifique qu’il puisse être choisi une fois pour toutes, dans une acception positive mais j’exigerai que sa forme logique soit telle qu’il puisse être distingué, au moyen de tests empiriques, dans une acception négative: un système faisant partie de la science empirique doit pouvoir être réfuté par l’expérience. »

3. l’idée de déterminisme

BACHELARD « Le phénomène terrestre a une diversité et une mobilité immédiates trop manifestes pour qu’on puisse y trouver, sans préparation psychologique, une doctrine de l’Objectif et du Déterminisme. Le Déterminisme est descendu du Ciel sur la Terre.»

LAPLACE, idée d’un déterminisme universel= « rien ne serait incertain pour elle, et l’avenir, comme le passé, seraient présents à ses yeux. »

·         HUME, Traité de la nature humaine : « C’est seulement par la coutume que nous sommes déterminés à supposer le futur en conformité avec le passé. »

·         POPPER et sa théorie du falsificationnisme.