Traditionnellement, la relation pédagogique utilise deux supports de communication : l’oralité de la relation prof-élève en classe et l’écrit de la copie. A l’ère du numérique, les nouveaux modes de communications viennent enrichir cette relation en apportant de nombreux supports. Ceux-ci attirent généralement l’engouement des élèves, étant plus proche de leur modes habituels de communication (voir l’enquête réalisée par IPSOS : La moitié des jeunes internautes ont créé un blog). Les Espaces Numériques de Travail (ENT) ou « cartable électronique » ont pour but de fournir le cadre technique nécessaire à cet enrichissement. Ils proposent généralement

  • un dispositif d’identification,
  • des outils de gestion de la vie scolaire,
  • des ressources mises à disposition,
  • des lieux d’échanges,
  • des outils de travail collaboratif (dans le meilleur des cas).

carte des ENT en 2006

Un dispositif de soutien aux ENT a été mis en place par le ministère et il en existe un certain nombre sur l’ensemble du territoire (voir la carte ci-contre). Cette carte montre d’une part le foisonnement de plate-forme existante mais également les inégalités territoriales : les enseignants de l’ouest et du sud de la France métropolitaine, de la Corse et des DOM-TOM semblant écarté de ces solutions. La raison vient certainement de la lenteur de la mise en place de ces dispositifs (du fait de la complexité technique) et je ne doute pas qu’il existe des projets dans toutes ces régions. En attendant, comment enrichir la relation pédagogique à l’aide des nouveaux modes de communications ?Il existe un immense ENT qui n’est pas mentionné sur cette carte, c’est l’ensemble des services du web 2.0 : la toile n’est-elle pas un espace de travail collaboratif mondial ? L’autre gros avantage de l’utilisation de ces services leur ergonomie (navigation intuitive). Je propose donc de recenser de manière non exhaustive (à vos commentaires pour enrichir ce poste) quelques outils gratuits qui permettent de se faire soi-même son ENT avec sa classe.

L’identification

Pour utiliser n’importe quel service du web 2.0, il est nécessaire d’avoir une adresse internet. Il existe de nombreuses solutions pour se procurer un adresse internet gratuitement. Vu le taux d’utilisation de MSN, les élèves ont généralement une adresse mail personelle, du type hotmail mais il existe également yahoo, google et bien d’autres. L’avantage de yahoo et google est l’accès automatique à certains utilitaires (agenda, groupes et même éditeur de texte, de feuille de calcul pour google). Un autre avantage de ces boîtes aux lettre gratuites est la possibilité de les utiliser comme stockage de documents sur le web, donc accessible de partout (à la maison, au lycée, en voyage…). Hotmail et yahoo propose 1 Go et google propose quasiment 3 Go ! A noter, l’émergence de nouveaux services comme openID qui permettent de n’utiliser qu’un seul identifiant pour accéder aux services du web 2.0. La version Française de ce service est encore en développement mais la version anglaise offre l’accès à de nombreux sites.

zikiMais s’identifier ça n’est pas uniquement accéder à des services, c’est également gérer la façon dont on est perçu. Il existe pour cela des services de gestion de son identité numérique. Nos élèves utilisent généralement myspace. Ce service relève plus du domaine du personnel et je ne pense pas qu’il soit exploitable en classe. Dans un cadre plus « institutionnel », on préfèrera des services comme ziki ou openID (en anglais).

Vie scolaire

Pour la gestion d’un agenda, il y a google qui est assez simple d’utilisation et relié à la messagerie gratuite. Cet agenda offre de nombreuses fonctionnalités de partage qui permettent facilement à un enseignant de diffuser de l’information. Pour se créer un cahier de texte collaboratif, il y a bien entendu le blog collaboratif que l’on peut ouvrir sur lewebpedagogique.

A noter que pour un établissement scolaire, google propose un ensemble d’outils : Google Apps Education.

Dans un prochain poste, j’aborderais la diffusion de contenu.