Nous en avons plus que jamais la confirmation : la Coupe du monde au Qatar qui prétendait atteindre la « neutralité carbone » est un désastre pour l’environnement.

En effet, étant donné que l’émirat n’a pas les capacités hôtelières suffisantes pour accueillir tous les supporters, des vols ont été organisés entre Doha et les pays à proximité. Ils sont quotidiens le temps de la phase de groupe, passent à quatre jours par semaine pour les huitièmes de finale et enfin à deux pour les quarts. En ce moment, il y a un vol toutes les 10 minutes.
Pour les supporters, c’est comme s’ils prenaient le métro : ils prennent un avion le matin, passent la journée à regarder leurs équipes, et rentrent le soir chez eux.
La Fifa avait estimé les émissions de CO2 (responsables du changement climatique) liées à cette Coupe du monde à 3,6 millions de tonnes. Malgré ce chiffre qui peut paraître déjà délirant, il est, d’après des organisations spécialisées telles que Greenly et Carbon Market Watch, très sous-estimé. En effet, elles pensent qu’elles seront « au moins le double de ce qui a été annoncé par le comité d’organisation ». Les navettes aériennes représenteraient à elles seules, selon le journal Le Monde, 100 000 à 200 000 tonnes de CO2 rien que pour les deux premières semaines de compétition, soit l’équivalent des émissions annuelles d’une ville comme Marseille.
Titouan