Notre-Dame de Paris : de l’incendie à la reconstruction

Krzysztof Mizera, CC BY-SA 4.0 https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0, via Wikimedia Commons

Le 15 avril 2019, une date qui restera dans l’Histoire. Tout le monde s’en souvient, à 19h51 le 15 avril 2019, Notre-Dame brûle. L’incendie s’est terminé le lendemain. Pendant près de 15 heures, la France et le monde ont retenu leur souffle, sous apnée.  Les flammes rugissantes ont dévasté la flèche, qui s’est effondrée sur la voûte du transept, au-dessus de l’autel et sur la nef.

C’est à 18H18 que la première alarme s’est déclenchée dans l’église. Le feu a pris à la base de la flèche. La charpente de la nef et du transept, actuellement inexistante, était la plus vieille de Paris.

Lors de l’incendie, Notre-Dame était en train d’être restaurée. Ce terrible drame a été très couvert médiatiquement ce qui a permis d’obtenir de très nombreux dons de la part de particuliers et d’entreprises.

Le président Emmanuel Macron avait déclaré que Notre-Dame serait restaurée en 4 ans, pour les JO de Paris 2024. Le président a donné 4 ans alors que, au Moyen-Age, l’église a mis un peu moins d’un siècle à être construite (1163-1250). Depuis le très grave incendie, plus d’un milliard d’euros a été récolté, soit le double du coût de rénovation. La Mairie de Paris avait annoncé qu’elle allait donner un budget annuel de 3,4 millions d’euros pour participer au chantier titanesque.

Mais, à quoi va servir le surplus de l’argent récolté pour la rénovation ? Suite au reçu de plus d’un milliard d’euros, il restera environ 500 millions d’euros à dépenser ou à garder pour l’Etat. Finalement, l’argent servira à rénover ou construire différentes mosquées et synagogues. En France, 5OOO édifices sont en état de péril et ont besoin d’argent et 5OO sont en état de destruction. Pour accompagner et financer tous ces travaux, d’autres associations rejoignent le mouvement.

Même si les travaux de rénovation de Notre-Dame s’achèvent en 2024, des architectes confirment qu’il restera quelques travaux de formalité, mais qu’ils ne gêneront pas la réouverture. C’est l’architecte Philippe Villeneuve qui s’occupe de la restauration de Notre-Dame. Il avait d’ailleurs déjà travaillé sur l’église en 2013.

Depuis l’été 2021, le plomb déposé sur les parois lors du sinistre est enlevé et les travaux ont débuté. Avant cette date, l’échafaudage sinistré a été enlevé et un autre a été construit autour du chef-d’œuvre pour le solidifier. Il aura donc fallu deux ans pour qu’il n’y ait plus de soucis autour du plomb ou d’autres choses.

En 2021, le clip de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024 montrait l’église totalement neuve, comme si rien ne s’était passé. Cela a évidement fait parler, et selon La Tribune de l’Art, Notre-Dame n’aura pas sa flèche et il restera encore quelques années de restauration pour le toit, mais la nef sera ouverte. D’autres médias comme Ouest France sont beaucoup plus optimistes.

Depuis la fin de l’année dernière et le début de l’année, d’importantes tâches ont été confiées à des artisans. Au mois d’octobre, plus d’un millier de chênes ont été coupés seulement pour la reconstruction de la flèche et du transept. Il en faudra encore un millier pour réédifier la voûte de la nef et du chœur. C’est logiquement que tout ce bois a été choisi très minutieusement. Il vient de plusieurs forêts différentes : celle de Mormal, celle de Bercé… On ne risque pas de voir la charpente en reconstruction avant un an. La plupart des chênes pour la flèche et le transept ont besoin de 18 mois de séchage. Pour scier le bois correctement, c’est 45 scieries qui ont été sélectionnées.

Deux chapelles sont actuellement restaurées, il en reste 22. Sur les 24, 12 sont ornées de décors peints. Les chapelles ont eu de la chance, le feu ne les a pas atteintes, mais comme pour les vitraux, elles ont besoin d’un renouvèlement.

L’incendie a laissé ses traces partout : des recherches géologiques ont été menées pour remplacer des pierres de calcaire lutéciennes vieilles de plus de 40 millions d’années. Des pierres de calcaire sont donc en cours d’extraction dans l’Oise qui remplaceront ces pierres historiques.

Encore une fois, des monuments sont épargnés, mais en restauration, à l’image des chapelles. Le grand orgue, constitué de 8000 tuyaux, et 22 tableaux vont, eux aussi, avoir droit à une petite beauté. Certes, le grand orgue n’a pas été touché par le feu, mais par le plomb. La grande partie de l’orgue va être renouvelée chez des facteurs d’orgues dans l’Hérault, le Vaucluse et la Corrèze. Une petite partie est considérée comme impossible à bouger, c’est son buffet en bois avec les tuyaux de façade et quatre soufflets. Pour les tuiles datant du XVII et du XVIIIe siècle, elles seront restaurées dans l’Essonne.

Romain

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