Les Césars et … Polanski !

Hier soir, a eu lieu la grande cérémonie des Césars, les plus grands prix du cinéma français ! Celle-ci était un peu spéciale, compte tenu de la polémique autour du réalisateur Polanski, poursuivi par la justice pour attouchements sur mineures, de jeunes actrices qu’il engageait pour ses films.
Ses actes sont dénoncés par le mouvement #metoo, mouvement dont le but est de mettre au jour des affaires concernant viols, attouchement sexuels, et autres choses glauques de ce genre.
Polanski a réalisé un film, « J’accuse« , racontant l’histoire d’un soldat juif (Dreyfus) accusé d’une affaire dont il n’était pas responsable et qui est sauvé par le héros du film : le colonel Picquart. Ce film a été longuement critiqué, son réalisateur en est la cause principale, mais aussi parce qu’il décide de ne pas se placer du point de vue du héros, auquel il n’apporte presque aucune importance dans son film, mais de celui du général Picquart. Certains disent qu’il s’identifie à lui et donc à un héros (ce qui, de mon point de vue, n’est sûrement pas le cas). De plus, il a reçu 12 nominations, le nombre de femmes qui accusent cet homme d’attouchements. Cela sonne comme une mauvaise blague, hein ? C’est pourtant le fruit du hasard qui ne fait pas toujours bien les choses, contrairement au proverbe. Mais revenons aux Césars, la cérémonie commence avec une ambiance un peu crispée et Florence Foresti qui entre presque immédiatement dans le vif du sujet avec humour et « délicatesse » (on la reconnait bien là) puis on poursuit la soirée avec blagues, magie et enfin, arrive le moment intéressant : la remise du plus grand film européen dont le prix est décerné au film… « Les Misérables » (bravo pour eux, ce film est une merveille).
Puis vient un autre moment où la tension est à son comble : le prix du meilleur réalisateur. La tension explose à l’annonce du prestigieux prix qui est décerné à… Polanski. Le prix est accueilli par une huée puis un grand silence. L’ actrice Adèle Haenel sort même de la salle en criant « C’est une honte »!!
? » Je la comprends, comment peut-on donner un prix aussi prestigieux à un homme qui viole des femmes ? »
C’est en effet à n’y rien comprendre, avoir ce prix c’est un peu comme gagner la partie. Et puis, si on le donne à lui, pourquoi pas à un terroriste, à un assassin, à un nazi !!! C’est dans ces moments là que l’on se rend compte de la justice misérable de ce pays.
Après cette annonce, Florence Foresti refuse de clore la cérémonie des Césars et une manifestation violente enfle devant la salle des Césars.
Que d’événements pendant cette cérémonie, plus de mauvaises nouvelles que de bonnes à mon avis…
Zoé

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