Est-il encore nécessaire de présenter google earth ? Cela a déjà été fait de nombreuses fois sur le web pédagogique, comme en témoigne le résultat de la recherche « google earth » sur le moteur de recherche interne.

Choix des données à afficherCependant, j’aimerais revenir sur quelques potentialités pédagogiques de cet outil (à télécharger ici) pluridisciplinaire selon le choix des données que l’on affiche. De nombreuses données sont accessibles directement depuis le logiciel (voir la capture d’écran ci-contre) mais il en existe d’autres à télécharger et qui permettent d’enrichir encore plus les cartes (à chercher dans le forum de googleearth). Toute la puissance de cet outil réside dans le mode de visualisation des données : en un tour de molette de souris, on passe d’une échelle globale (niveau mondial) à une échelle local (niveau régional).

ChamonixEn histoire, géographie et ECJS, son usage apparaît comme une évidence : il est possible de zoomer sur un lieu, d’y trouver une photo en utilisant panoramio (permettant d’illustrer un climat ou une topographie particulière : voir des exemples de capture d’écran ici).

darfourMais il est possible également d’afficher les résultats des dernières élections présidentielles (accessible directement dans les données primaires de google earth) ou encore de zoomer sur un conflit particulier (l’exemple ci-contre concerne le darfour). Il y a également des données concernant l’environnement avec l’atlas de l’évolution de notre environnement proposé par l’UNEP (organisme rattaché aux nations unies) qui permet de voir depuis l’espace l’impact de l’homme sur une région à 2 dates différentes (l’exemple ci-dessous montre brasilia entre 1973 et 2001, cette vue est accompagnée d’une page web). Ces deux derniers jeux de données sont accessible sous l’onglet « sensibilisation mondiale » des bases de données primaires.

Brasilia 1973 Brasilia 2001

Zones volcaniques au JaponMais il n’y en a pas que pour la géographie. Les SVT peuvent également exploité cet outil. Google Earth permet de visualiser les plaques tectoniques, les zones de volcanismes ainsi que des données sur les derniers séismes enregistrés (la carte ci-dessous est une vue du japon).

Et puisqu’on est dans le croisement pluridisciplinaire pourquoi ne pas mixer géographie et anglais ? Ainsi, les données de la chaîne discovery peuvent être croisées avec leurs vidéos respectives (en anglais naturellement), le tout sans sortir de googleearth.

CandideLes lettres sont également concernées par cet outil. En effet, le site googlelittrips propose de visualiser des trajets célèbres de la littérature. Certaines étapes sont commentées et parfois même agrémentées de gravures. On peut ainsi suivre les traces de l’Ulysse d’Homère ou du candide de voltaire. Ces données sont fournies par des professeurs de lettres anglophones et elles sont en anglais mais on peut espérer des enseignants francophones s’y mettent et alimentent la base.

Cet outil offre donc un fabuleux potentiel d’exploitation en classe. Le forum dédié aux enseignants fournit quelques pistes.

Toute proportion gardée, l’IGN propose un module de navigation sur ses cartes qui peut être exploité en classe. Il a l’intérêt par rapport à google earth d’être directement utilisable d’un navigateur (il n’y a rien à téléchargé) et propose de visualiser (en mode expert) sur le fond de carte IGN de nombreuses données géographiques (hydrographies, zones à risques, altitudes, etc.) et administratives (cadastre, limites administratives).