Tous les billets de la catégorie web 2.0

box.net est désormais en français

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J’ai déjà présenté l’utilité de box.net pour se passer de clés USB (toujours d’actualité sur les réseaux pédagogique où les virus prolifèrent).

Avis au anglophobe, désormais, box.net est également décliné en Français : il suffit de choisir « français » dans les paramètres de votre compte box.net.

la valse des 2.0

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Web 2.0, éducation 2.0, entreprise 2.0, management 2.0… les 2.0 fleurissent sans que l’on sache toujours véritablement de quoi il s’agit.

Il semblerait que tout ait commencé en 2005 lors d’une conférence de geek (obsédé d’informatique) dans laquelle Tim O’Reily, commentant l’éclatement de la bulle internet des marchés financiers, aurait pronostiqué l’émergence d’un nouveau web conceptuellement différent du web initial (voir « what is Web 2.0 » par Tim O’Reilly – en français). Dans ce contexte, le 2.0 signifie qu’il s’agit d’une nouvelle version en rupture par rapport au web précédent comme pour un logiciel (voir la note le système de notation des logiciels).

Ce schéma est-il transférable à l’éducation ? Parler d’éducation 2.0 a-t-il du sens (voir par exemple la discussion du forum apprendre 2.0) ? Cela veut-il dire que l’éducation est en train de se réformer pour passer (enfin) à la version 2 ? Dans quelle version étions-nous avant ? La version 1.512 ? Car, après tout, l’éducation est aussi vieille que la volonté humaine de partager du savoir, processus qui a dû émerger environ en même temps que l’humanité, non ? (Oui je sais, je fais partie de ces dinosaures qui pensent que la transmission du savoir est ce qui donne toute sa noblesse aux hommes, loin devant l’acquisition d’un iphone). Est-il raisonnable de penser que nous n’en sommes qu’à la première version ? Alors pourquoi ne pas parler de l’éducation 1024.0 ? Le raisonnement s’applique aussi, évidemment, à l’entreprise et au management.

Bien entendu, ce 2.0 a pris progressivement un autre sens. Pour le comprendre, il faut revenir à ce qui caractérise le web 2.0 (voir le billet du web 2.0 à l’éducation 2.0 ?). Pour résumer, le web 2.0 est un web ouvert, centré sur l’utilisateur. Dans le modèle de web initial, le contenu et la navigation étaient pensés par le créateur du site. Dans le web 2.0, le contenu et la navigation sont modelés par l’interaction entre les utilisateurs. Schématiquement, les sites 2.0 sont des coquilles vides que les internautes remplissent à leur guise en ajoutant du contenu (flickr, youtube, etc.) où en mixant plusieurs contenus (netvibes, wikio etc.). Un site 2.0 est donc un site ouvert, vivant tant qu’il y a du trafic. C’est son usage qui lui donne de la valeur, contrairement aux sites 1.0 qui contiennent de l’information en eux-même. Le contenu diffusé par un site 2.0 dépendra de son utilisation : il émerge des interactions entre les utilisateurs.

Il me semble que quand on rajoute un 2.0 à un système (l’éducation, l’entreprise, le management, etc.) on souligne cette caractéristique des objets 2.0 : ils se renouvèlent continuellement et leurs propriétés sont émergentes. Elles ne sont pas « pensées » à priori. Elles émergent des interactions entre les acteurs.

Cette approche de la réalité n’est pas complètement nouvelle et « inventée » à travers le web 2.0. Elle prend ses racines dans les courants de pensées systémiques et émergentistes. Cette propriété des systèmes à se renouveler en permanence n’est pas sans rappeler les systèmes vivants : un organisme vivant ne le reste que tant qu’il interagit avec son environnement (nous ne survivons pas plus de quelques minutes si nous cessons de respirer) et ces interactions lui permettent de se renouveler constamment (nos cellules sont régulièrement renouvelée s comme nous le rappelle un vendeur d’eau minérale). Les propriétés d’un organisme vivant émergent de la dynamique d’interaction entre sa dynamique interne (son matériel génétique) et son environnement. Il me semble qu’un site du web 2.0 répond parfaitement à ce schéma : son code (en l’occurence informatique et non génétique) ne prend sens qu’à travers les interactions qu’il entretient avec son environnement (les autres sites, les internautes). Pour moi, ce 2.0 signifie que l’on cesse de penser l’objet indépendamment de son environnement : il s’agit d’adopter une approche écosystémique dans laquelle l’accent est mis sur les interactions de l’objet plus que sur ses propriétés intrinsèques.

En ce sens, parler d’éducation 2.0 n’est pas absurde. Il s’agit de penser l’écosystème favorable au transfert intergénérationnel. L’éducation 1.0 correspond au modèle du prof qui détient un savoir face à une classe qui a tout à apprendre de lui. Dans l’éducation 2.0, le prof est un écologiste du savoir (l’écologie c’est l’étude des relations) qui s’attache à créer l’environnement favorable à sa floraison. Il favorise les interactions fertiles qui permettent l’émergence du savoir. Il ne s’agit plus de penser en terme de transmission (dans laquelle le savoir se répliquerait à l’identique) mais en terme d’émergence (dans laquelle le savoir se renouvelle à travers l’interaction entre les individus).

Du web 2.0 à l’éducation 2.0 ?

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Lors du salon éduc@tice, j’ai eu la chance de participer à une table ronde sur l’éducation 2.0, organisée par le webpedagogique. Ce fut l’occasion de revenir sur les relations de l’école avec le web 2.0

Le web 2.0 est une notion très précise pour ses acteurs mais qui est assez floue pour les internautes qui restent à sa périphérie. On parle de web 2.0 en référence à un changement de nature du web qui s’est progressivement mis en place dans les premières années de ce siècle (voir la page web 2.0 de ce blog). Avant l’émergence du web 2.0, le web était simplement constitué de pages écrites dans un langage particulier (le langage html) qui permettait de mettre en lien des contenus (des image, du son, d’autres pages). La frontière entre auteurs et lecteurs étaient clairement définie par une barrière technologique : l’auteur écrit la page en utilisant un logiciel particulier et le dépose sur un serveur. Le lecteur interroge ce serveur pour accéder aux informations mais reste passif vis à vis des informations qu’il reçoit. La transition vers le web 2.0 est apparue avec la possibilité donnée aux internautes d’interagir avec le contenu, de le modifier. Le site wikipedia en est une parfaite illustration : ce sont les internautes qui font le site. Progressivement, les développeurs de sites ont incorporés de plus en plus de possibilités de modification et d’interaction et la sphère du web 2.0 offre désormais une très riche palette d’outils (blogs, wiki, applications en ligne, plateforme de partage d’informations, etc. voir le site movers 2.0 qui montre les tendances actuelles du web 2). Lors de la table ronde, Virginie Clayssen proposait de décrire le web 2.0 à travers différentes notions :

  • Le web 2.0 est une immense plateforme virtuelle qui regroupe un très grand nombre de personnes susceptible d’entrer en relation entre elle.
  • Le web 2.0 regroupe de nombreuses bases de données : le coeur de la plateforme virtuelle web 2.0 est la mise en relation de très nombreuses bases de données. Tous les sites web 2.0 fonctionne sur une base de donnée. La page que vous êtes en train de lire n’est pas stockée dans le serveur « en dur » mais est reconstruite à chaque requête des internautes, par le serveur qui va pioché dans différentes bases de données : celles qu’il a en mémoire auquel il va éventuellement rajouter d’autres données fournies par d’autres serveurs.
  • Le web 2.0 élabore une intelligence collective : ces interactions entre bases de données sont le fruit d’une intelligence collective comme le montre cette vidéo. Chaque internaute contribue à cette intelligence. Celle-ci est partout et nulle part à la fois : le lien qui vient d’être fait vers la vidéo relie une base de donnée (celle de ce blog qui contient les articles de cette page) à une autre base (celle de youtube qui héberge la vidéo). Cette relation participe à une intelligence collective diffuse autour du concept de web 2.0.
  • Version beta : lors du processus de publication d’un logiciel, avant le lancement du produit sur le marché, les développeurs proposent gratuitement aux utilisateurs prêts à prendre des risque, une version beta de leur logiciel. Celle-ci n’est pas complètement finalisée et contient encore des bugs que les beta-testeurs se proposent de déceler, (une blague de fan de linux : « ok, ça fait 15 ans qu’on teste la version beta de windows, on attend la version finale avant de l’acheter »). Dans la sphère du web 2.0, de nombreux services utilisés par des millions d’internautes sont toujours des version beta, c’est à dire livré tel quel aux usagers avec des risques de bug : les services du web 2.0 sont toujours en développement.

La nouvelle génération d’internautes (nos élèves) baigne dans le web 2.0 depuis ses origines et a un rapport au savoir façonné par cette mise en réseau. Comment ces caractéristiques du web 2.0 viennent-elles interroger l’école ? Et est-il envisageable de penser de nouvelles modalités au partage des connaissances pour donner naissance à une école 2.0 ?

Il me semble que le web 2.0 en effaçant la frontière entre auteurs et lecteurs désinstitutionnalise le savoir. Dans la philosophie du web 2.0, chacun est pourvoyeur d’information. Bien entendu, cela semble en complète contradiction avec l’école telle qu’elle se pratique où l’enseignant est celui qui distribue l’information et valide la façon dont celle-ci a été intégrée par l’élève. Mais ce modèle me parait obsolète à l’heure où les élèves peuvent en quelques clics accéder à un savoir insoupçonné par les enseignants. Dans un modèle d’éducation 2.0, l’enseignant n’est plus le « dealer » de savoir mais un expert en « savoir », c’est à dire qu’il sait comment relier les savoirs entre eux, comment faire des liens entre les savoirs et comment cartographier le savoir. Lors de la table ronde, Olivier Vincent faisait remarquer qu’actuellement la création de contenu sur le web est gratuite et quasi-instantanée : à partir du moment où l’on a un accès internet, on peut créer un blog et publier un article en quelques minutes (il n’est plus nécessaire de publier un livre pour être lu par des milliers de personnes). C’est vrai, mais pour moi, c’est la production de la non-information qui est gratuite : pour publier une information pertinente, il faut du temps. Du temps pour la laisser maturer, du temps pour l’écrire avec pertinence. Le web 2.0 donne cette illusion d’instantanéité et de facilité mais en réalité, il y a toujours un processus assez long de maturation de l’information. Les enseignants de par leur formation ont l’expertise suffisante pour apprendre aux élèves à discriminer l’information. Cela demande un peu de courage, puisqu’il faut accepter de déplacer son expertise du savoir en tant que tel vers l’intelligence du savoir. C’est d’autant plus courageux que dans un modèle education 2.0, où les rapports sont desinstitutionnalisé, l’autorité de l’enseignant n’est pas donnée à priori, elle est acquise progressivement, elle émerge de la relation entre enseignants et élèves de la même façon que l’autorité d’un acteur du web 2.0 n’est pas donnée à priori mais émerge des interactions entre les acteurs.

Le format « table ronde » d’une heure et demie était un peu court et cette notion d’éducation 2.0 mériterait certainement un peu plus de temps. Fort heureusement, il reste le web 2.0 pour développer les idées !

Un disque dur virtuel de plus de 3 Go avec Gmail

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J’ai déjà mentionné l’existence de box.net et de l’extension Fireuploader pour stocker en ligne tout type de fichier (Comment se passer de clé usb et du nouveau sur box.net).

Il existe une autre solution qui est encore plus simple d’utilisation si l’on a un compte gmail (ce qui se fait en s’inscrivant ici). L’extension pour windows Gmail drive extension permet d’accèder aux plus de 3 Go du compte Gmail comme s’il s’agissait d’un disque dur ! Une fois installé sur son ordinateur, un nouveau disque apparaît dans le poste de travail :

Gmail drive

Lorsqu’on clique dessus, login et mot de passe du compte gmail nous sont demandés. Une fois connecté, on peut stocker en ligne ces données par simple glisser-déposer !

Pour accéder à ses données ailleurs que sur son ordinateur, rien de plus simple : chaque fichier apparaît sous la forme d’un mail envoyé par soi-même sous le compte gmail. Et s’il on veut manipuler ces fichiers sur une autre plateforme (Mac, linux) ou sur un ordinateur dont on n’est pas administrateur, il existe une extension firefox Gspace qui permet de déposer et récupérer des fichiers comme Fireuploader pour box.net

Simple, non ?

Le web 2.O et les TPE

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Les Travaux Personnels Encadrés (TPE) ont déjà commencé dans certains établissements, ils fournissent l’occasion rêvée de pratiquer les outils offerts par le web 2. Voici quelques pistes :

Collecter l’information

Pour la recherche d’information, le web est bien entendu la plateforme idéale. Cependant, on peut regretter que son usage se restreigne à google. J’ai déjà eu l’occasion de mentionner l’existence de moteurs de recherche originaux qui permettent de faire des recherches « par ricochet » et d’affiner une notion.

Trouver une page web qui traite du sujet que l’on s’est donné n’est pas suffisant, il faut également s’interroger sur la pertinence des informations que l’on a trouvé (on peut trouver sur le web des pages qui démontrent que la terre est plate). Le ministère de l’éducation suédois propose un site pour aider les élèves à évaluer les pages web. On retiendra en particulier ce questionnaire pour les élèves du secondaire. Il y a un certain nombre de questions à se poser lors de l’évaluation d’un site web : qui est l’auteur ? Quelles sont ses intentions ? Où est situé ce site ? Est-ce que le nom de domaine est officiel (.fr, .org, .edu, .gov) ? Il est facile de créer un blog sur internet et d’y débiter des âneries.

Une fois les informations collectées sur la toile, del.icio.us permet d’en conserver la trace entre le lycée et la maison (j’ai déjà décrit ce service sur ce billet) pour la marche à suivre, essayer : del.icio.us, 10 astuces pour dompter la bête.

Tenir un cahier de bord

Le cahier de bord papier c’est bien. Le blog c’est encore mieux ! Les billets sont classés par ordre chronologique, on peut faire une recherche de mots clés, on ne risque pas l’oublier à la maison et en plus c’est tendance… Comment faire un blog ? Suivez le guide :

[kml_flashembed movie="http://www.dailymotion.com/swf/5MS1ApGRRqY9rkCSW" width="425" height="335" wmode="transparent" /]

Produire des documents

Lorsque l’on élabore un TPE, il est souvent nécessaire de travailler à plusieurs sur un même document et pour éviter de dupliquer le dossier, google docs propose de travailler directement en ligne (voir mon billet rédiger un document à plusieurs mains) comme l’explique cette vidéo :

[kml_flashembed movie="http://www.youtube.com/v/eRqUE6IHTEA" width="425" height="350" wmode="transparent" /]

Bien sûr, il y a d’autres pistes, comme utiliser un wiki pour la production finale. On peut même y intégrer des vidéos par youtube, des photos par flickr ou un powerpoint par slideshare.

le web 2.0 en vidéo (suite)

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Réseaux sociaux, wikis, flux rss, social bookmarking, le web 2.0 véhicule des notions parfois dur à comprendre pour les néophytes. C’est pourquoi commoncraft développe des petits films qui permettent de se les approprier. Seul petit hic, ils sont en anglais et quand on connait la maitrise de la langue de Shakespeare de nos contemporains (et ça ne s’arrange pas… voir l’article suivant), ils sont difficilement exploitable en cours ou en formations (hormis éventuellement en cours d’anglais).

Mais heureusement, dotsub est là et toutes ces vidéos sont maintenant accessibles sous-titrées en français. Exemple :

Les autres vidéos :

[web 2.0] Du nouveau sur box.net

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box.net est une solution gratuite qui permet de stocker jusqu’à 1 Go de données en ligne (voir ce post). A l’usage, cette solution n’est pas toujours très pratique puisqu’il faut télécharger le fichier sur lequel on veut travailler, l’enregistrer en local, puis le remettre sur sa « box » (l’uploader). Cela fait beaucoup de manipulation et il est facile de se tromper de version ou d’oublier de remettre le fichier sur lequel on a travaillé sur sa box.

Depuis Samedi dernier, box.net regroupe sur une page applications des moyens pour échanger les fichiers de son ordinateur à sa box directement depuis MS Office (2003 ou 2007), OpenOffice 2, Photoshop (7, CS ou CS2) ou firefox. Il s’agit en fait de modules externes qui ajoute une fonctionnalité au logiciel.

Le plugin de Firefox « fireuploader » est assez intéressant puisqu’il permet d’ouvrir un onglet dans lequel on voit simultanément l’arborescence locale et l’arborescence de sa box.

Il permet également de déposer des fichiers sur sa box directement depuis l’explorateur window :

Comment installer ce plugin sous firefox ?

Suivez le guide :

  1. Télécharger le plugin sur la page http://www.fireuploader.com
  2. Firefox redémarre : un nouveau logo est apparu en bas à droite (dans la barre de statut) et une nouvelle entrée «  Fireuploader » est apparue dans le menu outils.
  3. En choisissant cette entrée dans le menu outils, un nouvel onglet s’ouvre et il vous est demandé d’entrer les informations sur votre compte en utilisant « Manage accounts ». Remarquez qu’avec cette extension, il est possible de gérer plusieurs comptes sur box.net mais également les comptes ouverts sur flickr, picassa, youtube, facebook, webshots et omnidrive.
  4. Une fois les informations entrées, les arborescences locales et distantes apparaissent :snapshotfireuploader
  5. Le transfert de fichier se fait simplement en sélectionnant les fichiers locaux ou distant et en cliquant sur les flèches rouges au centre.
  6. Un clic sur le logo fait apparaitre une nouvelle fenêtre de firefox qui permet de déposer des fichiers et même des dossiers dans sa box, par simple « glisser-déposer » à partir d’une fenêtre de l’explorateur windows (voir l’image animée ci-dessus).

Google Earth : un outil pluridisciplinaire

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Est-il encore nécessaire de présenter google earth ? Cela a déjà été fait de nombreuses fois sur le web pédagogique, comme en témoigne le résultat de la recherche « google earth » sur le moteur de recherche interne.

Choix des données à afficherCependant, j’aimerais revenir sur quelques potentialités pédagogiques de cet outil (à télécharger ici) pluridisciplinaire selon le choix des données que l’on affiche. De nombreuses données sont accessibles directement depuis le logiciel (voir la capture d’écran ci-contre) mais il en existe d’autres à télécharger et qui permettent d’enrichir encore plus les cartes (à chercher dans le forum de googleearth). Toute la puissance de cet outil réside dans le mode de visualisation des données : en un tour de molette de souris, on passe d’une échelle globale (niveau mondial) à une échelle local (niveau régional).

ChamonixEn histoire, géographie et ECJS, son usage apparaît comme une évidence : il est possible de zoomer sur un lieu, d’y trouver une photo en utilisant panoramio (permettant d’illustrer un climat ou une topographie particulière : voir des exemples de capture d’écran ici).

darfourMais il est possible également d’afficher les résultats des dernières élections présidentielles (accessible directement dans les données primaires de google earth) ou encore de zoomer sur un conflit particulier (l’exemple ci-contre concerne le darfour). Il y a également des données concernant l’environnement avec l’atlas de l’évolution de notre environnement proposé par l’UNEP (organisme rattaché aux nations unies) qui permet de voir depuis l’espace l’impact de l’homme sur une région à 2 dates différentes (l’exemple ci-dessous montre brasilia entre 1973 et 2001, cette vue est accompagnée d’une page web). Ces deux derniers jeux de données sont accessible sous l’onglet « sensibilisation mondiale » des bases de données primaires.

Brasilia 1973 Brasilia 2001

Zones volcaniques au JaponMais il n’y en a pas que pour la géographie. Les SVT peuvent également exploité cet outil. Google Earth permet de visualiser les plaques tectoniques, les zones de volcanismes ainsi que des données sur les derniers séismes enregistrés (la carte ci-dessous est une vue du japon).

Et puisqu’on est dans le croisement pluridisciplinaire pourquoi ne pas mixer géographie et anglais ? Ainsi, les données de la chaîne discovery peuvent être croisées avec leurs vidéos respectives (en anglais naturellement), le tout sans sortir de googleearth.

CandideLes lettres sont également concernées par cet outil. En effet, le site googlelittrips propose de visualiser des trajets célèbres de la littérature. Certaines étapes sont commentées et parfois même agrémentées de gravures. On peut ainsi suivre les traces de l’Ulysse d’Homère ou du candide de voltaire. Ces données sont fournies par des professeurs de lettres anglophones et elles sont en anglais mais on peut espérer des enseignants francophones s’y mettent et alimentent la base.

Cet outil offre donc un fabuleux potentiel d’exploitation en classe. Le forum dédié aux enseignants fournit quelques pistes.

Toute proportion gardée, l’IGN propose un module de navigation sur ses cartes qui peut être exploité en classe. Il a l’intérêt par rapport à google earth d’être directement utilisable d’un navigateur (il n’y a rien à téléchargé) et propose de visualiser (en mode expert) sur le fond de carte IGN de nombreuses données géographiques (hydrographies, zones à risques, altitudes, etc.) et administratives (cadastre, limites administratives).

Intégrer le web 2.0 à la classe (III) : créer à plusieurs

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Dans les articles précédents, nous avons vu comment gérer son identité numérique sur la toile et comment partager des documents. Voyons maintenant le coeur du web 2.0 : comment travailler de manière collaborative ?

Echanger des idées

Echanger des idées se fait généralement par le biais d’un forum (ou groupe de discussion). Dans un forum, chacun écrit à l’ensemble de la communauté. Les discussions sont archivées et selon la place disponible, c’est également un moyen de stocker des informations. Le forum peut être utilisé comme espace de débat (initié par l’enseignant) au sein d’une classe, comme espace de communication prof-élèves mais il peut également être utilisé comme espace de communication entre élèves pour la résolution de problèmes, conseils, etc. Bien entendu, il est important de baliser cet espace par la mise en place d’une charte d’utilisation.

Comment mettre en place un forum ? Il existe de nombreuses solutions gratuites sur internet. Les groupes de discussion de yahoo et de google sont très simple à mettre en place. Il y a également msn que les élèves connaissent bien. Sur ces sites, il est possible de créer un groupe public ou privé. Dans l’idée de recréer une dynamique analogue à celle de la classe, il est préférable de choisir l’option « privé ». D’autant que les élèves n’ont pas forcément conscience de l’impact du « verbe » et des dérapages sont toujours à envisager (message à caractère diffamatoire, débats houleux, etc.). En mode privé, de tels dérapages se régulent facilement et sont l’occasion de pratiquer un peu d’ECJS.

Publier des travaux d’élèves

Le blog est un outil très utilisé par les élèves à titre personnel (voir la galaxie skyblog : plus de 8 millions de blogs créés) mais encore trop peu utilisé dans un cadre pédagogique. Pourtant, ils permettent aux élèves de développer un style personnel d’écriture et ils favorisent le débat. Un exemple de réalisation ? Les carnets des élèves de l’école de Rochebelle au québec. Comment mettre en place un tel outil ? Claire sur le blog usages des tices propose un billet sur la procédure à suivre pour ouvrir un blog sur lewebpedagogique.

Produire des documents à plusieurs

J’ai déjà eu l’occasion de présenter les sites wiki (voir wiki kesako ?) qui sont une forme collaborative de blogs.

Mais le web 2.0 propose d’autres outils de travail collaboratif très utiles qui présentent le double avantage d’une initiation à une nouvelle forme de travail tout en ne nécessitant aucune installation de nouveaux logiciels : il s’agit des suites bureautiques en ligne comme celles proposées par google ou ajax13. Ces suites proposent des applications lisibles directement dans votre navigateur préféré qui permettent de traiter des fichiers microsoftoffice ou openoffice. La suite de Google est particulièrement intéressante puisqu’elle permet d’inviter par mail d’autres utilisateurs à modifier un document.

Travail collaboratifCes outils se révèlent très utile dans une conduite de projet à plusieurs (élaboration d’un TPE, d’un exposé, etc.). Ils permettent de travailler sur une version unique du document (en ligne donc on peut le retrouver partout où il y a internet), de ne pas se soucier de la compatibilité entre plateforme (PC ou Mac), ni de la version de logiciel (openoffice, microsoft).

Intégrer le web 2.0 à la classe (II) : Partager des documents

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Cet article fait suite à l’article « Intégrer le web 2.0 à la classe (I) : identification et vie scolaire« 

FichiersAprès avoir vu comment s’identifier sur le web et comment partager un agenda ou un cahier de texte, voyons comment partager des documents pour un groupe d’utilisateur.

Dans la sphère du web 2.0, il existe de très très nombreuses solutions pour partager des documents. Forcément puisque le web 2.0 c’est justement le partage de document… C’est le type de document que l’on veut partager qui va piloter le choix du service utilisé. La liste de sites « web2.0 » qui suit n’a pas vocation à être exhaustive. Ce sont simplement des services qui me semblent suffisamment simples d’utilisation pour être utilisés avec un classe.

  • Des fichiers : pour partager des fichiers (word, pdf, photos, en fait n’importe quel fichier) , il existe le service box.net qui a déjà été présenté ici. Fort de son succès, cet espace de disque dur en ligne a subi un petit lifting et s’est vu agrémenter d’encore plus de fonctionnalités. C’est donc 1 Go de données qui sont stockable et partageable. L’espace idéal pour collecter les données d’un TP, diffuser des fiches de cours en pdf , des photos, etc. Mais au fait comment fait-on pour créer des pdf ? On consulte ce billet.
  • des photos, des vidéos : flickr est un service en ligne qui permet de stocker et partager des photos . Il est accessible à l’aide d’un compte yahoo. En plus des fonctionnalités usuelles des albums photos (dates, commentaires, etc.), ce service propose deux fonctions qui me semblent particulièrement intéressantes : il est possible de localiser la prise de vue et d’envoyer les photos par mail. Flickr peut donc être naturellement utilisé lors d’un voyage scolaire pour élaborer un portfolio par exemple. Hormis ces fonctionnalités, flickr présente l’avantage de ne pas avoir à télécharger de logiciel pour la mise en ligne de photos. Tout se passe directement à partir du navigateur internet. Pour les allergiques à l’anglais, il y a picassa (basé sur un compte google) qui fournit un bon support d’album photo en ligne. Pour trouver et partager des vidéos, il y a bien entendu dailymotion (en Français) et youtube que nos élèves connaissent bien. On y trouve tout type de vidéos (des vidéos amateurs à des extraits d’émission, de reportages) malheureusement difficilement exploitables en cours pour des raisons de droit d’auteurs. Par contre la facilité avec laquelle il est possible de poster des vidéos permet d’envisager la diffusion de vidéos d’expériences (pour les SVT & les SPC) par ce biais.
  • des présentations powerpoint : slideshare offre la possibilité de convertir et de stocker une présentation powerpoint en flash, ce qui la rend directement lisible depuis un navigateur. Ce service a déjà été présenté sur ce billet. Depuis, slideshare a ajouté la possibilité de télécharger la présentation.
  • des listes de liens internet : Les sites de social bookmarking permettent de diffuser très facilement des listes de liens internet. J’ai déjà eu l’occasion de présenter ce concept ici. En classe, ces sites peuvent être utilisés soit pour diffuser une liste de sites par l’enseignant (à ce moment seul l’enseignant connait le mot de passe puisqu’il n’est pas nécessaire de la communiquer pour voir les liens d’une personne), soit pour mutualiser les fruits d’une recherche par les élèves sur internet, en ouvrant un compte pour la classe.

Vous voilà prêt maintenant à diffuser de nombreuses sources d’informations auprès de votre classe. Mais comment combiner toutes ses informations ? En créant un blog sur le webpedagogique bien sûr… La plupart des services mentionnés ci-dessus offrent la possibilité d’être inclus dans un billet sur un blog (par exemple, ce billet inclue une présentation powerpoint diffusée sur slideshare, et ce billet inclue une vidéo de youtube).